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Prix
Sciences politiques & Politique autre
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Marine Le Pen présidente : Dystopie politique 2026-2029
Hakim El-Karoui, Guillaume Hannezo, Thierry Pech
- Les petits matins
- Essais
- 16 Janvier 2025
- 9782363834232
Le récit de la première moitié du mandat de Marine Le Pen à la présidence de la République. Selon le point de vue, une dystopie sérieuse ou un cauchemar à portée de main.
" Nos soutiens ne te demandent pas de cocher toutes les cases du programme. Personne ne l'a lu, de toute façon, ton programme. Ce que tu leur as promis, au fond, ce n'est pas de leur donner des subsides, c'est de leur rendre leur fierté, leur fierté de vrais Français, et d'en faire baver aux autres, à ceux qu'ils n'aiment pas. Leur fierté à eux, les autres qui en bavent, c'est ça qu'on veut voir tous les soirs au 20 heures. "
Nous sommes en 2027.
Voici un an que Marine Le Pen a été élue présidente de la République.
Ce livre est le récit de la première moitié de son quinquennat. Soucieuse de faire au mieux, elle s'entoure de personnalités a priori compétentes, dont certaines bien intentionnées.
Et puis une logique politique se met en place : l'État de droit renversé comme promis ; le pluralisme démocratique asphyxié par un capitalisme de connivence ; la transition écologique mise entre parenthèses ; les centres de rétention qui débordent ; les passions qui se soulèvent, les banlieues qui s'embrasent et la guerre civile qui se rapproche ; et enfin la dette qui menace et l'euro qui se fissure.
La France restera-t-elle dans l'Europe ? Ou deviendra-t-elle un narco-État ?
Une dystopie sérieuse ou, si l'on préfère, un cauchemar à portée de main. -
Les goûts et les pratiques vestimentaires peuvent apparaître futiles et éphémères et sont souvent vus comme l'expression d'un choix individuel ou de l'identité. Ce livre montre pourtant ce que les vêtements révèlent ou masquent des déterminismes sociaux, des logiques économiques et sociales structurelles et des modes de domination naturalisés.
Comment les rapports sociaux (de classe, de genre, de race, d'âge...) s'incarnent-ils au quotidien dans les préférences et les pratiques vestimentaires ?
Comment le vêtement éclaire-t-il les évolutions de la société et les débats les plus actuels des sciences sociales ? Permanence des divisions de classe dans la société, incorporation du social dès l'enfance, place du travail et de la politique dans la société, sont autant de thèmes abordés au prisme du vêtement.
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Militant du sport populaire
René Moustard, Julien Le Gros
- Libertalia
- Poche
- 28 Juin 2024
- 9782377293315
Petit-fils d'un militant de la Libre Pensée, fils d'un vigneron aubois et d'une institutrice, René Moustard a milité toute sa vie.
Professeur d'éducation physique et syndicaliste, il adhère en 1956 au Parti communiste, dont il sera membre de la commission sportive.
Il a été administrateur des stages Maurice-Baquet, une expérience innovante dans le sport de l'enfant, avec l'éphémère « république du Gai-Soleil ». Ancien président de la Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT), il a laissé durablement son empreinte au sein de cette structure par sa politique volontariste en faveur du sport non racial en Afrique du Sud et pour les droits du peuple palestinien.
À la retraite depuis 2000, il milite désormais pour le « bien-vieillir ».
Cet ouvrage met en valeur une vie d'engagement marquée par le sport populaire. La trajectoire inspirante de René Moustard (né en 1935) et de ses compagnons de route démontre plus que jamais qu'un autre sport, altruiste, généreux, dégagé de l'argent-roi, est possible.
Propos recueillis par Julien Le Gros. -
Dix questions sur l'antispécisme : comprendre la cause animale
Jérôme Segal
- Libertalia
- Poche
- 6 Mai 2021
- 9782377292042
Fin des animaux sauvages dans les cirques, remise en cause de l'élevage (émissions de gaz à effet de serre et déforestation), prise en compte des risques sanitaires liés à l'exploitation animale (zoonoses), vidéos dénonçant la réalité des abattoirs... tout ceci donne du crédit au mouvement dit « antispéciste ».
Le mot « spécisme » n'est entré dans les dictionnaires que récemment, mais son usage se répand rapidement pour désigner des discriminations fondées sur l'espèce. Une des conséquences de l'antispécisme est le véganisme, vu comme refus de participer à l'exploitation d'animaux sensibles, capables d'une expérience subjective de la vie.
Cet ouvrage concis et percutant permet de comprendre les liens de ce mouvement avec des courants de pensée comme le socialisme, l'anarchisme et le féminisme. Il appréhende son rapport avec l'écologie, les religions et la critique du capitalisme, et finalement aborde la question de la convergence des luttes, mais aussi d'une redéfinition de la place de l'humain sur notre planète.
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Manufacture de l'homme apolitique
Caëla Gillespie
- Le Bord de l'eau
- Clair & Net
- 4 Juin 2024
- 9782385190262
Comment avons-nous pu nous mettre en retrait, adopter volontairement une attitude passive, face à la plus radicale des destructions jamais entreprises par le néolibéralisme, à savoir le démantèlement des corps politiques, la lucratisation de tous les services publics, la privatisation de l'espace public ?
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Plusieurs textes majeurs de cet anthropologue qui s'est fixé pour but de sauver la nation du nationalisme et le socialisme du bolchevisme. Ces textes composent une réflexion sur le politique dans les sociétés modernes qui a inspiré des penseurs tels que Bataille, Derrida ou Bourdieu.
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Monsieur le président, ; Barack Obama et les citoyens américains en toutes lettres
Jeanne Marie Laskas
- Fayard
- 19 Février 2020
- 9782213712574
Chaque soir, huit années durant, le Président Barack Obama s'est fait remettre une sélection de dix lettres envoyées par des Américains ordinaires, auxquelles il répondait personnellement. Elles étaient l'expression sans fard de la nation ; elles lui en donnaient le pouls. Cette correspondance a affecté non seulement le président, contribuant à façonner ses deux mandats à la tête des États-Unis, mais aussi les personnes chargées de lire et de traiter les millions de requêtes, diatribes, témoignages, mots de remerciement et lettres d'excuses atterrissant au service du courrier de la Maison-Blanche.
Jeanne Marie Laskas a entrepris d'enquêter sur cette correspondance exceptionnelle : elle a retrouvé certains auteurs des lettres, interrogé le personnel de la Maison-Blanche qui passait au crible la bouleversante histoire intime de l'Amérique d'Obama, et s'est entretenue avec le Président. Parmi les courriers et témoignages rassemblés, on découvre celui de Kelli, dont les grands-pères ont pu se marier après trente-cinq ans de vie commune ; de Heba, une réfugiée syrienne qui rêvait d'oublier le jour où les chars sont entrés dans son village ; de Vicki, dont la famille s'est déchirée entre ceux qui ont voté pour Trump et les autres.
Ils ont écrit à Obama pour exprimer leur gratitude ou leur désespoir, parfois dans des moments de grande détresse, à la recherche d'une oreille bienveillante. Ils ont écrit sous le coup de la colère, poussés par la peur, inspirés par le respect.
Monsieur le Président lève le voile sur le dialogue ininterrompu qu'entretint Barack Obama avec le peuple américain à une époque charnière de son histoire, quand la politique n'excluait pas l'empathie à la Maison-Blanche.
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Quelle articulation peut-il y avoir entre action syn- dicale et lutte contre les discriminations raciales ?
C'est la question centrale à laquelle cette huitième livraison des Utopiques sera pour l'essentiel consacrée.
Les débats au sein du mouvement social sont ces dernières années particulièrement vifs au sujet de l'antiracisme, et plusieurs épisodes récents sont venus nous le rappeler.
Nous faisons le pari qu'il est possible d'avoir un débat argumenté dès lors qu'il s'appuie sur des expé- riences concrètes.
C'est sous ce prisme que nous avons choisi de trai- ter cette question du lien, nécessaire, entre antiracisme et syndicalisme.
Ainsi, nous reviendrons sur des exemples de luttes où ce lien s'est matérialisé dans l'action collective :
Qu'il s'agisse des grèves chez Talbot à Poissy en 1984 à celles des travailleurs et travailleuses sans-papiers des années 2000.
Nous verrons également comment des équipes syndicales arrivent à mener des campagnes de longue haleine, comme celle pour la réparation du travail for- cé, impulsée suite aux mobilisations des personnels antillais·es, guyanais·es, réunionnais·es des PTT no- tamment.
Mais nous parlerons aussi des luttes contre les vio- lences policières, en donnant la parole aux premier·es concerné·es.
Les différentes expressions et interprétations de la laïcité seront également discutées dans ce numéro, tout comme sera interrogée la question du « racisme d'État ».
Si le racisme plonge ses racines dans les inquiétudes culturelles et les peurs identitaires, il a aussi partie liée avec l'exploitation économique et sociale. Discrimi- nations et inégalités se confondent-elles pour autant ?
Tantôt le combat pour le respect de la diversité et la lutte contre les dominations sociales vont de pair, tantôt ils s'ignorent, voire s'opposent, dans les prin- cipes, comme dans la pratique.
Enfin, il n'est pas possible de parler de racisme et de syndicalisme sans revenir sur la campagne inter- syndicale contre l'extrême droite et les résistances des équipes syndicales qui doivent subir la « gouver- nance » de mairies FN ou assimilées.
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« Si le système dans lequel nous vivons nous empêche de nous préoccuper de la planète, c'est qu'il ne fonctionne pas. Et qu'il nous faut le changer. Nous n'avons qu'une planète, nos destins sont liés. Ce qui est naïf, c'est de ne pas comprendre cela. Ensemble, gouvernement et citoyens, nous pouvons commencer aujourd'hui à faire en sorte de nous diriger vers un avenir meilleur. Cela vous semble idéaliste ? Parfait, dans ce cas, nous sommes des idéalistes. Nous voulons que notre idéalisme et notre réalisme deviennent contagieux. Tous ensemble, nous sommes le climat. » En décembre dernier, à l'issue de la COP 24, les jeunes Belges Anuna et Kyra apprennent que, faute de consensus, les représentants de leur pays n'ont pas pu approuver deux directives européennes sur l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables. En s'inspirant des actions de la Suédoise Greta Thunberg, elles décident d'organiser une première manifestation pour le climat le 10 janvier 2019 à Bruxelles. Trois mille jeunes se mobilisent, une semaine plus tard, ils sont 12 500, la suivante, 35 000. Le 27 janvier, le mouvement culmine en une « Marche pour le climat » qui regroupe 70 000 personnes.
Anuna et Kyra deviennent alors le visage d'une génération qui refuse de se laisser endormir par les discours rassurants des politiques. Nous sommes le climat est une main tendue aux politiciens, aux décideurs politiques mais aussi à chacun d'entre nous. Avec un objectif : agir, tous ensemble, avant qu'il ne soit trop tard.
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Ma transition écologique ; comment je me suis radicalisé
Hervé Gardette
- Editions Novice
- 2 Février 2021
- 9782492301018
Journaliste à France Culture, Hervé Gardette anime chaque soir une émission de débat lorsque sa direction lui propose de tout abandonner pour tenir une chronique quotidienne sur l'écologie. « Une chronique sur l'écologie ? Mais pourquoi moi ? Qu'est ce que j'ai fait de mal ? ». Passés le déni et la stupeur, Hervé accepte et décide de s'immerger pleinement dans le sujet.
Très vite, les questions se bousculent. Comment consommer ? Se déplacer ? S'informer ? Peut-on véritablement diminuer ses déchets ? D'où viennent les boîtes de conserve ? Qui a inventé le concept d'obsolescence programmée ? Qu'est ce que l'empreinte carbone ? La décroissance ? Le méthane ? La viande végétale est-elle un légume comme les autres ?
Dans ce recueil aux allures de carnet de bord, Hervé Gardette revient, en gardant une distance critique, sur deux années d'apprentissage. Il dévoile, à travers une sélection de chroniques, ses réflexions, ses doutes et ses progrès, pointe du doigt les aberrations de l'époque et partage, avec enthousiasme et humour, ses découvertes.
Producteur à France Culture durant dix ans, Hervé Gardette est aujourd'hui rédacteur en chef pour l'émission 28 Minutes sur Arte. -
Politiques du stigmate ; pouvoir et liberté dans la modernité avancée civile
Wendy Brown
- PUF
- Pratiques Theoriques
- 20 Avril 2016
- 9782130581567
Ce recueil de textes de Wendy Brown amorce une réflexion sur la vie politique moderne à travers la question de la blessure et de la vulnérabilité individuelle.
Toute une série de sujets sont traversés par cette interrogation : la pornographie, le litige, la politique de la gauche, etc.
Ainsi, les chapitres sur l'identité et la moralité dans les formations intellectuelles et politiques contemporaines mobilisent Nietzsche de manière critique ;
Les chapitres sur les droits et le libéralisme reconsidèrent la critique marxienne du libéralisme et la critique foucaldienne de la régulation par l'individuation ;
Les chapitres sur le pouvoir d'État sont en dialogue avec Weber, Foucault, et la pensée libérale ; et le premier Baudrillard est mobilisé afin de réfléchir sur l'effort de Catharine MacKinnon pour adapter Marx à une théorie du genre.
Ils examinent la manière dont les projets politiques censément émancipatoires ou démocratiques reflètent de façon problématique les mécanismes et configurations du pouvoir dont ils sont un effet et auxquels ils prétendent s'opposer.
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Après un demi-siècle de dictature militaire, la Birmanie s'ouvre enfin au monde dans un contexte d'euphorie et de grands bouleversements. à l'issue d'élections historiques, le parti d'Aung San Suu Kyi, l'icône de la résistance, a été propulsé à la tête d'un nouveau gouvernement entré en fonction en avril 2016. Malgré cette victoire fulgurante, l'armée continue de peser lourdement sur la vie politique et économique. Guérillas ethniques, discours de haine de bonzes extrémistes et tragédies humanitaires fragilisent les bases d'une démocratie balbutiante.
Bravant divisions et enjeux, des hommes, et surtout des femmes, de milieux différents, innovent dans tous les domaines - lutte contre la montée des intégrismes, justice sociale, égalité des genres, préservation des cultures, etc. - pour transformer une société traumatisée et construire une paix durable. C'est à travers leurs regards incisifs et leurs actions courageuses que Sylvie Brieu, grand reporter reconnue pour son travail en immersion avec les peuples autochtones du monde, s'est engagée à découvrir leur pays méconnu, riche de potentiels devenus objets de convoitises internationales. Son récit captivant nous fait partager le quotidien de ces résistants qui, tout en embrassant des problématiques universelles, nous confronte à nos responsabilités. Entre doute et espoir, tous rêvent de liberté. -
L'IRASCible n.11 : procès et mémoire(s) des crimes de masse
Collectif
- Campus Ouvert
- L'Irascible
- 10 Juillet 2024
- 9782494204058
Ce dernier numéro de l'Irascible intitulé « Procès et mémoire(s) des crimes de masse » accueille les actes de trois colloques coorganisés en 2023 par les Universités de Poitiers et de Lyon III et la Maison d'Izieu, mémorial des enfants juifs exterminés, aboutis-sement d'un séminaire de recherche qui s'est déroulé à la Maison d'Izieu durant plusieurs années. Les différentes contributions portent sur les enjeux des procès engagés à la suite des crimes les plus abominables qui soient (crimes de guerre, crimes contre l'Humanité, génocides ou crimes d'agression) et, plus particulièrement, sur leur rôle dans la construction mémorielle de ces crimes. Les questions soulevées sont nombreuses : Faut-il des procès ? Et si oui, qui faut-il juger ? Devant quel tribunal ? Ces procès servent-ils la justice et la lutte contre l'impunité ? Servent-ils plutôt la vérité, les vérités ou plus étroitement une vérité, judiciaire ? Servent-ils la mémoire ou les mémoires de ces crimes ? De quelle mémoire s'agit-il ? Que se passe-t-il lorsque le procès n'a pas lieu ? Les lectrices et lecteurs découvriront que les réponses sont nuancées suivant les époques, les lieux, les crimes commis et les populations touchées, mais qu'à un moment ou à un autre, le besoin de procès se fait toujours sentir. Et si ces procès ne sont pas empêchés par la volonté politique, l'amnistie, la prescription, ou la mort des criminels, ils produisent des effets. Certes, ils ne peuvent qu'imparfaitement faire oeuvre de justice ou de juridiction, compte tenu de l'ampleur des crimes commis ; mais ils font toujours, peu ou prou, oeuvre de véridiction car ils sont des lieux où des vérités sont dites. De ce dernier point de vue, les procès des crimes de masse n'ont pas tous la même portée, selon qu'ils ont lieu juste après les faits ou longtemps après, en présence ou non des victimes, devant des juridictions nationales ou internationales, dans le cadre d'un processus de justice transitionnelle ou non, mais ces procès sont toujours des marqueurs, des symboles, des moments historiques et peuvent, pour cette raison, constituer des jalons ou des relais de la Mémoire.
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L'IRASCible n.10 : Droit et nécessité
Collectif
- Campus Ouvert
- L'Irascible
- 10 Juillet 2024
- 9782494204072
Qu'est-ce que la «nécessité» pour les juristes ? Notion faussement familière, irriguant l'ensemble des discours juridiques, elle tend communément à accompagner des rhétoriques de légitimation. Selon les cadres et les contextes, elle peut avoir pour objet de justifier une norme ou décision juridique, mais aussi la commission d'un acte illégal - à l'image du fameux « état de nécessité » -, ou d'une pratique illicite. Ces usages divers de la nécessité, dans les réceptions comme dans les réticences - voire les rejets - dont elle peut faire l'objet, permettent de jeter un éclairage particulier sur les fondations du droit, invitant à réfléchir sur le rôle qui lui est attribué dans différents espaces juridiques. Les textes réunis dans ce volume analysent, sous différents angles, la mobilisation, dans et par le droit, de la notion de nécessité. Ces travaux ont d'abord été présentés et discutés dans le cadre de tables-rondes au cours d'une journée d'étude organisée au sein de la Faculté de droit de Grenoble (Université Grenoble Alpes). Revendiquant une pluridisciplinarité interne à la discipline juridique (philosophe du droit, historienne, publiciste, pénaliste, civiliste ou européaniste, universitaire et magistrat), ces approches ont pour fonction d'inviter les juristes, depuis l'espace académique francophone, à réfléchir sur la manière dont la référence à la « nécessité » imprègne leurs imaginaires comme leurs pratiques, questionnant, derrière les usages d'une notion banalisée, les positionnements de chacun·e.
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Développer une politique de bientraitance
Bruno Laprie, Brice Minana
- Esf Social
- 23 Janvier 2019
- 9782850863318
Difficile, aujourd'hui, de passer à côté d'un documentaire ou d'un article de presse mettant en cause des situations de maltraitance affectant les personnes dites vulnérables, âgées ou handicapées essentiellement. Cette médiatisation croissante a conduit les pouvoirs publics à renforcer leurs exigences à l'égard des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESSMS).Les directeurs et cadres sont davantage interpellés sur la nécessité de développer une politique de bientraitance de leurs usagers. Or cette démarche demeure complexe, du fait notamment de la notion elle-même dont une définition doit d'ailleurs émaner prochainement d'une commission nationale, à la demande du gouvernement.En appui aux professionnels, cette troisième édition intègre les dernières orientations officielles. Les auteurs y proposent par ailleurs des pistes d'actions pour intégrer la bientraitance au fonctionnement habituel des structures. Enfin, des fiches pratiques facilitent la mise en oeuvre de certains aspects méthodologiques du cadre de la bientraitance.
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Les Paradoxes de la postérité
Benjamin Hoffmann
- Éditions de Minuit
- Paradoxe
- 10 Janvier 2019
- 9782707345035
Il n'y a qu'un problème littéraire vraiment sérieux : c'est la transmission des textes à la postérité. Le reste : les modalités de renouveau d'un genre, les singularités d'un style comme le dialogue entre les oeuvres, il sera toujours temps de s'y intéresser lorsque les contradictions impliquées par la quête d'approbation d'un public virtuel auront été comprises. C'est à cette tâche que se consacrent Les Paradoxes de la postérité. En démontrant l'échec ultime de toute recherche d'immortalité symbolique par l'entremise de la littérature, ce livre avance qu'il importe de trouver une réponse nouvelle à la question : « Pourquoi écrit-on ? »
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Une féministe et un imam ! Dans leur entretien, voire leur confrontation, ils ont abordé tous les sujets qui agitent et divisent depuis des mois la société française : voile, burqa, mixité, laïcité, contraception, IVG, homosexualité, mariage pour tous, antisémitisme, formation des imams, réforme de la lecture des textes religieux... Marie-Françoise Colombani a travaillé au magazine Elle qui a été notamment à l'origine d'une pétition poussant au vote de la loi contre les signes religieux à l'école. Tareq Oubrou, lui, a encouragé pendant des années les musulmanes à se couvrir la tête.
Et pourtant, aujourd'hui, le grand imam de Bordeaux les appelle à une visibilité discrète leur expliquant que le voile ne repose sur aucun fondement religieux incontestable.
Interrogé sans concession sur ce revirement, la place de la femme dans sa religion, son appartenance à l'UOIF, sa fi délité à Hassan el-Banna (fondateur des Frères musulmans), les suspicions de double jeu qui pèsent sur lui, il répond avec cette franchise qui fait sa force et lui a valu de nombreuses condamnations à mort émanant d'islamistes extrémistes dont Daech.
Reste à savoir si l'imam aura convaincu la féministe. -
« La vie m'a donné, depuis quarante ans, l'opportunité de me trouver au carrefour de plusieurs mondes : économique, politique, médiatique, intellectuel. Ils constituent, à eux quatre, l'essentiel de ce que les populistes baptisent « le système » afin de mieux le vomir et de ce qu'ils nomment avec hostilité « les élites » afin de les vouer à la vindicte publique. Aussi la tentation m'est-elle venue de décrire « le système » de l'intérieur, tel qu'il m'est apparu et que je l'ai vu se métamorphoser.
C'est sans doute, de ces quatre mondes, le politique qui a le plus persévéré dans son être et l'univers médiatique qui a été le plus bouleversé. La vie capitalistique et la sphère intellectuelle se sont contentées de muter sans que leurs fondamentaux aient volé en éclats. »A.M.Analyses, portraits, récits, souvenirs, confidences: ce livre bref est certainement la meilleure introduction au fonctionnement réel de quatre piliers du pouvoir français et de leur évolution dans les dernières décennies, par un « frontalier » qui les connait tous de l'intérieur et qui n'a pas peu contribué à les rapprocher. -
Comment l'écologie réinvente la politique
Jean Haëntjens
- Rue de l''échiquier
- Diagonales
- 28 Mai 2020
- 9782374252186
L'urgence écologique interpelle à la fois la société de consommation et la démocratie libérale. Les responsables politiques, y compris les libéraux, expliquent désormais qu'ils doivent « reprendre la main sur l'économie » et « changer de logiciel ». Or ils ne pourront y parvenir que s'ils disposent de leur propre cadre de pensée, affranchi des notions de PIB, de croissance et de pouvoir d'achat.
C'est ce cadre conceptuel que Jean Haëntjens nous propose avec « l'économie des satisfactions ».
Comment fonctionne cette économie ? Quelles sont ses lois ? Comment pourrait-elle renouveler la réflexion politique et économique ?
Au-delà de son apport théorique, cet essai propose aussi une méthode politique pour faire advenir une société compatible avec les limites de la planète.
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L'école est aujourd'hui accusée dans un contexte de montée du chômage des jeunes, d'inadaptation au contexte économique et culturel et sommée de remédier aux difficultés d'insertion professionnelles des jeunes. A sa mission originelle, enseigner et éduquer, s'ajoute celle de contribuer à la compétitivité économique. parmi les propositions avancées pour résoudre ces problèmes celles émanant du monde des entreprises s'affirment avec force.
Elles s'emploient à montrer que l'Etat qui a, de longue date, incarné l'intérêt général, n'est plus en mesure de le faire. Les entreprises interviennent fans le système éducatif de différentes manières au niveau de son statut, des orientations à donner aux réformes comme à celui des contenus de l'enseignement. Le retour de l'apprentissage en entreprise, promu comme mode de formation privilégié, participe du même mouvement : déplacer la formation professionnelle de l'institution scolaire vers les entreprises afin de socialiser une fraction de la jeunesse à l'organisation du travail.
Ce processus de pénétration des entreprises dans le système éducative se déroule d'autant plus facilement et rapidement que , parallèlement et d'une manière concomitant, l'Etat transfère un certain nombre de ses compétences aux conseils régionaux et impulse une "autonomisation" des établissements/ bien qu'ignorée ou perçue d'une manière floue, cette étude montre également que l'emprise des politiques européennes sur l'évolution du système éducatif est décisive.
Les propositions émises par de puissants groupes de pression organisés en réseaux, relayées par des instances comme le Comité des Régions donnent lieu à une intense production d'avis et de recommandations par la Commission Européenne.
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Dans le cyberespace, personne ne vous entend crier
Gilles Fontaine
- JC Lattès
- 12 Septembre 2018
- 9782709661645
La guerre digitale est déclarée Ransomware. Il n'a fallu que quelques jours pour que la planète entière comprenne le potentiel dévastateur de ce nouveau genre de virus, capable de crypter et de bloquer toutes les données stockées sur un ordinateur jusqu'à paiement d'une rançon. Des millions de machines ont déjà été infectées. La plupart de leurs utilisateurs n'ont jamais pu récupérer l'intégralité de leurs informations, des hôpitaux ont été paralysés, des usines ont été arrêtées durant des mois, des entreprises ont été contraintes de mettre la clé sous la porte... Les dégâts se chiffrent en milliards d'euros.
Toujours plus connecté, informé et communicant, le citoyen moderne découvre aussi peu à peu l'inquiétante contrepartie de ces formidables progrès technologiques : il n'a jamais été aussi vulnérable face aux techniques de plus en plus sophistiquées des hackers pour pirater sa messagerie électronique, accéder à son compte en banque ou détourner son accès Netflix. Face aux nouvelles officines opérant sur les réseaux sociaux pour surveiller sa vie privée et siphonner ses données personnelles. Face à l'émergence des fake news fabriquées à échelle industrielle pour influencer des élections, des politiques économiques, des enjeux géopolitiques...
Mais il y a aussi les manoeuvres invisibles. Celles des nouvelles cyber mafia à l'oeuvre sur le dark net, la face cachée du réseau mondial, où les trafics illicites génèrent des fortunes en cryptomonnaies. Celles des cyber-combattants recrutés par les Etats par milliers pour espionner et déstabiliser leurs adversaire, piller la propriété intellectuelle de leurs entreprises, détruire leurs infrastructures vitales.
Bienvenue dans l'implacable réalité du cyberespace. -
Le prix d'un homme ; plaidoyer pour un prix minimum de la vie humaine
François-xavier Albouy
- Grasset
- 19 Octobre 2016
- 9782246799313
« Que se passerait-il dans l'économie mondiale si chaque vie humaine valait au minimum un million d'euros ?
L'idée qu'il y ait un prix à la vie choque. C'est indigne ! C'est l'esclavage ! De fait, le trafic des êtres humains est une réalité quotidienne pour des millions d'entre nous et les prix sont très variables : il en coûte ainsi 45.000 euros pour passer clandestinement d'Asie en Europe. Un enfant soldat se négocie autour de 400 dollars en Afrique. Un bébé kidnappé se revend 7.000 euros en Chine, pour un garçon et 4.000 euros pour une fille. Une prostituée nigériane se négocie autour de 40.000 euros en Italie ou en France, un enfant esclave vaut 45 dollars en Inde... Tout le monde a aussi en tête la grille des prix des esclaves sexuelles publiée par DAESH ou les tarifs des passeurs qui promettent l'Amérique ou l'Europe aux miséreux du monde entier.
Mais sait-on qu'à côté de ces mafias, dans les économies modernes, la vie a aussi un prix ? C'est d'abord un prix de la mort : dans les décisions de justice de compensation des victimes. Lors d'un crash aérien, la famille d'un passager américain recevra 4 millions d'euros, celle d'un passager européen 500.000 euros et celle d'un passager chinois ou indien beaucoup moins.
C'est aussi une pratique courante des systèmes de santé que d'arrêter les frais pour des malades en phase terminale, euthanasie qui suscite beaucoup de débats, alors que l'euthanasie qui frappe des millions d'êtres humains qui n'ont aucun accès aux soins est bien plus silencieuse.
Tous les biens et services que nous consommons intègrent un seuil de sécurité qui est calculé à partir d'un prix statistique de la vie. Des prix de la vie sont ainsi fixés chaque jour par les marchés officiels ou souterrains, publics et mafieux. Dès lors, penser que la vie n'a pas de prix est angélique ou hypocrite. Au contraire, accepter et fixer une norme mondiale d'un prix minimum de la vie humaine serait une amélioration pratique pour beaucoup. Un prix minimum de la vie humaine à un million d'euros, par exemple ne consisterait pas à donner un million d'euros à chaque être humain, mais cette norme obligerait des politiques économiques et des stratégies d'entreprise cohérentes avec le souci de préserver et de développer la vie.
Un prix minimum de la vie humaine est plus que compatible avec le fonctionnement de l'économie et des marchés et bien entendu, rien n'interdit d'aller au-delà comme le font déjà les opérateurs publics et privés dans le monde développé. Ce socle serait une condition préalable au revenu minimum et permettrait de tirer tout le profit des technologies : une harmonie entre l'humanité et l'économie qui vient, celle des robots...» François-Xavier Albouy -
Artistes femmes : les formes de l'engagement
Sabine Forero-Mendoza, Pascale Peyraga
- Pu De Pau
- 4 Mars 2021
- 9782353111077
Longtemps, les femmes artistes ont travaillé en coulisse, le plus souvent anonymement. À partir des années 60, non sans efforts et provocations, elles ont commencé à gagner le devant de la scène, participant largement à l'exploration de nouvelles formes d'expression et à l'extension du territoire de l' art hors de ses fr ontières traditionnelles. Aujourd'hui, elles sont nombreuses à choisir une formation et une carrière artistique, mais les relais institutionnels peinent à suivre le mouvement et à assurer leur reconnaissance ou même leur visibilit é. Réunir sous la notion d'engagement une série d'études consacrées à des artistes femmes de l'époque contemporaine revient avant tout à insister sur la détermination dont celles-ci ontdû ou doivent faire preuve pour oeuvrer et faire connaître leur travail. Mais l'engagement prend divers visages selon qu'il s'agit de mettre en question des préjugés et des prescriptions, d'interroger la définition de l'art et la construction des savoirs, d'inventer d'autres figures de l'i maginaire ou d'autres formesd'expérience sociale. Tour à tour, les artistes s'exposent, mettent leur corps à l'épreuve, se confrontentavec l'histoire de l'art, portent témoignage, font mémoire ou dénoncent, accomplissant autant d'actions audacieuses, porteuses d'une volonté d'émancipation et de transformation politique
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Nouvelles provinces et élections locales en RDC ; la faillite de l'état ; la verite en chiffres
Adolphe Muzito
- L'Harmattan
- Dossiers, Etudes & Documents
- 23 Octobre 2015
- 9782343077147
"Pour Adolphe Muzito, la RDC est en faillite. Il exhorte ainsi le gouvernement à instituer une caisse de péréquation dont les fonds pourraient dégager des ressources afin de financer les déficits des nouvelles provinces. Pour lui, le gouvernement devrait reporter à 2021 les élections locales en attendant que le pouvoir central atteigne le seuil budgétaire annuel de 10 milliards USD en ressources propres et que les gouvernements provinciaux améliorent la capacité de mobilisation de leurs ressources propres."