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Des Femmes
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Victime d'inceste, Niki de Saint Phalle révèle un terrible secret enfoui pendant plusieurs décennies. Dans ce court récit écrit à la main, c'est la parole intime de l'une des plus grandes artistes plasticiennes du XXe siècle et « le cri désespéré de la petite fille » qui s'expriment. À l'âge de 64 ans, l'artiste entame ce texte rédigé sous forme de lettre adressée à sa fille Laura. Elle y raconte l'indicible avec des mots simples et poignants. Initialement publié aux éditions de la Différence en 1994. Le livre était introuvable. Cette nouvelle édition est donc très attendue.
« J'ai écrit ce livre d'abord pour moi-même, pour tenter de me délivrer enfin de ce drame qui a joué un rôle si déterminant dans ma vie. Je suis une rescapée de la mort, j'avais besoin de laisser la petite fille en moi parler enfin. Mon texte est le cri désespéré de la petite fille. » N.S.P. -
Antoinette Fouque, une pionnière de la libération des femmes
Julia Pietri
- Des Femmes
- Biographie
- 7 Mars 2024
- 9782721013040
Une plongée ludique et instructive dans la pensée et l'action d'Antoinette Fouque (1936-2014), une figure incontournable du Mouvement de libération des femmes en France. Cet ouvrage illustré pétille autant que les idées d'Antoinette Fouque ! De la création de lieux, physiques et symboliques, pour les femmes à l'apport conceptuel de cette grande intellectuelle, Julia Pietri nous embarque pour un voyage à travers la lutte pour les droits des femmes menée par Antoinette Fouque. On y découvre son influence motrice incroyable à mi-chemin entre super-héroïne et femme d'action. Dès octobre 1968, dans la foulée du mouvement de Mai, Antoinette Fouque cofonde le Mouvement de libération des femmes (MLF) au sein duquel elle proposera par la suite une instance de réflexion autour de l'articulation « psychanalyse et politique » qui fait l'originalité de sa pensée au sein du féminisme. Elle lance des journaux engagés, une maison d'édition, des femmes, qui, avec ses premières parutions au printemps 1974, révolutionne un paysage éditorial dont les femmes sont les grandes absentes, grâce à un esprit d'innovation sans pareil et qui la conduira à créer en 1980 la première collection de livres audio pour adultes, la Bibliothèque des voix. D'autres espaces suivront, la librairie des femmes et la galerie des femmes. Sa volonté de mettre en lumière la force créatrice des femmes se traduit également par la publication en 2013, du premier « Dictionnaire universel des créatrices », un ouvrage devenu une base de données de référence. Sa contribution intellectuelle essentielle est également abordée dans cet ouvrage à travers quelques concepts phares de sa pensée, comme la « libido creandi » des femmes ou « la quatrième blessure narcissique ». Enfin, l'ouvrage aborde les conquêtes juridiques et politiques, françaises et internationales, d'Antoinette Fouque et du MLF, l'engagement de toute une vie.
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Pionnière du féminisme oriental, la vie passionnante de May Ziadé, grande poétesse libano-égyptienne.
Ayant grandi entre la Palestine et le Liban, Marie Ziadé immigre finalement au Caire avec sa famille. C'est là qu'elle choisit, avec la complicité de sa mère, son nouveau prénom, May. Née dans une famille d'intellectuels, elle déploie son écriture dans la presse nationale et rédige des biographies pour mettre en lumière des personnalités féminines de talent. Elle contribue à changer la visée des journaux féminins afin que leurs contenus soient plus profonds. La finesse de son style et sa force imaginative la dirigent également vers la poésie et le roman. Figure majeure de la vie culturelle de l'époque, elle se lie d'amitié avec nombre de ses contemporains, et développe une relation amoureuse épistolaire avec le poète Khalil Gibran. Adorée par ses pairs puis reléguée vers l'oubli, May a subi la misogynie de ses cousins qui ont voulu la spolier de son héritage jusqu'à la faire interner en hôpital psychiatrique dont elle est finalement sortie mais à jamais brisée par les deuils et la souffrance.
C'est avec une précision d'orfèvre que Carmen Boustani a rédigé cette biographie. Le portrait extrêmement fourni de May Ziadé dévoile une femme au caractère affirmé et à la sensibilité sans pareille. On y découvre également une fresque vivante et passionnante de la vie culturelle de Beyrouth et du Caire aux XIX? et XX? siècles. -
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"Inventions du souvenir", autobiographie de l'enfance de Silvina Ocampo, figure majeure de la littérature argentine, est demeurée inédite du vivant de son autrice. Elle a été publiée à titre posthume en 2006 en Argentine, grâce au travail du critique et traducteur Ernesto Montequin sur les manuscrits laissés par l'écrivaine. Dans un entretien accordé à Luis Mazas pour le journal Clarin en 1979, Silvina Ocampo évoquait son attachement aux expériences de l'enfance et livrait l'origine et les clés de lecture d'une oeuvre alors déjà bien avancée : « Je suis en train de préparer une histoire que j'appelle prénatale, écrite en presque vers, mais qui n'est pas un poème. Il s'agit d'un livre où prédomine mon instinct. » Ce livre était "Inventions du souvenir", sur lequel elle travailla par intermittences depuis le début des années 1960 jusqu'en 1987. Il se présente comme un long « poème » en 95 fragments. On ne sait jamais cependant si l'on est en prose ou en poésie, tant ce livre intime et profondément original bouscule les genres. Loin de toute veine confessionnelle, fuyant une illusoire chronologie rigoureuse, l'écriture semble ici guidée par le désir de mettre au jour et de retenir un ensemble d'expériences précoces, secrètes, essentielles et parfois prématurées, qui ont forgé l'imagination et infléchi la sensibilité de l'autrice. L'histoire familiale de Silvina Ocampo est présente, à peine dissimulée. Au fil des pages se déploie le microcosme domestique d'une grande famille argentine du début du XXe siècle, vu à travers les yeux d'une enfant qui se sentait inadaptée : « l'et cætera de la famille » qui, souvent seule, recherchait la compagnie des domestiques et des mendiants ou scrutait son entourage et son environnement quotidien. On songe alors à Proust, et l'on s'émeut de cette conversation secrète qu'"Inventions du souvenir" entretient, par-delà les siècles et les langues, avec les plus belles pages sur l'enfance.
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L'anatomie politique, catégorisations et idéologies du sexe
Nicole-claude Mathieu
- Indigo Cote Femmes
- 22 Mars 2007
- 9782907883207
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Thérèse Clerc, Antigone aux cheveux blancs
Danielle Michel-chich
- Des Femmes
- Des Femmes Poche
- 23 Février 2023
- 9782721010070
Thérèse Clerc s'est battu pour les droits des femmes pendant plus de trente-cinq ans. Elle a notamment créé la Maison des Femmes de Montreuil et la maison des Babayagas, maison de retraite atypique, autogérée par les femmes qui l'habitent, citoyenne et écologique, inaugurée à Montreuil en février 2013.
Des réflexions portées par les rencontres qu'elle a faites dans le milieu catholique jusqu'aux bouleversements fondamentaux de Mai 68, c'est une personnalité aux multiples facettes, toujours en mouvement, qui se dessine.
Grâce à son amitié avec Thérèse Clerc, Danielle Michel-Chich brosse le portrait intime d'une femme forte, très ingénieuse, et solidaire. Une véritable traversée des révolutions sociales, sexuelles et culturelles du XXe siècle, vécues de manière singulière.
La présente édition en poche est augmentée d'un texte inédit de Danielle Michel-Chich. -
Aucun de nous ne reviendra
Charlotte Delbo
- Des Femmes
- Bibliotheque Des Voix
- 31 Août 2017
- 3328140022278
[...] Il est une gare où ceux-là qui arrivent sont justement ceux-là qui partent une gare où ceux qui arrivent ne sont jamais arrivés, où ceux qui sont partis ne sont jamais revenus.
C'est la plus grande gare du monde.
C'est à cette gare qu'ils arrivent, qu'ils viennent de n'importe où.
Ils y arrivent après des jours et après des nuits Ayant traversé des pays entiers [...] Tous ont emporté ce qu'ils avaient de plus cher parce qu'il ne faut pas laisser ce qui est cher quand on part au loin.
Tous ont emporté leur vie, c'était surtout sa vie qu'il fallait prendre avec soi. [...] C.D.
Charlotte Delbo était une des 230 femmes qui, dans Le Convoi du 24 janvier, partirent en 1943 de Compiègne pour Auschwitz. Aucun de nous ne reviendra est, plus qu'un récit, une suite de moments restitués. Ils se détachent sur le fond d'une réalité impossible à imaginer pour ceux qui ne l'ont pas vécue. Charlotte Delbo évoque les souffrances subies et parvient à les porter à un degré d'intensité au-delà duquel il ne reste que l'inconscience ou la mort. Elle n'a pas voulu raconter son histoire, non plus que celle de ses compagnes ; à peine parfois des prénoms. Car il n'est plus de place en ces lieux pour l'individu. (Minuit) « Une voix qui chuchote, déchirante. Un chuchotement à fleur de vie et d'horreur. Cette voix une fois entendue vous obsède, ne vous quitte plus. Je ne connais pas d'oeuvre comparable à celle de Charlotte Delbo, sinon Guernica, sinon le film Nuit et brouillard, même pudeur, même déchirure, même atroce tendresse, chez cette femme, chez Alain Resnais. Cette douloureuse et bouleversante incantation est de ces livres rares qui laissent soudain le lecteur en pays étranger à lui-même. » François Bott (L'Express, 1970)
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Au-delà de nos larmes
Tatiana Mukanire bandalire
- Des Femmes
- Temoignage
- 18 Novembre 2021
- 9782721009210
République démocratique du Congo (alors appelée Zaïre), 1996. Une guerre éclate dans les hauts plateaux de l'Est du pays, voisin du Rwanda. La population bascule brutalement dans l'horreur, un cauchemar incessant, fait de conflits armés successifs depuis près de trois décennies. Les habitants, dans leurs villages et sur les routes, subissent frontalement le choc des violences de toutes sortes perpétrées par des rebelles, insurgés de l'armée, militaires, policiers, voleurs..., hommes ivres du pouvoir et de la puissance que leur donnent les armes. Parmi les exactions : les viols et mutilations sexuelles, au pouvoir de destruction ravageur, aggravé pour de nombreuses victimes par une obligation au silence. Mais Tatiana Mukanire parle, en son propre nom et au nom d'autres femmes victimes.
« Nous avons en nous cette envie de vivre. Nous l'avons prouvé en nous battant pour notre survie, en nous accrochant à la vie. Nous avons été esclaves sexuelles, nous avons été enterrées vivantes quand nous ne pouvions plus satisfaire les besoins de nos ravisseurs. Nous avons été ligotées à un arbre au fond de la forêt. Nous avons été violées presque chaque heure. Nous avons perdu connaissance. Plusieurs fois, nous nous sommes crues mortes, mais au fond de nous subsistait l'espoir de respirer à nouveau et de revivre. » T. M. B.
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Figure majeure de la vie des lettres du xxe siècle, éditrice et mécène, Victoria Ocampo a porté «témoignage», durant cinquante ans, de son incessante activité, sous la forme de chroniques, essais, études, comptes rendus, conférences et autres « exercices d'admiration » où sont évoqués quelques-uns des plus prestigieux acteurs du monde culturel : José Ortega y Gasset, Aldous Huxley, Virginia Woolf, Pierre Drieu la Rochelle, Gandhi, T. E. Lawrence, Albert Camus, Jorge Luis Borges, André Malraux, Roger Caillois... En témoignage rapporte aussi des souvenirs plus personnels sur son enfance, sa famille... Les articles de ce recueil ont été choisis par Eduardo Paz Leston, l'un des plus éminents spécialistes de l'auteure. Il rend compte d'une vie, celle d'une « écrivaine citoyenne de la planète », comme elle aimait à se définir, une femme libre à l'intelligence aussi généreuse que lucide et critique.
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Tina Jolas, esprit libre et rêveur, fut la compagne de René Char pendant plus de trente ans. Happée par un amour exigeant et absolu, elle fut pour sa fille une figure de grâce et de disparition. Avec une douceur infinie, Paule du Bouchet retrace ici un parcours de vie: des lieux, des instants, des événements formant cartographie de cette haute figure. La puissance de son écriture rend sensibles à la fois son désespoir d'enfant, la splendeur de cette mère « emportée » dans un ailleurs et l'amour indéfectible qui les lie. Avec délicatesse, Isabelle Carré redonne une voix à cette lignée de femmes, par la lecture d'Emportée suivie de la fougueuse correspondance de Tina Jolas et de sa plus fidèle et tendre amie, Carmen Meyer. Faustine de Monès, fille de Paule du Bouchet, petite-fille de Tina Jolas, prolonge par sa voix lyrique cette oeuvre de filiation en hommage à sa grand-mère.
« Ma mère possédait en propre une aptitude au secret, singulièrement raffinée, laquelle se rapprochait chez elle de l'acception la plus accomplie du mot, le sens du mystère. Dans le même temps, elle restait une grande et droite nature. Alchimie rare entre toutes, haut lieu de son intimité, c'était là sa part infiniment poétique. Celle qui l'a fait aimer des poètes. » P. d. B.
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Alma Mahler a 19 ans quand elle commence à écrire son journal qu'elle tient pendant près de quatre ans - 22 carnets qu'elle appelle « Suites », comme une composition musicale. De son histoire d'amour avec Klimt jusqu'à sa rencontre avec Gustav Mahler dont elle gardera le nom, elle nous entraîne dans ses élans et ses désillusions. La brillante compositrice et interprète évoque également sa passion pour la musique et pour l'art, et révèle une personnalité audacieuse, exaltée et d'une troublante maturité.
« J'ai encore lu ?Zarathoustra" ce soir. - Maman et Carl repartent aujourd'hui. Nous, nous restons jusqu'à vendredi. C'était délicieux, ce soir. Nous étions tous assis autour de la cheminée, nous avons éteint la lumière et nous nous sommes raconté nos vies. Dans la pénombre, j'ai joué du piano. - L'atmosphère était divine, la fontaine jasait sous les fenêtres, et tout le monde était dans le noir, étendu sur les fauteuils ou le sofa. - Je peux dire que j'ai vraiment joliment joué. Justement, tout est une question d'atmosphère chez moi - et c'était le cas. [...] C'était une soirée incroyablement poétique. » A.M.
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Ce recueil de cinq nouvelles raconte la vie de femmes du Nicaragua. Des femmes qui se battent pour le contrôle de leur corps, contre la pauvreté, la misère et la répression. Des femmes prises entre le chant d'une révolution et les structures archaïques de la domination masculine. Un livre de chair et d'émotion, de passion - avec tout ce que la passion comprend de bonheur et de souffrance.
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Octobre 2004, le corps de Ghofrane Haddaoui, vingt-trois ans, est découvert sur un terrain vague de Marseille, couvert de multiples blessures, le crâne défoncé. Profondément atteinte, sa mère entreprend alors avec une détermination et une force peu communes de découvrir la vérité, une façon de se battre pour sa fille et de permettre à sa famille de traverser l'épreuve debout. Parallèlement à l'enquête de police, elle crée un vaste mouvement de solidarité et commence ses propres recherches. Pour que justice soit faite.
« Ma fille n'avait pas été giflée. Ma fille avait été LAPIDÉE. [...] Comment était-il possible qu'une fille soit lapidée à Marseille, en France, pays des droits de l'homme ? C'était tout simplement intolérable. Malgré le traumatisme, malgré la douleur, dès ma visite à la morgue, mon deuil s'est mué en combat. L'heure n'était pas aux pleurs, il fallait comprendre. Pour cela, il fallait chercher les informations dans la rue, au plus proche des tortionnaires de ma fille. » M.H.
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Grand reporter de guerre, ayant eu à coeur de témoigner de ce qu'elle estimait être des « causes justes », Christine Spengler a pendant vingt-cinq ans parcouru un monde déchiré par des conflits. La photographe se sent en communion avec le deuil et la douleur du monde, surtout après le suicide de son frère Éric, auquel elle était profondément liée depuis l'enfance, et porte un regard sensible et particulier, celui d'une femme qui, au plus profond du drame, voit la vie continuer malgré tout. Dans cette réédition augmentée de l'ouvrage paru chez Ramsay, Christine Spengler raconte comment une rencontre va transformer son regard sur le monde. C'est alors le temps du retour dans des pays en paix où la guerre a laissé des traces, mais la vie recommence... en même temps que continuent les voyages dans de nouveaux lieux déchirés par les conflits.
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Femme de pensée et d'action, co-fondatrice en 1968 d'un Mouvement de Libération des Femmes dont elle a été le coeur battant à travers les décennies, Antoinette Fouque est une figure majeure de notre temps : par sa pensée foncièrement novatrice sur la différence des sexes, par ses créations incessantes et originales - éditions des femmes, journaux, librairies, galeries, ONG, actions de solidarité -, par l'écoute et l'appui qu'elle n'a cessé d'offrir aux femmes et à leurs révolutions, en France et dans le monde.
Elle nous a quittés le 20 février 2014. Depuis, des centaines de messages de remerciements lui ont été adressés : merci pour son courage, sa force, sa générosité, l'enthousiasme qu'elle a transmis aux femmes sans relâche, merci pour le sol symbolique et réel qu'elle leur a donné. De multiples lieux, politiques, intellectuels, culturels et militants, des femmes et des hommes qui l'ont connue se sont réunis, le 5 avril 2014, pour témoigner, avec une grande liberté et un ton personnel de leurs souvenirs intimes ou collectifs avec elle, de leur amitié, de l'empreinte qu'elle laisse sur eux et sur le monde. Un éclairage inédit et d'une grande humanité.
Avec : Aung San Suu Kyi, Édith Cresson, Alain Touraine, Michèle André, Georges Kiejman, Nicole Ameline, Blandine Kriegel, Claude du Granrut, Francine Demichel, Christine Clerc, Delphine Batho, Irina Bokova, Sonia Rykiel, Armelle Le Goff, Hélène Cixous, Jacqueline Merville, Isabelle Huppert, Pierre Nora, Julie Debazac, Lio, Chantal Chawaf, Dominique Issermann, Julie Lopes-Curval, Jocelyne Sauvard, Mireille Calle-Gruber, Catherine Weinzaepflen, Michèle Ramond, Jeanne Hyvrard, Séverine Auffret, Laurence Zordan, Roger Dadoun, Odile Leclaire, Marcel Gauchet, Elisabeth Roudinesco, Jean-Joseph Goux, Patricia Rossi, Marie-Hélène Devoisin, François Guery, Anne-Marie Planeix, Lidia Falcón, Muriel Rouyer, Mengue M'eyya, Françoise Barret-Ducrocq, Marie-Claire Pasquier, Hélène de Gunzburg, Charlotte Dudkewicz-Sibony, Kate Millett, Rosiska Darcy de Oliveira, Taslima Nasreen, Khadija Cherif, Lena Vandrey, Colette Deblé, Catherine Lopes-Curval, Sophie Bassouls, Irmeli Jung, Yolande Robveille, Natalie Mei, et d'autres encore...
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Alice James (1848-1892) a tenu son Journal de 1890 à 1892 et l'a dicté, en partie, à Katharine Loring, sa fidèle amie. C'est à cette dernière que l'on doit la sauvegarde du présent texte, écrit à l'insu de la famille. Elle en fit imprimer quatre exemplaires en 1894. Henry James, le frère d'Alice, s'opposa tout d'abord à cette publication et en détruisit une copie. Le journal d'Alice James fut édité pour la première fois aux États-Unis, en 1934.
« Si je prends l'habitude d'écrire des bribes de ce qui se passe, ou plutôt ne se passe pas, je pense que je perdrai peut-être un peu de ce sentiment de solitude et de désolation qui ne me quitte pas. Les circonstances de ma vie me permettant de m'exprimer seulement par monosyllabes, un monologue écrit par cet être très intéressant, moi-même, offrira peut-être des consolations encore inexplorées. Voici donc mon premier journal ! » A. J.
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Le livre réunit trois articles. L'auteure y analyse la façon dont la pornographie, aux États-Unis, est protégée par le premier amendement de la Constitution.
« Il n'existe aucune preuve étayant la thèse selon laquelle la pornographie ne cause pas de préjudices, et même les tribunaux ne cherchent plus de faux-fuyants devant ses ravages. Le scandale aujourd'hui, c'est que les préjudices qu'elle provoque constituent la preuve de sa puissance en tant qu'idée et, que, donc, elle doit être protégée au nom de la liberté d'expression. Ayant transformé des préjudices réels en idée de préjudice, et la discrimination en diffamation, les tribunaux nous disent en substance que, dans la mesure où les produits sont diffamatoires, c'est-à-dire contiennent des idées diffamatoires, ils doivent être protégés, même s'ils exercent une discrimination à l'encontre des femmes en usant de moyens qui vont de l'objectification au meurtre. » C.A.McK.
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Quatre femmes et un homme ont écrit en 1971 "Être exploitées" comme thèse de sociologie pour l'Université de Trento en Italie. Les femmes de ce collectif ont formé l'un des premiers groupes du Mouvement de libération des femmes italien.
Le livre est la première étude collective, détaillée, faite à partir d'une réalité et d'une pratique concrètes, ancrées dans l'actualité politique européenne et italienne. C'est sur la base d'une expérience et d'un point de vue politique de femmes que sont démontés les mécanismes idéologiques qui tentent de masquer l'exploitation économique, psychique, sexuelle des femmes pour les maintenir sous la loi de la masculinité capitaliste. Ce travail déplace aussi les notions classiques élaborées par le marxisme et la psychanalyse, et il les oriente vers de nouvelles pratiques politiques.
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Journal d'une voix, c'est l'histoire d'une passion, celle du chant. Dans un long poème en prose, avec en contrepoint des chansons, la mémoire de l'auteure revient, parfois précise, parfois plus elliptique, mémoire des odeurs, des couleurs, de rencontres avec des écrivains, des poètes, des chanteurs, mémoire de l'amitié. Des réflexions, plus intimes, faites « chemin faisant », scandent ces évocations.
« Antoinette Fouque et les éditions Des Femmes me font la surprise et l'honneur, 23 ans après sa parution, de rééditer Journal d'une voix, témoignage d'une traversée entièrement vouée au Chant. Parcours pourtant chaotique où l'effroi, la joie se côtoient sans cesse. Je chante encore. J'écris toujours. Qui le sait ? Chanter est pour moi une fête, un merci. Un merci d'être au monde pour chanter bien évidemment et ne faire que ça. Sans vergogne, je ne changerai pas une virgule de ce Journal. Je ne changerai pas une virgule à ma vie. » H. M.
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« Quand je cherche à dater mes premières nuits blanches, je dois remonter à l'école primaire, à Pantin, en Seine-Saint-Denis. Cela fait moins d'une semaine que Marie-Claude, l'institutrice en charge de ma classe de CP a commencé de nous enseigner la lecture. J'ai dévoré en quelques jours tout le manuel, exhortant ma mère à m'apprendre les lettres de l'alphabet que j'ignorais encore, avançant d'un bon trimestre en une petite quinzaine. À présent, les livres sont les compagnons obligés de toutes mes nuits. Mais je me suis longtemps demandé, comme de l'oeuf et de la poule, s'ils étaient la conséquence ou la cause de mon trouble. » E.P.
Depuis son plus jeune âge, Emmanuel Pierrat ne dort que deux heures par nuit. De ce trouble, il a fait une force. Dans ce récit intime, il se livre, évoque ses souvenirs d'enfance, sa curiosité sans limites, le secret de la ville la nuit, sa passion pour la lecture, son goût pour les films d'horreur, son regret de ne pas rêver...
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« Si je vous parle aujourd'hui, c'est qu'il y a une nouveauté. [...] Je ne veux plus voler, je ne veux plus mentir. Je veux mener une vie de morte, ouvertement, sans honte. C'est ce qu'on me demande, je suppose. Je suis une personne « en plus », mais je suis là. Si j'étais véritablement indésirable, on me l'aurait signifié, je me serais liquéfiée, dissoute. Si je suis encore là, c'est qu'il y a un sens à ce non-être. À moi de le trouver. Voilà mon travail nouveau, voilà ma tâche. » M.M.
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« J'utilisais sa méthode, ou plutôt son absence de méthode quand elle préparait un film. Se laisser envahir sans idée préconçue par une inconnue, une étrangère. Devenir lentement cette autre femme, revivre ses peurs, ses désirs, ses déceptions, ses préjugés. » Par la même mystérieuse alchimie qui faisait de Simone Signoret une autre quand elle se préparait à jouer un personnage, Catherine David s'est laissé envahir par cette autre femme qu'elle avoue d'entrée admirer et aimer. Extrêmement documenté, le portrait qu'elle trace de celle qu'elle appelle « une femme de notre temps » s'anime de sa propre vie. Au terme de ce voyage de la mémoire pour toute une génération, Simone Signoret, qui eut le courage de vivre plusieurs vies, d'explorer ses multiples talents, de se risquer aux « erreurs, manquements et ratures », renaît une nouvelle fois.
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Alice James, soeur de Henry James, a commencé son Journal en 1889, à l'âge de quarante ans. Elle l'a tenu régulièrement pendant trois ans, jusqu'à sa mort en 1892. Pendant les derniers mois de sa longue maladie, elle le dicta à Katharine P. Loring, sa compagne, son amie fidèle, à qui l'on doit aujourd'hui la sauvegarde de ce texte. Il fallut attendre 1934 pour que le Journal d'Alice James soit enfin édité aux États-Unis. Ce document bouleversant témoigne de la force de vie et d'intelligence d'une femme condamnée, parce que femme, à ne pouvoir l'exprimer librement.