les relations d'un auteur et de son éditeur se résument-elles au contrat qui les lie ? dans cet entretien, olivia rosenthal qui publie aux editions verticales, évoque son itinéraire éditorial.
elle nous parle de ses rapports de travail avec son éditeur, de sa vision des editions verticales et réfléchit à son statut d'auteur.
Les relations d'un auteur et de son éditeur se résument-elles au contrat qui les unit ? Dans cet entretien, Marie Darrieussecq expose avec franchise et vivacité les relations qui la lient à son éditeur, Paul Otchakovsky-Laurens, fondateur des Editions P.O.L.
Elle évoque son itinéraire éditorial, de ses débuts, avec le succès de Truismes, jusqu'à aujourd'hui, et réfléchit à son statut d'auteur.
Cet ouvrage met en question les termes de frontières, de marges et de confins dans une perspective pluridisciplinaire. Il aborde respectivement, l´éthique des frontières, l´espace psychique, l´altérité et les marges telles qu´elles sont vécues et perçues dans les champs de la sociologie, de l´histoire, de l´histoire de l´art et des arts du spectacle. Il interroge également les marginalités créatrices de l´écriture et la représentation des marges en littérature. Témoin de la volonté d´un groupe de chercheurs en sciences humaines de sortir des champs de leur discipline pour esquisser un espace transfrontalier, il inaugure la collection « Chemins croisés ». En faisant émerger de nouveaux objets d´investigation, de nouveaux paradigmes dans une zone frontalière où s´épanouissent les échanges, ces chercheurs souhaitent, tels les drogmans d´antan, servir d´interface en incarnant la fécondité des espaces d´entre-deux dans lesquels s´enrichissent les langues et les cultures. Penser la frontière, les marges et les confins, c´est convoquer la figure de l´étranger, esquisser celle du passeur, dévoiler l´in-su que chacun porte en soi et instaurer des passerelles entre générations et civilisations ; c´est affirmer, pour reprendre les termes de Montaigne, que nous « pensons toujours ailleurs ».
Ces Éclats de littérature grecque explorent plusieurs facettes des différents genres littéraires de la Grèce ancienne, d´Homère et de ses commentateurs aux textes de la seconde sophistique, mais ce sont aussi les modernes qui, de La Fontaine à Pascal Quignard, font scintiller leur lecture de l´Antiquité. Par ces études, les anciens étudiants, français et américains, de Suzanne Saïd ont voulu rendre hommage à cette helléniste de renommée internationale en lui offrant quelques pages de leurs recherches qu´elle a su, avec tant d´énergie et de générosité, initier, stimuler et orienter. Professeur en France et aux États-Unis, Suzanne Saïd n´a cessé d´ouvrir de nouveaux chemins dans le paysage littéraire de la Grèce ancienne et de contribuer en profondeur au renouvellement des études classiques. Les articles réunis ici sont à l´image du parcours littéraire et philologique qui l´a conduite de la poésie homérique et des mythes grecs à la tragédie et à la comédie attiques, à la philosophie et la rhétorique, jusqu´à la réception hellénistique et impériale de cette culture classique, et ses résonances modernes. Ce volume contient une bibliographie récente des travaux de Suzanne Saïd.
Ce livre est né de la volonté de décliner une piste parue dans Le Livre et ses espaces, qui envisageait le livre dans sa mise en scène spatiale, réelle et métaphorique, que ce soit à travers l'espace du livre - ses dimensions -, l'espace dans le livre - la typologie de la page -, ou l'espace hors du livre - la bibliothèque par exemple. Dans L'Esthétique du livre par contre, c'est le livre comme lieu d'expériences sensibles qui est traité. Mais que l'on ne s'y méprenne pas ; c'est plus la question de la perception du livre comme objet, industriel ou non, que ses liens éventuels avec la création artistique qui nous intéresse. Et plutôt que d'en rester à la simple analyse du beau livre avec les deux sous-entendus qui l'accompagnent : le beau livre serait le livre d'artiste ou le livre d'art, et l'esthétique du livre l'affaire exclusive des bibliophiles, nous avons préféré partir des perceptions suscitées par l'objet livre pour creuser ses dimensions esthétiques et les impressions qu'il engendre.
Le projet de ce livre est né en 2002 d'une rencontre entre deux sociologues du travail qu'une génération sépare. Comment et pourquoi devenait-on sociologue du travail il y a cinquante ans et en quoi consistait alors ce métier ? La création d'une revue consacrée à ce domaine allait nous servir de boussole pour remonter le temps. Comment et pourquoi la revue Sociologie du travail avait- elle vu le jour en 1959 ? Cette publication offrait aussi un autre atout. Elle réunissait en qualité de fondateurs quatre éminents sociologues, Michel Crozier, Jean-Daniel Reynaud, Alain Touraine et Jean-René Tréanton. Nous tenions là, sans aucun doute, de quoi raconter une " belle histoire " dont le sens - pour ceux qui l'avaient vécue, mais peut-être surtout pour les générations suivantes - restait accessible ; de quoi offrir aux futurs praticiens de la discipline une histoire sensible sur la fabrique d'un objet de papier simple et robuste, un périodique de référence qui paraît toujours cinquante ans plus tard. Gwenaële Rot est également l'auteur de Sociologie de l'atelier. Renault, le travail ouvrier et le sociologue, Toulouse, Octarès Editions, 2006. Annie Borzeix est l'auteur de Evaluer la performance d'un dispositif d'indemnisation du point de vue des victimes : le cas d'AZF", Annales des Mines, 2007.
Les livres sont aussi des bibliothèques. Dans la salle de lecture de celle que constitue celui-ci, on peut croiser, entre autres, Thomas Bernhard, André Breton, Blaise Cendrars, Pascal Quignard, Pierre Michon ou encore Philippe Sollers, qui y forment une petite communauté provisoire. Chacun de ces lecteurs singuliers vient là pour des raisons diverses : pour voyager, dénombrer, rêver ou encore interpréter.
On y rencontre aussi l'auteur qui s'interroge sur cette étrange passion lire dont il soupçonne qu'elle cache quelque chose. Il semble que chacun de ces lecteurs ait trouvé dans le livre un objet d'amour. Un objet d'amour qui en remplace un autre.
Le 14 septembre 2011, dans l´émission de Laure Adler Hors champ sur France Culture, Jean-Luc Godard tenait les propos suivants : « Question : Expliquez-nous la différence entre du cinéma vrai et des films, faire des films. Réponse : Les films on peut les voir, le cinéma on ne peut pas le voir. On peut juste voir ce qu´on ne peut pas voir... de l´inconnu ou des choses comme cela... Question : C´est cela que vous tentez de faire ? approcher de l´invisible... Réponse : Ce qu´on fait naturellement, ce que font beaucoup d´écrivains à leur manière. Quand j´étais adolescent, l´un des premiers livres qui m´avaient touché, c´est un livre de Maurice Blanchot... je ne connaissais rien à la philosophie et à toute cette école... c´était un livre qui s´appelait Thomas l´Obscur... voilà c´est Thomas l´Obscur... » Le 28 janvier 1942, à la sortie de Thomas l´Obscur, Thierry Maulnier faisait le commentaire suivant dans sa chronique littéraire : « Le premier roman de M. Maurice Blanchot constitue à n´en pas douter une des expériences les plus subtiles et les plus audacieuses qui aient été faites depuis longtemps pour faire dire aux mots plus ou autre chose que ce qu´ils ont coutume de dire dans leur emploi habituel. » Deux témoignages différents mais la même intuition sur un auteur à part qui a marqué toute une génération d´écrivains. L´intention de cet ouvrage collectif sur les romans et récits de Maurice Blanchot est justement de creuser cet informulé dans le connu du mot, autrement dit la manière dont l´écriture de Blanchot pose la question de l´invention du langage à travers l´acte de nomination : comprendre le combat que livre Thomas avec, pour ou contre le mot.
Nous sommes portes a admirer les figures littéraires que la tradition nous a léguées.
Dans un même temps, un mouvement de répulsion nous saisit lorsqu'on songe à la façon dont les politiques de tous bords ont pu utiliser certains grands récits mythiques. Mais peut-on raisonnablement croire en une continuité entre le texte littéraire, qui serait d'essence noble, et la vie politique, qui ferait un vil usage de ce précieux héritage ? La distinction n'est pas si tranchée, et c'est précisément cette ambivalence des oeuvres d'art - poèmes, romans, pièces de théâtre, opéras ou films - qui s'avère intéressante.
Si les mythes, qui possèdent souvent une dimension religieuse ou sacrée à l'origine, mettent en lumière des enjeux philosophiques, éthiques et métaphysiques, ils sont aussi porteurs d'une réflexion d'ordre politique. Cet ouvrage explore les arcanes de ces lectures politiques des mythes littéraires, peu étudiées jusqu'à présent, en privilégiant une période particulièrement mouvementée : le XXe siècle.
La Révolution russe, l'éclatement de l'Europe en 1918, la naissance de " l'Empire américain ", la montée des totalitarismes, la Shoah, Hiroshima, la décolonisation ou la guerre froide sont autant de douloureuses remises en question dont on trouve l'écho dans des oeuvres qui font appel à de grandes figures mythiques " revisitées ".