Les oubliés du rêve américain.
Une femme marche seule avec une petite fille sur une route de Louisiane. Elle n'a nulle part où aller. Partie sans rien quelques années plus tôt de la ville où elle a grandi, elle revient tout aussi démunie. Elle pense avoir connu le pire. Elle se trompe.
Russel a lui aussi quitté sa ville natale, onze ans plus tôt. Pour une peine de prison qui vient tout juste d'arriver à son terme. Il retourne chez lui en pensant avoir réglé sa dette. C'est sans compter sur le désir de vengeance de ceux qui l'attendent.
Dans les paysages désolés de la campagne américaine, un meurtre va réunir ces âmes perdues, dont les vies vont bientôt ne plus tenir qu'à un fil.
On a envie de comparer Michael Farris Smith à Sam Shepard ou à Cormac McCarthy, tant on a besoin de repères quand on assiste à la naissance d'un écrivain majeur. Ce serait faire erreur. Michael Farris Smith possède en effet un style et un talent d'évocation totalement singuliers qui vont droit au coeur du lecteur. Avec ces personnages qui s'accrochent à la vie envers et contre tout, il nous offre un magnifique roman sur la condition humaine, qui ne quittera pas nos esprits avant longtemps.
Avec La Compagnie des menteurs, Karen Maitland a renouvelé le thriller historique. Avec Les Âges sombres, elle confirme sa maîtrise absolue du genre.
Vermont, années 1980. Jude Keffy-Horn, fils adoptif d'un couple de hippies, est élevé par sa mère qui, pour subsister, vend des bangs artisanaux. Livré à lui-même, l'adolescent passe ses journées à tromper l'ennui en fumant de l'herbe avec son meilleur ami Teddy en rêvant à une vie plus palpitante. Après un terrible drame, Jude va rejoindre son père, dealer de marijuana à New York. Là, il découvre une ville violente et dépressive, loin du Flower Power, celle de l'ère Reagan, des junkies de Tompkins Square Park, des débuts du sida, mais aussi une ville plus vivante et excessive que jamais, qui voit naître l'explosion du punk hardcore au CBGB. Traînant dans le Lower East Side en compagnie d'Eliza, sa demi-soeur, Jude retrouve Johnny, le frère de Teddy, qui les initie à un courant punk radical, le Straight Edge. Loin des idéaux de leurs parents, Eliza, Jude et Johnny vont tenter de vivre au sein de cette nouvelle famille, avec sa musique, ses idéaux, ses excès aussi, aux conséquences souvent dramatiques.