Filtrer
Support
Éditeurs
Prix
Shelter Press
-
Gisèle Vienne ; plateaux fantasmatiques
Bernard Vouilloux
- Shelter Press
- 9 Septembre 2020
- 9782365820257
Metteur en scène, scénographe, chorégraphe, marionnettiste, plasticienne, Gisèle Vienne construit depuis le tout début des années 2000 une oeuvre captivante qui à la fois fascine et dérange.
Sur les plateaux qu'investissent les comédiens-danseurs, les marionnettes et les mannequins, se brouillent les limites entre l'animé et l'inanimé, le masculin et le féminin, l'enfance et l'âge adulte, les prédateurs et les proies. Les histoires dans lesquelles ils sont pris sont labyrinthiques et frappées d'incertitude : s'y dévoile par bribes le rapport trouble que nous entretenons avec nos fantasmes et avec la part maudite, faite de manipulation, de domination, de violence, de désir de mort, qui compose les relations interhumaines.
Des rencontres réglées selon un principe introuvable, parce qu'il y en a toujours plus d'un, c'est bien ainsi que peuvent nous apparaître les événements nomades du plateau, transitant par les supports de la voix, des sons, des corps, des poupées et marionnettes, des objets et accessoires, des lumières, de la neige et des brumes. -
It's alive! ; à travers l'œuvre de Gisèle Vienne
Estelle Hanania
- Shelter Press
- 2 Décembre 2019
- 9782365820196
Le nouveau livre de la photographe française Estelle Hanania regroupe dix années de collaboration et de documentation autour du travail de Gisèle Vienne.
Monographie subjective dédiée à l'oeuvre de la chorégraphe, le livre propose l'un des corpus d'images les plus denses d'Estelle Hanania, présentant un ensemble de photographies réalisées entre 2008 et 2019.
Pour Estelle Hanania, dont le travail a déjà fait l'objet de deux ouvrages publiés par Shelter Press, le corps humain est une source d'inspiration sans limite. Son habileté à capturer l'essence du travail de Gisèle Vienne, par son regard unique sur les corps et les objets, mais aussi en créant des ponts naturels entre ces spectacles et l'ensemble du son travail photographique, fait de ce nouvel ouvrage un élément majeur dans sa carrière.
Bousculant les canons du livre de spectacle vivant, It's Alive! pose un regard singulier sur le travail de Gisèle Vienne, invitant le lecteur à regarder hors du plateau, à se positionner à une distance nouvelle, mais aussi à envisager l'ensemble de l'oeuvre de la chorégraphe sous un jour nouveau, le contenu du livre se déployant de façon sensible et libre, se détachant d'une approche chronologique ou thématique propre à ce type d'ouvrage.
Livre de photographie ambitieux et en complète résonance avec le catalogue de Shelter Press, c'est avec une émotion non dissumulée que ce titre, portant le numéro de référence SP100, s'inscrit comme un jalon essentiel de notre catalogue.
-
Ce catalogue présente une série de vases que Matali Crasset a réalisée dans le cadre d'une résidence à la Manufacture de Sèvres. L'ouvrage se compose de 3 cahiers, imprimés sur 3 papiers differents, comprenant des polaroids des vases photographiés par Julien Carreyn, des dessins de la designer et un ensemble de documents divers.
Publié à l'occasion de l'exposition éponyme à la Cultural Gallery, Monaco, du 26 avril au 30 Juin 2018.
-
Oompah, Tom-tom, Tootle-too & Toot met en scène un dialogue entre quatre membres d'un orchestre dans les coulisses de la salle Henry Le Boeuf au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles. De ragots en pensées existentielles, leur discussion bouscule les notions de communauté, d'authenticité et de bonheur. Dialogues de Lili Reynaud-Dewar, illustrés des sculptures de Gaillard & Claude, photographiées par Kristien Daem.
Les sculptures représentées dans la publication font partie d'un corpus plus vaste précédemment exposé entre 2015 et 2016 dans les expositions « Early Development of Calculus » à la galerie Etablissement d'en face, Bruxelles, « Un bon orchestre est amusant pour tous ! » aux Bains-Douches, Paris, et « A Finite Sum » à la galerie In extenso, Clermont-Ferrand.
-
Cette publication de l'artiste français met en valeur son travail photographique sur la couleur à travers une série de 41 reproductions, accompagnée de textes de Claire Moulène et de Mick Peters.
Les photographies d'extérieur de Julien Carreyn explorent notre pays, ses difficultés à négocier son prestige essentiellement lié au passé, et son esthétique obéissant aux critères et goûts que l'on suppose être celui des classes moyennes. Il ne s'agit ni d'une approche critique ni d'un témoignage mais plutôt d'une fuite ; un désir d'éloignement spatio-temporel dont le point de départ serait une zone péri-urbaine située au bord du rien. Dans cette exploration, tel parking à demi-vide ou telle enseigne de salon de coiffure deviennent, soumis à certains choix esthétiques de cadrage et de distance, une composition à la manière de Morandi (substituant des Renault Mégane et Citroën Picasso aux bouteilles, cônes et entonnoirs) ou un curieux mélange de sémiologie et nostalgie. Certaines images sont imprimées en noir et blanc sur des objets, peut-être des presse-papiers en plexiglass de format carte postale, d'autres subissent un traitement dans lequel certaines couleurs sont voilées, atténuées ou supprimées (généralement le vert et le jaune), soulignant l'approche de l'esthète sans renier la séduction étrange advenue du charme discret de la fadeur. Après ces interventions, ce qui reste de proximité dans le corpus est encore écarté au profit de la loi du genre, ici le nu, dont l'apparition ponctuelle génère l'artifice et déplace l'ensemble des images dans le domaine de la mise en scène et la fiction pure.
Publié à l'occasion de l'exposition éponyme à la galerie Crèvecoeur, Paris, du 18 mars au 14 mai 2018.
-
In the canyon, revise the canon ; savoir utopique, pédagogie radicale et artist-run community art space en Californie du Sud
Collectif
- Shelter Press
- 1 Septembre 2016
- 9782365820158
Les expérimentations artistiques, pédagogiques, et les réseaux alternatifs nés en Californie à partir de la fin des années 1960, qui ont permis une déconstruction de certains canons hérités d'une tradition et d'une histoire de l'art européennes tout en oeuvrant à la remise en cause de l'American way of life.
Avant l'avènement du backlash social et culturel au début des années 1980 initié et mené par le gouvernement Reagan, le sud californien a été un territoire privilégié pour la genèse et le développement des mouvements d'émancipation afro-américain, chicano, pacifiste, marxiste, féministe et homosexuel. À partir de la fin des années 1960, ces ondes révolutionnaires ont particulièrement influencé des pratiques comme la performance, la vidéo, l'installation, l'art collaboratif ou oeuvré à l'édification de réseaux alternatifs tels que les artist-run spaces, non-profit spaces et artist-run community art spaces.
Entre Santa Barbara, Los Angeles et San Diego, l'action collective publique s'est construite autour de savoirs utopiques essaimés à leur tour dans les universités ou les écoles d'art favorisant l'émergence d'une pédagogie radicale. Ces manières autres ou encore expérimentales de penser, de faire et d'enseigner l'art ont permis une déconstruction de certains canons hérités d'une tradition et d'une histoire de l'art européennes tout en oeuvrant à la remise en cause de l'American way of life. In the Canyon, Revise the Canon.
-
Nouvelle monographie / livre d'artiste axé autour d'une série de tableaux réalisée entre 2012 et 2013, avec laquelle Anne Laure Sacriste opère une radicalisation de sa peinture.
Entre deux images du divan de Freud, la nouvelle publication d'Anne Laure Sacriste, Orion aveugle, montre une sélection de peintures récentes dans lesquelles elle opère une radicalisation de gestes de peintre qu'on lui connaissait : fonds monochromes, motifs végétaux et anamnèses visuelles. A la démarche psychanalytique à laquelle elle emprunte des principes d'association (ici, de tableaux), elle ajoute un fragment du « Paysage avec Orion Aveugle cherchant le soleil » de Nicolas Poussin. Elle subvertit alors tant l'idéal de clarté classique que celui de déchiffrement analytique : on ne saurait voir que par l'aveuglement et l'éblouissement.
Les oeuvres d'Anne Laure Sacriste (née en 1970, vit et travaille à Paris) ont été exposées à Paris (Air de Paris, Galeries des Galeries Lafayette, Fondation d'entreprise Ricard, Art : Concept...), en France (Musée d'art moderne Saint Etienne, Villa Betarix Enea, Anglet, Château d'Avignon, Arles...) et dans le reste du monde (Fri-Art, Fribourg, Galerie Hadrien de Montferrand, Pékin, Chung King Project / François Ghebaly, Los Angeles...).
-
Cette nouvelle monographie de la photographe française rassemble 42 photographies prises entre 2011 et 2014 durant la fête juive de Pourim dans le quartier de Stamford Hill à Londres.
Les photographies d'Estelle Hanania immortalisent des enfants en costumes fait-main, reflétant l'influence d'une histoire culturelle commune ainsi que l'identité visuelle de leur quartier (un mur de briques, une porte verrouillée, un trottoir). Nous retrouvons au sein de cette série les motifs d'intérêts de la photographe parisienne, notamment sa fascination pour les costumes, masques et défilés. Pour citer Delphine Horvilleur, femme rabbin qui signe un texte en fin d'ouvrage : « Pourim a la réputation d'être une fête destinée aux enfants. En outre, ce sont des enfants qui constituent le sujet même de ces photos, bien qu'à mon sens Pourim soit une fête pour adultes. D'une certaine façon, les enfants agissent comme un voile, un « masque » - dans tous les sens du terme - maquillant cette fête pour mieux en dissimuler la complexe signification, à savoir la question de l'apparence et de la vérité intérieure. En ce jour, nous lisons un texte appelé la Méguila d'Esther, dont le contenu doit pratiquement être censuré pour les personnes mineures. » Us et coutumes : l'originalité du travail photographique d'Estelle Hanania (née en 1980, vit et travaille à Paris) réside dans le fait qu'elle s'intéresse aux rites vernaculaires en Europe comme au Japon, sans chercher, à l'inverse de l'anthropologue ou du documentariste pur et dur, à en déceler le mystère. Une procession de géants dans un champs, un magicien sur un parking, une grotte organique... Les ombres d'une identité singulière se détachent d'un cadre pourtant non exotique, se révélant comme une hallucination.
Diplomée des Beaux-Arts de Paris puis photographe primée au Festival de photographie de Hyères, Estelle Hanania n'a pas peur de la beauté, de l'esthétique pure, de l'étoffe ni du masque. Pour autant elle n'est nullement dupée par les artifices du déguisement, se tenant à une distance humaine, dans la lumière naturelle, en silence. Ses photographies représentent des portraits et des paysages d'hommes devenus bêtes ou végétaux, d'un maître de marionnettes englouti par ses poupées ; autant de figures chimériques incarnées dans un absurde contemporain. Au second plan apparait ainsi une voiture, une route, un parking ; des infrastructures banales qui signifient qu'il ne s'agit pas vraiment de lieux spectaculaires, mais de rituels extraordinaires nécessaires dans une communauté ordinaire, d'un présent en syncope, imbriqué dans le réel comme un lychen étrange sur un mur de béton.
-
Les oeuvres polaroïd de Julien Carreyn.
Lycéen, Julien Carreyn (né en 1973 à Angers, vit et travaille à Paris) découpait des photos dans la Gazette Drouot ou dans le Courrier de l'Ouest, et il remplissait de cahiers ces images trouvées. Il les organisait en chemins de fer, méthodiquement mais spontanément, et c'était avant de connaître Hans-Peter Feldmann. DJ, quelques années plus tard, il était à la recherche de l'enchaînement le plus juste, de la séquence musicale permettant d'apporter surprise, rupture mais aussi fluidité. La cassette parfaite, c'était son obsession et celle de ses amis. Un enchaînement sonore et mental procédant de la concaténation, c'est-à-dire de l'action de mettre à bout au moins deux chaînes, AB BC CD... Lorsqu'il s'est agi de prolonger à la fois cette recherche de l'enchaînement parfait et cette quête infinie d'images, c'est-à-dire de travailler pour se constituer son iconographie, une règle s'est imposée : il devait être l'auteur de toutes ses images. La question des images trouvées et de leur usage ayant peut-être définitivement réglée par Feldmann ou Richard Prince, il lui fallait trouver une voie qui impose une puissance créatrice, une vitalité. Quelque chose ayant à voir avec une certaine idée de l'artiste comme surhomme, qui permettrait de réconcilier, selon l'utopie nietschzéenne, le rationnel et le passionnel. Quelque chose comme un nécessaire passage à l'acte. Alors Julien Carreyn s'est appliqué avec beaucoup de persévérance, et un brin d'obsession, à produire un corpus d'images (photos et dessins) de plus en plus dense, explorant des territoires aussi variés que l'est sa culture transversale de l'image et qui englobe aussi la bande dessinée érotique des années 70, les manga, l'illustration jeunesse...
A l'instar des oeuvres mystérieuses du symboliste belge Fernand Khnopff - compositions peuplées de femmes hiératiques, inaccessibles et au regard trouble, ou paysages renvoyant au monde du rêve -, les images de Julien Carreyn évoquent un passé disparu, englouti dans le vague des souvenirs. L'artiste photographie des modèles qu'il fait poser dans des intérieurs saturés d'objets à haute valeur culturelle et symbolique. S'en suit un long travail d'atelier solitaire et minutieux pour faire naître, par le biais de techniques d'impression obsolètes, des dessins et des photographies qui sont ensuite assemblés en séries et disposés sous vitrine tels des vestiges culturels. Julien Carreyn a un désir d'imaginaire et d'esthétisme. Particulièrement intéressé par des techniques de reproduction anciennes et/ou rudimentaires, il a choisi de privilégier le dessin en tant que processus créatif pour tenter de créer un nouveau langage. Boulimique et érudit, c'est par la fusion de références multiples qu'il produit des oeuvres à l'aspect faussement désuet, mêlant l'abstraction à la figuration, associant un certain réalisme fragmenté aux images subconscientes et aux rêves, et ayant la particularité de rester parfaitement ouvertes.
Julien Carreyn a notamment participé à des expositions à la Fondation d'Entreprise Ricard à Paris (Une Expédition, commissariat de Stéphane Calais, 2009), au Mac/Val de Vitry-sur-Seine (collection du FRAC Ile-de-France, 2008) et au Cneai de Chatou (Salons boudoirs et antichambres, 2002). Il a publié plusieurs livres d'artistes, dont Les Demoiselles de Vienne en collaboration avec Pierre La Police (Editions Cornélius, Paris, 2008).
-
Les Flâneuses ; copies, appropriations, citations dans la collection du Centre national des arts plastiques
Francesca Zappia
- Shelter Press
- 15 Mars 2021
- 9782365820417
Une enquête sur les notions disputées de copie, d'appropriation et de citation au sein de la pléthorique collection du Centre national des arts plastiques, montrant comment les reproductions d'oeuvres d'art peuvent être considérées comme des objets dotés d'une valeur culturelle spécifique et regardées au même titre que les originaux.
« Chaque changement de contexte, chaque changement de médium peut s'interpréter comme la négation du statut de copie en tant que copie - comme une rupture essentielle, comme un nouveau départ annonçant un nouveau futur. En ce sens, une copie n'est jamais vraiment une copie mais plutôt un nouvel original, dans un nouveau contexte. Chaque copie est un flâneur - éprouvant sans cesse ses propres illuminations profanes, ce qui la transforme en un original. Ses anciennes auras sont abandonnées et de nouvelles les remplacent. Peut-être reste-t-elle la même copie, mais elle devient différents originaux. ».
Boris Groys, En public.
Les Flâneuses fait suite au travail d'exploration mené par la commissaire d'exposition indépendante Francesca Zappia au sein de la pléthorique collection du Centre national des arts plastiques, avec comme fil d'Ariane les notions disputées de copies, appropriations et citations. En s'appuyant sur des corpus d'oeuvres, du XIXe jusqu'à aujourd'hui, elle nous montre comment les reproductions d'oeuvres d'art peuvent être considérées comme des objets dotés d'une valeur culturelle spécifique et regardées au même titre que les originaux.
L'ouvrage se construit de manière spatiale. Guidé par un entretien entre Francesca Zappia et Juliette Pollet, conservatrice au Cnap, le lecteur parcourt un musée imaginaire et volontiers anachronique. Les salles dévolues aux Antiquités, à la Renaissance, à la période moderne et aux périodes plus contemporaines réunissent plus de 300 oeuvres et tissent des liens inédits entre elles. Au détour des chapitres, le lecteur peut rencontrer les artistes Mathieu Kleyebe Abonnenc, Aurélien Mole et Matthew Darbyshire qui, chacun à leur manière, exposent des recherches qui rencontrent celle de l'auteur.
-
La voix est partout, elle s'infiltre, fait civilisation, dessine des territoires aux frontières infinies, s'épand depuis les confins jusqu'au plus intime. Elle ne se réduit pas, ne se résume pas. La voix, prise comme matériau thématique, est tout autant un continent inépuisable, même quand il est mis sous la lumière de sa relation particulière avec le sonore ou le musical, comme c'est en grande partie le cas dans ce livre. Inutile, donc, de chercher à circonscrire et amalgamer les multiples avatars de la voix. Mais essayer, plutôt, d'appréhender ce que peut la voix, d'envisager son paysage, ses efficaces.
Spectres est une publication annuelle consacrée à l'expérimentation sonore et musicale, coéditée par Shelter Press et l'Ina GRM - Groupe de Recherches Musicales. -
Un manifeste pour une possible musique à venir.
Ceci n'est pas une étude. C'est un manifeste qui porte une étrange conviction : que la musique reste à découvrir, qu'elle est encore cachée. Qu'elle apparaît pourtant, parfois, mais le plus souvent de manière lacunaire. Et que ce que nous avons jusqu'alors désigné par « musique » n'est en fait qu'un préliminaire, un prodrome. Que toutes les musiques jusqu'alors produites ne sont que des simulacres, des rituels appelant la musique. Cela peut sembler fou, importun. Voici tout l'enjeu de ce texte : rendre cette affirmation lisible, compréhensible et peut-être même, pour une certaine part, acceptable. Et en voici l'aspiration : formuler, à partir d'intuitions, un possible pour une musique à venir. Que cet obscur devenir se dessine, trait à trait, que cette musique à venir se forme, peu à peu, à travers un faisceau de présomptions, à travers la lecture d'une histoire multiple, à travers l'examen de paradigmes néfastes qui ont porté la musique loin d'elle-même. Que la subjectivité d'une écriture, à travers ses croyances, ses erreurs, ses partis pris, ses injustices et ses certitudes branlantes, parvienne tout de même à jeter une lueur singulière et inspirante sur l'idée de la musique, telle est finalement l'ambition des lignes à venir.
-
-
Improvising sculpture as delayed fictions
Félicia Atkinson
- Shelter Press
- 2 Octobre 2014
- 9782365820110
Première monographie de l'artiste et musicienne française.
Improvising sculpture as delayed fictions (improviser la sculpture comme des fictions différées) est la première monographie de l'artiste française Felicia Atkinson. Artiste et musicienne, son travail conjugue les codes de l'improvisation avec la sculpture, la peinture, le texte, le son et la performance. L'espace parle : qu'il soit présent (exposition, performance) ou déplacé (livre, disque, internet).
Conçu comme un texte de fiction poétique - en anglais, langue volontairement étrangère à l'auteur - ce livre rassemble textes et images sans dissociation. Les sculptures dialoguent avec l'espace de la page, les voix intérieures des objets font choeur avec des personnages imaginaires, des spectres critiques, des boucles bruitistes, et des retours à la ligne.
Le livre devient espace d'exposition, un terrain de jeu pour l'improvisation dans lequel le lecteur est invité à se perdre.
Improvising sculpture as delayed fictions se lit en temps réel, les oeuvres se présentent à l'esprit, parfois bavardes, parfois silencieuses, toujours déplacées. Il s'agit d'improvisation, de composition instantanée. Chorégraphier sans domination les objets, mélanger les étiquettes, les mediums et les mots. Leur donner une place nouvelle, un genre nouveau, et laisser surgir le temps, l'autre, l'erreur et l'orage.
-
Organes de marbre, peaux multicolores, inscriptions cryptiques griffonnées ça et là... l'espace de travail d'Anne Brugni s'apparente à la table d'opération d'une autopsie qui aurait mal tourné. L'artiste endosse le costume de Frankenstein, assemblant les éléments disparates qui donneront naissance à de nouvelles créatures joyeuses et troublantes.
Metamorphosis n'est qu'une parcelle d'un travail en cours, un élagage ignorant ce qui a déjà été fait et ce qu'il reste à faire. Tout comme les oeuvres présentées, ce livre a été réalisé à l'instinct, sans trop de révision ni trop de matière. L'idée principale de ce travail est qu'il demeure intrigant : il doit soulever la curiosité. Anne Brugni utilise les matériaux modestes du papier et de l'argile. Mais le traitement et les textures qu'elle en tire révèle un processus maniaque et aventureux des plus surprenant. -
Deuxième collaboration entre Matali Crasset et Shelter Press et The Cultural Gallery Monaco (après Les capes), le livre Wood présente les « maisons sylvestres », projet réalisé avec Vent des Forêts situées au coeur du département de la Meuse, dans 5000 hectares de forêts, à proximité des villages de Dompcevrin, Fresnes-au-Mont, Nicey-sur-Aire, Pierrefitte-sur-Aire et Ville-devant-Belrain. Autour de ces maisons gravitent des cuillères, des couvertures, une chaise, et des pommes.
-
Un livre imaginé par les artistes Yann Sérandour, Félicia Atkinson, Julien Bismuth et par la curatrice Sophie Kaplan, autour des questions de récit, d'écoute et d'improvisation. L'ouvrage prend comme point de départ un texte inédit de David Antin découvert au Getty, auquel s'ajoutent une dizaine de contributions.
En parlant, en écoutant constitue la dernière occurrence du cycle « Alors que j'écoutais moi aussi [...] », développé par La Criée centre d'art contemporain en 2017 et 2018, qui s'est déployé dans et hors-les-murs sous différents formats : expositions, événements, résidences.
Au centre d'art, cinq expositions collectives et personnelles et leurs évènements liés se sont succédés et répondus, comme autant d'occasions d'opérer des zooms mais aussi d'embrasser plus largement les différentes formes du récit.
Ce cycle s'est accompagné d'un programme hors-les-murs aux temporalités et localisations variées : une résidence croisée en Bretagne et aux États-Unis, un projet de recherche-action à la Bibliothèque Kandinsky du Musée national d'art moderne à Paris, un temps de recherche au Getty Research Institute à Los Angeles, une programmation de performances et/ou de rencontres à Los Angeles et New York (Human Ressources, LACMA, Hammer Museum, Los Angeles ; Museum of Contemporary Art, San Diego ; Artists Space et Emily Harvey Foundation, New York).
Dans la continuité de ces expériences, le livre est pensé comme une voix à part entière, générant de nouveaux contenus propres à ce support. Il se construit autour d'un long texte inédit du poète et performeur américain David Antin. Intitulé cadrer et être cadré, ce texte enrichit la connaissance de l'oeuvre d'Antin, affirmant un certain rapport des artistes à leur travail, où les frontières entre l'art et la vie sont librement franchies.
Lui répondent les contributions, elles aussi inédites, de poètes, penseurs et artistes de générations et nationalités différentes, qui ont en commun de s'interroger sur les questions d'oralité, d'écoute, de narration, de transmission, d'improvisation, de traduction, d'énoncé et d'énonciation, de texte comme partition à activer.
En parlant, en écoutant définit ainsi les contours d'une scène transatlantique et intergénérationnelle, où se croisent des artistes pour qui, en dialogue avec celui qui regarde et celui qui écoute, l'oeuvre est un objet à toujours redéfinir, rejouer et raconter à nouveau.
-
Monographie rassemblant une cinquantaine d'oeuvres de Judy Chicago et des documents inédits, accompagnés de trois textes critiques de Géraldine Gourbe.
Judy Chicago déclare vouloir vivre le plus longtemps possible non pas pour transcender son statut de mortelle mais pour être là, face à la reconnaissance successive de ses différentes oeuvres. Tenir debout contre vents et marées est l'image qui caractérise cette artiste davantage visionnaire que pionnière comme on l'a beaucoup écrit à son sujet.
Contrairement aux artistes pionnières, Judy Chicago n'a jamais rejoint le canon eurocentrique, moderniste et blanc des « grands ». Elle a su toujours déjouer ce rapport à l'histoire en proposant un monde d'alternatives to sustain the vision.
Faisant suite à l'exposition Los Angeles, Les années cool (Villa Arson, 2018, commissariat : Géraldine Gourbe), le livre propose une iconographie d'une cinquantaine d'oeuvres et documents inédits, accompagnés de trois textes critiques.
-
Spectres - Composer l'écoute présente une série de textes de compositeurs français et étrangers (Félicia Atkinson, François Bayle, Brunhild Ferrari, Stephen O'Malley, Jim O'Rourke, Eliane Radigue, Chris Watson...) qui s'entretiennent sur l'importance de la dimension personnelle dans la pratique de l'expérimentation sonore et musicale.
-
Un journal de voyage « queer », rédigé par Alberto García del Castillo durant sa traversée de la Belgique en bateau auprès du chanteur et homme-sirène Steev Lemercier et des animaux de compagnie Chanel et Dolce. Avec des photographies de César Segarra.
-
Conçu à l'occasion de l'exposition éponyme au Bal, cet ouvrage est une tentative poétique de traduire un état transitoire de notre temps : le suspens. Entre abstraction et fragilité, il contourne l'idée du catalogue traditionnel pour transcrire cet état intangible et indéfinissable à travers un flux d'images en noir et blanc, infiltré par des extraits de l'ABC de la barbarie de Jacques-Henri Michot.
Conçue par Bartolomé Sanson, Diane Dufour et Julie Héraut, la publication, empruntant la simplicité du fanzine noir et blanc, se déploie en un flux continu d'images, comme une trace suspendue des oeuvres de l'exposition. Des extraits d'Un ABC de la barbarie de Jacques-Henri Michot, inventaire des stéréotypes du langage médiatique qui contamine notre quotidien, s'infiltre au fil des pages. Telle une multitude d'éclats, viennent s'opposer à cette désertion des mots et de la pensée, les images des travaux présentés dans l'exposition. Geste de résistance à l'immédiateté, cette publication est une tentative de donner une forme poétique à l'intangible.
Avec Bas Jan Ader, Debi Cornwall, Stéphane Degoutin & Gwenola Wagon, Luc Delahaye, Darek Fortas, Hiwa K, Aglaia Konrad, Jacques-Henri Michot, Rabih Mroué, Mélanie Pavy, Sebastian Stumpf, Paola Yacoub, Henk Wildschut.
Publié à l'occasion de l'exposition éponyme, Le Bal, Paris, du 8 février au 13 mai 2018.
-
This is not a study. It is a manifesto for a peculiar conviction: that music remains to be discovered, that it is still hidden. That, nonetheless, it does sometimes appear, but most often incompletely and unevenly. And that what we have hitherto referred to as "music" is in fact only a preliminary, a prodrome. That all musics produced up until now have been nothing but simulacra, rituals to call music forth. This may sound crazy, and indeed unwelcome. But the sole concern of the following text will be to make this statement legible, understandable, and perhaps even to some extent acceptable. Its hope is that, setting out from a few intuitions, the possibility of a music to come can be formulated. That this obscure becoming will emerge, one trait at a time; that the shape of this music to come will reveal itself, gradually, by way of a cluster of assumptions, the reading of a multiple history, and the examination of damaging paradigms that have taken music far from itself. That the subjectivity of a writing, with all of its beliefs, its errors, its biases, its injustices and its shaky certainties, may yet manage to cast a singular and inspiring light upon the idea of music-this, ultimately, is the ambition of the lines to come.
-
Le premier ouvrage de fiction poétique de l'artiste sonore et visuelle.
Ecrit en Laponie durant l'été 2012, ce texte court, en anglais, se déroule telle une rivière d'août. Une rêverie éveillée qui met en lumière l'état de contemplation d'un artiste dans un paysage sauvage, et le processus créatif qui en écoule. Cette clairière particulière et vacante où remémoration, observation et improvisation se sur-impriment.
Les bois finlandais font réapparaître les Redwoods californiens, un sandwich au soleil, une chanson de Neil Young. Une route répond à une photographie de Danny Lyon...
Ainsi, à travers la langue étrangère, enfilée comme un pull à l'envers, confortable et saugrenu à la fois, surgissent couleur sur papier, sculpture sur bois, autant de formes palpables, façonnées par les mains. Puis les mots.
-
La série des " Burnt Paintings " de l'artiste / musicien Davide Balula, des diptyques constitués d'une part par le panneau original fait d'un assemblage de fragments de bois carbonisé, et d'autre part de l'empreinte laissée par le bois brûlé frotté sur la toile.