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Éditeurs
L'Herne
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En 1958, la maison d'édition Putnam s'apprête à publier aux États-Unis le chef d'oeuvre de Vladimir Nabokov, Lolita. Quelques mois avant la parution, l'auteur et son épouse, Véra Nabokov, pressentent que cette publication sera un tournant capital dans la carrière de Vladimir et décident de rendre compte des événements qui surviendront. Bien que quelques entrées soient écrites de la main de Vladimir, c'est principalement Véra qui tiendra ce journal jusqu'en août 1960. Elle y décrit le succès immédiat du roman, les sollicitations croissantes des journalistes, des éditeurs étrangers, des studios hollywoodiens, les demandes extravagantes des lecteurs et les diverses requêtes arrivant de toutes parts.
Ce journal offre ainsi une perspective inédite sur l'effervescence créée dans la vie du couple par ce que Nabokov appelle « l'ouragan Lolita ». Il témoigne également du rôle déterminant que Véra a tenu dans la carrière littéraire de Nabokov, qui, sans doute à cause de la rareté de ses témoignages qu'elle a volontairement détruits, s'est trop souvent apparenté à celui d'une épouse silencieuse et effacée. Les pages du Journal, complètement inédites, démontrent qu'il n'en est rien et rendent compte pour la première fois de son engagement de chaque instant auprès de l'écrivain, de sa puissante clairvoyance, ainsi que de son humour vif, et parfois incisif. -
Ce détour par les souvenirs d'enfance de Pierre Bergounioux nous fait revenir à ses premières passions ; l'entomologie et la géologie. L'occasion aussi pour l'auteur de poser son regard sur le monde qui l'entoure.
« Chez grand-père, j'ai attrapé quantité de doryphores, de hannetons, de Piérides, la Mégère, divers Argus, satiné et à bandes brunes, mais les grands voiliers, le Machaon, le Flambé, beaucoup plus rares, m'ont toujours échappé, ainsi que le sphinx-moineau, bien trop rapides, trop luxueux, pour moi. Le vol de ce dernier, en ligne brisée, alternant épisodes stationnaires et dérobades fulgurantes, a puissamment contribué à structurer ma conception du réel. Le monde est une entité terne, à dominante bise, peuplé de gens lents, qui empruntent à la grisaille ambiante. Ce qu'ils font est dépourvu d'intérêt, d'attrait, leurs propos à l'avenant et je ne me vois pas, le moment venu, quand j'aurai vieilli, grandi, les imiter. Mais j'ai le temps. J'aviserai lorsqu'il sera venu, s'il vient jamais. »
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Les cahiers de l'Herne : cahier Modiano
Maryline Heck, Raphaëlle Guidée
- L'Herne
- Les Cahiers De L'herne
- 14 Janvier 2012
- 9782851971678
S´adressant à la fois aux amateurs et aux chercheurs, ce Cahier comporte des inédits de l´auteur et des textes rares, des études approfondies par des spécialistes, des articles critiques, des entretiens, des témoignages et une volumineuse correspondance. Il offre l´occasion de revenir sur les aspects marquants d´une oeuvre littéraire remarquablement cohérente mais aussi de révéler sa diversité en arpentant des territoires encore peu explorés.
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Les cahiers de l'Herne : Singer
Florence Noiville
- L'Herne
- Les Cahiers De L'herne
- 13 Octobre 2012
- 9782851971661
Ce que propose de montrer ce Cahier de L´Herne, c´est une image d´Isaac Bashevis Singer et de son oeuvre qui se situe très loin des stéréotypes habituels - l´aimable fabuliste de l´âme juive, le lutin talmudique échappé d´une toile de Chagall ou encore le conteur nostalgique ressuscitant inlassablement le folklore pittoresque d´un yiddishland enfoui.
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Ce texte, écrit en 1948, revient sur les principes de la Révolution française, funestes selon l'auteur, facteurs de tous les désordres politiques et humains contemporains. Il expose une certaine vision de la chose publique et du bien commun et jette les bases d'une philosophie naturelle contre l'artificialisme des Lumières.
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Un texte autobiographique achevé en 1936, qui est une ébauche de ce qui deviendra «Le sabbat» en 1939, mais que l'écrivain avait délaissé en offrant les pages à ses amis Marcellin et Madeleine Castaing.
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Nous assistons en France, et depuis longtemps déjà, à un spectacle si extraordinaire que les malheureux appelés à continuer notre race imbécile n'y croiront pas.
C'est le spectacle d'une Église, naguère surélevée au pinacle des constellations et cathédrant sur le front des séraphins, tellement tombée, aplatie, caduque, si prodigieusement déchue, si invraisemblablement aliénée et abandonnée qu'elle n'est plus capable de distinguer ceux qui la vénèrent de ceux qui la contaminent. Partout ailleurs, c'est le simple mépris du Beau, chez les catholiques seuls, c'est l'exécration.
Ils s'effarouchent du Beau comme d'une tentation de péché, comme du Péché même, et l'audace du génie les épouvante à l'égal d'une gesticulation de Lucifer. Ils font consister leur dévote sagesse à exorciser le sublime...
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Les cahiers de l'Herne Tome 96 : Charles Maurras
Collectif
- L'Herne
- Les Cahiers De L'herne
- 5 Octobre 2010
- 9782851971630
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Les cahiers de l'Herne : Roger Nimier
Marc Dambre
- L'Herne
- Les Cahiers De L'herne
- 20 Septembre 2012
- 9782851971685
Cinquante ans après, si déconcertant qu´ait été ce destin, le public et la critique n´en ont pas fini avec Roger Nimier. L´attestent son oeuvre au format de poche et plusieurs essais récents. Aucun livre, pourtant, ne met pleinement sous les yeux cette expérience singulière, vécue entre les années 1940 et 1960. Ce Cahier veut combler ce manque.
Il ambitionne ainsi de tenir le rôle de passeur auprès du lecteur actuel.
En 1948, Roger Nimier s´impose à l´âge de vingt-trois ans avec son premier roman, Les Épées. S´attaquant sans tarder à l´ordre intellectuel et moral instauré après la Libération, il se livre à des provocations qui lui valent bientôt des ennemis et une réputation de factieux. Mauriac, Julien Green et Marcel Aymé n´en désignent pas moins Le Hussard bleu en 1950 pour le Goncourt, avant que la revue de Jean-Paul Sartre fasse de ce roman l´emblème d´un groupe littéraire. Cinq autres titres ont déjà paru quand le hussard annonce en 1953 qu´il abandonne le roman pour longtemps. Rupture de ce silence, D´Artagnan amoureux présage à l´automne 1962 un retour, quand survient l´accident mortel.
Lancée à la face d´une époque jugée décevante, l´exigence de style qui caractérise Roger Nimier s´est exercée dès le début à la fois dans le roman, la chronique et la critique. Mais elle a aussi conduit l´écrivain à jouer un personnage. Ce Cahier en esquisse donc la mise en scène, avant de s´attacher successivement aux trois volets de l´oeuvre.
Entretien, journal poème, correspondances et autres formes, un matériau varié tente de rendre cette multiplicité à travers le temps.
Tout au long de ce volume, afin de restituer l´écrivain dans sa diversité, documents originaux et témoignages entrent dans une polyphonie de points de vue. Celle-ci s´oppose délibérément à une vision dont la cohérence serait dictée par la volonté de prouver, ou inspirée par le seul souci d´admirer.
Si l´oeuvre compte une quinzaine de volumes, ce Cahier étend la connaissance de l´auteur en rendant accessibles d´importants écrits encore dispersés, ou totalement inédits.
Pour l´interprétation, il apporte les analyses actuelles de critiques et d´écrivains, sans exclure la reprise d´articles significatifs ou fondateurs.
Ainsi se développe une réponse à la question que posent une oeuvre et une figure qui résistent incontestablement au temps. Ainsi surtout peut naître, on l´espère, la tentation de relire Roger Nimier, ou de le découvrir enfin.
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Ce que j'ai souffert hier soir - le talon et les côtes ! La torture... pas de mots pour rendre ça, il faut des cris. D'abord, à quoi ça sert, les mots, pour tout ce qu'il y a de vraiment senti en douleur (comme en passion) ? Ils arrivent quand c'est fini, apaisé. Ils parlent de souvenir, impuissants ou menteurs. Pas d'idée générale sur la douleur. Chaque patient fait la sienne, et le mal varie, comme la voix du chanteur, selon l'acoustique de la salle. Dans ma pauvre carcasse creusée, vidée par l'anémie, la douleur retentit comme la voix dans un logis sans meubles ni tentures. Des jours, de longs jours où il n'y a plus rien de vivant en moi que le souffrir.
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Né en 1903, il y a 110 ans, Georges Simenon est l'un des romanciers les plus lus et les plus traduits dans le monde. Il a signé de son nom près de deux cents romans, parmi lesquels 75 enquêtes du commissaire Maigret. La quantité n'y est pas contraire à la qualité, au contraire : sa production contient de purs chefs-d'oeuvre comme Le Chien jaune, Le Chat, La neige était sale, Les Anneaux de Bicêtre, Le Coup de lune, Les Fiançailles de Mr Hire.Et l'on pourrait citer ici de nombreux autres titres.
La vie et l'oeuvre de Simenon ont déjà fait couler beaucoup d'encre, tant de la part des critiques littéraires que des journalistes de la presse people. C'est dans ce contexte que les Cahiers de L'Herne consacre un numéro au père de Maigret qui se veut à la fois généraliste et particulier : sa diversité et sa richesse sont de nature à combler à la fois les spécialistes de l'oeuvre et ceux qui veulent la découvrir, les habitués et les nouveaux venus.Une première partie est composée d'études rigoureuses.
Nombre de celles-ci sont signées par les plus grands commentateurs de Simenon, comme Pierre Assouline, Michel Lemoine ou Jacques Dubois - chacun d'eux présentant aux lecteurs à la fois une synthèse des travaux déjà réalisés et une série d'apports nouveaux. En outre, d'autres critiques se joignent à ces spécialistes reconnus et portent un regard neuf sur le vaste continent simenonien. Après ces études, une deuxième partie contient quelques grands articles historiques sur Simenon, que ce dernier a pu découvrir de son vivant - articles pour la plupart devenus introuvables aujourd'hui.
Suivent des extraits de correspondances : le lecteur retrouvera là quelques lettres importantes comme celles que Gide ou Fellini ont adressées au père de Maigret, mais aussi des lettres tout à fait inédites, signées Cocteau, Henry Miller ou Anaïs Nin. Aux dialogues d'hier succède un dialogue entre passé et présent : une section est en effet consacrée à des entretiens réalisés par Laurent Demoulin au sujet de Simenon avec de grands romanciers d'aujourd'hui, comme Emmanuel Carrère, Jean-Philippe Toussaint, Eugène Savitzkaya, Philippe Claudel ou Philippe Delerm.
La parole est ensuite donnée à Simenon lui-même, à travers deux grands entretiens : le plus mémorables d'entre eux a eu lieu lors de l'émission Apostrophes de Bernard Pivot le 27 novembre 1981, l'autre, tout à fait inédit, voit l'écrivain dialoguer avec son ami le professeur Maurice Piron les 20 et 21 septembre 1982. La dernière partie est composée d'une série de textes très rares ou d'inédits de Simenon lui-même, qu'il s'agisse de contes écrits durant sa jeunesse et publiés par Colette ; de réponses à des questionnaires ; d'une lettre adressée par l'écrivain à.son personnage Maigret ; d'un extrait d'une adaptation théâtrale réalisée avec la complicité de Frédéric Dard ; d'un récit de souvenirs ou d'un appel que l'écrivain nous lance, puisqu'il y apostrophe le XXIe siècle.
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Pendant son exil dans les années 1930, Walter Benjamin a travaillé au projet d'un livre composé à partir de ses souvenirs d'enfance. Il livre ici un texte autobiographique d'une très grande sensiblité lyrique et philosophique qui traite de sa crise d'identité, à travers le récit de son enfance. On y reconnait le positionnement successif de l'auteur en tant qu'Allemand, Français, Juif ou communiste. Sa lutte pour trouver son identité propre est empreinte du sentiment qu'aucune autre enfance que la sienne - si tourmentée pour trouver sa place dans le monde - n'aurait pû mieux exprimer cette nostalgie. Enfance berlinoise permet d'éclairer le processus constructif de cette production autobiographique singulière qui oppose à la mémoire instinctive d'un Proust, une mémoire élaborée à la lumière de la réflexion théorique. Quelles sont les transformations que l'écriture de Benjamin opère dans le matériau biographique ?
Comment ses souvenirs deviennent-ils des « images de pensée »? -
Michel Déon nous livre dans ces pages intimes de journal (1947-1970), des épisodes et anecdotes piquantes de ses voyages et de ses rencontres. On le retrouve en Suisse avec Eva Peron, à Chicago, à New-York, à Venise.... Il y trace le portrait des personnalités marquantes de cet époque en observateur amusé.
«Eva Peron qui a reçu des tomates sur le pare-brise de sa voiture à Berne, a modifié son programme, décommandé ses rendez-vous et vient se reposer huit jours à Saint-Moritz. Il y a quelques fidèles autour d'elle, aucun garde du corps, seulement deux jeunes officiers en civil dont l'un s'accroche aussitôt au bar.
Je le soudoie à coups de whisky et il me promet une rencontre. Une interwiouve d'elle pour une agence, c'est un scoop mondial. L'interwiouve a lieu dans un petit salon attenant à la suite. Entre, après un diplomatique retard, une superbe et grande femme au teint pâle, aux yeux superbes. Elle est déjà parée pour le dîner : perles, clips, bracelet. Je lui offrirais volontiers un diadème. Un châle pourpre couvre son décolleté.
Une plénitude, un calme tels émanent d'elle qu'on pense encore plus qu'à une reine, à une impératrice telle que l'adorent les descamisados d'Argentine dont elle est l'idole. Le jeune lieutenant sert d'interprète, mais c'est pour qu'Eva Peron me dise qu'elle ne donne plus d'interwiouves, que chaque fois qu'elle a parlé à la presse, on a déformé ses propos, et qu'elle est venue en Suisse pour se reposer, pas pour engager un dialogue avec une opinion publique résolument et a priori hostile. [...] Sans condescendance, ni affectation, elle tend sa main baguée et s'en va dans un nuage de parfum. J'aurai tout de même un bon article.»
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Sous la direction de Catherine Chalier et Miguel Abensour « Alors même que bien des penseurs de la modernité annoncent la mort de la philosophie et s'en réclament pour déclarer impossible une pensée autre que celle qui prend modèle sur les sciences - décrétées seules normes de vérité - ou tout simplement pour dire la pensée impossible sauf celle qui, patiemment, s'essaie à défaire tout ce qui a été pensé avant elle, il est encore des philosophes qui, sans même se soucier de discuter ce verdict de mort, font oeuvre de philosophie. Emmanuel Lévinas est de ceux-là et la plus forte réponse qu'il puisse apporter aux tenants du nihilisme contemporain est bien son oeuvre qui restera sans doute l'une des plus originales de la philosophie.
Quand au lendemain de ces jours où l'espérance de sens sombra dans l'absolue inhumanité de l'horreur nazie, Lévinas affirma le danger majeur que constitue l'abandon de la pensée, et singulièrement de la rationalité philosophique en laquelle il voit un mode universel de compréhension, ce n'était pas par « masochisme ». Il en décida, lucidement, certain qu'il fallait quitter tout « un climat » de la philosophie mais non renoncer à elle Ce cahier se termine par une réflexion sur l'esthétique. L'art peut-il en effet avoir quelque valeur dans une philosophie qui cherche le sens du sensible dans le langage ? L'art est-il un reflux ou une révélation ?
Sans sous-estimer les questions, voire les apories, que soulève la pensée de Lévinas, nous espérons que ce Cahier contribuera à une meilleure connaissance d'une oeuvre qui, malgré les désastres renouvelés de ce siècle, ne se lasse pas d'enseigner à l'homme que le sens n'est pas un vain mot et qu'il commence maintenant quand l'homme se tient en proximité de l'autre homme. » C.C. et M.A.
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