Les soirs d'été, Marcus et Rose vont danser le tango près de la Seine. Ils s'aiment d'un amour simple et voudraient un enfant. Mais alors que le ventre de Rose reste désespérément creux, celui de Marcus s'arrondit chaque jour davantage. Désemparé, il consulte un médecin et le verdict tombe. Durant neuf mois épiques, chacun devra réinventer son rôle, sa façon d'être au monde.
Un hymne à l'absent, à l'amour, à l'engagement.
Hervé et Blanche ont vingt ans, débattent, volent des livres, s'aiment. Puis ils élèvent leurs trois enfants sans cesser de s'engager contre les désordres du monde. Jusqu'au jour où celui-ci s'embrase. Un conflit est annoncé, mondial, imminent. Place des Insurgés, à Marseille, Hervé attend Blanche pour manifester contre la guerre. Mais elle ne viendra pas. Un balcon s'est effondré. Elle passait dessous. Alors Hervé entre dans une autre guerre. Celle qui confronte à la privation de l'être aimé. Aux traces qu'il laisse. À son éclat aussi.
Sur la terrasse, la table est dressée. Esther attend ses enfants pour le déjeuner. Depuis quelques années, ça n'arrive plus. Mais aujourd'hui, elle va réussir : ils seront tous réunis. La chaleur de juillet est écrasante et l'heure tourne. Certains sont en retard, d'autres ne viendront pas. Alors, Esther comble les silences, fait revivre mille histoires. Celles de sa famille. Son oeuvre inachevable.
Ici, on ne parle que de ça. Du pont. Bientôt, il reliera l'île au continent. Quand certains veulent bloquer le chantier, Léni, lui, observe sans rien dire. S'impliquer, il ne sait pas bien faire. Sauf auprès de sa fille. Et de Marcel qui lui a tant appris : réparer les bateaux dans l'odeur de résine, tenir la houle, rêver de grands voiliers. Alors que le béton gagne sur la baie, Léni rencontre Chloé. Elle ouvre d'autres possibles. Mais des îles comme des hommes, l'inaccessibilité fait le charme autant que la faiblesse.
Même retiré du monde, impossible d'échapper aux autres.Au bord de la Méditerranée, Charles vit en solitaire. De préférence la nuit pour observer le ciel. Et ce qu'il vient d'y découvrir est historique : une supernova embrase le firmament. Bientôt, elle luira même en plein jour. À Paris, les rédactions s'affolent. Chloé Legrand est dépêchée sur place pour décrocher un reportage exclusif. Mais Charles refuse de parler, se dérobe. Fascinée par la personnalité mystérieuse de cet homme, Chloé le traque entre mer et forêt et comble par une imagination galopante les détails qui manquent à son portrait.
Chaque âge a ses questions, ses inquiétudes, ses joies et ses blessures, ses hésitations et ses certitudes. De Paris à Nancy, des bidonvilles kenyans aux portes du Mercantour, des années 1950 à aujourd'hui, Invitation pour la petite fille qui parle au vent évoque celles d'un homme ordinaire, un médecin légiste timide, et de son entourage.
Nous croisons ainsi une romancière talentueuse, une mère de famille dépassée, trois soeurs, un amoureux sans avenir... et la petite fille qui parle au vent.
Chacun, à sa manière, nous suggère que la vie se bâtit de rencontres, mais également d'absences.
« Joseph me montra un groupe de baraquements où ils avaient logé à leur arrivée. Les Houillères, prises de court par l'arrivée massive des immigrants, ont dû les construire dans l'urgence. Parallèlement, de vraies maisons sortaient de terre bien alignée... C'est devant l'une d'elles que la voiture s'arrêta. Nous traversâmes un terrain boueux qui deviendra le futur jardin. Catherine et Stanis, le mari d'Hélène, nous attendaient. Le visage de maman si grave tous ces derniers jours, s'éclaira en buvant le premier café en France. » Dans son premier roman intitulé « La petite polonaise aux chapeaux », le vécu des communautés polonaises nous est livré avec authenticité par Marie-Thérèse Filipiak. Inspirés de son exprérience familiale, portée par les propos tenus par sa mère, l'auteure décrit avec tact le quotidien d'une famille de 1922 à 1951 venue pour l'exploitation du charbon, Jean entrera ensuite à la fabrique de faïence voisine, tandis qu'Hélène, son épouse, modiste, ouvrira un commerce prospère de fabrication de chapeaux. L'émancipation est en marche pour un avenir meilleur !
Sans nul doute, un témoignage rempli d'optimisme et de force.
Né le 5 janvier 1913 à Mülheim en Allemagne, arrivé neuf ans plus tard à Bully-les-Mines, près de Lens, César Marcellak a d'abord vu la vie en noir : la mine, le charbon, avant de mettre des couleurs à son destin grâce au vélo. Il aura ainsi passé un quart de siècle dans les pelotons - de 1933 à 1958. Une carrière longue et exceptionnelle, auréolée de 350 victoires, dans un sport très exigeant. Sans la deuxième guerre mondiale, Marcellak serait assurément devenu un crack international... Il a été un coureur régional exemplaire, honnête et passionné, décrochant le dimanche 27 juin 1948 un maillot tricolore qui lui colla à la peau jusqu'à la fin de ses jours. Grâce aux souvenirs de sa fille Régine, de ses petits-enfants, nous parcourons au fil des chapitres de ce livre les grandes étapes de la vie de Czeslaw devenu César. Impérial dans les sprints.César Marcellak aurait pu passer sa vie à l'ombre des terrils... Son enthousiasme pour le cyclisme, son souffle et son sérieux l'amenèrent sous le feu des projecteurs. Le plus populaire des champions cyclistes nordistes de l'après-guerre. Il s'est éteint le 17 février 2005.
Comment témoigner du mystère et de l'alchimie de l'amour paternel et filial ? Marc MONDOU-LEOTARD partage avec nous ce petit livre de sagesse, léger et grave, à butiner et à méditer. suggéré par son fils aîné et dédié à ses quatre fils, Antoine, César, Charles et Virgile. Des pensées et sentences glanées au fil des heures et des jours, entre 2013 et 2015, avec la volonté de transmettre « et de partager avec tous les pères et fils du monde ces pensées témoignant de cette mystérieuse histoire d'amour paternel et filial et d'un parcours - étonnant et foisonnant, picaresque et riche, personnel et, au fond, universel.». Mieux qu'une première oeuvre personnelle, une oeuvre familiale et collective enrichie des photographies d'Alexandra, son épouse, et des illustrations d'Antoine.
Charlot a trois maîtresses. C'est beaucoup... Mais combien merveilleux ! Il les aime ses femmes. Charlot, le cocker noir se raconte :
« Petit lutin au bout d'une laisse. Sans rien exiger, je demande tout. Triste clown de la vie. Je ris de ma condition servile. De mon humble voyage. Mais aussi j'observe.» Lucide et attendri, il porte un regard aigu sur les femmes : leur force, leur gaieté, leur manière d'être en amour et amitié. Puis le Chien devient aveugle et sourd. Son récit bascule. « Vieille Maîtresse» prend la relève, alors que Charlot le sensible navigue désormais dans un univers invisible et muet. Le petit handicapé demeure cependant la « Boule d'amour» indispensable au bonheur des deux petites filles, «Maîtresse Rousse» et «Longue Maîtresse» : « Une seule direction tout au long du chemin : celle de l'amour ».
Sonate à quatre pattes est un roman plein de tendresse, où la place de l'animal est entière.
L'Epingle de Fanny est un roman chorale au sein duquel les personnages évoluent avec force et douceur, à l'image de la petite Miette... Il constitue le troisième roman de J. Wouters, après Le passage à canote et Au pied du sémaphore, auxquels il n'est pas étranger.
"C'est avec une infinie tendresse que Fanny Dubar veille sur ses petits-enfants dont les parents n'ont pas vraiment le temps de s'occuper. Elle a le coeur broyé quand sa fille quitte le village avec sa famille pour suivre son mari..."
Un homme a disparu...
Ca commence comme un polar, mais ça n'en est pas un.
Au même moment, loin du lieu de cette disparition, dans une petite station balnéaire de la Côte d'Opale, trois amis bouclent leur sac à dos. Ils préparent une randonnée de quatre jours sur les sentiers du littoral et dans les terres. L'occasion de découvrir des sites remarquables, de rencontrer des personnages pittoresques, parfois surprenants, de prendre une bonne bouffée d'air, fortement iodée...
Et bien sûr, de faire un retour sur soi.
Dans la première partie de son premier livre intitulé Des gins d'Auno et d'ailleurs, L'auteur décrit d'une manière très humoristique des personnages d'Aulnoy (Valenciennois) et de villages environnants du Nord qui ont marqué leur temps : "El père Couet" (Le père Couet), El Couet, i t'not cha dé s'père m'tête bin dé s'grand'père qui mingeot toudis s'tatoulle au couet; "El brissaudeusse".
Gisèle Raverdy relate également les croyances, les us et coutumes d'autrefois : "El puche" (Le puits)...
En seconde partie, elle présente des saynètes comiques inspirées largement du vécu : "El carbonnière et l'tisonnier"...
Tout ceci est double version : picard et français.