Sage maxime humaniste : au-delà, la dose devient létale.
Une seule bonne haine par jour, les nerfs supportent cette convulsion. Il faut résister à toutes les autres : chaque sainte haine qui nous assaille à la découverte d'un nouveau crime de notre espèce.
Quand l'humanité s'est-elle inhumée ? Quand la société est-elle devenue un tas d'égotistes ? Quand notre langage a-t-il cessé de communiquer ? Quand le scandale est-il devenu banal ? Le mal normal ? Quand avons-nous commencé à profaner l'animal ? À sacrifier la jeunesse ? À refouler la vieillesse ? Souiller le sublime, briser l'intégrité, dresser l'instinct ? Depuis quand notre évolution est-elle une involution ? Nature, dis-nous quand s'arrêtera notre grotesque encéphalisation !
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Mêlant le comique au tragique, les quinze nouvelles de ce recueil mettent en scène des personnages qui luttent contre le totalitarisme matérialiste. Il s'en dégage aussi une morale apophatique : puisque les hommes n'ont pas d'humanité, il nous faut aimer l'humanité sans les hommes.
Ferdinand a dix-sept ans et n'aspire qu'à vivre auprès de son frère aîné et de sa mère fantasque. C'est sans compter sur son cadet Jean-Jacques, adolescent égotiste dont l'ambition dévorante va conduire tous les membres de sa famille à leur perte. Abandonné à une vie en marge entre Pau et Paris, Ferdinand doit se découvrir lui-même, d'aventures étranges en révélations cruelles. Son seul tort ? Avoir été victime du cynisme de son jeune frère, dont l'arrivisme est guidé par cette unique obsession :
être sans partage.
Suivent cinq récits bruts comme autant d'implacables constats : la folie d'un homme devenue remède ultime à la mort ; un amour démesuré qui fait se côtoyer l'adoration et la haine ; un individu simple et désoeuvré seul témoin d'un enlèvement ; une farce burlesque emportant deux amis dans une nuit mouvementée ; et la force de l'imaginaire qui fait plier le Temps lui-même.
Contes de la noirceur des âmes, ces six nouvelles, en dépit de leur violence sèche, nous placent aux côtés d'êtres irrémédiablement innocents.
Dans le sillage de Maupassant, Zweig, Prévert et Süskind, Serge Cazenave-Sarkis nous livre dans ce quatrième recueil de nouvelles, avec tendresse et férocité, toute son exécration envers nos « petits arrangements ».
C'est d'abord un orphelin qui ne sait pas comment vivre, puis un homme qui ne cesse de mourir et de renaître ; c'est ensuite un enfant qui a grandi trop vite, et d'autres disparus trop tôt ; ce sont enfin des voix obsédantes, des visions de cauchemar, et un artiste que l'art n'intéresse plus : le tout forme ces onze histoires singulières, récits de rencontres avortées, de morts précoces et de trajectoires interrompues, où le temps brusquement s'arrête et les souvenirs demeurent scellés par le sang et la pierre. Dans ce nouveau recueil, Serge Cazenave-Sarkis se fait observateur féroce des êtres, disséquant la banalité du quotidien pour mettre à nu ce qu'il y a en chacun d'essentiel et de tragique. Il sonde les noirceurs les plus intimes, révèle la vérité profonde de personnages fragiles ou terrifiants, et fait émerger de ces tranches de vie mêlant le grotesque et le drame des destins tendus vers leur terme, un instant avant le basculement crucial, inattendu - irrémédiable toujours.
Ceci est un livre qui ne veut pas être lu. Il a été écrit par Georgie de Saint-Maur et comporte quinze illustrations réalisées par Marray. Autant de séquences narratives divisées en trois parties le composent, suivies de notes explicatives de l'auteur. Il est difficile d'en dire plus à son sujet. Si le sens se dérobe encore, fiez-vous à l'Écholapsus et au chapeau malon : ils sont là pour vous aider. Vous pouvez aussi ignorer le texte et regarder uniquement les dessins. Merci de votre attention et bonne chance. « Nous sommes tous des pères fétiches. » John Fitzgerald Kennedy
Un homme traverse le monde pour rencontrer Celui qui a créé la vie ; frappée de surpopulation, la planète voit la Nature se soulever contre le genre humain ; un aventurier atteint la Tour noire qui recèle en son sein l'ultime Secret ; et un individu asocial tente désespérément de fuir l'immonde cité de Megalopolis... L'humour le plus féroce, la folie la plus noire convergent à travers les quatre nouvelles de Satanachias, portées par une écriture aussi radicale qu'acerbe, d'une furieuse alacrité.
Poésie macabre et raffinée, cyclique comme un mantra, Howard Phillips Lovecraft bloc d'éternité est un hommage très personnel au créateur du Mythe de Cthulhu. Les Grands Anciens et les Dieux Extérieurs sont ici convoqués, alors que l'innommable se cache dans les fragments oubliés du Necronomicon écrit par le poète fou Abdul al-Hazred...
Réunis en un même volume, ces deux textes à la beauté vénéneuse permettent de pleinement apprécier le style riche et sans concession de leur auteur.
Dans le sillage fantasmagorique de Poe, de Lovecraft et Kafka, Christophe Lartas poursuit avec toute la lenteur que cela requiert l'élaboration d'une oeuvre qui se moque royalement des exigences commerciales, des tendances et des usages littéraires de ces temps, ou des goûts du public.