Nirvana
-
Le néolibéralisme a triomphé à la faveur des crises consécutives à l'effondrement du système monétaire international. Cet effondrement fait suite à la décision unilatérale des états-Unis de mettre fin, en 1971, à la convertibilité du dollar en or, condition de son adoption comme monnaie internationale. La révolution conservatrice a prospéré sur la base des effets de ces crises imputées aux différentes formes d'état-providence et aux interventions sociales de l'État. Les néolibéraux font appel aux conservatismes les plus rétrogrades pour remettre en cause la démocratie et les droits humains et pour justifier les inégalités et la « misère du monde » induite par leurs politiques. Les différentes expressions de la révolution conservatrice, une fois au pouvoir, adoptent les politiques les plus agressives du néolibéralisme en réduisant le rôle social de l'État et en s'attaquant aux libertés, aux droits socio-économiques et aux services publics. La lutte contre le néolibéralisme et la révolution conservatrice passe, entre autres, par le développement, au niveau international comme au niveau de chaque pays, de solidarités supérieures à celles qu'offrent les appartenances et les liens de sang, de terroir, de religion, de langue, d'origine, etc. La promotion d'un lien social sur la base de telles solidarités, est irremplaçable du point de vue d'un humanisme universel soucieux de libérer les individus du carcan des solidarités mécaniques qui s'imposent à eux comme des fatalités.
-
Jours intranquilles - chronique de 10 ans de revolutions arabes
Bounenni Bassem
- Nirvana
- 10 Novembre 2021
- 9789938940497
Comment peut-on écrire, à main levée, la chronique d'événements dont on était témoin alors que leurs aboutissements sont toujours inachevés?
L'auteur prend son courage à deux mains pour raconter ici son périple à travers les pays arabes secoués par un mouvement de protestation populaire.
Il accompagne des Tunisiens goûtant à la liberté, au lendemain du départ de Zine El Abidine Ben Ali, décrit la chute de Raqqa, en Syrie, révèle la machine de propagande d'Al-Qaida suite à la découverte de documents dans un camp délaissé au Yémen. Il assiste au coup d'État en Égypte et observe de près les déchirements de la Libye.
Ce journal a été écrit dans des chambres d'hôtels, des maisons de fortune, à bord d'un vol ou sur le chemin de retour d'un terrain hostile, le tout sur le vif avant de prendre sa forme finale, dix ans après le déclenchement de ce qui a été communément appelé «Printemps arabe». -
« Je suis un historien, je ne suis pas un passeur de pommade ». Le grand penseur et historien tunisien, Mohamed Talbi a tenu, d'emblée, à nous avertir : il ne faut pas compter sur lui pour faire dans la nuance, ni pour user de circonlocutions s'agissant d'un régime « qui a fait de la Tunisie un goulag ». Son réquisitoire contre Ben Ali et le Changement « maudit» sera d'autant plus implacable qu'il sera solidement argumenté. L'ouvrage, achevé en septembre 2007, à mi-chemin entre l'autobiographie et le livre d'histoire, intitulé « Goulag et Démocratie » sera refusé par toutes les grandes maisons d'édition étrangères comme le Seuil, Albin Michel, Fayard, Plon, ce qui en dit long sur la conspiration du silence dont a bénéficié Ben Ali pendant 23 ans. De guerre lasse, M. Talbi le lancera sur internet sous le titre... « Le rap dans la musique moderne » avant d'être effacé par qui vous imaginez. L'auteur dut attendre le départ de Ben Ali pour le publier en février « à compte d'auteur »,
-
De quoi demain sera-t-il fait ? le monde arabo-musulman fait sa revolution
Lakhdhar Latifa
- Nirvana
- 1 Mars 2013
- 9789973855558
Le monde arabo-musulman fait sa révolution et se démène pour rompre avec un despotisme plus que millénaire. Mais, il se trouve que cet événement historiquement grandiose, réalisé d'une manière spontanée par des masses attachées sereinement à leur islamité n'a bouleversé que pour un temps les préjugés portés par le monde sur l'Islam et sur sa présupposée incompatibilité et le projet démocratique. La cause est alors évidente : l'Islam est loin d'avoir conçu et réalisé les conditions de son intégration à la modernité, l'alternative qu'il pose à l'avenir démocratique des musulmans attend encore d'être tirée au clair, l'arrivée au pouvoir des islamistes porteurs de sa version orthodoxe médiévale est en train d'exacerber cette réalité et l'idée d'un Islam préalablement et théologiquement modéré se révèle de l'ordre de l'opinion plus que de celui de la vérité.
-
Cet ouvrage est un recueil d'articles de presse écrits par l'auteur dans différents journaux tunisiens. Ces articles portent sur la situation politique tunisienne et sur le déficit démocratique de la Tunisie de l'après-indépendance, tant sous le régime de Bourguiba que sous celui de Ben Ali, deux régimes autoritaires successifs affirmés. La démocratie a été souhaitée, notamment avec insistance depuis les années 1970, par les démocrates, la classe moyenne, les élites, les étudiants et les militants politiques. Elle avait des chances d'accompagner la modernité tunisienne, l'effort de scolarisation, de développement, l'élargissement d'une classe moyenne. Mais elle a été malmenée par deux pouvoirs successifs, portés par la personnalisation du pouvoir.
-
La rue arabe sonne l'heure de la liberté ; autopsie d'un complot de la géopolitique occidentale
Kamel Khelifa
- Nirvana
- 1 Janvier 2011
- 9789973855374
Cet ouvrage, jeté comme une bouteille à la mer, est porteur d'un message votif de réveil des consciences des peuples sur les forfaits perpétrés depuis des siècles par l'impérialisme occidental, à l'origine de bien des malheurs du monde en général et arabo-musulman en particulier
-
«Baccar Gherib nous fait vivre dans ce livre les tourments de la vie carcérale d'Antonio Gramsci, les rebondissements de ses relations avec son épouse et ses camarades, les différents visages de sa résistance. Il décrit les postures adoptées : celle de l'intellectuel qui étudie et contribue à l'élaboration de la pensée et de la stratégie de sa famille politique, du père qui se préoccupe de l'éducation et de l'avenir de ses enfants, du conjoint préoccupé par l'état de santé de sa compagne et par le devenir de sa relation avec elle, du fils qui veut rassurer ses parents, etc. L'auteur ressort des lettres de prison de Gramsci la force et la volonté de résistance de ce dernier sans passer sous silence ses moments de faiblesse dans lesquels peuvent se reconnaître celles et ceux qui ont connu l'expérience carcérale. Fin connaisseur de la vie et des écrits de Gramsci, Baccar Gherib a voulu rendre hommage à une grande figure du mouvement communiste de la
première moitié du XXe s. en le restituant dans son humanité, à travers une empathie admirative du 'grand penseur sarde' qui a 'su résister - et survivre - à la lourde peine que lui a infligée le Tribunal spécial pour la
défense de l'Etat' ». -
La jeune démocratie tunisienne a visiblement deux visages, ou plutôt deux têtes rattachées à un même corpus, comme Janus, ce Dieu de la mythologie romaine. Un visage positif dans la durée et dans la profondeur. Cette démocratie se consolide de proche en proche, d'élection en élection, élargissant sans rupture la sphère des libertés. Si l'élection est le coeur de la démocratie, elle est de plus en plus régulière, plurielle, contrôlée, transparente, disputée, valide et incontestable. Un autre visage négatif dans le quotidien, dans l'instant, aussi acrobatique qu'alarmant et récusable. Un visage terne qui semble défigurer les bienfaits de l'autre visage, plus avenant. Les deux visages ne se rencontrent pas. Et pourtant, ils coexistent et se confondent dans une seule démocratie en mal de repères. C'est ce qui ressort de l'ensemble de nos chroniques, écrites entre 2018 et 2020 (jusqu'à fin août 2020 et l'annonce du gouvernement Mechichi). Ce livre suit au jour le jour les deux visages de la démocratie tunisienne, sans omettre d'évoquer les incertitudes des démocraties étrangères et les événements de politique internationale.
-
Quatre nouvelles où les personnages sont
confrontés à l'expérience des limites. Amine participe
à la manifestation historique du quatorze janvier et
s'enfonce dans les abysses du Ministère de l'intérieur
où il découvre une réalité dont il ne sortira pas indemne.
Youssef rencontre Sana, une femme mystérieuse,
à côté de Kobbet el-Houa, et se trouve embarqué
jusqu'aux confins de la nuit. Amina, au bord
du suicide, dans sa maison familiale mise en vente,
bascule dans un autre monde peuplé de ses plus beaux
souvenirs. Deux amants, par la force de leur amour,
parviennent à suspendre le temps et à voyager à travers les lieux et les époques. Histoires de fantômes
peuplant des lieux emblématiques, récits fantastiques,
oniriques, descente aux enfers, visions terribles du
passé et de l'avenir, désir d'exil vers d'autres mondes,
l'univers que ces nouvelles dessinent n'est jamais bien
loin de celui de La Machine Broyeuse de Rêves de
l'auteur des Rêves perdus de Leyla. -
Dans ce livre qui semble eÌ,tre la suite du premier roman de l'auteur «l'enfant de la terre», on se retrouve confronteÌ's aâeuroseuros une reÌ'aliteÌ' amèreâeuroseurosre veÌ'cue depuis la fin du règne de Ben Ali, et le deÌ'clenchement de la reÌ'volution et son imbroglio politico-social, et surtout son deÌ'sastre eÌ'conomique. Nous avons, tout de meÌ,me, aâeuroseuros lire une histoire d'amour qui s'eÌ'tale sur une peÌ'riode de grands deÌ'fis : l'extreÌ'misme religieux et « son appel camoufleÌ' aâeuroseuros la guerre sainte contre les meÌ'creÌ'ants », l'incompeÌ'tence des gouvernants, le neÌ'potisme, le favoritisme, le choÌ,mage des jeunes qui choisissent de
s'exiler pour eÌ'chapper aâeuroseuros la preÌ'cariteÌ', mais souvent, au peÌ'ril de leurs vies, en choisissant de traverser la mer aâeuroseuros bord de freÌ,les embarcations.
Aujourd'hui, l'ideÌ'ologie islamiste perd du terrain, mais, les nouveaux gouvernants n'ont pas d'autre souci que celui de garder le pouvoir. Le pays connaiÌ,t une dangereuse stagnation ; la corruption et le terrorisme risquent aâeuroseuros chaque instant de saper les quelques acquis durement conquis. Peut-on aimer en temps de crise ? L'auteur y croit dur comme fer : l'amour, c'est la seule valeur qui nous reste aprés qu'on ait tout perdu. -
C'est à travers la vie de Ahmed Tlili, décédé prématurément à l'âge de 50 ans, que cet essai retrace la mise en place d'un régime autoritaire s'appuyant sur le parti unique et le présidentialisme.
Ahmed Tlili est une personnalité insolite. Nationaliste et patriote, c'est un homme politique, un syndicaliste, qui a été en première ligne du Mouvement National Tunisien et fut le promoteur de l'insurrection armée de 1952.
L'ampleur de son action dépasse le cadre tunisien. Engagé dans la Révolution Algérienne, dans la décolonisation en l'Afrique, dans le mouvement syndical international, Ahmed Tlili s'était imposé comme figure incontournable de l'Unité Maghrébine, du panafricanisme et de la solidarité internationale.
Ahmed Tlili était l'un des des leaders de l'Indépendance les plus clairvoyant, c'était le seul qui prévoyait l'intenabilité de la dictature et qui s'était engagé, sacrifiant tout pour la Démocratie.
Selon Ahmed Tlili, «le peuple tunisien, mérite de vivre dignement dans un régime démocratique qui respecte les libertés et la justice sociale.»
Ce livre est accompagné d'importants documents inédits. -
Ce livre va permettre à tous ceux qui ont connu Sliman Ben Sliman, de retrouver le temps d'une lecture, la figure attachante de cet homme de rigueur et de courage qui suscitait l'agacement des uns et l'admiration des autres mais qui en imposait à tous, il révèlera aux jeunes qui en ont seulement entendu parler, un homme d'une rare fidélité à ses convictions et à ses choix, constant dans son refus des compromissions et des faux semblants et dans son rejet des Appareils et des Establishments... Né en 1905 à Zaghouan, élève du Collège Sadiki puis étudiant en France où il milita dans les rangs de l'Association des Etudiants Musulmans Nord-Africains et de l'Etoile Nord-Africaine, Sliman Ben Sliman fut pendant près de quinze ans un membre influent du Bureau Politique du Néo-Destour avant d'en être exclu à la suite de ses prises de position neutralistes. Il est un des rares historiques du Néo-Destour qui ait toujours choisi la blouse contre le fez et qui ait tout fait et tout sacrifié pour empêcher ce parti de perdre son âme et ses tripes populaires... Le seul qui, à travers un demi-siècle d'engagements qui en ont fait successivement un zaïm du Néo-Destour, un compagnon de route des communistes et enfin le père spirituel du mouvement étudiant des années soixante, ait su rester toujours disponible pour tous les cris, pour toutes les révoltes et pour toutes les ruptures...
-
Revolutions & emancipations - de la rebellion zapatiste a la revolution tunisienne : les nouveaux ch
Collectif
- Nirvana
- 1 Janvier 2018
- 9789938940275
"L'enjeu de cet ouvrage collectif est de tenter de reprendre à nouveaux frais les questions d'émancipations et de révolutions. Les auteurs du « Sud » et du « Nord », venant d'horizons différents et se réclamant de disciplines diverses - sociologie
-
«Les solutions que nous proposons, si elles étaient agrées par les organismes compétents des Nations Unies, pourraient très rapidement aider nos populations à vaincre la misère, le chômage, et à recouvrer la liberté si chère aux individus, si indispensable à l'épanouissement du genre humain et si nécessaire à la paix. C'est pourquoi l'U.G.T.T. est convaincue, en prenant la liberté de s'adresser aux délégations qui siègent au conseil social et économique, ainsi qu'aux représentants de la C.I.S.L. auprès de cette haute assemblée internationale, en leur fournissant ce document, de remplir l'un de ses devoirs les plus essentiels, dans la défense des intérêts des travailleurs, et dans la défense de la cause des peuples opprimés.» Farhat Hached 1951
-
Au fil d'un recueil de ses articles publiés dans le journal progressiste « Attariq al Jadid » (« la nouvelle voie »), Hichem Skik, universitaire, dirigeant politique et directeur de la rédaction du journal, nous fait revivre plus de quarante ans de la vie politique et sociale de la Tunisie (1981- 2014).
Dans ses éditoriaux et ses articles, l'auteur, au delà de ses prises de position personnelles, se fait l'écho des luttes menées par les forces démocratiques et progressistes tunisiennes, dans des conditions souvent difficiles, aussi bien sous les régimes de Bourguiba et de Ben Ali que depuis la révolution tunisienne de 2014. -
Ce livre, qui a été dirigé par les professeurs Habib Ramadan et Rasheed Musharak, est un hommage au défunt combattant du mouvement national de gauche, Muhammad Harmal, à l'occasion du dixième anniversaire de sa disparition. Il comprend une lecture des différentes étapes de son engagement politique et intellectuel, ainsi qu'un rappel de ses contributions à la lutte pour l'indépendance, la liberté, la démocratie et la justice sociale.
-
L'ouvrage collectif, que nous présentons aujourd'hui aux lecteurs sous le titre Un siècle d'activités communistes en Tunisie, rassemble un certain nombre d'articles présentés durant le colloque international organisé par la Cité de la Culture à Tunis, du 24 au 26 mars 2021. Le livre contient également des contributions et d'autres suppléments qui ont été ajoutés afin que cet ouvrage collectif puisse jeter le plus de lumière sur cet événement historique qui a eu des prolongements pendant tout un siècle.lt;br /gt;lt;br /gt;
-
Je ne pense pas que la thèse selon laquelle il y a des «obligations» qui naissent pour les Etats en dehors ou contre leur volonté soit vérifiable en droit international positif et c'est la raison pour laquelle je soutiendrai la thèse passée de mode selon laquelle la volonté des Etats est encore au fondement du droit international. Que la renonciation au volontarisme soit un effet de mode, cela est certain. C'est, je le crois, le plus souvent par mimétisme que dans les Etats du tiers-monde, y compris dans le mien, la plupart des cours et des manuels de droit international adoptent ce positionnement. Je ne suis pas de ceux qui tiennent le dépassement de la volonté de l'Etat pour un progrès. Je considère que l'objectivisme sous ses différentes formes, aujourd'hui dominant dans la littérature universitaire, est, dans le meilleur des cas, utopiste et, dans le pire, dangereux pour les Etats les plus faibles. Je considère qu'il est à la fois vrai et heureux que « les règles de droit liant les Etats procèdent [...] de la volonté de ceux-ci ». En d'autres termes, cette thèse est juste dans les deux sens du mot : elle n'est pas fausse et elle est une protection pour les moins puissants. C'est ce qui explique que j'ai pu réunir dans le titre de cet ouvrage un mot qui désigne un système formé d'hypothèses vérifiées et de règles logiques (une théorie) et une appartenance, un parti pris politico-culturel (tiers-mondiste).
-
Post-globalisation au temps du covid-19 : le contrat social dans le monde d'après
Hakim Ben hammouda
- Nirvana
- 20 Octobre 2021
- 9789938940428
Cet essai cherche à analyser et à comprendre la crise de la globalisation. Nous faisons l'hypothèse que son caractère débridé et cette volonté de se libérer de tout contrôle et de toute régulation en accordant une confiance totale aux marchés sont responsables de cette crise. Un nouveau monde se préparait avec la « globalisation heureuse ». Un monde où les petites joies quotidiennes postmodernes remplaceraient les affres des politiques du progrès et leurs utopies qui se sont transformés en cauchemar avec leur lot de frustrations, de guerres et de détresses. Un monde où les grands récits « des lendemains qui chantent » céderaient la place aux petits bonheurs de la vie quotidienne et à une gestion résignée des systèmes démocratiques.
-
On souhaite pleinement et sinceÌ€rement eÌ‚tre plus clair, plus explicite pour pouvoir dire. Une reÌvolution comme beaucoup de choses se vit, mais ne se raconte pas. La peur nous vient d'eÌ‚tre pris de cours ou de laisser l'eÌmotion nous devancer. Les commentaires qui accompagnent les eÌloquentes photographies de l' A.F.P. ne sont laÌ€ que pour indiquer les chemins de foreÌ‚t. Les vraies explications, les deÌveloppements demeurent du ressort du coeur et de l'esprit. Un poeÌ€te vit la proximiteÌ d'une reÌvolution aÌ€ sa manieÌ€re et il tient aÌ€ rapporter ce teÌmoignage avec tout le recul qu'il peut y mettre. Le reste devient une affaire de ressenti et de choix. En Tunisie, ouÌ€ la seÌcheresse est une des composantes du climat, les oueds invisibles ont longtemps eÌteÌ alimenteÌs par les larmes du peuple. Inutile d'ajouter que la taÌ‚che eÌtait aiseÌment faciliteÌe par la nature de ceux qui nous gouvernaient. La ReÌvolution du 14 janvier 2011 a rameneÌ la pluie dans nos champs et nos plantations. No
-
Pages de l'histoire du parti communiste tunisien
Habib Kazdaghli
- Nirvana
- 20 Octobre 2021
- 9789938530810
Ces pages cherchent à reconstituer l'histoire du parti communiste tunisien à partir d'articles parus dans différents journaux et magazines de Tunisie tels que «Attariq al Jadid», «le Maghreb» et «Leaders» depuis1981 jusqu'à nos jours.
-
Ce livre explore les nouvelles formes d'engagement militant survenues en Tunisie depuis la révolution de l'hiver 2010-2011. Il ausculte particulièrement le passage du militantisme à l'activisme, de la crise de la gauche au nomadisme militant.
Des jeunes ont tourné le dos aux formes traditionnelles du débat politique Ils récusent la verticalité hiérarchique des partis. Loin de se désengager, leurs actions s'orientent sur des protestations ponctuelles, dites horizontales et participatives. Telle la campagne revendicative «MÄnich ma¹£Ämah» (Je ne pardonnerai pas), pour la justice sociale et en opposition au projet de loi de 2016 sur la réconciliation économique et financière. -
Dès 2011, 1956 est revenu nous hanter comme un autre moment fondateur de notre histoire récente, comme un repère, sinon comme un objet de comparaison, mais souvent dans le cadre d'une polémique passionnée opposant de farouches détracteurs de l'Etat de l'indépendance à des thuriféraires zélés. Or, c'est d'une analyse sereine que le débat a besoin. Surtout si l'on est convaincu, comme l'auteur de cet essai, que, durant la décennie (2011-2021), la Tunisie a raté une grande occasion et que la confrontation du moment présent à celui de l'indépendance (1956-1969) peut nous aider à comprendre les raisons profondes de notre échec.
L'exercice de la confrontation implique que l'on démontre, d'abord, ce qui est affirmé dans le sous-titre, à savoir le succès des élites de 1956 et l'échec de celles 2011 à réaliser les tâches définies par chacun des deux moments historiques. Il s'agit ensuite de s'arrêter sur l'identité et l'action des élites qui ont eu à gérer ces deux moments fondateurs : à quelles classes sociales appartenaient-elles ? Quelles luttes de classes ont-elles menées ? Par le biais de quels blocs historiques ? En élaborant quelles politiques ? Et grâce à quelles forces sociopolitiques organisées ?
Les réponses à toutes ces questions soulignent ce qui nous a manqué en 2011 et aboutissent à une conclusion paradoxale : 1956 est une révolution d'abord politique (visant essentiellement l'indépendance) qui a su se hisser au statut de révolution sociale et 2011 est une révolution d'abord sociale qui a régressé vers une révolution politique (transition démocratique) - et l'a ratée. -
Les textes de ce nouveau pamphlet sont en perpétuel devenir au sens où le lecteur aura à les lire les uns en regard des autres dans le présent volume, ainsi que dans le précédent, Le Retour des assassins Propos sur la Tunisie (janvier 2011-juillet 2012), paru il y a exactement un an. Parution qui malheureusement annonçait celle-ci, l'assassinat politique me semblant on ne peut plus certain (et plus encore) que possible ou probable. C'est dire que l'idéologie, la théologie, la théosophie même étaient déjà là et il suffisait que les ordres fussent donnés pour que les exécutants passassent à l'action.