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Autobiographie / Mémoires / Journal intime
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Avec une grande sincérité, beaucoup d'honnêteté, mais aussi parfois avec un peu de détachement, un jeune homme qui a été engagé dans la guerre d'Algérie, malgré lui, témoigne. Il ne s'attendait pas à rencontrer les évènements qu'il a connus et qui se sont révélés hors du commun par rapport à ce qui peut se passer dans la vie courante. Il en retire des impressions personnelles, se révolte contre la guerre et cette immense organisation criminelle qui entraîne tout le monde dans un univers maudit. Il la ressent comme une vaste injustice dont nous sommes tous responsables. D'où son sentiment de culpabilité. Pour lui, il s'agit d'une forme de malheur diffus qui s'est abattu sur les hommes pour des raisons obscures qui lui échappent. Il ne s'agit pas d'un péché contre la morale, mais d'un péché contre l'esprit. Ceux qui se battaient au péril de leur vie n'étaient pas immoraux, mais simplement manipulés. Mais l'auteur retire aussi de cette expérience exceptionnelle une sorte de philosophie qui le conduit à penser que la vie se révèle, dans des circonstances comme celles-là et plus que jamais, comme la plus grande des richesses. Alors pourquoi la sacrifier ?
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Année noire en Afghanistan, jeudi tragique ce 4 août 2011, au cours de l'été qui restera le plus meurtrier pour l'armée française engagée depuis 2001 dans cette lointaine contrée d'Asie Centrale. Ce jour-là, une terrible explosion pulvérise un des trois véhicules blindés qui réalisaient, de nuit, une liaison entre la région du Parwan et la Kapisa. Trois hommes sur les cinq occupants sont blessés, dont l'un très grièvement. Le pronostic vital est engagé.
Déclaré mort clinique durant le trajet en hélicoptère vers hôpital militaire français de Kaboul, le lieutenant-colonel du groupement commando montagne est miraculeusement ramené à la vie. S'en suivra un long combat de trente-cinq mois pour se reconstruire, accepter ce dur coup du sort, le handicap et le regard des autres.
Le sien, en permanence tourné vers les sommets qui l'attendent, puise dans les cimes des Alpes et les yeux de son épouse la force de se battre inlassablement. Il n'a rien lâché car la vie mérite toujours d'être vécue intensément, handicapé ou non. « Tout ce qui ne tue pas rend plus fort ».
L'amour de l'épouse, les prières des amis chers et l'énergie des équipes soignantes ont eu raison de la fatalité. Le combat contre les blessures, les douleurs et le handicap a été gagné. Pour ceux qui souffrent quotidiennement dans leur chair, qui doutent de l'avenir, il y a toujours une lumière au bout du tunnel.
Né en 1959 en Normandie, Laurent Catelain a répondu à l'appel des cimes dès son plus jeune âge. Engagé dans l'armée de Terre à 17 ans, c'est tout naturellement qu'il embrasse une carrière au sein des troupes de montagne, gravissant un à un les échelons du jeune sergent au jeune lieutenant-colonel. Féru de compétition et de sports extrêmes, repoussant sans cesse ses limites, les blessures ne l'ont pas épargné. Se relevant à chaque épreuve pour toujours aller de l'avant et vivre ses deux passions, il dédie ce témoignage aux blessés de guerre et de la vie.
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La première femme que l'homme découvre à sa naissance, est sa propre mère, dont il est rapidement séparé dès la section du cordon ombilical.
Freud, le père de la psychanalyse, a révélé à quel point l'inconscient engendre chez l'enfant des phénomènes de transfert vis-à-vis de ses parents, transferts qui peuvent être de nature positive ou négative. Or, au vu du milieu et des circonstances si particulières qui entourèrent la naissance de l'auteur, il était peu probable qu'il échappe à ce genre de phénomènes.
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Au soir de sa vie, un vieux monsieur se penche sur son passé.
Durant les années 30-40, il était enfant, puis adolescent en Béarn, à Nay, dans l'atelier d'ébénisterie de son père. Au fil des souvenirs, il se rappelle ses bonheurs, ses rêves, ses doutes et ses peurs. Il retrouve ses rires et ses larmes. À travers tous les personnages qui habitent son récit, il fait revivre une famille, une ville et un monde à la veille de la guerre.
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C'est le livre de souvenirs d'une grand-mère qui a connu le Bordeaux d'avant la deuxième guerre mondiale, puis son occupation, ainsi qu'une partie de l'Afrique au temps des colonies.
C'est aussi l'histoire d'une vie avec ses joies et ses peines, mais racontée sans complaisance dans un style clair, sans prétention et agrémentée d'une pointe d'humour.
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Élevée dans une rigidité implacable, le ressort se détend d'un coup violent quand Eden réalise qu'elle peut quitter le carcan impitoyable qu'elle connaît trop bien.
Voyages en stop, sexe, rock'n'roll, prise de risques, drogue et alcool. 43 pays plus tard et des rêves qui demeurent à réaliser, elle a soif de vivre et de trouver les dernières clés de sa liberté.
Laissez-vous envoûter par ce récit initiatique, puissant, unique.
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Michel AUBERT se présente volontiers comme un Français ordinaire, né au début des Trente Glorieuses en Charente Maritime. Il se plaît d'ailleurs à goûter la saveur du patois charentais :
Qu'é tou qu'olé ?
(Qu'est-ce que c'est ?) Olé t'un rigaillou !
(C'est un petit ruisseau, un ru !) On va zou voère à c't'heure, avant qu'ô mouille ?
(On va le voir maintenant, avant qu'il ne se mette à pleuvoir ?) Avec ces Souvenirs parfois osés ou zinzin, il voulait raconter son enfance, sa timidité vis-à-vis de la gent féminine, son côté écolo, ses engagements dans des associations et en politique, en somme, son « petit tourbillon de vie ».
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Pierrot, est un homme en souffrance, portrait d'un de ces gus qu'on croise dans la rue sans le voir ; et par lequel l'auteur laisse transparaître son histoire.
Cet ouvrage, prétexte pour l'auteur, de livrer son propre message en filigrane, évoquer le passé, régler ses comptes aux institutions, à l'indifférence, au racisme rampant, à l'exclusion. Ce parti pris est évoqué plus clairement par le titre « Salut ma hargne », qui donne immédiatement le ton.
Chacun y retrouvera sa part de vérité, son propre miroir. Cet essai, se nourrit du quotidien, des craintes, tourments, misères, mais aussi du besoin de chacun de retrouver des valeurs. Un brin de nostalgie parcourt le roman par la complicité de deux hommes qui échangent leurs souvenirs. Le plus lucide, le moins abimé, conte les anecdotes savoureuses de leur connivence, de leur aventure humaine, tout simplement.
L'ambition de l'ouvrage, est d'éveiller nos consciences, regarder autrement les anonymes, démontrer qu'il n'y a pas de destinée fatale mais personne n'est à l'abri de connaitre la galère.
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Ce récit est celui d'une femme d'une cinquantaine d'années qui se retrouve, après de multiples cures infructueuses, dans une clinique privée, pour se sevrer définitivement de l'alcool qui détruit sa vie et celle de ses proches.
Ce témoignage se présente sous forme d'un journal. On y trouve le difficile parcours de sa vie dans ce milieu hospitalier, mais aussi de nombreux flash-back relatant les graves dérives dans lesquelles l'ont entraînée l'alcool.
Ce livre se veut être un livre d'espoir.
Un encouragement pour tous ceux qui souffrent au quotidien de cette addiction.
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Quatre ans de complicité, de rejet, de repli sur soi, de perte de confiance, et puis d'espoir, celui de gagner l'Amour de l'Autre, pour elle toute seule.
Et puis c'est la déchirure, l'enlisement dans la déception, dans le désespoir de la page à tourner pour toujours, pour repartir à la recherche de son identité à elle. Ne plus faire les mêmes erreurs, ne plus tomber dans l'inclination régulière. Parce qu'il y a Paul l'homme marié, l'excessif qui la rend « folle », celui qui la fait vibrer intensément, coûte que coûte, l'objet de conflits permanents, celui qui la conduit aux limites du supportable, qu'il va falloir quitter. Et il y a les autres, ceux qui l'écouteront, lui ouvriront un chemin plus vivable pour une vie sentimentale plus légère, faite de rencontres apaisantes, de joies simples et non plus de conflits permanents.
Clotilde Marie livre au lecteur son journal, le témoignage d'une expérience troublante, complexe et constructive à l'issue de laquelle l'horizon apparaît plus clair, plus serein.
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Janette LE HIR nous livre ici une magistrale leçon d'espérance.
Elle reprend d'ailleurs pour le titre de son ouvrage, l'expression prémonitoire employée à son égard par le Juge des Enfants qui prononça son émancipation dès l'âge de 17 ans : « Vous avez commencé par les épines, vous finirez par les roses !!! ».
Son récit est en effet entrecoupé d'évènements dramatiques d'une grande intensité émotionnelle. Parmi ceux-ci, la perte d'une mère à l'âge de 14 ans, la déchéance de son père inconsolable jusqu'au suicide. La maladie qui emporte son premier mari, puis le second, la mort soudaine de son frère bien aimé et enfin celle de son unique fils Patrick. Pourquoi tant de malheurs s'abattent-ils sur une même personne ? Ce sera pour elle, toujours, un motif de grande incompréhension dans l'existence, un mystère que renforce une curieuse coïncidence entre les dates et les chiffres liés à ces évènements malheureux.
Et pourtant, dès le début, les ferments de cette espérance sont bien là : Une enfance heureuse, dans une famille aimante et soudée, une curiosité de la vie inculquée par des parents attentifs et ouverts au monde, puis la pratique du sport de façon intensive, l'amour de la nature, et de toute façon, une volonté farouche de s'en sortir, de la ténacité et de la constance dans le travail. Tout ceci amènera Janette à connaître, malgré les vicissitudes, une vie heureuse et passionnante, découvrant le monde au cours d'une série impressionnante de voyages, qu'elle relate ici, redécouvrant l'amour d'un compagnon à un âge où certains rentrent en maison de retraite et n'attendent plus rien de la vie. Janette nous fait partager ce parcours peu banal, avec simplicité et enthousiasme à travers un récit léger et remplit d'anecdotes savoureuses.
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Quelque part en France, en province, Olivier Lemaitre trace dans son journal les mots ordinaires d'une vie singulière. Il écrit par nécessité, comme d'autres font du sport, pour maintenir ses idées claires. Passant du rire aux larmes, de l'ombre à la lumière, l'encre en réaction révèle son mode de vie : une façon de se tenir.
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Anne vit très heureuse en Vendée quand tout bascule .
Une nuit terrifiante du mois d'août 2003, Anne, 26 ans, mariée, jeune maman de Quentin 3 ans, victime d'un AVC appelé Loock-In Symdrom ou syndrome de l'enfermement. Elle raconte son histoire triste, émouvante et malgré tout, des moments inoubliables.
Elle rédige tout son témoignage à l'aide d'un clavier virtuel et d'un logiciel spécial.
Tétraplégique et muette, comment va-t-elle s'en sortir ?
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Si la société était un train, un certain nombre de places seraient déjà occupées avant le départ sur « réservation privilège » laissant les sans billet sur le quai.
Dans un pays fondateur de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, le début de ce siècle est porteur à mes yeux trop souvent d'injustices. Il n'est pas question de morale mais d'exprimer mon ressenti. Je n'ai pas d'autre objectif que d'apporter mon témoignage marqué par ma différence faite d'expériences et de défis.
C'est pour moi un moyen de me libérer d'un certain nombre de points qui ont pesé dans ma vie. J'aimerais que cette lecture soit l'occasion d'échanges dans un climat positif de sympathie et l'humour.
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Le romarin, le seringa et la blanche aubépine
Gilbert Béréziat
- Melibee
- 15 Octobre 2012
- 9782362522482
Né au sein d'une famille ouvrière lyonnaise, l'auteur décrit le parcours étourdissant qui l'a conduit à présider la première université française. Pris dans le tourbillon de mai 1968, ce carabin farceur s'engage passionnément dans le syndicalisme, tout en poursuivant des études de médecine et de sciences. Si ses choix syndicaux et politiques furent des obstacles dans sa carrière, sa puissance de travail, son énergie, sa perspicacité, son activité internationale lui firent prendre au bon moment les bonnes décisions. Témoin et acteur d'une mutation radicale de la médecine hospitalière, de la recherche et des institutions universitaires, il laisse à la génération future un formidable message d'espoir.
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Ce récit autobiographique, d'une rare intensité, nous entraîne vers les méandres d'une vie de joueur invétéré. Philippe Lecomte nous fait pénétrer dans l'enfer des motivations troubles et obscures qui animent ces hommes en quête d'un inaccessible Eldorado. Détestant le mensonge et l'hypocrisie, il nous communique un regard cru et lucide sur les comportements humains. Renaissant perpétuellement des cendres de ses échecs, il repart avec une nouvelle énergie à la recherche de son devenir. Et contre toute attente, les traits caractéristiques de ce témoignage sont l'honnêteté et le courage, car l'auteur n'en manque pas ! Il ne cache pas grand-chose d'un parcours dissolu, voué au jeu, dans tous les domaines de la vie. Cette plongée en lui-même aboutira-t-elle à sa rédemption spirituelle et affective ?
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Neuf ans de souffrance, cent ans de foi, une grande vie d'amour...
J'ai fêté mes cent ans à Fontainebleau, en mai?2013, entourée de tous ceux qui me sont chers. À l'occasion de cet anniversaire exceptionnel, j'ai voulu écrire ce livre pour rétablir la vérité sur mon histoire douloureuse. Je n'ai rien oublié de mon martyr?: mon enfance assassinée par des parents pervers, mon désespoir, toute ma souffrance physique, mais surtout psychologique, dans le plus grand secret.
Abandonnée dès ma naissance, je suis recueillie avec amour par mes grands-parents paternels. À cinq ans, ma vie bascule. Mes parents, que je ne connais pas, m'arrachent à mon foyer. Entre un père pervers et une mère sadique, à l'ombre des hauts murs de la grande propriété familiale, je vais tout perdre?: mon bonheur, mon enfance, mon espérance, jusqu'à mon identité. Toute ma longue vie durant, j'en conserverai la marque indélébile. Une souffrance lancinante, séquelle chronique des blessures profondes que mes parents diaboliques m'ont infligées, en toute impunité, sans jamais avouer leurs fautes.
Il m'a fallu cent années pour écrire ce livre très intime qui me rend enfin justice. Je le dédie à mes fils et à tous ceux, qui comme moi, ont souffert dans le silence.
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Et si Le Silence des Agneaux n'était qu'une petite histoire de pédophilie? Et si l'enfant, la jeune fille, était devenue schizophrène? Mais que peut-elle penser? Que vit-elle? Elle est hallucinée? Où se situe la frontière entre la réalité et le délire?
L'hallucinée est la vie authentique d'une enfant qui a vécu son « Silence des Agneaux ». Elle est devenue schizophrène et partage ses pensées dans un journal de bord. Pensées sur la maladie, sur les délires analytiques, sur ses problèmes existentiels. Le propos oscille en permanence entre le délire et la réalité, qui se rejoignent et se dissocient.
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Dis papy, tu étais grand quand tu étais petit ?
- J'étais juste comme toi !
- Comment on fait pour grandir ?
- Il faut manger de la soupe, être sage et savoir attendre.
- Ta maman était gentille ?
- Très gentille mais elle avait beaucoup de travail. Par exemple il n'existait pas, alors, de machine à laver, on mettait le linge sur une brouette et on se rendait au lavoir municipal. On retrouvait là les copines et l'on redécouvrait toutes les nouvelles du pays.
C'était très dur parce que tout ce que fait la machine, pendant la sieste, il fallait alors le faire à la main !
- À la récré, tu jouais à la game-boy ?
- Ca n'existait pas. On allait en classe à pied, avec des galoches !
- C'est quoi des galoches ?
- Des sabots de bois avec une tige en carton bouilli, ça n'existe plus.
Les interrogations ont cessé, mon petit-fils, Arthur, réfléchit à ce monde perdu qu'il ne connaîtra jamais... et que je me propose de vous raconter ici, dans cette autobiographie...
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« Guérir..! Vaste mot... Quel sens donner à ce mot dans ce monde ? Comment y parvenir ? Comment faire comprendre qu'il est possible de s'en sortir malgré un passé ou un présent très ou trop difficiles à supporter ? Le corps a ses mémoires ! Le corps est une mémoire ! Comment libérer cette partie blessée du corps, de l'âme ou de la conscience ?
Ces quelques lignes inspirées, écrites à mon père, pour annihiler ou essayer d'atténuer mes peines et souffrances, sont un retour aux sources et ont une très grande résonance en moi. Je sais que depuis toute petite, je suis autre. Le contact avec une autre réalité, les expériences avec le Divin, et surtout cette aptitude à ressentir, cette qualité extrasensorielle, m'auront finalement aidée à aller de l'avant.
Écrire pour dévoiler le feu de mes pensées, écrire pour pouvoir répondre aux questions auxquelles mon père me soumettait sans que je n'aie eu le temps de lui répondre ! Écrire encore pour faire comprendre que l'autre côté de la rive existe, et ne plus taire ce qui m'est arrivé en contrepartie de la noirceur de mon existence...»
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« Adios, recuerdos » ne signifie pas « adieu aux souvenirs » ; cette phrase était celle que lançaient les républicains lorsque les phalangistes venaient les chercher chez eux pour les abattre ; elle signifie : « Adieu, pensez à moi » !
Ce livre est le résumé de la vie d'une fille de républicains Espagnols, imprégnée d'anti-franquisme, de chants andalous, de flamenco, devenue institutrice en France et en Algérie, mariée à un Malgache depuis 1963, ayant vécu trente ans à Madagascar, avec des voyages à Hong Kong, en Afrique du Sud, sur le temple de la lune au Mexique et bien d'autres îles ou pays de par le monde, se retrouvant trompée à soixante-dix ans en Savoie où elle passe sa retraite en attendant la fin et désirant, après des années de silence faire connaître à ses enfants quelle fut sa véritable vie.
Ce livre est pour eux afin qu'ils puissent combler les lacunes.
Tout n'est pas à rejeter, certes, mais il n'est pas facile d'occulter les moments terribles qui ont failli m'envoyer en enfer. Ces moments sont inscrits en lettres de feu et aussi présents que s'ils venaient de se passer. En parler me sert de thérapie et si l'on peut avec le temps pardonner, ce que je n'ai pas su faire, on ne peut jamais oublier.
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Joël Guérin a 61 ans, licencié en Sociologie.
Il fait partie des 510 000 invalides Français recensés ;
Il est épris de justice et aussi de vérité, c'est du moins ce qu'il dit puisque maintenant il peut le dire.
Sa vie a basculé en octobre 1988 : un accident vasculaire cérébral l'a mis à terre et il est devenu aphasique.
Petit à petit il a refait surface malgré les embûches de la vie sociale et affective.
Face à la double impossibilité de lier et d'oublier l'événement traumatique, l'écriture advient à titre de secours.
Ce travail de recomposition assurée par l'activité scripturale est propice en effet à un dénouement.
A cet égard, la parole de Joël Guérin témoigne de la place que peut occuper l'écriture pour panser les blessures.
Syndicaliste, il a été victime de ces violences insidieuses du management et de la volonté de se débarrasser de quelqu'un sans se salir les mains, il nous dit qu'il est possible de détruire quelqu'un juste avec des mots, des regards, des sous-entendus dans le travail : cela se nomme violence perverse ou harcèlement moral.
Cet ancien chanteur de rock a aussi retrouvé la voix et il s'en sert pour nous livrer quelques histoires produites de sa réalité et parfois de son imagination.
Il le dit souvent avec une pointe de malice :
«Même à 61 ans, un homme drôle, ne peut être franchement mauvais» Voici la chronique peu banale d'un ancien travailleur social Bordelais.
Pour se remettre il écrit des pensées, ce qu'il appelle « Paroles d'un ancien aphasique ».
Sa jeunesse en compagnie des gardes rouges maoïstes, puisqu'il en fût, ses rencontres avec l'autre sexe, ses paradoxes, son amour des livres et de la connaissance, sa conception de la politique, son goût pour la poésie, son accident vasculaire cérébral, son engagement syndical, le produit de sa cure psychanalytique.
Mais aussi ses vulnérabilités, ses souffrances qui l'ont jeté dans des situations qui l'ont dépassé auxquelles il ne savait pas faire face.
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