Volcaniques. Revue littéraire L'Eau-forte n° 14 : Printemps des poètes 2025

Bélinda Cannone, Pline L''Ancien, Jacques de voragine, Colette, Jules Verne

Résumé

Attaché aux images qui mélangent les genres, la revue L'Eau-forte se prête au jeu du thème du Printemps des poètes 2025, « Volcanique », pour faire dialoguer les mentalités de différentes époques à travers la littérature. Un texte inédit de Belinda Cannone sur l'activité d'écriture ouvre le numéro. L'écrivaine Colette (1873-1954) lui succède par un chapitre tiré des Dialogues de bêtes (1909). Karine Josse évoque le couple de vulcanologues Katia et Maurice Krafft, morts lors d'une éruption au Japon.
Ce 14e opus de la revue intègre un grand dossier sur les volcans dans la littérature, de l'antiquité au XIXe siècle.
Le numéro se clôt sur une fiction d'Antoine Ginésy.
Dossier "Le volcan dans la littérature". De l'Antiquité aux Romantiques, la littérature et la poésie ont largement puisé leur inspiration dans les métaphores telluriques ou géologiques, comparant la Terre à un vaste corps soumettant les humains à sa violente physiologie.
L'érudit Pline l'Ancien, un des premiers encyclopédistes d'Europe, meurt en assistant - d'un peu trop près - à la tragique éruption du Vésuve qui engloutira la ville de Pompéi et dévastera Herculanum, Oplontis et Stabies. Au moyen âge, des écrivains voyagent en Méditerranée et assistent aux éruptions d'îles volcaniques. Le Provençal Antoine de La Sale (ca 1386-ca 1462) découvre à l'imaginaire des lecteurs la « bouche de l'enfer » des îles Lipari, un archipel de volcans au nord de la Sicile. Quelques décennies plus tôt, l'archevêque italien Jacques de Voragine faisait le récit de la légende de Sainte Agathe de Sicile, aujourd'hui invoquée contre les tremblements de terre, les éruptions volcaniques et les incendies.
Enfin, au XIXe siècle, Jules Verne a immortalisé l'île volcanique d'Islande dans son Voyage au centre de la Terre.


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  • Auteur(s)

    Bélinda Cannone, Pline L''Ancien, Jacques de voragine, Colette, Jules Verne

  • Éditeur

    Sambuc

  • Distributeur

    Sambuc

  • Date de parution

    10/03/2025

  • EAN

    9782491181741

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    64 Pages

  • Longueur

    21 cm

  • Largeur

    13.7 cm

  • Épaisseur

    0.5 cm

  • Poids

    25 g

  • Diffuseur

    Autodiffusion

  • Support principal

    Grand format

Infos supplémentaires : Broché  

Belinda Cannone

Belinda Cannone est romancière et essayiste. Son œuvre explore en particulier le désir et son lien avec la création littéraire. Elle a récemment publié Petit éloge de l'embrassement (essai, Folio, 2021) et Les Vulnérables (nouvelles, Stock, 2024).

Jacques De Voragine

  • Naissance : 1-1-1228
  • Décès :14-7-1298 (Mort il y a 727 ans à l'âge de 70 ans)
  • Pays : Italie
  • Langue : Latin

Colette

Dernière enfant du couple formé par ces parents mythiques que sont devenus Sido (Sidonie Langlois) et le capitaine Colette, celle qui deviendra Colette a vécu une enfance heureuse dans un petit village de Bourgogne. Adorée par sa mère comme un « joyau tout en or » au sein d'une nature fraternelle, elle rencontre adolescente Henry Gauthier-Villars, surnommé 'Willy', avec qui elle se marie le 15 mai 1893 à Châtillon-Coligny. Willy, auteur de romans populaires, est un viveur parisien qui fait également travailler à son profit une équipe de collaborateurs. Il introduit Colette dans les cercles littéraires et musicaux de la capitale. Vite saisi par les dons d'écriture de sa jeune épouse, Willy l'engage à écrire ses souvenirs d'école, qu'il signe sans vergogne de son seul nom. Ce sera Claudine à l'école, bientôt suivi d'une série de Claudine (La maison de Claudine, Claudine à Paris, Claudine en ménage, etc.), dont les romans seront publiés sous le nom du seul Willy. Willy fut, entre autres, l'amant de Marie Louise Servat (dite Germaine), femme d'Émile Courtet, à qui il donna un fils, Jacques Henry Gauthier-Villars. Jalouse, consternée de devoir être enfermée dans un rôle d'épouse bafouée, Colette se libère de plus en plus de cette tutelle, et, encouragée par Georges Wague, commence une carrière dans le music-hall (1906-1912), où elle présente des pantomimes orientales dans des tenues suggestives, puis au théâtre Marigny, au Moulin-Rouge et à Bataclan. Ce sont des années de scandale et de libération morale: elle divorce d'avec Willy en 1906 et connaît plusieurs aventures féminines, notamment avec Mathilde de Morny (Missy), fille du duc de Morny et sa partenaire sur scène. Mais, durant toute cette période, Colette chemine aussi dans sa vocation d'écrivain. Elle publie des ouvrages évoquant ces années: La vagabonde, L'envers du music-hall, En tournée, etc. Une attention de plus en plus précise à la justesse des mots, notamment lorsqu'ils sont chargés d'exprimer l'effusion dans la nature, une sensualité librement épanouie pour revendiquer les droits de la chair sur l'esprit et ceux de la femme sur l'homme, voilà quelles sont les lignes de force de cette écriture qui reste encore à saluer, tant, ici encore, la critique littéraire a manifesté son machisme.
Après son divorce, Colette a une brève liaison avec Auguste-Olympe Hériot, rencontré à la fin de 1909. Elle rencontre ensuite Henry de Jouvenel, politicien et journaliste, qu'elle épouse en 1912 et qui l'engage à donner quelques billets et reportages au journal Le Matin, dont il est le rédacteur en chef. De lui, elle aura sa seule enfant, Colette Renée de Jouvenel, dite «Bell-Gazou» ["beau gazouillis" en provençal]. À quarante ans, elle joue aussi un rôle d'initiatrice auprès du fils d'Henry, Bertrand de Jouvenel, dix-sept ans, expérience qui nourrira les thèmes et les situations dans Le Blé en herbe. En ce qui concerne Chéri, il s'agit d'un fantasme qui est devenu réalité, puisqu'il est en 1920, mais dont l'idée datait de 1912, soit quelques années avant sa liaison avec Bertrand de Jouvenel. Le divorce sera prononcé en 1923. Mélomane avertie, Colette collabore avec Maurice Ravel entre 1919 et 1925 pour la fantaisie lyrique L'Enfant et les sortilèges. Elle a été l'amie de la reine Elisabeth de Belgique, Marguerite Moreno et Natalie Barney et a eu quelques brouilles avec la célèbre demi-mondaine de la Belle Époque, Liane de Pougy.
En 1945, Colette est élue à l'unanimité à l'Académie Goncourt, dont elle devient présidente en 1949. En 1953, elle est promue officier de la Légion d'honneur. L'écrivaine est au faîte de sa gloire et de son talent quand elle s'installe dans son appartement du Palais-Royal pour ne plus le quitter. Elle compte Jean Cocteau parmi ses voisins. Sur ses vieux jours, Maurice Goudeket, son dernier mari, l'aidera à supporter son arthrose. Elle meurt le 3 août 1954. Malgré sa réputation sulfureuse et le refus, par l'Église catholique, des obsèques religieuses, Colette est la seule femme à avoir eu droit à des funérailles nationales. Elle est enterrée au cimetière du Père Lachaise à Paris. Sa fille repose à ses côtés.


Jules Verne

Jules Verne naît à Nantes en 1828. Après ses études secondaires, il se rend à Paris pour faire son droit, mais il préfère le théâtre et les mondanités. Bien que reçu à sa thèse, il refuse de reprendre la charge d'avoué de son père. Il commence à se passionner de plus en plus pour la science et l'univers des découvertes. Il publie des nouvelles, un roman historique, Martin Paz, et une opérette, Colin-Maillard. Après son mariage en 1857, il devient agent de change à la Bourse pour vivre. Travaillant le jour, il étudie la nuit, les mathématiques, la physique, la géographie, la botanique pour construire son œuvre.
En 1863, il apporte le manuscrit de Cinq semaines en ballon à l'éditeur Hetzel. Cette rencontre sera décisive : ce grand éditeur, enthousiasmé par les manuscrits de Jules Verne, lui propose un contrat propre à stimuler le génie de l'auteur de Vingt Mille Lieues sous les mers, un contrat qui l'attache à sa maison. Grâce à un travail acharné de quarante années, Jules Verne élabore une œuvre immense.
Pour lui, la science, c'est le mouvement incessant qui part de l'homme et y revient avec une provision de connaissances, d'images et de rêves. Il s'agit d'une science apprivoisée, attentive aux besoins de l'homme, prête à le servir sans jamais l'asservir. On est loin de l'âpre réalité qui avait cours à l'époque. Ce naïf, cet émouvant mélange de connaissances, de bricolage ingénieux, de fulgurantes visions futuristes est toujours à hauteur d'homme. Jules Verne est mort le 24 mars 1905 à Amiens, la ville natale de sa femme, où il s'était installé en 1871.

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