Qu'est-ce que la philosophie et quel est son rôle aujourd'hui ? Entre juillet et octobre 1966, quelques mois après la parution des Mots et les Choses, Michel Foucault, dans un manuscrit très soigneusement rédigé mais qu'il ne publiera pas, apporte sa réponse à cette question tant débattue.
À la différence de ceux qui, à l'époque, s'attachent à dévoiler l'essence de la philosophie ou à en prononcer la mort, Foucault l'appréhende, dans sa matérialité, comme un discours dont il convient de dégager l'économie eu égard aux autres discours (scientifique, fictif, ordinaire, religieux) qui circulent dans un contexte donné.
Le Discours philosophique propose ainsi une nouvelle manière de faire l'histoire de la philosophie, qui la décentre du commentaire des grands philosophes. Nietzsche y occupe toutefois une place particulière car il inaugure une conjoncture où la philosophie devient une entreprise de diagnostic du présent. Il revient en effet désormais à la philosophie de dire, à partir de l'« archive intégrale » d'une culture, ce qui en fait l'actualité.
Si L'Archéologie du savoir, consacré aux enjeux méthodologiques d'un tel projet, s'y annonce, nulle part autant que dans Le Discours philosophique Michel Foucault n'aura explicité les ambitions de son programme intellectuel.
Cayenne. Guyane française. Le bagne. C'est l'absolue folie d'une institution qu'Albert Londres, missionné par sa rédaction, va découvrir, entre l'Ile du diable et l'Ile du Salut. Dans cet espace d'exotisme et de misère crue, c'est derrière les barreaux que se rencontrent les hommes. Les tatoués, les parias, les bandits, innocents et criminels, ils sont tous là, inoubliables. Enquête, reportage, Au bagne est un de ces livres majeurs qui, par sa vérité, force les choses. Un an après sa parution, la France fermait pour toujours les portes du bagne.
En 2019, trois prostituées chinoises sont assassinées. Isolées, les travailleuses du sexe de Belleville s'organisent pour se prémunir contre ces agressions grâce à une association d'entraide autogérée : les Roses d'acier. Rémi Yang parvient à intégrer leur cercle fermé et suit leur quotidien pendant près de deux ans. Il fait tomber les clichés et nous invite à porter un nouveau regard sur ces femmes marginalisées. Roses d'acier est la chronique de cet élan de solidarité et d'amitié.
Cette exposition propose une relecture de l'histoire de la photographie des XXème et XXIème siècles au travers le prisme de la représentation humaine. Elle fait dialoguer deux collections photographiques - celle, publique, du Musée national d'art moderne - Centre Pompidou, et celle, privée, d'un collectionneur français, Marin Karmitz.
Hommes et femmes sont des sujets privilégiés du médium photographique, depuis ses origines. Modèles et/ou acteurs de ces images les représentant, ils et elles incarnent les modes, les styles, les particularités comme les obsessions et les manières de voir du photographe. Portraits posés, corps épiés ou « en soi », corps collectif, en lutte ou opprimés, corps fragmentés et corps interdits... Comment la photographie participe-t-elle à la naissance des identités, et leur visibilité ? Comment documente-elle leur individualité, leur rapport à l'autre, leurs luttes, leur disparition et leur possible renaissance ?
Créée dès les débuts du Centre Pompidou, la collection de photographies du Musée national d'art moderne est devenue en près de quarante ans l'une des plus importantes au monde. Riche de plus de 40 000 tirages et de 60 000 négatifs, elle est constituée de grands fonds historiques (Man Ray, Brassaï, Constantin Brancusi ou Dora Maar) ; elle compte de nombreux ensembles de figures incontournables du XXe siècle, comme des corpus importants de la création contemporaine.
« Aujourd'hui, devenir pute est encore plus rapide que de se créer un compte Instagram. Notre ère 2.0 a déplacé le tapin de la place publique à l'intimité de nos smartphones et les hommes peuvent désormais se commander une fille aussi facilement qu'on commande un Uber. Leur fantasme ultime ? La professionnelle qui exerce par passion. Moi, je suis entrée dans la puterie pour subvenir aux besoins de ma môme, un peu comme l'aurait fait Fantine si elle avait vécu au XXIème siècle. Je suis devenue Alma, masseuse naturiste et sensuelle qui monnaie ses charmes pour 120 euros l'heure. Je pensais déjà tout savoir et j'y ai tout appris : les hommes, avec tout ce que leurs désirs révèlent, les femmes, avec tout ce qu'elles ignorent, les ravages de la morale, le mythe de l'argent facile, l'hypocrisie d'une société biberonnée au porno. Huit cents clients plus tard, j'en tire une seule conclusion : pute n'est pas un projet d'avenir. Mais ne nous leurrons pas non plus, nous sommes tous la pute de quelqu'un au moins une fois dans notre vie. À vrai dire, j'aurais gagné un temps fou si tout ceci m'avait été appris lorsque j'avais 20 ans. » Louise Brévins Un témoignage poignant, décisif et sans concession.
As the Schlegel sisters try desperately to help the Basts and educate the close-minded Wilcoxes, the families are drawn together in love, lies, and death.
"L'excès de tout, d'amis, d'amour, de nourriture, de place, de voyages, transforme les êtres en nomades de l'excès, en boulimiques de plaisirs vite éventés, en blasés, en gavés de la vie." Marie Rouanet revient, dans ce texte écrit autour de ses 70 ans, sur certains de ses lieux de vie au confort rudimentaire. Un par un, elle en effeuille les charmes, les "luxes démesurés et banals" comme les pétales d'un hortensia, et nous les donne à voir transcendés par la luminosité de sa plume. Loin d'une quelconque mièvrerie ou de grands discours déconnectés du réel, son inspiration est au contraire profondément ancrée dans la terre, dans le corps, dans la matérialité du monde et l'expérience qu'elle en a. On est dans la droite lignée des hommages à "la majesté des choses simples" selon Bonnefoy, au "surcroît de vie dans le manque" selon Bobin...
" Aznavour est un immense interprète mais il est avant tout auteur. Cet ouvrage reprend l'intégrale de ses chansons, de Ma Bohème à Emmenez-moi. Au total, plus de 500 chansons qui ont permis la consécration de l'auteur : fils d'immigrant arménien arrivé par hasard à Paris, il est à présent le chanteur français le plus connu dans le monde.
" Charles Aznavour est né en France en 1924. Auteur, compositeur et interprète populaire depuis plus de soixante ans, il est aussi acteur et écrivain.
"Ce livre retrace l'itinéraire de Michel Younès dans lequel il montre que l'altérité fait partie de l'identité.
Dans un contexte où la diversité culturelle et religieuse n'est plus une option, il cherche à éviter les logiques d'opposition et de relativisation. Comment se repérer sans se perdre ?
À partir de ses racines libanaises, de sa double formation en théologie et en philosophie, ainsi que des projets menés sur la religion en entreprise, l'auteur présente ici son parcours personnel, son expérience interculturelle et ses convictions, croisant connaissance des religions et dialogue interreligieux. En s'intéressant aux questions relatives à l'islam, il donne des clés de compréhension, conjuguant recherche académique et expérience de terrain.
Si l'intérêt pour ce qui est différent de soi n'est pas spontané, éduquer non seulement à l'autre mais par l'autre invite à grandir autrement et à être soi-même en sa présence. C'est un itinéraire inspirant dans un monde en profonde mutation."
Comment nommer ce qui semblait ne pas concerner la réalité de l'entreprise ou ce qui est censé relever de la sphère privée ? Comment aborder les différentes facettes du religieux quand il surgit sur le terrain de l'entreprise ? Quel rôle peut avoir le droit ou la règle commune ? Quelle aide peuvent apporter les bonnes pratiques en la matière, sans tomber dans la logique des recettes toutes faites ? Des questions qui surgissent, parfois sur un fond « d'inculture » religieuse et d'un manque cruel d'« outils » de connaissance adaptés.
La première partie de cet ouvrage part de l'idée désormais installée dans les socié- tés modernes et sécularisées sur la séparation des sphères, publique et privée. Mais le but ici est de comprendre comment cette idée a émergé.
La deuxième partie de cet ouvrage aborde directement la question du management suivant plusieurs angles d'approche. En convoquant d'abord le cadre juridique, il s'agit de rappeler les contours des règles en vigueur. Deux chapitres proprement managériaux éclairent, à partir des bonnes pratiques, ou d'expériences vécues, des outils managériaux spécifiques.
La troisième partie présente une particularité, elle résume les convictions fortes :
- la notion de "dialogue" que les auteurs proposent comme une finalité et non pas comme une fin ;
- aborder la diversité culturelle et religieuse suivant une logique interactive plutôt qu'une juxtaposition passive ;
- prendre en compte la question de la spiritualité en entreprise, comme un enjeu à réfléchir ;
- changer son regard sur la complexité du monde plutôt que de vouloir le changer ;
- la fraternité, qui loin d'être une utopie fantasmée, peut transformer les rap- ports dans les sociétés et les entreprises, une valeur sûre qui interdit les discri- minations et évite les cloisonnements.
La famille Florio règne désormais sur la Sicile. À Palerme, elle possède palais, usines, bateaux, soieries. On l'admire et on la craint. Mais la gloire demande efforts et sacrifices. Si Ignazio, qui a succédé à son père, pousse ses ambitions au-delà de la Sicile, son fils et futur héritier sait que le sang des Florio ne lui suffira pas : il lui faut la force des bâtisseurs. Sera-t-il capable de prendre les rênes de l'empire dont il porte le nom ? Dans l'ombre, leurs épouses sentent que la fortune peut se briser sous les coups du destin, et que les hommes, eux aussi, sont fragiles.Numéro un des ventes en Italie, véritable phénomène, la saga de Stefania Auci est la fresque tragique et intime de l'Italie du Sud.Porté par un formidable travail documentaire qui n'étouffe jamais la fiction, Le Triomphe des lions possède un incontestable souffle romanesque. Lire Magazine littéraire.Une saga réussie. Le Parisien Week-end.En bonus : le début du tome 3 de la saga, Les Lions en hiver, paru aux éditions Albin Michel.Traduit de l'italien par Renaud Temperini.
Histoire sociale et histoire de l'art ne font qu'un : c'est ce qu'après tant d'études qui ne se sont intéressées qu'à la signification propre de l'oeuvre d'art, ou à sa signification purement sociale, illustre admirablement Michael Baxandall, historien anglais, sur l'exemple de la peinture italienne de la Renaissance. À quelle demande exacte répondaient Masaccio, Filippo Lippi, Andrea del Castagno ou Fra Angelico ? De quel sens leurs oeuvres étaient-elles chargées, et comment les regardaient leurs destinataires et leurs commanditaires ?
C'est à ce type de questions que répond l'auteur en analysant le marché de l'art, à travers les contrats, les correspondances et les registres de comptes. En montrant aussi comment les dispositions visuelles nées de la vie quotidienne, religieuse, sociale ou commerciale de l'époque sont devenues des éléments déterminants du style du peintre. Retrouver l'oeil du Quattrocento, c'est rafraîchir le nôtre.
Every New Yorker has a favorite place to shop-whether it's for pizza or flowers, to grab a beer, or slurp down soup dumplings. When the coronavirus crisis hit in 2020, illustrator Joel Holland began drawing storefronts near his apartment as a way of memorializing an element of city life that seemed suddenly precarious. He posted them on Instagram and they quickly drew an avid following. Eventually, Holland's collection grew to include shops recommended by friends or strangers online.
This book showcases 225 of his delightful illustrations and runs the gamut, from delis and bodegas to dive bars, bookstores, bakeries, newsstands, cafes, restaurants and more. Each image is paired with engaging text filled with the historical, cultural, and architectural details that have earned these stores a place in people's hearts. Also included is a foreword by beloved Instagrammer New York Nico, who is known for chronicling the city's independent businesses.
The perfect gift for New Yorkers of all ages-as well as an insider's guide to everything from dim sum to late-night jazz-this treasury of iconic shops belongs in the library of anyone who loves NYC.
La vie d'une meute de loups racontée au fil des pages.
De photographies en aquarelles, Yves Fagniart et Olivier Larrey, retracent leur histoire avec les loups. Ils mettent en lumière les plus belles observations faites durant 80 jours en affût au coeur de la Taïga finlandaise. Ainsi, de jour en jour, ils ont pu observer la meute dans toutes sortes de comportements : liens entre générations, jeux fraternels, prédation, dans les somptueux décors de la grand forêt boréale où l'hiver dure 6 mois. Leur aventure, découpée en cinq missions, est relatée avec la grande complicité de Marie-Pierre Bey qui a recueilli leurs histoires et les a retranscrites avec ses mots.
Le film « l'affût aux loups » qui a été l'objet principal de toute cette aventure (coproduction : Arté France, le cinquième rêve, Belgica films), raconte la quête des deux artistes, le livre restitue le fruit de leurs nombreuses observations.
Environ 100 photographies et 70 aquarelles et dessins sont rassemblés dans cet ouvrage.
La maison Lescop à Port-Louis, en Bretagne, a conservé son décor d'origine du XVIII? siècle, elle est devenue le terrain de jeu du duo de restaurateurs créatifs d'À Paris chez Antoinette Poisson. Portés par la beauté poétique des motifs des papiers dominotés ¿ des fleurs à la faune et de la géométrie à l'ikat ¿ ils ont aménagé leur nouvelle résidence avec ces élégantes touches décoratives. Célébrant un art de vivre tout entier tourné vers le charme du XVIII? siècle, ses objets, sa gastronomie, ses savoir-faire, ils partagent au coeur de cet ouvrage leur vie loin de Paris au rythme des saisons, entre pêche aux crustacés, marché estival, brocante, teinture de textiles à l'indigo et impression à la planche sur papier artisanal.
Quand Maman part en voyage, heureusement que Papa est là !
Richard Collasse nous plonge dans l'intimité du pays du soleil levant qui satisfera aussi bien les sinophiles que ceux qui ignorent tout de la culture japonaise. L'auteur fournit des clés essentielles pour comprendre les paradoxes qui structurent cette culture hyper moderne dans laquelle les traditions et le rituel occupent une place prépondérante créant ainsi un équilibre subtil donc nous pourrions apprendre tant.
Un texte kaléidoscopique qui nous fait prendre la mesure toute la richesse de la culture japonaise, de sa géographie et son histoire, à sa littérature et son cinéma en passant par la pureté de son design et les prouesses de ses architectes qui ne manquent pas de nous séduire.
Richard Collasse nous invite à chasser nos idées reçues, à dépoussiérer notre mémoire et à tenter de décoder les énigmes de ce pays fascinant. L'auteur partage son point de vue, celui d'un européen qui s'est complétement fondu dans la culture japonaise pour y vivre depuis près de 50 ans en immersion totale, au point d'en parler parfaitement la langue, d'y mener toute sa carrière et d'y avoir fondé une famille.