L'amour baroque

À propos

«Faire l'amour à la fille qu'on aime, j'avais oublié, mon Dieu, que c'était le seul signe que Dieu, parfois, adresse aux hommes du plus haut de ses cieux. J'ai déjà vu des fidèles, à l'église, gober quelque hostie de série. Je n'ai pas vu leur visage s'illuminer pour autant. Ils regagnaient leur place en trottinant, comme si rien en eux ne s'était produit du miracle tant vanté. (...) Faire l'amour à la fille qu'on aime, c'est un sous-bois l'été, la barrette d'étain qu'un torrent accroche à pic à la montagne, les coucous de Sénart et de Mortefontaine, les senteurs du verger, c'est Dieu dans toute sa puissance, toute sa rareté. (...) Ce n'est pas blasphémer. C'est plutôt honorer le Seigneur que de lui prêter ce visage. Je suis heureux et même Bienheureux de l'avoir entr'aperçu.» C'est ainsi que Régis, le narrateur, parle de la passion et de l'amour. Il témoigne. Heure par heure, rendez-vous par rendez-vous, il évoque le temps de la rencontre et celui de la trahison, le temps de l'éblouissement et celui de l'éclipse. Entre violence et pudeur, entre révolte et tendresse, il inscrira tous ses souvenirs. Premier volet d'une trilogie qui se poursuivra avec Y a-t-il un docteur dans la salle ? et L'Angevine, L'amour baroque tient à la fois du roman et du journal intime. C'est peut-être le plus pathétique et le plus maîtrisé des livres de René Fallet.

Rayons : Littérature générale > Romans & Nouvelles

  • Auteur(s)

    René Fallet

  • Éditeur

    Folio

  • Distributeur

    Sodis

  • Date de parution

    25/10/1994

  • EAN

    9782070389537

  • Disponibilité

    Manque sans date

  • Nombre de pages

    480 Pages

  • Longueur

    178 cm

  • Largeur

    108 cm

  • Épaisseur

    2 cm

  • Poids

    232 g

  • Support principal

    Poche

René Fallet

« Né en 1927. Petit-fils de paysan bourbonnais. Fils de cheminot. A été journaliste.
Est écrivain. Moustachu. » C'est avec ses mots que se décrivait lui-même
René Fallet (1927-1983). En 1944, alors qu'il n'a pas 17 ans, il s'engage dans l'armée
et, à sa démobilisation, en 1945, il devient journaliste grâce à l'aide de Blaise
Cendrars. Son premier roman, Banlieue Sud-Est , crée l'événement lors de la
rentrée littéraire 1947, mais c'est avec la publication de Paris au mois d'août, pour
lequel il reçoit le prix Interallié, qu'il devient réellement une figure du paysage
littéraire français. Au Beau Rivage, publié en 1970, a lui reçu le prix de l'Humour.

empty