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Seuil
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Le journal de Clémentine : Ma vie face au cancer
Vergnaud Clementine
- Seuil
- Fiction Et Cie
- 4 Octobre 2024
- 9782021575590
Un livre magnifique, un témoignage poignant, qu'on relit sans cesse pour ne pas le lâcher. Un livre porté par la sincérité, l'élan de vie et la volonté de combatte, jusqu'au bout.
À la belle saison de l'été, en juin 2022, Clémentine Vergnaud, jeune journaliste de franceinfo, apprend tout à coup qu'elle est atteinte d'une forme de cancer rare et agressive. Commence alors une lutte, avec ses doutes, ses espoirs, ses effondrements, la solitude dans l'univers hospitalier, les aides, les complicités, les incompréhensions, les impatiences, les souffrances lourdes. Elle décide de partager sa traversée de la maladie dans un podcast. Avec cette phrase qui revient comme une litanie : « Je m'appelle Clémentine, j'ai 30 ans et je me bats contre un cancer. »
Après une brève période d'espoir l'été suivant, grâce à un nouveau traitement expérimental, la maladie repart, et Clémentine décède en décembre 2023, la veille de Noël. Ses mots si justes, sa façon si envoûtante et tellement singulière de raconter son expérience, s'éteignent avec son dernier souffle.
Son compagnon devenu son mari pendant la maladie prend alors le relais pour raconter la fin. -
Jean-Jacques Goldman n'est pas seulement un grand nom de la chanson. Il est aussi un enfant d'immigrés juifs devenu la personnalité préférée des Français, un artiste engagé après la mort des utopies, un artisan au coeur des industries culturelles, un homme en rupture avec les codes virils. Le succès n'a affecté ni sa droiture ni son humilité.
Pour exister, Goldman a dû composer avec les règles de son temps, mais il a fini par composer lui-même l'air du temps, les chansons que les filles écoutaient dans leur chambre, les tubes sur lesquels tous les jeunes dansaient, les hymnes des générations qui se pressaient à ses concerts.
Et puis, au sommet de la gloire, l'hyperstar a choisi de se retirer. Dans la folie des réseaux sociaux, son invisibilité le rend étrangement visible. À force d'absence, et parce qu'il n'a jamais été aussi présent, Goldman est devenu un mythe.
Ce livre retrace le parcours d'un artiste exceptionnel, tout en racontant nos années Goldman. -
Romancière, Goliarda Sapienza (1924-1996) a eu une vie qui s'apparente à un roman. Sa traductrice nous propose, à travers le portrait passionné d'une femme hors du commun qui a traversé le XXe siècle, la genèse d'une oeuvre vibrante de ferveur et une aventure éditoriale très singulière. Elle nous raconte les vies (militante, actrice, délinquante, prisonnière, enfin romancière), les morts (la prison, les tentatives de suicide, l'obscurité) et les renaissances (la passion de l'écriture et le triomphe posthume) de cette personnalité qui va devenir une icône littéraire et féministe. Enfant de famille recomposée et révolutionnaire, Goliarda Sapienza a grandi dans le bain de l'engagement socialiste, de la fréquentation des déshérités. Elle est tôt passée d'une Sicile dont l'empreinte la marque définitivement à Rome où elle devient comédienne de théâtre et actrice de cinéma. Elle vit et collabore avec le cinéaste et responsable du Parti communiste italien, Francesco Maselli. Mais sa grande affaire sera son oeuvre, commencée avec des poèmes et des textes autobiographiques. Après plusieurs publications et des carnets intimes, c'est dans son grand roman, L'Art de la joie, et dans son héroïne, Modesta, qu'elle met l'essentiel de sa vie et de ses aspirations, jusqu'à sa mort, solitaire, malgré le soutien sans faille de son second compagnon Angelo Pellegrino, de vingt ans son cadet. Ce chef-d'oeuvre fut partout refusé en Italie. Ce que réparera la traduction posthume en français qui obtient un succès phénoménal jamais démenti jusqu'à ce jour, permettant une réhabilitation spectaculaire de Goliarda Sapienza dans son pays et sa notoriété mondiale.
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Nul doute que, en nos temps troublés, les idées d'Ivan Illich vont prendre un nouveau relief. Il y eut deux avertissements solennels en 1970 pour dévoiler cette course folle entraînant l'humanité vers le pire : le rapport Meadows sur la dégradation extérieure de la planète, et celui d'Ivan Illich dénonçant la dégradation intérieure de notre civilisation.
J'avais, moi-même, dans les années 70, été frappé par sa manière toute nouvelle de transgresser les idées reçues sur l'école, l'hôpital, les transports, pour mieux nous prévenir de leurs contre-effets, lesquels me sont apparus de plus en plus avérés. Alors que la société industrielle et consumériste avait trouvé son rythme, il fallait en effet quelque audace pour prévenir des effets pervers de la croissance et du pillage de la planète. On se souviendra aussi qu'on lui doit d'avoir prôné le mot « convivialité », si peu usité à l'époque. Ce n'est donc que justice d'exhumer son oeuvre et son destin en consacrant à Ivan Illich ce récit biographique inédit.
J'en suis d'autant plus heureux que l'occasion m'avait été donnée de permettre à mon ami Jean-Michel Djian, à l'époque rédacteur en chef du Monde de l'Éducation, de rencontrer l'auteur d'Une société sans école, en 1999, à Cuernavaca. Ensemble, nous avions, cette année-là et pour longtemps, créé le prix Le Monde de la recherche universitaire pour justement sortir des sentiers battus de la pensée et primer des thèses dépassant les clôtures disciplinaires.
Nous devons, en effet, comprendre une fois pour toutes qu'il nous faut relier les savoirs et la connaissance pour penser une nouvelle voie, mais aussi abandonner le mythe de l'homme maître de son destin et de la nature pour, ensemble, l'explorer.
Edgar Morin
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En 1937, une jeune allemande et militante communiste, Margarete Buber, décide de fuir l'hitlérisme et se réfugie en compagnie de son mari Heinz Neumann, ancien député au Reichstag, à Moscou. Ils seront bientôt arrêtés pour "déviationnisme". Heinz disparaît aussitôt, sans doute exécuté, et Margarete est déportée en Sibérie pendant deux ans. En 1940, le NKVD la livre à la Gestapo qui l'interne à Ravensbrück. C'est à son arrivée dans ce camp, au mois d'octobre, qu'elle rencontre Milena Jesenská, célèbre journaliste tchèque et figure engagée de son temps.
Pendant près de quatre ans, jusqu'à la mort de Milena à l'infirmerie du camp, le 17 mai 1944, les deux femmes vont vivre un bouleversant compagnonnage. Au milieu de la misère et de l'horreur quotidiennes, elles se racontent leur vie. La brève liaison de Milena avec Kafka au début des années 1920, ses deux mariages, d'abord avec l'écrivain juif Ernst Polak, puis avec l'architecte Jaromir Krejcar, sa carrière étonnante de journaliste, ses traductions de Kafka en tchèque, son mélange de force et de désinvolture face à l'invasion nazie en 1939, et ses désillusions de militante communiste. Tout cela, Margarete le rapporte fidèlement, comme le lui avait demandé Milena sur son lit d'agonie : "Tu leur diras qui je fus, n'est-ce pas ? Tu auras pour moi la clémence du juge."
Margarete trouve un écho à son propre destin. Elle s'efface devant son amie, puisque la vie, ou la survie, a pour mission de remplacer la mort. Le présent livre est à la fois la biographie d'une femme exemplaire, Milena, une autobiographie discrète, et la traversée d'une époque magnifique (Prague et Vienne dans l'agitation artistique et intellectuelle de l'entre-deux-guerres) sur fond d'écrasement de toute espérance humaine. C'est le témoignage d'amour d'une femme exceptionnelle pour une autre femme exceptionnelle : un hymne à ce qui dépasse et déjoue l'anéantissement. -
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- Papa, je voudrais faire une enquête sur les maos, qui faudrait-il interviewer à ton avis ?
Il a grimacé.
-On ne parle plus jamais du maoïsme en France, et toi, qui en étais une des têtes pensantes, tu es devenu silencieux. J'aimerais demander à ceux qui militaient avec toi alors, ce qu'ils pensent de ton silence.
Haussement d'épaule.
-Tu sais papa, moi, quand tu t'es arrêté de parler, j'avais quinze ans. À quinze ans, on a beaucoup de souvenirs. Arrête de penser que parce que tu parais vivre sans mémoire, c'est pareil pour tout le monde !
Il me regarde, il a les larmes aux yeux.
- C'est notre secret ma petite fille.
- C'est quoi notre secret ?
- Que tu saches tout ça, et que moi je ne parle plus.
Je suis la fille de Robert Linhart, fondateur du mouvement prochinois en France et auteur de L'Etabli. Mon père est une des figures les plus marquantes des années 1968. Malheureusement, il en est aussi l'une des figures les plus marquées.
En chemin pour retrouver les anciens compagnons de mon père, j'ai découvert leurs enfants. À travers leurs souvenirs, c'est ma propre enfance qui a ressurgi : tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir des parents révolutionnaires.
VL
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L'incroyable récit de vie de Barbara Chase-Riboud, célèbre artiste et autrice américaine, sur plus de trois décennies à travers les lettres intimes et détaillées adressées à sa mère entre 1957 et 1991.
À peine âgée de 18 ans, Barbara quitte le giron familial et débarque à Paris, s'en va à Rome, revient en France, puis c'est Londres, de nouveau Paris où elle rencontre Marc Riboud le célèbre photographe. Les dés sont lancés, ils ne s'arrêteront plus de rouler au fil des rencontres, des créations, des succès, des honneurs, des amours, des défis. Commence alors une vie de voyages (Afrique, Chine, Mongolie, Union soviétique, Europe), de rencontres (Joséphine Baker, Pierre Cardin, Mao Tsé-toung), de fréquentation d'artistes (de Cartier-Bresson à Calder en passant par Salvador Dalí). Les portes du grand monde s'ouvrent, elle y brille mais n'oublie pas les exclus, les brimés, ceux dont la couleur est un fatal destin. Elle se bat.
Elle ne tarde pas à mettre à ses pieds le monde de l'art contemporain, et bientôt à conquérir le public littéraire à travers plusieurs best-sellers qui ont réveillé les consciences, dont La Virginienne, succès mondial (dont la première éditrice n'est autre que Jackie Kennedy-Onassis). Ses romans sont des cris, et ses sculptures figurent dans les collections du monde entier, certaines trônent dans l'espace public.
J'ai toujours su est une autobiographie sous forme de lettres, qui retrace une vie trépidante, entre Amérique et France, et à travers la planète. Un formidable récit d'émancipation et d'affirmation de soi, en toutes circonstances.
Née en 1939 à Philadelphie, Barbara Chase-Riboud est romancière, plasticienne et sculptrice. Elle vit à Paris, avec des résidences à New York et Rome. Célébrée, adulée durant une vie de combats, elle revient sur le devant de la scène, avec ce livre et avec des expositions et hommages organisés autour d'elle en 2024. -
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« Conçu à la mi-mars 1821 d'un coup de reins que j'ai toujours eu quelque peine à imaginer je suis né le mercredi 12 décembre à quatre heures du matin. Il neigeait sur Rouen, une légende familiale prétend que ma mère se montra si stoïque pendant le travail qu'on pouvait entendre tomber les flocons sur les toits de la ville. Quant à moi, je serais bien resté quelques années de plus dans le ventre à l'abri de l'imbécillité du monde.
Désespéré de naître j'ai poussé un atroce hurlement. Épuisé par mon premier cri je semblais si peu gaillard qu'on attendit le lendemain pour me déclarer à l'état civil car si j'étais mort entre-temps on en aurait profité pour signaler mon décès par la même occasion ».
Le 8 mai 1880 au matin Gustave Flaubert prit un bain. Il décéda peu après dans son cabinet de travail d'une attaque cérébrale sans doute précédée d'une de ces crises d'épilepsie dont il était coutumier. Allongé dans l'eau il revoit son enfance, sa jeunesse, ses rêves de jeune homme, ses livres dont héroïnes et héros viennent le visiter. Il se souvient d'Élisa Schlésinger, la belle baigneuse de Trouville qui l'éblouit l'année de ses quinze ans, de Louise Colet dont les lettres qu'il lui adressa constituent à elles seules un chef-d'oeuvre mais aussi de l'écrivain Alfred Le Poittevin qui fut l'amour de sa vie.
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Elles sont trois soeurs : Madeleine, Denise et Simone Jacob, rescapées des camps de la mort. Madeleine, dite Milou, et Simone déportées avec leur mère Yvonne parce que juives à Auschwitz et à Bergen-Belsen ; Denise, à Ravensbrück. Rapatriées en mai 1945, Milou et Simone apprennent à Denise, déjà rentrée, que leur mère est morte d'épuisement. De leur père, André, et de leur frère Jean, elles espèrent des nouvelles. Déportés en Lituanie, ils ne reviendront jamais.
Pour les soeurs Jacob, le retour est tragique. À la Libération, on fête les résistants, mais qui a envie d'écouter le récit des survivants ? Milou et Simone ne rencontrent qu'indifférence, incompréhension et gêne, alors elles se taisent. Mais, peu à peu, la vie reprend ses droits. Les jeunes femmes semblent heureuses quand, en 1952, Milou meurt dans un accident de voiture. Denise et Simone restent les deux seules survivantes d'une famille décimée. Plus que jamais inséparables.
Dans ce récit poignant, Dominique Missika éclaire la jeunesse des filles Jacob, toutes trois si belles et si vaillantes, et raconte ce qui a souvent été tu : la difficulté de certains déportés à trouver une place dans la France de l'après-guerre. À partir de ses souvenirs personnels et d'archives inédites, l'auteure, qui a été proche de Simone Veil devenue une icône républicaine, et de Denise Vernay, combattante inlassable de la mémoire de la Résistance et de la déportation, dévoile ici un pan intime et méconnu de l'histoire de ces soeurs admirables.
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Voici le récit d'une vie brûlante, écrit à la hâte dans sa cellule par une jeune femme de vingt-neuf ans qui se doute qu'elle va mourir : « Si je raconte tout cela avec tant de franchise, c'est parce que je m'attends de toute manière à être fusillée. » Elle le sera en effet, en juin 1931, au « camp à destination spéciale » des îles Solovki, quelques mois après son mari le poète Alexandre Iaroslavski.
« Étudiante pleine de rêves », ainsi qu'elle se définit elle-même, Evguénia, vite dégoûtée par la dictature des bolchéviks, se convainc que le monde des voyous forme la seule classe vraiment révolutionnaire. Elle décide de vivre dans la rue et de devenir une voleuse, à la fois par conviction politique et aussi par un goût du risque qu'elle confesse. Loin de l'imagerie héroïque de la « construction du socialisme », c'est le Moscou et le Léningrad des marginaux, enfants des rues, ivrognes, prostituées, vagabonds, qu'elle nous fait découvrir dans une langue sans fioritures.
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Gerda Taro a longtemps été la grande oubliée du photo reportage. Dans les milieux de la photo et
dans ceux liés aux recherches sur la Guerre d'Espagne, elle est surtout connue comme la
compagne de Robert Capa, morte écrasée par un char sur le front de Brunete alors qu'elle n'avait
que vingt-sept ans. C'est la première femme photo-reporter tuée au combat. Ses photos pour les
journaux français de l'époque : Regards, Vu et Ce Soir, sont signées pour la plupart Capa et Taro.
Après sa mort, elles portent le copyright Robert Capa. Pendant une cinquantaine d'années, elles
restent oubliées dans les archives du fonds Capa et de l'International Center of Photography de
New York, dirigé par le jeune frère de Capa, Cornell Capa. Ce n'est qu'au milieu des années quatrevingt
dix que le travail de recherche d'une allemande, Irme Schaber, les tire de l'oubli en même
temps que leur auteur, Gerda Taro.
Figure emblématique du courage, de la liberté, de la beauté, il n'est pas étonnant que sa
personnalité ait séduit François Maspero qui lui rend ici un magnifique hommage où se mêlent
données biographiques et essai sur les milieux intellectuels, politiques et artistiques des années
trente. Le livre aboutit en fait à une réflexion sur le rôle du photo-reportage dans le changement de
l'information. En effet, ce que souligne Maspero à travers les figures ô combien séduisantes de
Gerda Taro et de Robert Capa, c'est que l'utilisation du Leica et du Rolleiflex et de la
télétransmission a permis de saisir l'actualité sur le vif.
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Georges Bernanos fut, de 1926 où il fit se lever le Soleil de Satan sur la France des années folles à l'ultime Dialogue des Carmélites en 1948, un romancier de la sainteté et de l'enfance autant qu'un écrivain de combat. De L'Action françaiseà L'Intransigeant, il emboucha la presse comme une trompette de l'Apocalypse, et ses innombrables articles se confrontèrent sans répit à la ploutocratie démocratique et à la bien-pensance bourgeoise. Son engagement, mené seul au nom du Christ pauvre et de la vocation religieuse de la France de Jeanne d'Arc et de Péguy, le conduisit du tableau d'honneur des Camelots du roi aux rangs de la France libre. Véritable lanceur d'alertes politiques, il donna aussi l'assaut à l'Europe fasciste comme aux États-empires de la guerre froide et à leurs contingents d'hommes-machines. Monarchiste et catholique, nourri de Drumont et de Balzac, de Bloy et d'Hello, celui qui déclarait en 1935 : « le bon Dieu ne m'a pas mis une plume entre les mains pour rigoler », a vécu sans filet ni garde-fou, dans la main de Dieu. Père d'une famille chimérique, accompagné d'une élite d'amis fervents, il mena, entre la Picardie, Majorque, la Provence et le Brésil, une vie d'errance et d'écriture, de clameurs et d'espérance. C'est cette vie que nous entreprenons de raconter.
F. A.
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La vie exceptionnelle d'une femme exceptionnelle.x Textes rassemblés et présentés par Tzvetan Todorov. Décédée en avril 2008 à l'âge de cent ans, Germaine Tillion a connu un destin exceptionnel. Ethnologue et historienne, elle fut aussi l'une des premières résistantes en France, avant d'être déportée à Ravensbrück. Au moment de la guerre d'Algérie, elle se bat pour empêcher l'horreur dans un pays qu'elle connaît fort bien pour en avoir fait son terrain de recherches. Si Germaine Tillion a ponctuellement raconté des épisodes de son existence dans les divers livres qu'elle a écrits, le lecteur ne disposait jusqu'à présent d'aucun récit continu de sa vie. Voilà un vide qui est désormais comblé avec le présent volume. Composé aux deux tiers de textes inédits issus des archives récemment classées, l'ouvrage est mis en scène par Tzvetan Todorov : six séquences (Les débuts, Ethnologue en Algérie, Résistance et prison, Déportation, Après le camp, La guerre d'Algérie) se succèdent, précédées chaque fois d'une brève présentation. Au-delà du récit d'une vie qui frappe par son intensité, ce livre apporte aussi la démonstration des talents d'écrivain de Germaine Tillion
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Souffrance en france. la banalisation de l'injustice sociale
Christophe Dejours
- Seuil
- 20 Janvier 1998
- 9782020323468
Les Français souffrent et ne le disent pas.Comment faisons-nous pour tolérer le sort réservé à ces chômeurs et ces «nouveaux pauvres» dont le nombre ne cesse de croître ? Et comment parvenons-nous, dans le même temps, à accepter sans protester des contraintes de travail toujours plus dures dont nous savons pourtant qu'elles mettent en danger notre intégrité mentale et physique ?Christophe Dejours, spécialiste du travail, découvre à l'origine de ce consentement et de cet étrange silence la peur ; puis la honte quand, pour faire fonctionner la machine néolibérale, nous finissons par commettre des actes que pourtant nous réprouvons. Il révèle comment, pour pouvoir endurer la souffrance (subie et infligée) sans perdre la raison, on se protège.Marquer ses distances par rapport aux victimes du système est un bon moyen pour nier la peur en soi et débarrasser sa conscience de sa responsabilité vis-à-vis d'autrui.A la lumière du concept de distorsion communi-cationnelle de Jürgen Habermas et surtout de celui de banalité du mal de Hannah Arendt, Christophe Dejours, patiemment, met au jour le processus qui fonctionne comme un piège. Alors la souffrance devient pensable. Et une autre conception de l'action possible.
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Jim Carrey est une star de cinéma adulée. Il a beaucoup de succès, on envie sa réussite et ses privilèges. Mais il est très seul. Il commence à vieillir, il prend du poids. Il passe des nuits à chercher de l'affection auprès de ses chiens de garde entraînés par le Mossad et à regarder des documentaires improbables sur Netflix. Il a tout tenté pour sortir de sa déprime : les régimes, les gourous, et même les bons conseils de son cher ami, acteur et collectionneur de crânes de dinosaures Nicolas Cage.
Rien ne va, jusqu'au moment où il croise la route de Georgie. C'est l'amour de sa vie, il le sait, il le sent. Charlie Kaufman, scénariste de Dans la peau de John Malkovich, lui propose alors un rôle dans un film d'un nouveau genre, un film qui repousse toutes les limites existantes et qui lui permettra sûrement de remporter un Oscar.
On dirait que l'horizon s'éclaircit enfin...
Mais l'univers a d'autres plans pour Jim Carrey...
Mémoires flous est bien un roman, qui interroge la notion d'identité. Jim Carrey et Dana Vachon ont écrit un livre hilarant, démesuré, cataclysmique par moments, qui dresse un portrait en creux plus vrai que nature de Carrey l'acteur, et de Hollywood. Satire mordante de la société du spectacle, et « semi-autobiographie », Mémoiresflous est un roman inclassable, comme Jim Carrey !
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Né allemand en 1917, Stéphane Hessel choisit de Gaulle et la Résistance ; il sera déporté, participera à de grands moments de la vie internationale et deviendra ambassadeur de France. Derrière ce parcours exceptionnel se cache un personnage original, qui professe le goût du risque et le respect d'autrui. De l'ONU à Saigon en passant par Alger ou New York, il revient sur sa vie d'homme engagé. Indigné.
Stéphane Hessel est né à Berlin en 1917. Normalien, résistant, déporté, diplomate, il fut un proche collaborateur de Pierre Mendès France et Michel Rocard. En 2010, il est revenu sur les motivations de son engagement dans Indignez-vous !.
« Sa vie est un roman. » Le Monde des livres Préface inédite de l'auteur