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À l'occasion du 230e anniversaire de la mort de Marie-Antoinette, la biographie, une des plus belles du genre, écrite par Stefan Zweig et consacrée à la reine à découvrir dans une nouvelle traduction.
Appellation surprenante pour cette reine en qui la France aujourd'hui encore voit un de ses fleurons. Ici Marie-Antoinette est vue par les yeux d'un Autrichien, donc d'un compatriote, qui certes brosse d'abord un portrait historique rigoureusement fondé sur des documents d'archives (notamment correspondances diverses) mais en le plaçant dans un éclairage psychologique, et même freudien, auquel Zweig a si souvent recours dans ses nouvelles (rappelons que Zweig et Freud se vouaient une admiration mutuelle). Ce sont les circonstances successives qui modèleront les comportements variés et souvent condamnés de son existence : utilisée comme pion sur l'échiquier politique des alliances de l'époque, mariée à quatorze ans au futur Louis XVI qui sera impuissant durant sept années, reine à 18 ans, elle se défoulera dans une dispendieuse exubérance compensatoire, au grand dam de sa mère Marie-Thérèse ; spontanée, étourdie, irresponsable elle jettera l'argent par les fenêtres de son luxueux Trianon qu'elle a entouré d'un hameau reconstitué et peuplé de figurants, tandis que le vrai peuple vit dans la misère. On profitera de son inconstance pour la berner, notamment dans l'Affaire du collier ici brillamment narrée dans une prose digne d'Agatha Christie. La jeune femme adulée à son arrivée en France ne tardera pas à y devenir l'ennemie publique numéro un... jusqu'à son procès où elle deviendra totalement autre : c'est dans l'adversité que la jeune écervelée gagnera l'étoffe d'une reine, d'une femme éprouvée et mûre, profondément humaine, voire tragique.
Beaucoup d'encre a coulé sur les frasques de Marie-Antoinette, mais ici le style de Zweig devient un acteur de premier plan : flamboyant, métaphorique, tantôt analytique tantôt empathique, toujours passionné et sous-tendu par une implication auctoriale partiale, celle d'un homme qui comprend une femme, mais sans jamais l'excuser. C'est ce style que la nouvelle traduction a fidèlement restitué. Le narrateur se déplace telle une caméra dans le somptueux Versailles et parcourt les arcanes des multiples intrigues coutumières, il est omniprésent, évoluant dans les décors et dans les têtes, y épousant toutes les circonvolutions, on s'y croirait !
Cette biographie, une des plus belles du genre, est effectivement celle d'une femme ordinaire qui, comme le dira à son procès l'avocat de la défense, a eu le malheur d'être reine : une femme qui aimait la vie et voulait profiter de sa jeunesse, sans pour autant faire du mal consciemment, et qui a dû être confrontée à l'exceptionnel et au grandiose pour devenir une figure historique extraordinaire. -
?Les soeurs Heredia, Berthe Morisot, Yvonne et Christine Rouart, Jeanne Voilier, Colette... Avec un art savoureux du portrait, Dominique Bona chemine aux côtés de ses héroïnes - toutes des indomptables qui ont défié les mentalités de leur temps.
Dans les livres réunis ici, tout est vrai, nul besoin d'inventer la matière de ces destins, bien plus romanesques que la plupart des fictions. Elles ont été peintres, modèles, écrivaines, artistes. Aux contraintes, aux préjugés, elles ont opposé un talent inné pour la poésie, le rêve, la fantaisie. Elles ont cherché un sens à leur passion, lutté jusqu'à désespérer. Elles ont goûté les joies, enduré les peines, sans perdre de vue jamais l'étoile qui les guidait : l'ambition d'exister, la volonté farouche de signer pleinement et librement leur nom.
Dans un texte d'ouverture inédit, Dominique Bona revient sur la manière dont elle travaille et écrit, s'appuyant sur une documentation exhaustive qui lui permet de construire un véritable récit parmi les tours et détours que tisse l'existence. Le rythme et la couleur y priment toujours sur l'érudition : le lecteur a ainsi le sentiment de marcher dans les pas de ces femmes, si proches et si lointaines, qui ont voulu retenir les jours et qui, toutes, ont placé l'amour au coeur de leur vie.
Ce volume contient :
- Les Yeux noirs ou les Vies extraordinaires des soeurs Heredia
- Berthe Morisot. Le secret de la femme en noir
- Deux soeurs : Yvonne et Christine Rouart, les muses de l'Impressionnisme
- Je suis fou de toi. Le grand amour de Paul Valéry
- Colette et les siennes. -
L'oeuvre autobiographique de Dany Laferrière, rassemblée dans ce volume, montre qu'il personnifie une démarche singulière, qu'a déterminé son attitude envers la vie. Et c'est cette attitude qui fait que tant de lecteurs aiment mettre leurs pas dans les siens.
"Un matin de février 1984, il y a quarante ans de cela, je me suis réveillé dans le grand froid montréalais, avec cette idée étrange qu'on ne devrait pas écrire plus d'un livre. Le manuscrit que j'avais fatigué toute la nuit dernière s'était assoupi près de la fenêtre de ma modeste chambre, au milieu des restes du repas de la veille. De mon lit, je l'observais avec un mélange de suspicion et de tendresse. J'attendais trop peut-être de ce premier roman écrit pourtant dans la misère et la liberté. D'abord qu'il me sorte de l'usine, ensuite qu'il me rende célèbre.
Venant d'un pays qui a connu l'esclavage et la dictature, et ayant longuement vécu dans des villes comme Montréal, Miami ou New York, avant de parcourir São Paulo, Mexico, San Juan ou Buenos Aires, je me sentais comme un arbre qui marche dans sa forêt. J'ai fouillé dans l'histoire pour découvrir que cette Amérique continentale était le rêve de Bolívar dont la devise se résumait à " Un continent, un pays ". Tant de cultures diverses que les écrivains de ce continent ou de ce pays allaient m'apprendre. J'ai donc décidé d'entreprendre une longue balade littéraire, en commençant par cette Caraïbe où j'ai pris naissance, et où je suis tombé, un jour de pluie, sur le recueil du poète haïtien René Philoctète Ces îles qui marchent. Je note dans mon calepin noir ce vers rimbaldien : " Je suis venu vers toi, nu, et sans bagages ". C'est donc les mains libres et la tête légère que j'ai entrepris cet interminable voyage dans cette Amérique bigarrée et survoltée."
D. L. -
L'autobiographie d'ensemble d'un grand historien dont le parcours personnel s'inscrit dans l'histoire sociale et politique de son temps.
Se regarder soi-même comme objet d'étude de sa propre discipline, à un moment donné de l'évolution de l'humanité, c'est ce qui a été demandé à une dizaine d'historiens les plus en vue des années 1980. Pierre Nora a appelé ces autodescriptions des essais d'" ego-histoire " et c'est sous ce titre que Michel Winock rassemble ici cinq de ses ouvrages les plus personnels.
Enrichis de chapitres inédits, ces livres ont en commun l'approche autobiographique et même intime . Les deux premiers, Jeanne et les siens et Jours anciens, sont consacrés aux souvenirs d'enfance et de jeunesse de l'auteur, replacés dans leur contexte historique. Ils sont suivis par La République se meurt qui retrace du point de vue d'un jeune militant l'effondrement de la IVe République et le retour du général de Gaulle au pouvoir. C'est encore en tant que témoin qu'il déroule sa Chronique des années 1960, celle de ses vingt ans. Le cinquième et dernier texte, Parlez-moi de la France, est issu d'une expérience d'enseignement en Russie après Gorbatchev et avant Poutine : comment faire le portrait de son pays en réponse à la demande d'étudiants tout juste sortis du régime soviétique.
Dire " je " ne dispense pas du devoir de sincérité et d'authenticité, mais affranchit l'écriture de la retenue professorale. Elle s'émancipe, devient plus personnelle, plus imagée, plus sensible. On ne lit pas ici un roman, mais des récits qui appartiennent également au genre littéraire. L'émotion autant que la raison y trouvent largement leur part. -
Les Mémoires politiques très attendus d'une grande journaliste, témoin de premier plan de l'histoire de la Cinquième République de 1958 à nos jours. Ce premier volume couvre la période De Gaulle, Pompidou et Giscard jusqu'à l'élection de François Mitterrand.
Née dans la politique, Michèle Cotta y a grandi, vécu, avec la soif permanente de l'événement et la curiosité inlassable d'approcher ses principaux protagonistes.
C'est à vingt ans, le 13 mai 1958, jour du retour au pouvoir du général de Gaulle, que, stagiaire à l'Institut français de presse et se trouvant par hasard sur les bancs des journalistes à l'Assemblée nationale, elle est plongée d'un coup au coeur d'une actualité qui se confond avec la grande Histoire. Peu après, recrutée par le service politique de L'Express, Michèle Cotta deviendra familière de tous les acteurs de la vie politique, gaullistes ou pas, et plutôt de gauche. Leurs vies, leurs itinéraires politiques surtout, la passionnent et l'intriguent.
De 1965 et la première élection présidentielle au suffrage universel du général de Gaulle à 1981 et l'accession au pouvoir de Mitterrand, elle couvre dans ce premier volume tous les grands événements qui marquèrent les débuts de la Ve République : Mai 68, le référendum en 1969, les coulisses de la succession de Georges Pompidou, la relation Giscard-Chirac...
Ce qui la fascine chez les hommes politiques, avoue-t-elle, ce sont les fausses confidences, destinées à être répétées, les vraies, obtenues au moment où on ne s'y attend pas, les chemins suivis pour vaincre, les erreurs commises, les détours, les impasses. Les tourments de chacun, ses petits et grands secrets. Leur humanité, en bref, dont la grande observatrice qu'est Michèle Cotta nous livre des moments essentiels dans cette histoire personnelle et savoureuse de la Ve République, foisonnante de révélations, d'anecdotes, de choses vues et entendues. Le témoignage qu'on attendait. -
Cette nouvelle édition de l'Histoire de ma vie est entièrement basée sur le manuscrit acquis par la BNF en 2010. Elle en respecte pour la première fois le découpage et procure un texte fiable, corrigé des erreurs de transcription de la précédente édition Brockhaus-Plon de 1960 (reprise en " Bouquins " par F. Lacassin en 1993). Ce premier volume, remanié en profondeur, reproduit les tomes 1 à 3 des Mémoires de Casanova, depuis l'enfance de Giacomo jusqu'à son évasion de la prison des Plombs en novembre 1756.
Une nouvelle préface présente un Casanova éloigné des clichés pour faire apparaître l'importance de l'écrivain et du penseur. L'appareil critique, lui aussi renouvelé et enrichi, se concentre sur le travail d'écriture de Casanova : il restitue l'histoire de la langue, éclaire son choix d'écrire en français sans renoncer à l'italianité (" La langue française est la soeur bien-aimée de la mienne ; je l'habille souvent à l'italienne ", écrit-il), et retranscrit dans la mesure du possible les passages biffés sur le manuscrit.
Ce volume I reproduit trois variantes importantes : les différents projets de préface, les deux versions du premier séjour parisien (1750-52), reproduites en regard l'une de l'autre, et le récit de l'évasion de Casanova publié en 1788 sous le titre Histoire de ma fuite des Plombs.
Enfin, on y trouvera plusieurs documents permettant de mieux comprendre le monde de Casanova : évaluation de ses revenus, tables de conversion des monnaies européennes, règles des jeux comme le pharaon, et déplacements du Vénitien (cartes du monde méditerranéen, quartiers de Venise et de Paris).
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« J'ai grandi à Oran, une ville inondée de soleil, que j'ai plus tard appris à aimer. Adolescent, je ne rêvais que d'en partir. Quitter cette Algérie française sans horizon. Vivre à Paris. Voyager. Le journalisme, où je m'engageai par hasard, fut un moyen inespéré d'assouvir ma curiosité.
J'ai été témoin, parfois acteur, des bouleversements vertigineux qu'ont connu la France et le monde. Combat pour l'émancipation des femmes, prémices de l'écologie, révolutions technologiques. J'ai parcouru une planète longtemps coupée en deux par la guerre froide. Aujourd'hui, de puissants antagonismes continuent de la traverser, tandis que nous basculons dans une nouvelle époque.
J'ai interrogé des écrivains, des artistes, de grands dirigeants français et étrangers. Je les ai vus dans le doute, le désarroi, toujours dans la solitude du pouvoir et de la création. J'ai admiré leur courage et senti leur obsession de laisser une trace. Ces rives de la mémoire sont aussi peuplées de celles et ceux qui ont le plus compté pour moi tout au long de ce périple. » J-P. Elkabbach. -
Ce premier volume d'un journal-fleuve couvre une seule année de la vie de l'auteur, de juin 2016 à juin 2017, durant laquelle il fut notamment chroniqueur dans l'émission On n'est pas couché , année fertile en rencontres, observations et expériences.
Personnalité controversée, Yann Moix est avant tout un des meilleurs écrivains d'aujourd'hui, salué comme tel par l'ensemble de la critique au-delà des polémiques qu'il peut susciter. C'est la raison de son entrée dans La collection Bouquins et de la publication de cette oeuvre inédite qui traverse tout son univers à la fois intime et public.
On y découvrira le grand lecteur qu'il est, l'homme fou de musique, de littérature et de philosophie. L'amoureux dans ses relations avec les femmes de sa vie. L'observateur implacable de la comédie sociale, littéraire et médiatique à travers les multiples portraits qu'il brosse de ses confrères écrivains, des personnalités politiques et médiatiques qui ont eu la chance ou la malchance de croiser sa route. Un régal de tendresse pour ceux qu'il apprécie et de férocité pour ceux qu'il démasque sans merci. Au nom d'un souci contestant et absolu de sincérité brute, comme il l'explique dans ces extraits :
Dimanche 10 juillet 2016 : Écrire un journal exige non pas exactement de la paresse, mais un certain laisser-aller qui, finalement, oscille entre l'inconscience, le suicide et le courage. Se faire un destin, pourtant, est impossible si l'on n'est pas d'abord - pour un temps du moins - détesté, honni, proscrit, voué aux gémonies, marginalisé, grillé . Tous ceux qui ne passent pas par cette sale période ne font, au mieux, qu'une carrière . Plutôt crever que de faire carrière. Faire carrière : réussir dans la vie ; il s'agit de réussir sa vie. Traduction concrète : la soumettre à tous les dangers (intellectuels, physiques).
Lundi 11 juillet 2016 : Tout journal intime est une burlesque lutte contre cet invisible titan qui nous pousse vers cet abyme : l'âge. L'âge est un cosmos que gouverne le ridicule. Il s'agira donc de s'y amuser ; j'ai bien fait de pleurer d'abord. Viennent les jours, doucement, où je n'aurai d'autre choix que de m'abandonner sans vergogne à ce que je crois que je suis - jusqu'à le devenir.
Jeudi 11 août 2016 : Dans ce journal, je tiens à constater, quand je le relirai - si je le relis jamais ? les contradictions qu'il contient, et qui me disent mieux que ne le sont mes cohérences. Un être n'est jamais que le perpétuel contraire de ses décisions, la démission de ses certitudes, l'inverse de ses pensées, la dénégation de ses actes, le contre-exemple de sa morale. Je ne suis que le brouillon de ce que je crois que je suis. Je suis vivant, c'est-à-dire que je n'ai pas la personnalité que je m'assigne, encore celle qu'on m'accole. Je m'échappe sans arrêt de ce que je décide, je m'évade de ce que je prévois, je rature ce que j'échafaude, je m'enfuis de moi-même sans m'en rendre compte, et lorsque j'en suis conscient, au lieu que d'en avoir mauvaise conscience, il s'agirait plutôt que j'en jouisse. Échapper à soi : voilà le motif de l'existence. Je ne supporte pas celui qui est fidèle à ses principes, parce qu'une vie de fidélité n'est pas une vie, et qu'une vie de principes tutoie la mort. Fidélité aux êtres, oui. Aux choses ? Plutôt mourir.
Mercredi 24 août 2016 : La profondeur de la vie fait craindre à chaque paragraphe d'un journal intime l'imminence de la mort.
Lundi 5 septembre 2016 : Ce journal intime est un journal de guerre.
Mercredi 26 octobre 2016 : Si je ne suis plus d'accord avec ce que j'ai déjà écrit, ne pas raturer, mais continuer, dire que je me suis trompé plus haut, ou me contredire parfaitement. Cela n'a aucune importance. On se contredit sans cesse dans la vie. Je suis capable de me contredire par écrit. C'est le cheminement qui compte, les errances et les erreurs évidemment. Je n'improvise pas ce que je pense, mais ne pense qu'en improvisant. Je ne voudrais pas tricher. Je laisse à ce journal sa fraîcheur spontanée. J'avance au coupe-coupe en même temps que le lecteur ; je veux dire : c'est le lecteur qui avance avec et en même temps que moi. Dans la jungle. -
Arthur Rimbaud a écrit toute son oeuvre, l'une des plus belles de notre langue, entre seize et vingt ans. Pour des générations de lecteurs, l'oeuvre et la vie forment un mythe : le jeune poète qui fugue et dort à la belle étoile ; le rejet de la contrainte morale et familiale ; la détestation de la province ; les poèmes envoyés par la poste dans des lettres insuffisamment affranchies ; la bohème ; le voleur de feu et le voleur de livres ; le voyage qui permet de transbahuter la vie ; l'amour fou pour Verlaine ; bientôt le « Départ » et le commerce du café, de la gomme, du musc au bord de la mer Rouge et les caravanes à soixante chameaux dans le désert.
L'ouvrage de Jean-Jacques Lefrère s'est imposé comme la biographie de référence, la plus sûre et, de loin, la meilleure, parce qu'elle contient l'ensemble des informations disponibles, en tout cas les plus plausibles, et parce qu'elle dit même ce qu'on ne sait pas. En creux, on y lit aussi la meilleure biographie de Verlaine.
Médecin lettré et scientifique positiviste, Jean-Jacques Lefrère réalise ici ce qu'il faut bien appeler une autopsie, une dissection de la vie de Rimbaud. Sa méthode : le culte du document et l'ampleur de la documentation. Son ambition : dire les faits. Son sentiment : la passion pour l'oeuvre. Si les biographies de Rimbaud sont nombreuses, celle-ci, qui n'a d'autre objectif que le « vrai », est unique.
Dans une longue préface sur Rimbaud et son influence, il m'a semblé important d'expliquer pourquoi, longtemps après la mort du poète, nous sommes toujours « rimbaldiens ».
Frédéric Martel ;
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Oeuvre monumentale qui couvre soixante-dix ans de la vie de l'écrivain, le Journal de Julien Green n'avait pourtant jamais été publié dans sa version intégrale et définitive. L'auteur en avait délibérément écarté les pages les plus intimes, l'évocation de sa vie amoureuse et certains portraits littéraires dans lesquels il livrait une opinion sans fard sur quelques-uns de ses pairs.
Jugeant impubliable de son vivant cette « confession qui rétablissait la vérité » et où l'on saurait « tout » de lui, selon sa formule, Julien Green s'est cependant toujours montré favorable à l'idée que cet ensemble soit exhumé le moment venu par ses héritiers, leur laissant le choix d'en décider en fonction des instructions qu'il leur avait laissées. C'est chose faite aujourd'hui, grâce à cette édition conçue à partir des manuscrits originaux par Guillaume Fau, Alexandre de Vitry et Tristan de Lafond.
Entre préoccupations métaphysiques et notations relatives à son travail de créateur, le grand romancier catholique, porté par une exaltation incessante de la jeunesse et de la beauté, livre ici, avec une sincérité sans détour et de la façon souvent la plus crue, le récit de ses rencontres et aventures homosexuelles, de ses rapports avec des amants de passage comme avec son compagnon de l'époque, Robert de Saint Jean. Julien Green n'ignorait pas que ces pages restées longtemps confidentielles pourraient surprendre, voire scandaliser, le jour où elles seraient révélées. Mais il tenait les exigences de la chair pour indissociables de celles de l'esprit : une conviction qu'il ne cesse d'illustrer à travers cette magnifique célébration du désir et de la passion. Son « journal complet », comme il le qualifiait, offre ainsi une approche plus authentique de sa vie comme de l'ensemble de son oeuvre.
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Dans ce livre de souvenirs, l'auteur évoque ses années de formation et lève le voile sur un métier de l'ombre, peu connu, mais essentiel dans notre quotidien.
Depuis les années 1970, Nelly Rodi hume l' air du temps et explore les tendances à venir. Architecture, mode, arts de la table, matières, lumières et couleurs, rien n'échappe à son oeil avisé qui se charge de capter les goûts de demain et les évolutions futures.
Tout commence en Algérie, à l'époque département français. Cette jeunesse, emplie de tolérance, de mixité humaine et sociale et de variété des styles vestimentaires, sera la matrice de sa vie future et les constantes de sa vie professionnelle.
Au début des années 1970, baccalauréat en poche, elle est prise comme stagiaire par Monique Fayolle au bureau de style de Monoprix. Une expérience inoubliable. Dans cette équipe, on conçoit des objets du quotidien au design avant-gardiste, dont de nombreuses pièces, aux couleurs psychédéliques, deviendront iconiques. Le beau au prix du moche, telle est la ligne de conduite. Une révolution dans la France pompidolienne, où l'on se transmet le vaisselier Henri-II depuis plusieurs générations...
Puis, ce seront les différents organismes professionnels, où Nelly Rodi apprendra le métier sur le tas, n'hésitant pas à payer de sa personne et faire les ourlets juste avant les défilés sur les robes de deux jeunes créateurs, Yves Saint Laurent et Karl Lagerfeld.
Après vingt années à faire de la prospection pour d'autres, elle se lancera et fondera l'agence Nelly Rodi Trendlab, l'un des premiers bureaux d'études français indépendants et actuellement toujours leader sur le marché, avec des antennes aux quatre coins du monde.
Le rôle des bureaux d'études ou bureaux de style est de prévoir les tendances dans les deux années à venir, de donner des pistes aux créatifs et aux industriels afin de préparer les saisons futures. Un travail très en amont, loin des influenceurs de l'instant présent, un travail fait d'observations, d'anticipations et d'intuitions.
Dans ce livre, Nelly Rodi donne les clés du métier, issues de sa longue expérience. Matières, modes, couleurs, détails, époques, genre, cycles, luxe, développement durable, Intelligence artificielle, influenceurs, réseaux sociaux, tous les aspects de la tendance sont abordés et expliqués.
Mais, la tendance, c'est aussi des rencontres, comme avec ce jeune créateur qui dessinait des bijoux pour se faire un peu d'argent afin de lancer sa griffe... un certain Jean-Paul Gaultier, ou avec Courrèges, qui infléchira considérablement son destin, ou encore avec Pierre Bergé, avec qui elle formera longtemps un tandem actif au sein de nombreuses organisations syndicales de la mode. Et tant d'autres.
Mais, la tendance, c'est aussi des échecs, avec des événements qui peuvent surgir à tout moment et bouleverser ce qui était prévu : le 11 Septembre, les aléas climatiques, les attentats, l'actualité angoissante, etc. Un monde perpétuellement en évolution, qu'il faut savoir décrypter.
De sa naissance en Anjou en passant par l'Algérie Française, le Japon et la Bretagne, pour la première fois, Nelly Rodi lève le voile sur sa vie privée ainsi que sur une profession tout de mystères et de rencontres, aux confluents de la mode et de la création.
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Commandant de l'espace : enjeux, menaces et défis de la nouvelle ère spatiale
Michel Friedling, Martin Veber
- Bouquins
- Document
- 26 Octobre 2023
- 9782382924730
Commandant de l'Espace : cette fonction militaire semble tout droit sortir de La Guerre des Étoiles, pourtant, elle existe bien : l'auteur de ce livre est le premier à l'avoir occupée.
Longtemps, l'espace a été perçu comme un ailleurs éloigné qu'une poignée d'astronautes explorait afin de repousser les frontières de l'inconnu. Aujourd'hui, il est entré dans notre quotidien. Nous l'avons à portée de main sur nos smartphones avec les services de météo, de géolocalisation et de navigation.
Mais la compétition stratégique qui a accompagné la conquête spatiale est de retour, plus vive que jamais. L'espace est devenu un Eldorado que veulent conquérir les États et certains acteurs privés, mais il demeure un Far-West sans règles où se développent risques et menaces. Dans les siècles à venir, les puissances qui compteront seront celles qui maîtriseront l'espace. Si les États-Unis et la Chine dominent aujourd'hui, la Russie, qui a commencé sa guerre contre l'Ukraine par l'attaque d'un réseau de télécommunication par satellite, reste un acteur majeur, tandis que l'Inde et d'autres pays montent en puissance.
En 2019, la France est l'une des premières puissances à avoir pris acte des menaces militaires en orbite. Elle s'est dotée d'une stratégie spatiale de défense et d'un Commandement de l'espace. À la tête de celui-ci, Michel Friedling a été en première ligne pour observer le déploiement des capacités spatiales des grandes puissances et l'émergence du New Space, cette nouvelle économie portée par des acteurs privés. Il raconte son expérience et livre ses réflexions sur les enjeux, les menaces et les défis de cette nouvelle ère. -
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Les 200 témoignages que regroupe D'un Céline l'autre jalonnent l'itinéraire d'une vie entière : celle de l'écrivain Louis-Ferdinand Céline (1894-1961), depuis sa jeunesse passage Choiseul jusqu'à sa mort à Meudon. Un portrait inédit de Céline émerge ainsi à travers le regard de ceux qui l'ont connu : famille de l'écrivain, amis intimes, admirateurs ou adversaires. La nature des témoignages est d'une grande variété : correspondances, journaux intimes, mémoires, etc. S'ils proviennent généralement de la sphère française, quelques voix étrangères résonnent : les danoises, qui dévoilent le Céline de l'exil entre 1945 à 1951, les allemandes, qui dévisagent le Céline de l'Occupation. Certains textes tiennent en une ligne, d'autres s'étendent sur plusieurs dizaines de pages. Chaque témoignage est minutieusement introduit à la compréhension du lecteur à travers un appareil critique très exhaustif : notice biographique du témoin, origine du texte, contexte dans lequel il a été écrit. Enfin, l'ensemble du livre contient des annotations de nature à éclairer certains aspects de la vie de Céline. Un tiers des témoignages est connu du grand public. Un deuxième tiers ne lui était pas accessible jusqu'ici. Le dernier tiers est totalement inédit. En effet, tantôt les témoignages ont été recueillis par l'auteur auprès des derniers témoins encore en vie, tantôt ils ont été découverts dans des archives encore inexplorées D'un Céline l'autre est préfacé par Me François Gibault, auteur de la biographie de référence sur Céline et président de la Société d'études céliniennes. Le livre s'accompagne également d'une biographie synthétique de la vie de Céline, écrite par David Alliot, afin de livrer quelques repères au lecteur profane. Enfin, différentes annexes (chronologie, bibliographie et deux cartes) viennent compléter le contenu du livre.
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Cet ouvrage, rédigé par une équipe internationale de spécialistes, permet de mieux situer l'importance de l'oeuvre et de la pensée d'Albert Camus (1913-1960) dans son temps et dans le nôtre.
Intégrant les travaux critiques et historiques les plus récents, il entend ne pas dissocier l'artiste méditerranéen, le penseur moderne, le moraliste classique et le citoyen responsable. Il ouvre des portes multiples sur une oeuvre qui est à la fois déjà intemporelle et toujours actuelle. Romancier, dramaturge, essayiste, journaliste visionnaire et courageux, Albert Camus a été le plus jeune lauréat français du prix Nobel de littérature.
Peu de ses compatriotes, au XXe siècle, ont obtenu une audience aussi universelle. Sa consécration précoce s'est pourtant accompagnée de critiques acerbes. Jean-Paul Sartre a certes salué un jour " l'admirable conjonction d'une personne, d'une action et d'une oeuvre ", mais l'homme a souvent été confondu avec son image. Les engagements du démocrate ont été disqualifiés comme insuffisamment radicaux. L'oeuvre enfin a longtemps fait l'objet de malentendus.
L'Etranger, La Peste, jugés trop hâtivement, font encore parfois obstacle à la découverte des écrits plus personnels. L'Homme révolté a surtout été lu à travers le prisme d'une controverse de guerre froide. Mais la fidélité des lecteurs, en France et plus encore hors de France, a eu raison de la condescendance des doctes. Aujourd'hui, l'histoire est passée et le temps des procès révolu. Il reste l'essentiel : un grand écrivain tel qu'en lui-même.
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Le récit de la lutte, pleine d'amour, d'humour et d'énergie, d'un homme contre la fatalité de la maladie de Charcot.
Chaque année pour son anniversaire, Antoine Mesnier, médecin réputé de Bordeaux et adoré par ses patients, a l'habitude de recevoir les mêmes cadeaux - chemise blanche ou livre sur le rugby. Pour ses 65 ans, il se voit offrir un présent inattendu : la maladie de Charcot.
Après la catastrophe du diagnostic, et quand d'autres se laisseraient aller au désespoir, lui prend le parti de se mettre au vert dans sa maison au fin fond du Pays basque et d'affronter le mal les yeux dans les yeux. Il souhaite vivre avec intensité les mois qui lui sont désormais comptés. S'ensuit un long apprentissage, souvent douloureux mais parfois joyeux, pour mener sa nouvelle vie. Les affres de la maladie font aussi ressurgir en lui le traumatisme d'un passé douloureux.
Il se raconte sans tabou mais avec gourmandise et amusement : ses aventures et petites catastrophes du quotidien, ses grands espoirs, l'affection bienveillante de son entourage et la solidarité entre les malades. Avec un humour doux-amer, celui qui ne savait pas d'arrêter apprend à profiter de ses enfants et de l'amour qui refleurit autour de lui. Il compte bien gagner la partie. -
Un alpinisme d'aventures : Un alpinisme d'aventures
Bernard Amy
- Les Passionnes De Bouquins
- 13 Juin 2023
- 9782363511348
Alpiniste de renom, ayant ouvert de nombreuses voies, Bernard Amy nous emmène en montagne. A travers ses souvenirs d'ascensions, l'auteur nous immerge dans d'extraordinaires aventures. Au-delà du récit, ce livre met en lumière les valeurs, les duretés et les bonheurs de la montagne. Il nous présente aussi une certaine conception de l'alpinisme, où le respect de la montagne rime avec le gout de l'aventure.
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Aurélien Ducroz : latitude neige, longitude mer
Aurelien Ducroz, Benoit Prato
- Les Passionnes De Bouquins
- 22 Octobre 2024
- 9782363511539
Aurélien Ducroz est né à Chamonix. Enfant, il s'imaginait champion olympique de saut à skis, il est devenu champion du monde de ski freeride. Au carrefour de sa vie et de toutes ses intentions, il a choisi la voile et la course au large pour se découvrir et rajouter des chapitres à une histoire entre mer et montagne qu'il cultive avec passion. Sous la plume de Benoit Prato, journaliste sportif, Aurélien raconte ce parcours unique et interroge sur cette quête d'aventure qui nous anime tous.
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L'aventure de l'intérieur : Ma traversée du Groenland
Bourcet/Etienne
- Les Passionnes De Bouquins
- 8 Avril 2024
- 9782363511454
Traverser le Groenland, d'ouest en est. Six cent Kilomètres avec trois équipiers dans le désert blanc, en ski de fond et tractant son traineau rempli de vivres. Voilà ce que réalisa Olivier Bourcet.
Les galères, les doigts qui gèlent, les violentes tempêtes, la découverte d'une base américaine abandonnée etc...Olivier Bourcet nous retrace son extraordinaire aventure.
Au-delà du récit, il nous apporte aussi les clés de la motivation et de la réussite d'un tel exploit.
« C'est son expérience de terrain et la naissance d'émotions qu'Olivier Bourcet nous donne dans ce livre. » Jean-Louis Etienne
« Ce livre suscitera sûrement chez vous une envie : celle de vivre vos rêves » Romain Millet -
Il faut dire tout de suite que ce livre est une fête et que Jean d'Ormesson est un écrivain qui aime la vie. " J'ai toujours soutenu que la littérature n'était ni un devoir, ni une corvée, ni un hochet futile, ni un instrument de combat, ni une pédanterie laborieuse, mais un plaisir. Aussi haut qu'on voudra, aussi profond qu'on pourra, mais d'abord un plaisir. " La fête est partagée et le plaisir de l'auteur sera aussi celui du lecteur de ce volume. Tous les étages du talent de Jean d'Ormesson y sont en effet rassemblés. Un essai autobiographique ouvre la marche, Du côté de chez Jean. Un homme encore jeune s'avance et nous dit d'où il vient. Trois textes traduisent une passion, celle de la littérature, et ils forment le coeur battant du livre. Mon dernier rêve sera pour vous, biographie sentimentale de Chateaubriand, Une autre histoire de la littérature française, Et toi mon coeur pourquoi bats-tu, anthologie
qui mêle prose et poésie selon l'ordre du coeur. Un roman, enfin, Voyez comme on danse, évoque les rondes et les douleurs amoureuses qui ne sont plus et qui pourtant demeurent. D'un texte à l'autre, Jean d'Ormesson nous livre ses souvenirs les plus précieux et les portraits de quelques femmes irrésistibles, Pauline de Beaumont, par exemple, ou Juliette Récamier, aperçues autour de Chateaubriand qu'il a suivi pas à pas. Il rend visite à ses amis. Et ils sont nombreux : Chateaubriand bien sûr, encore et toujours, mais aussi Bossuet, Molière, Flaubert, Marguerite Yourcenar, Cioran, Aragon, pour n'en citer que quelques-uns. Jean d'Ormesson nous les présente chacun à leur tour, sans jamais nous priver de ses commentaires personnels. Le rêve éveillé, l'amour de l'Italie et des îles grecques, la présence de l'amitié et surtout la littérature comme une nécessité dessinent un univers intérieur. Jean d'Ormesson aime la vie, mais il nous dit aussi, à la façon de Pessoa, que " la vie ne suffit pas ".
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Mon petit doigt m'a dit
Yves Perret, Marie Bochet
- Les Passionnes De Bouquins
- 22 Octobre 2024
- 9782363511560
Née avec une agénésie de l'avant-bras gauche, Marie Bochet a longtemps skié aux côtés des valides avant de s'imposer comme une figure emblématique du para ski alpin. De son enfance dans le Beaufortain, en Savoie, à ses ultimes virages, elle raconte dans ce livre l'incroyable parcours qui a fait d'elle une athlète aux multiples titres, huit fois championne paralympique de ski alpin, vingt-deux fois championne du monde et une femme d'exception. Au fil des pages, on y croise sa famille, celles et ceux qui ont jalonné son ascension sportive, les joies et difficultés du sport de haut niveau ainsi que les belles rencontres d'une existence hors normes. Marie Bochet est plus qu'une championne. Elle est un exemple pour tous.
Écrit en collaboration avec Yves Perret, ancien journaliste, créateur et directeur de l'agence YP Médias. Livre richement illustré. -
Publié pour la première fois dans sa version intégrale, le Journal de Matthieu Galey, amputé lors de sa parution de ses passages les plus sulfureux, traverse, de 1953 à 1986, plus de trente années de vie littéraire, mondaine et politique.
Observateur passionné et désenchanté d'une comédie parisienne qu'il est amené à beaucoup fréquenter, par curiosité autant que par nécessité professionnelle, Matthieu Galey, journaliste et écrivain, a tenu en secret ce journal savoureux, dans lequel il est aussi beaucoup question de ses amours homosexuelles. Chaque soir il relatait dans le même temps ses échanges et ses rencontres avec les personnalités du Tout-Paris. Membre du comité de lecture des éditions Grasset à partir de 1962, Galey fut aussi le témoin privilégié des combinaisons qui gouvernaient en secret la composition des jurys des grands prix, en particulier du Goncourt, et le choix de leurs lauréats.
Le regard acéré et la plume incisive, il se fait le démystificateur de la faune littéraire, de ses jeux, de ses rites, de ses moeurs, et chaque dîner ou cocktail qu'il relate devient une scène de genre, un moment de comédie humaine souvent irrésistible. L'ironie et la férocité avec lesquelles il manie l'art du portrait l'imposent aujourd'hui comme un maître du genre, disciple en cela de Francois Mauriac dont il écrit : « J'aime cette morsure de chaque phrase. Quel appétit pour déchirer ! » Aux approches de la cinquantaine, Matthieu Galey se découvrit atteint d'une maladie alors incurable qui l'emporta à l'âge de 52 ans et fit de lui quasiment le chroniqueur de sa propre disparition, aussi lucide vis-à-vis de lui-même qu'il le fut envers ses contemporains.
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Karine Ruby, sur les traces d'une étoile
Rémy Fière
- Les Passionnes De Bouquins
- 13 Novembre 2023
- 9782363511409
Première championne olympique de l'histoire du snowboard en 1998, à Nagano, six fois championne du monde, la chamoniarde Karine Ruby a marqué l'histoire du sport français. Disparue brutalement en montagne, en 2009, alors qu'elle était en passe de devenir guide à la prestigieuse compagnie de Chamonix, son sourire, sa détermination et sa gentillesse restent dans tous les esprits. À travers ce livre, Rémy Fière, qui a rencontré tous ceux qui avaient côtoyé Karine, retrace le parcours extraordinaire de cette jeune fille attachante, qui a su se forger, avec détermination et travail, un palmarès, un nom et une légende.
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Navigateur et grand voyageur, mais aussi économiste, Erik Orsenna voulait mieux comprendre les mécanismes concrets de la mondialisation. C'est ainsi que, admirateur intimidé depuis toujours d'Albert Londres et de Joseph Kessel, il s'est mué en grand reporter.
Dans Portrait du Gulf Stream. Éloge des courants, le marin breton qu'il est s'interroge sur les changements climatiques. Prenant très tôt conscience de cette nouvelle réalité du monde, il est allé, pour mieux l'appréhender, à la rencontre des savants et s'est rendu sur les lieux les plus exposés. Cette même démarche l'a entraîné dans un Voyage aux pays du coton, du Mali à la Chine et du Texas à Alexandrie. Une aventure « faite de fils et de liens » qui commence de manière artisanale dans la nuit des temps et se poursuit aujourd'hui à travers l'agriculture et l'industrie. Dans L'Avenir de l'eau, il alerte : un très grand nombre d'habitants de cette planète n'ont toujours pas accès ni à l'eau ni à l'assainissement. Cette pénurie dramatique ne fait qu'aggraver les inégalités tandis que se multiplient les conflits. Là encore, Erik Orsenna est parti enquêter au plus près des populations, en Inde, en Éthiopie, en Chine et au Bangladesh.
L'écrivain ne pouvait manquer de se lancer tôt ou tard sur une autre route, qui le concerne encore plus intimement parce qu'elle se confond avec celle de sa vie : la Route du papier. Après un long périple, des forêts canadiennes à celles de la Russie et du Brésil, il retrace une histoire millénaire, de ses origines à l'avènement des technologies les plus modernes.
À cet ensemble s'ajoute un des textes les moins connus de l'auteur : son Histoire du monde en neuf guitares, coécrite avec son frère Thierry Arnoult. Une oeuvre de passion et d'érudition qui nous plonge elle aussi, à sa manière, au coeur des siècles et des civilisations. Qu'y a-t-il de plus mondialisé que la musique ?