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Complexe
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Au-delà de l'horreur, les attentats du 11 septembre 2001 soulèvent nombre de questions majeures.
Le cycle infernal de la terreur ne témoigne-t-il pas du désordre mondial de l'après-Guerre froide ? Assistons-nous à un choc des civilisations ou à un choc des barbaries ? Que révèlent les différences de perceptions qu'a suscitées cet événement, objet d'une médiatisation inégalée ? Comment s'explique le fait que l'homme le plus haï de l'histoire des Etats-Unis soit originaire du royaume saoudien, un de leurs alliés les plus anciens, grand exportateur de pétrole et d'intégrisme islamique ? Quel rapport y a-t-il entre un " terrorisme " qui vise les points vulnérables de l'hyperpuissance américaine et l'impératif officiel de " dominance " mondiale qu'elle s'est assigné dans l'après-Guerre froide ? Et comment, du " nouvel ordre mondial " promis par Bush père, en est-on arrivé, sous Bush fils, à ce monde chaotique, pris entre le feu dévorant des violences de toutes sortes et les eaux glaciales du calcul égoïste ? Ce sont quelques-unes des questions qu'aborde cet ouvrage, dont plusieurs traductions sont déjà en cours, et qui doit paraître aux Etats-Unis en septembre 2002.
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Venus de divers pays européens, d'Israël et du Moyen-Orient, du Maghreb, des Etats-Unis,, les auteurs de ce volume se sont réunis très exactement à la veille de l'intervention américaine en Irak.
Ils se sont interrogés sur l'identité et la provenance des terroristes au service de la galaxie AlQaida ; sur leurs motivations et leur impact sur '' les populations musulmanes... Sont-ils influencés par la situation des Palestiniens ou y sont-ils indifférents ? Quel rôle joue la mondialisation - dans leur comportement ? S'inscrivent-ils dans -â une " guerre des civilisations " qui trouverait son origine à l'époque des croisades ? Enfin, quelles sont les causes de cette violence, et-, peut-on l'empêcher ?
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L'australie est une terre de paradoxes : gigantisme géographique et faiblesse démographique, superpuissance du pacifique sud et nain géopolitique aux yeux du reste du monde.
D'abord objet colonial original, cette nation est née d'une négation des droits fonciers aborigènes, puis a été destinée à recevoir des bagnards en provenance du royaume-uni. mais le pays est parvenu à devenir une terre de prospérité, une démocratie libérale muant de manière radicale depuis quelques décennies, d'une société anglo-saxonne verrouillée à un multiculturalisme militant, mais toujours fragilisé par les doutes de la nation.
L'australie s'interroge aujourd'hui sur son identité, sur fond de respect des droits fonciers, d'accueil des réfugiés, de guerre contre le terrorisme et des garanties d'un état de droit. le terrible attentat de bali, en 2002, a projeté la nation australe au coeur des grands enjeux internationaux et des questionnements sur les menaces contemporaines. canberra cherche une voie médiane entre le protecteur américain qui l'a entraîné dans la guerre en irak et une nécessaire prise en compte des spécificités du sud-est asiatique, voisinage immédiat et espace d'instabilité.
Au niveau international, l'australie réussira-t-elle à exorciser ses peurs en s'intégrant complètement dans un espace asiatique qui représente son avenir, sans abandonner l'anglosphère et surtout en préservant un mythe national fort : celui du citoyen international exemplaire ?.
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les attentats du 11-septembre ont obligé les dirigeants saoudiens à remettre en cause les fondements de la politique qui régit l'arabie saoudite depuis sa fondation en 1932.
les relations avec les états-unis, qui reposaient sur l'accord " pétrole contre sécurité " ont été fortement ébranlées. dans le golfe, le royaume doit se faire à l'idée d'une perte d'influence dans les monarchies pétrolières qui s'appuient à présent sur la protection américaine. l'apparition au début des années 2000 d'un terrorisme jihadiste a conduit a une profonde remise en cause : le tabou autour du dogme wahhabite est levé, les terroristes s'en
réclamant sont désormais combattus ouvertement.
sous le règne d'abdallah, la réforme est officiellement à l'ordre du jour, mais son rythme est très lent. le retour de la manne pétrolière n'a pas fait disparaître le besoin d'adapter l'économie. le gouffre risque donc de se creuser davantage encore entre les quelques dizaines de princes qui dirigent vraiment le pays et la population. la clé du changement est sans doute à chercher dans la façon dont se fera le saut de génération entre les fils d'ibn saoud et ses petits-fils, dont l'émergence au premier plan de la scène politique entraînera une nouvelle donne politique.
que celle-ci soit ou non adaptée à la situation intérieure et régionale de l'arabie saoudite sera déterminant pour la pérennité d'une dynastie condamnée, tôt ou tard, à s'adapter pour survivre.
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Ni bilan des pratiques répressives et de leurs conséquences sur la production intellectuelle et artistique en Egypte, ni histoire de la censure au sens large, cette nouvelle livraison de la revue du Centre d'études et de documentation économique, juridique et sociale du Caire (CEDEJ), s'est voulue toute entière à l'écoute de ce qui se dit et de ce qui ne se dit pas aujourd'hui en Egypte, c'est-à-dire des stratégies de résistance et de contournement inventées par les acteurs (écrivain, journalistes, universitaires ou artistes) afin d'échapper à une double censure, étatique et sociale.
Si la constitution égyptienne garantit bien, en effet, la liberté d'opinion et d'expression, l'état d'urgence imposé depuis 1981 et diverses lois et dispositions légales se conjuguent pour en restreindre singulièrement l'exercice.
Par ailleurs, l'arsenal juridique disponible et ses interprétations circonstancielles ne président pas seuls aux destinées du dire : un puissant contrôle social est aussi assuré par les initiatives individuelles (dont les campagnes morales ou religieuses attendent parfois une codification juridique) et des voies de fait qui vont de la menace et de l'intimidation à l'assassinat. Témoignage de ce qu'il n'y a pas de véritable monopole institutionnel de la morale et/ou de la religion, ce contrôle atomisé triomphe également dans une autocensure multiforme, qui peut prendre chez les auteurs, la forme extrême du dédit, chez les éditeurs d'un retrait de la vente, chez les uns et les autres, la recherche ou le passage par d'autres publics, d'autres marchés.
La censure ne date pas d'hier ? Certes, mais ce qui est nouveau aujourd'hui, c'est le manque de visibilité des institutions de l'Etat et de la société, rendant incertaines des alliances autrefois solides entre l'intellectuel et l'Etat.
Aux acteurs d'aujourd'hui, le savoir-faire des aînés - successivement aiguisé au contact du couperet anglais, monarchique, ou nassérien - n'est que d'un piètre secours, tant à ménager le crédo nationaliste et l'islam " bien compris ", la censure (officielle) " à l'égyptienne " contribue à brouiller la donne.
Revue semestrielle de sciences sociales et humaines, Egypte/Monde arabe nouvelle série s'adresse aussi bien au professionnel de la recherche qu'au public profane, en quête de clés de lecture pour comprendre les tensions et les mutations qui travaillent le monde arabe et musulman contemporain.
Recourant à l'approche interdisciplinaire et puisant dans la production savante occidentale autant qu'arabe, elle allie, dans ses rubriques, analyses de fond (Dossier) et traductions inédites (Documents), controverse (Tribune) et recherche en cours (Jalons), documentation (Chroniques) et compte rendus (Lectures). Produites au Caire par le Centre d'études et de documentation économiques, juridiques et sociales (CEDEJ), elle est l'héritière d'une ancienne série homonyme, forte de 34 numéros éditée par le CEDEJ entre 1990 et 1998.
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L'Afrique du Sud connaît depuis quinze ans une véritable métamorphose politique : L'abrogation des lois de la ségrégation, la libération de Nelson Mandela en février 1991, puis l'organisation du premier scrutin multiracial ont marqué ces dernières années.
L'élection de Thabo Mbeki ; au printemps 1999, a parachevé ce processus institutionnel. Cette Géopolitique de l'Afrique du Sud rassemble et place en perspective les éléments permettant de saisir les différentes facettes de ce pays. L'Afrique du Sud est un territoire où la géographie est utilisée à des fins politiques et militaires. L'apartheid ne peut se résumer à une sinistre discrimination en fonction de la couleur de la peau.
Il a consisté en un ambitieux projet géopolitique : rassembler les peuples noirs sur des fragments de territoires dénommés bantoustans, puis leur accorder une indépendance formelle. Le but était de partager le territoire pour ne pas partager le pouvoir. Il y a dix ans, nul ne se hasardait à prédire une évolution de l'Afrique du Sud sans séisme. Pourtant le démantèlement de l'apartheid a été mené de manière concertée.
Malgré les séquelles du passé, tous les Sud-Africains, qu'ils soient Zoulous, Xhosa, Tswana, Afrikaners ou encore Métis, savent que la nouvelle Afrique du Sud ne pourra se construire qu'ensemble, pour que " la nation arc-en-ciel " ne soit pas qu'un rêve momentané.
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Alors que le temps de la guerre froide était celui des grands affrontements idéologiques, les multiples conflits qui déchirent le monde de l'après-communisme ressemblent plutôt à des guerres de religion.
Tout se passe comme si l'époque était marquée par un retour du religieux dans la conduite des affaires humaines. Partout les revendications identitaires se sont enveloppées du manteau de la croyance religieuse : l'échec du processus de paix engagé au Proche-Orient a ravivé les tensions entre juifs et musulmans ; les attentats du 11 septembre 2001 ont porté à son paroxysme la montée en puissance d'un islamisme radical ; l'Amérique protestante, par la voix de son Président, a proclamé la " croisade " contre les infidèles.
Auparavant l'Eglise catholique, sous l'influence du pape Jean-Paul II, avait joué un rôle moteur dans la lutte contre le communisme. En France, les religions se font de nouveau entendre dans l'espace public. Elles sont invitées à s'exprimer sur les grands sujets de société que soulève le développement des biotechnologies ; elles sont appelées à l'aide pour combattre les " nouvelles pauvretés " ; elles entretiennent un dialogue permanent avec les pouvoirs publics.
Et, au-delà des religions établies, des sectes et des communautés se développent, attestant, à tout le moins, un besoin de religiosité et une recherche de croyances collectives. Cette visibilité retrouvée des religions dans la vie sociale ne signifie pas que celles-ci ont regagné leur puissance d'antan ni que le mouvement de déchristianisation de la société française s'est inversé. Pourtant, les relations entre la religion et la politique ont changé.
La première, détachée des grandes institutions, n'entend pas se tenir à l'écart de la cité dès lors que celle-ci déplace les frontières entre sphère privée et sphère publique. La seconde, orpheline des grandes idéologies, prête une oreille plus attentive à des demandes d'éthique qui n'excluent pas, parmi d'autres, les références religieuses. La religion n'est donc plus absente du terrain de la politique.
Faut-il tenir cette nouvelle complicité pour une " liaison dangereuse " ? Ou faut-il accepter que la religion, ce " soupir de la créature accablée ", cette " âme d'un monde sans coeur ", selon Marx, vienne apporter à la politique le surcroît d'idéal dont celle-ci paraît manquer ?
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L'extrême droite en Belgique et en France
Collectif
- Complexe
- Interventions
- 15 Janvier 1999
- 9782870277348
Depuis quelques années, le vote d'extrême droite progresse dans de nombreux pays européens.
Si dans certains d'entre eux, il s'agit d'une manifestation récente, dans d'autres pays, l'extrême droite a connu un enracinement certain. Ainsi, en Belgique, en France ou en Autriche, les partis d'extrême droite font désormais partie de l'échiquier politique. Ces formations influencent profondément les débats politiques et pèsent sur les orientations gouvernementales. Cela est particulièrement vrai sur des thèmes tels que l'identité nationale, la sécurité intérieure, les politiques sociales, l'intégration des étrangers et les flux migratoires.
Le présent ouvrage aborde l'extrême droite en France et en Belgique de manière comparative, ce qui constitue sa principale originalité. En effet, cinq sujets identiques guident les analyses réalisées respectivement sur le Front national en France, le Vlaams Blok en Flandre et le Front national dans la partie francophone de la Belgique. La première question a trait aux étapes de la formation de ces partis, à leur identité politique, à leur organisation et leur personnel politique et, enfin, à leur enracinement progressif.
Le deuxième sujet, qui est très souvent oublié mais qui nous renseigne sur leur filiation idéologique, porte sur leur programme économique et social. Le troisième thème concerne l'électorat des partis d'extrême droite et vise à donner une analyse nuancée, capable de restituer l'hétérogénéité des groupes qui votent pour les partis d'extrême droite. Le quatrième champ analyse des effets de la progression des partis d'extrême droite sur les autres formations politiques.
Enfin, la cinquième problématique évoque la situation de deux villes sous l'emprise des partis d'extrême droite, Toulon à l'heure du Front National et Anvers à portée de main du Vlaams Blok. Ces deux monographies nous montrent aussi ce que signifie ou peut signifier l'administration de la collectivité par des partis d'extrême droite.
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Drogues et relations internationales
Olivier Brouet
- Complexe
- Questions Au Xxeme Siecle
- 4 Janvier 1999
- 9782870274026
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La vie politique en Corse est dominée depuis une trentaine d'années par la place croissante que prennent en son sein les nationalistes clandestins.
A l'image de leurs modèles basques ou irlandais, les militants du FLNC, soutenus par une partie circonscrite de la population, affirment par la violence leur refus de l'Etat français et la défense d'une identité culturelle singulière. La lutte armée, faite d'attentats à l'explosif et de démonstrations de force, semble inscrire le mouvement nationaliste corse dans une filiation anticolonialiste qui trouve sa source de l'autre côté de la Méditerranée.
Mais les images de la violence produisent des amalgames séduisants qui ne convainquent réellement que ceux qui en vivent, des deux côtés de la caméra.
Cet ouvrage retrace l'histoire de la question corse, de L'émergence d'un malaise identitaire à l'apparition des premiers mouvements contestataires, autonomistes puis nationalistes radicaux. Il s'intéresse aux organisations clandestines, à ces hommes de l'ombre portés à la lumière par de complaisantes relations avec les médias, aux formes de la violence, aux discours qui la soutiennent, à la profonde imbrication locale du " combat indépendantiste ".
Il constate enfin la crise du mouvement clandestin, traversé de multiples scissions et désormais contesté par ceux au nom duquel il prétend combattre. Au-delà des discours de condamnation ou de glorification de l'action armée, ce livre pose la question de la réalité d'une lutte séparatiste en Corse.
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Au-delà de l'immense émotion qui entouré aujourd'hui le Kosovo, l'objectif de l'ouvrage est de présenter des éléments d'analyse, des clefs de compréhension des événements de la guerre du Kosovo.
Plusieurs analystes, acteurs et témoins se penchent sur la montée des tensions au Kosovo ainsi que sur la place primordiale et le rôle central que cette question a pris dans la politique serbe. Pourquoi et comment le Kosovo fut-il " instrumentalisé " par le régime de Milosevic ? Quelles furent également les conséquences internes pour l'Albanie de la montée des tensions nationales à ses frontières ? Quelles sont les thèses et les représentations historiques en présence ? Le jeu et les intérêts des différentes grandes puissances dans la région sont également présentés.
Les Albanais connaissent-ils des alliés naturels ? Comment peut-on expliquer le subit intérêt de la communauté internationale pour la défense du peuple kosovar, alors que jusqu'il y a peu les Occidentaux s'étaient très largement désintéressés de la situation économique et sociale tragique des citoyens albanais aux prises avec l'héritage catastrophique du plus long régime stalinien d'Europe ? Pour répondre à l'ensemble de ces questions, Jean-Michel De Waele et Kolë Gjelosljaj ont réuni les meilleurs spécialistes de la question en privilégiant non seulement leurs compétences scientifiques mais surtout leur connaissance du terrain.
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En sortant de l'ombre, les sans-papiers ont éclairé d'un jour cruel les rouages de notre société.
Comment allons-nous gérer ce problème récurrent dans les années à venir ? Une vingtaine d'auteurs de formations diverses - philosophes, sociologues, anthropologues, psychiatres, écrivains, politiques, activistes - tentent de penser les impensés, et de montrer toute la complexité du phénomène, analysé à la fois à travers le microcosme de la Belgique, où les morts de Semira Adamu, puis de Yaguine et Fodé, ont marqué durablement les consciences, et dans ses résonances les plus universelles.
Les réflexions réunies ici se développent sur trois modes différents. Fondées sur l'observation de la situation des sans-papiers, depuis l'exil du pays d'origine jusqu'au processus de régularisation (pour certains), elles en peignent l'effarante difficulté. Problématisant la question, elles en indiquent les multiples implications, politiques, éthiques et sociétales. Inscrites dans l'action pour que la situation évolue, elles suggèrent des solutions possibles et affirment la pugnacité des individus.
Bousculant les idées reçues concernant les sans-papiers, ce livre ouvre un espace de réflexion sur l'un des enjeux les plus importants que nos sociétés auront à relever dans les années à venir.
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Les grands discours socialistes français du XX siècle
Collectif
- Complexe
- 22 Février 2007
- 9782804801281
Cet ouvrage réunit, pour la première fois.
Les discours des grands orateurs socialistes, de jean jaurès aux contemporains. il retrace non seulement l'évolution de la pensée socialiste, mais surtout celle de la " parole socialiste " qui a marqué la gauche française tout au long du xxe siècle. dans l'union et la division, au pouvoir et dans l'opposition, les socialistes ont transformé la société et la vie politique françaises. cette anthologie du siècle socialiste revient sur les moments importants qui ont jalonné l'histoire de ces hommes et de ces femmes qui ont adopté le projet de jean jaurès d'" aller vers l'idéal et de comprendre le réel ".
Trois débats fondamentaux traversent l'histoire des socialistes, sur leur rapport aux institutions et à l'action politique, leur relation au progrès social et à la sphère économique. la place de la france en europe et dans le monde. au fil des discours présentés dans cet ouvrage, le lecteur pourra découvrir ou redécouvrir ces débats, ainsi que la construction et l'influence du langage socialiste depuis cent ans.
Et s'il est une certitude, c'est que, pour les socialistes, le verbe est indissociable de l'action politique. ce volume contient des discours de jean jaurès, jules guesde, léon blum, léo lagrange. guy mollet, françois mitterrand, robert badinter, jacques delors, michel rocard. laurent fabius, lionel jospin et ségolène royal.
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Crimes et réparations ; l'occident fasse à son passé colonial
Bouda Etemad
- Complexe
- 31 Décembre 2012
- 9782804801373
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Travaillé par les régionalismes et soumis à maintes tensions ethniques entre groupes linguistiques et religieux, le Pakistan, un demi-siècle après sa naissance, cherche encore son identité.
À ces clivages intérieurs s'ajoutent les conflits aux frontières du pays, en Afghanistan et au Cachemire, où le Pakistan s'oppose, par islamistes interposés, au rival indien, lui aussi détenteur déclaré de l'arme nucléaire depuis 1998. Si l'impératif économique - en particulier énergétique - ne paraît pas suffisant pour désamorcer ces tensions, le contexte créé par le 11 septembre contraint le Pakistan à une volte-face sans précédent : exclu d'Afghanistan, où il avait trouvé une " profondeur stratégique ", en raison de son soutien aux Taleban de 1994 à 2001, il est forcé de suspendre aussi l'aide qu'il apportait aux islamistes actifs au Cachemire en raison des pressions internationales.
Cela suffira-t-il à désamorcer les risques de conflit avec l'Inde et à éviter une nouvelle déstabilisation de l'Afghanistan ?