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P.O.L
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Être ici est une splendeur ; vie de Paula M. Becker
Marie Darrieussecq
- P.O.L.
- Fiction
- 17 Mars 2016
- 9782818039069
Paula Modersohn-Becker voulait peindre et c'est tout. Elle était amie avec Rilke. Elle n'aimait pas tellement être mariée. Elle aimait le riz au lait, la compote de pommes, marcher dans la lande, Gauguin, Cézanne, les bains de mer, être nue au soleil, lire plutôt que gagner sa vie, et Paris. Elle voulait peut-être un enfant - sur ce point ses journaux et ses lettres sont ambigus. Elle a existé en vrai, de 1876 à 1907.
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Dans ce récit Mathieu Lindon rend hommage à Michel Foucault, au professeur de liberté, à l'ami généreux qu'il fut, qui lui prêtait son appartement pendant ses longues absences qui, sans y toucher, sans peser d'aucune manière, l'a sans doute beaucoup plus guidé et aidé qu'il n'en eut alors conscience. Et par la grâce du talent évocateur de l'auteur ce sont six années de sa jeunesse qu'il nous restitue, agitées, confuses parfois, mais éclairées par cette amitié. Parallèlement à la figure de Michel Foucault est aussi, bien sûr, tracée celle de Jérôme Lindon, le père. Et de Samuel Beckett le bienveillant, et de Robbe-Grillet, Hervé Guibert, tant d'autres anonymes ou connus. Mais si l'intérêt historique de ces pages est évident , si nous y découvrons un Michel Foucault qu'humanise l'intimité amicale, elles sont plus encore marquées par un regard d'une profonde innocence sur les hommes, les ambitions, les mouvements du coeur, la jeunesse, la filiation, l'amitié.
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«C'est par la misère que j'ai approché la vie.
La toile est liée à un drame fondamental.
La peinture, c'est un oeil, un oeil aveuglé, qui continue de voir, qui voit ce qui l'aveugle.
N'être rien. Simplement rien. C'est une expérience qui fait peur. Il faut tout lâcher.
Pour être vrai, il faut plonger, toucher le fond.
La toile ne vient pas de la tête, mais de la vie. Je ne fais que chercher la vie. Tout ça échappe à la pensée, à la volonté.».
Bram Van Velde.
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Dieu gît dans les détailsest la chronique de jours ordinaires passés à la clinique psychiatrique de La Borde, fondée en 1953 par Jean Oury, avec la collaboration de Félix Guattari et de quelques autres.
L'auteur de ce livre, est l'un des nombreux compagnons de route de cette aventure qui a suscité tant de commentaires, d'attaques et d'éloges.
Venue la première fois pour accompagner un ami médecin, elle s'est attachée à ce drôle d'endroit peuplé de drôles de gens. elle s'y est sentie bien, et elle y est restée, partageant son temps avec les fous (qui revendiquent cette appellation plutôt que celle de « malades ») et les soignants, entre la littérature, les cuisines et le ménage car à La Borde, s'occuper des fous, c'est vivre avec eux, accomplir avec eux tous les gestes de la vie, des plus quotidiens aux plus sublimes.
C'est son expérience qu'elle raconte ici. sa vie auprès de ceux qui tiennent à ce lieu particulier, libre (autour du parc, il n'y a pas de murs), où les comportements étranges, choquants, sont acceptés comme étant l'expression même, le simple symptôme de la maladie, et parce qu'il ne sert à rien de les nier.
Ce livre à l'humour tendre, lucide, ce livre précis mais si peu clinique, documenté et rêveur, nous apprend sans doute à considérer autrement la folie mais plus encore tout ce qui est hors de nos pas .
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Journal Tome 2 : traversée de nuit (1965-1968)
Charles Juliet
- P.O.L.
- #formatpoche
- 12 Avril 2013
- 9782818018521
Ce mot, 'vivre', comment le comprendre? Quelles significations lui attribuer? Que doit-on faire de sa vie? Quel sens lui donner ? ou en recevoir? Et s'il semble rigoureusement indispensable de se connaître, cet être que je suis, quel est-il? Dois-je le subir dans tout ce qu'il est? Ou bien puis-je le transformer? Mais alors dans quel but, quelle intention?
Les notes rassemblées dans ce Journal font écho à ces questions qui jalonnent l'aventure de la quête de soi.
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Petit, j'étais désordonné, mais désordonné comme il n'est pas possible de l'être.
J'étais champion toutes catégories de désordre. Ma mère disait que le désordre dans ma chambre était à l'image du désordre dans ma tête. Et elle avait raison. J'en ai beaucoup souffert. Toutes mes tentatives de rangement se sont toujours soldées par des échecs épuisants, physiquement et moralement. En dépit de mes efforts pour mettre de l'ordre dans ma tête via ma chambre, je ne suis jamais arrivé à rien parce que je ne parvenais pas à concevoir un principe d'ordre satisfaisant.
Et j'abandonnai. Je regarde maintenant mon désordre comme un penchant. Ou un besoin. " Chez moi ", les choses sont aujourd'hui à peu près en ordre. Mais ce n'est qu'une ruse. En fait, mon désordre s'est déplacé. II est aujourd'hui caché au coeur de mon ordinateur. Quand j'allume mon ordinateur, il y a quelques grands dossiers : mes Cours à l'Ecole, mon Courrier, ma Banque, mon Grand Frère, ma Vie, mon ouvre, mon Éditeur, etc.
Un de ces grands dossiers s'intitule ma Haie. C'est là. Là que gisent, pêle-mêle, une quantité de documents inclassables, sans liens entre eux, sorte de rhizome incontrôlé (amorces de textes, bouts de journal, notes, blaireaux, Dernières nouvelles de la cabane, lettres privées...) dans lequel j'ai puisé une bonne part des éléments qui constituent ce " livre ".
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Le Cavalier d'Épée, c'est une figure du tarot divinatoire qui représente le combat, la charge. Symbole d'action et de révolution. Et ce livre raconte bien l'engagement et les combats de son auteur. « À l'âge de 17 ans, je fuis ce mode de vie à quoi mon père voulant me soumettre, s'est soumis ». C'est ce qu'il appelle une « trahison féconde ». Il décide de rompre avec son milieu familial, de « quitter le Père », l'Occident, pour se porter au secours des populations de l'ex-Yougoslavie, quand en 1999 les forces de l'OTAN bombardent la Serbie et le Kosovo. Sa rencontre, là-bas, avec les populations Roms et Tsiganes bouleverse sa vie. De retour en France, il dirige la « Voix des Rroms », apprend leur langue, défend leur cause avec eux auprès des institutions nationales et européennes, oeuvre à la reconnaissance de leur génocide par les Nazis, crée un club de boxe pour « les enfants perdus »...
Pierre Chopinaud a rassemblé ses textes politiques, publiés ces 15 dernières années : défense des Rroms, lettres à des personnalités politiques, traductions de poèmes roms, pamphlets, témoignages historiques... Il les a intégrés à un grand texte autobiographique inédit, relatant et commentant ses prises de positions, son histoire personnelle, ses rencontres. Comment il rejoint ce qu'il appelle « le camp des subalternes » (parias, déplacés, exclus, migrants, exilés), et dans une sorte de mystique politique, il fait le « roman » de notre apocalypse contemporaine, à la fois destruction et révélation. Ces textes engagés livrent surtout le récit halluciné de la genèse d'un écrivain. Comment le projet politique de l'auteur révolutionne son rapport à la langue française, bouleverse sa vision du monde et de l'Histoire, jusqu'à créer un univers romanesque hors normes, inspiré autant de Dante, de la Bible ou de la mythologie, que de Victor Hugo, Jean Genet, et Pierre Guyotat.
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Le ciel peut attendre ; main courante 6 & 7
Jean-louis Schefer
- P.O.L.
- Fiction
- 16 Mai 2019
- 9782818047767
«Journal de travail, une saison et deux. Tout y passe, ou presque : le tout-venant du travail (parenthèses qui doivent alléger les livres et y épargner les jeux de mots, c'est-à-dire les gammes du matin, à l'heure où Hugo faisait des vers). Journal? Un compagnon encore plus fidèle qu'un chien. Aventures de bibliothèque : je ne voyage plus. Improbable journal de bord : mon navire est à l'encre. Mais je ne sais comment une espèce d'intranquillité du temps lui-même empêche le calme de la nuit : c'est sans doute que l'encrier remue et la main qui jamais ne dort doit suivre et de nouveau courir.»
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«J'ai rencontré le réalisateur américain Robert Kramer au début de l'été 1999 et découvert, à cette occasion, son engagement à vingt ans dans la lutte pour les droits civiques et contre la guerre du Vietnam, lutte qu'il avait poursuivie plus tard en filmant celles des autres dans le monde entier. Une plongée dans sa vie qui m'avait renvoyé à la mienne, au rêve de mes quatorze ans : devenir l'un de ces hommes dont je regardais les reportages chaque semaine à la télévision dans Cinq colonnes à la une, parcourir le monde pour en témoigner.
Que fait-on de ses rêves? Qu'ai-je fait du mien? Je sais aujourd'hui que rien n'est achevé, les hasards de la vie et de la littérature m'ayant fait à nouveau croiser il y a peu, l'histoire de Robert, dans un pays lointain.»
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Main courante Tome 4 ; notre âme est une bête féroce
Jean-louis Schefer
- P.O.L.
- Fiction
- 17 Avril 2008
- 9782846822459
Correspondance de Flaubert : 1er mars 1858 : « Notre âme est une bête féroce ; toujours affamée, il faut la gorger jusqu'à la gueule pour qu'elle ne se jette pas sur nous. Rien n'apaise plus qu'un long travail. » 27 mars 1875 : « Je me perds dans mes souvenirs d'enfance comme un vieillard... Je n'attends plus rien de la vie qu'une suite de feuilles de papier à barbouiller de noir. Il me semble que je traverse une solitude sans fin, pour aller je ne sais où. Et c'est moi qui suis tout à la fois le désert, le voyageur et le chameau. »
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L'amateur de biographies est d'abord surpris par le titre énigmatique de celle qu'il tient entre ses mains.
Il ne tardera pas à connaître le nom de l'auteur rare mais estimé dont la double ou triple vie est ici dévoilée. Un peu plus tard, on apprendra du biographe lui-même comment, pourquoi, par qui il est autorisé à publier cet ouvrage. Entre temps, à travers quelques images intimes ou légendaires du siècle dernier, le lecteur aura suivi l'apprentissage d'un homme partagé entre des mondes inconciliables : adolescents tourmentés par la peur et par le plaisir, bohémiens de banlieue, parvenus affairés, rebelles en panoplie d'officier ou de maître d'école, écrivains engagés dans une paradoxale recherche de l'oubli.
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Début est l'autobiographie d'une enfance vue d'avion avec quelques piqués.
Début a aimé multiplier les angles et les manières - en phrases, en blocs, en vers, en discours, en récits, en photo, etc. -, n'ayant pas l'intention de " faire le point " sur une enfance singulière, ni de tâcher d'en ressaisir l'essence, ou d'en donner une représentation unique et linéaire, mais préférant la livrer en pièces, en faire un compte rendu partiel, changeant, brutal, pas fini.
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Ce sont des moments, des f1ashs. des épisodes, ce sont des histoires qui, dans un même mouvement, recomposent et éparpillent une enfance, une adolescence, une jeunesse madrilènes. D'abord sous la chape franquiste puis dans l'effervescence de la Movida.lnstants heureux, instants tragiques s'entremêlent et explosent en un feu d'artifice de sensations et de sentiments qui effacent le passage du temps.
Une impressionnante galerie de personnages très hauts en couleur, tantôt sortis d'un film de Buiiuel, tantôt d'un film d'Almodovar. peuple ces textes dont l'ensemble, avec les rappels et les correspondances de l'un à l'autre, fait un roman mouvementé, bruyant, à l'image des rues populaires de Madrid, de ses nuits agitées. de ses contrastes sociaux. Il y a des nains, des prêtres, des militaires, des drogués, des alcooliques, des femmes vertueuses et définitivement vierges, des prostituées, des folles et des fous, des rats, un gorille et même une baleine ...
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Sonatines de deuil est, après Je vais, je vis un nouveau volume de cette autobiographie qu'Hubert Lucot mène inlassablement, depuis des décennies maintenant, passant le monde, son entourage et lui-même au tamis d'une écriture que l'on pourrait qualifier de cubiste tant elle s'efforce d'envisager toutes les faces et tous les angles de la réalité à Sonatines de deuil la fois. La réalité ~tant aussi bien ce qui advient que ce qui est advenu, l'air du temps que l'Histoire avec sa grande hache, l'intime que le collectif, le trivial que le sublime. Mais même l'idée cubiste ne rend pas compte de l'ampleur de cette écriture qui sait aussi faire leur part à l'émotion sensuelle, à l'impression fugace, tout comme à la spéculation intellectuelle ou à l'intangible, au permanent.
On pourrait dire de chacun des livres d'Hubert Lucot ce que l'on a dit du précédent tant la forme y évolue lentement puisque voici déjà des années qu'elle s'est stabilisée, qu'elle a trouvé son rythme et son allure. Mais ce serait oublier que ce qui fait la matière de son écriture c'est la réalité, une réalité par nature changeante, multiple et colorée, sonore, ample dont Hubert Lucot rend compte avec une fervente et précise obstination.
Ici, après la mort de AM, décrite étape par étape dans le précédent livre, c'est du deuil qu'il s'agit et de l'entrée dans le grand âge. Une entrée compliquée par, cette fo is-ci, la mort de la soeur du narrateur: occasion d'un retour sur un passé familial auquel il sait donner des grandeurs de mythe .
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De la fin du IX? siècle à celle du XIV?, à travers toute l'Europe, plus de dix générations de poètes, musiciens, chanteurs, hommes et femmes des cours ou pauvres jongleurs, vont écrire l'histoire des troubadours et fonder la poésie moderne. Avec, dans chaque contrée, des richesses particulières et des découvertes. Un accent, une langue à l'épreuve du jeu et du métier. Les troubadours galego-portugais occupent une place de choix dans ce vaste concert. Ils sont rois ou grands capitaines, soldats, hobereaux ruinés, bourgeois enrichis ou petites gens, navigateurs promis à l'aventure, combattants de la Reconquête contre les Maures... Ils viennent du nord du Portugal actuel et de la Galice où une même langue se pratique. Ils viennent de Castille et du Leon, comme le roi Alphonse X qui dicte ses lois en castillan et ses poèmes, dont les «Chants pour sainte Marie», monument de la poésie sacrée, en galego-portugais. Ils viennent d'Aragon et de plus loin. Des troubadours provençaux écrivent dans cette langue, et même un gênois... Avec eux, de la fin du XII? siècle au milieu du XIV?, le chant courtois se poursuit, cependant qu'ils créent, avec les «Chants d'ami», une autre façon d'aborder la «folie du coeur» et avec le «parallélisme», une technique singulière pour la dire. Les troubadours galego-portugais développent également, à leur manière vigoureuse, agressive et drôle, les «Chants de médisance et de raillerie», poèmes d'interventions où l'âpreté, la rudesse, le disputent à la crudité des thèmes et du langage. On trouvera ici quatre-vingt douze chants d'ami par trente-huit troubadours; cinquante-trois chants de médisance et de raillerie par trente-quatre troubadours; trente-huit chants d'amour par vingt-deux troubadours. Soixante-dix troubadours sont présents.
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Faisant suite à Cahiers d'écolier (1950-1960), Fables sous rêve (1960-1970) et Les Liens d'espace (1970-19970), ce quatrième volume du «Journal de travail» de Claude Ollier couvre la décennie 1980-1990, durant laquelle ont été écrits Mon double à Malacca, Une histoire illisible, Truquage en amont, Obscuration et Feuilleton.
Le récit du cheminement de ces livres s'y nourrit de l'écho de rencontres, de brèves échappées lointaines, de quelques rêves encore et de nombre de lectures.