Résumé

L'archéologie en Terre sainte ne peut se réduire à un seul usage politique religieux. Les rapports entre foi et science, mythe et histoire, imaginaire et rationnel sont infiniment plus complexes. A partir d'une approche historique, sont retracés les grandes explorations et les quêtes fantastiques, découvertes scientifiques et débats de société que Jérusalem a suscités.

Quels mystères pourrait encore renfermer la Cité de David après que des générations d'archéologues ont fouillé chaque centimètre carré de ce site de la Jérusalem originelle ? Et pourquoi la moindre découverte, sous la moindre pierre, déclenche-t-elle tant de passions ?
Peut être parce qu'à Jérusalem, plus qu'ailleurs, dans cette ville sainte pour les trois religions monothéistes, l'archéologie n'a jamais été une science neutre.
Depuis ses débuts, il y a 150 ans, l'archéologie en Terre sainte a toujours eu partie liée, de près ou de loin, avec l'idéologie. Au départ les fouilles n'étaient pas seulement inspirées par la Bible, elles étaient censées démontrer son historicité, au moment où la science venait la remettre en cause. Sans compter les intérêts des Grandes puissances qui ont utilisé la religion comme un instrument d'influence.
Et pourtant, les différentes écoles archéologiques qui se sont succédées en Terre sainte - française, britannique, américaine, israélienne - ont abouti à des résultats remarquables, comme si elles s'étaient dégagées, non sans peine et peut-être pas complètement d'ailleurs, de leurs a priori idéologiques.
Ironie de l'histoire : ce sont des chercheurs israéliens, Finkelstein et Silberman, qui ont porté l'attaque la plus retentissante contre l'historicité de la Bible, du moins en ce qui concerne le récit de la Genèse, de l'exode d'Egypte et des royaumes de David et Salomon. Cette remise en cause a été effectuée grâce à une étude menée en Cisjordanie occupée, à la faveur de sa conquête par l'armée israélienne.
C'est dire que qu'on ne peut réduire l'archéologie en Terre sainte à un seul usage politique religieux. Les rapports entre foi et science, mythe et histoire, imaginaire et rationnel, sont infiniment plus complexes.


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  • Auteur(s)

    Marius Schattner, Frédérique Schillo

  • Éditeur

    Plon

  • Distributeur

    Interforum

  • Date de parution

    20/02/2025

  • Collection

    Terre Humaine

  • EAN

    9782259241403

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    784 Pages

  • Longueur

    24.2 cm

  • Largeur

    15.5 cm

  • Épaisseur

    5.2 cm

  • Poids

    948 g

  • Diffuseur

    Interforum

  • Support principal

    Poche

Infos supplémentaires : Broché  

Marius Schattner

  • Naissance : 1943
  • Age : 81 ans
  • Langue : Francais

Marius Schattner est journaliste. Spécialiste de la politique israélienne, il est correspondant depuis plus de vingt ans à l'AFP à Jérusalem après avoir débuté à Libération (1979-1981).

Frédérique Schillo

  • Pays : France
  • Langue : Francais

Frédérique Schillo est chercheuse en Histoire, spécialiste d'Israël. Sa thèse de doctorat, soutenue à Sciences-Po, sur La politique française à l'égard d'Israël, 1946-1959 a reçu, en 2009, le prix Jean-Baptiste Duroselle couronnant la meilleure thèse de Relations internationales. Elle est chercheuse associée au Centre de recherche français à Jérusalem (CNRS-MAEE).

Vincent Lemire

Vincent Lemire enseigne à l'université Paris-Est / Gustave-Eiffel. Il dirige le Centre de recherche français à Jérusalem (CNRS - MEAE) et le projet européen OPEN JERUSALEM. Il a notamment publié en 2010 La Soif de Jérusalem. Essai d'hydrohistoire (Publications de la Sorbonne) ; en 2013 Jérusalem 1900. La ville sainte à l'âge des possibles (Armand Colin, rééd. « Points Histoire » 2016, prix Augustin Thierry des Rendez-Vous de l'histoire de Blois 2013) ; et en 2016 Jérusalem. Histoire d'une ville-monde (Flammarion, prix Pierre Lafue 20217 et prix CNL - Sophie Barluet 2017).

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