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Science Marxiste
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Manifeste du parti communiste
Karl Marx, Friedrich Engels
- Science Marxiste
- Classiques
- 1 Décembre 1999
- 9782912639042
Le texte français du Manifeste, établi à partir de la traduction de Laura Lafargue, est présenté face au texte allemand de la première édition (1848) et accompagné de toutes les préfaces de Marx et Engels.
L'appendice présente une chronologie des premières éditions du Manifeste jusqu'à 1914 dans les différents pays et les différentes langues, des notes sur ces premières éditions et des notices biographiques des promoteurs et des traducteurs.
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Oeuvres choisies
Friedrich Engels, Karl Marx
- Science Marxiste
- Bibliotheque Jeunes
- 23 Janvier 2025
- 9782490073733
La prochaine décennie de crises, de guerres et de tensions inédites posera à la nouvelle génération de jeunes et de prolétaires, en France, en Europe et dans le monde, des questions fondamentales sur l'avenir que leur promet cette société dominée par le capital. Des milliers et des milliers de jeunes et de prolétaires, littéralement, cherchent et peuvent trouver un ordre scientifique dans le marxisme, pour comprendre et se battre dans la crise de l'ordre qui marque la confrontation mondiale entre les puissances, et qui tenaille la politique de la classe dominante.
Ces Oeuvres choisies de Marx et Engels pour la « Bibliothèque jeunes » se veulent l'une des armes pour cette bataille. Il s'agit certes d'une première approche des textes décisifs, nécessairement limitée aux plus importants, par ailleurs reproduits, dans certains cas, seulement sous forme d'extraits. Ou bien de textes sélectionnés en tant que témoignage de filières de réflexions menées par Marx et Engels dans des séries entières d'articles ou dans leur correspondance. C'est le témoignage de décennies de travail d'approfondissement, d'enrichissement et souvent de révision des jugements sur des questions théoriques stratégiques ou historiques, telles que les luttes de classes en Allemagne, en France et en Angleterre, la révolution de 1848 et les questions nationales, la loi de la révolution permanente, les guerres nationales et l'approche de la nouvelle ère des guerres impérialistes, la révolution en Russie, et bien plus encore. Tous ces sujets sont toujours abordés dans la perspective du développement du parti international : un travail méthodique d'étude commencé au début des années 1840, et seulement interrompu par la mort d'Engels en 1895.
Ainsi, il a forcément fallu faire des choix. Le cas le plus clair est celui du Capital, qui n'est présenté ici qu'à travers des extraits tirés du livre I. Ce n'est donc qu'une indication pour l'étude, car il est impossible de transmettre le sens et la complexité de l'oeuvre en en résumant certaines parties dans cet ouvrage. Pour autant, on ne pouvait pas l'ignorer : Le Capital fut défini par Marx comme « le plus redoutable missile qui ait jamais été lancé à la tête des bourgeois ».
D'ailleurs, le fil rouge qui relie les textes que nous avons rassemblés est précisément celui-ci : ni Marx ni Engels ne se sont jamais considérés, et n'ont jamais été autre chose, que des militants révolutionnaires engagés dans une bataille politique pour l'émancipation du prolétariat. Par conséquent, la toile de fond que nous avons voulu mettre en évidence est celle de la réflexion théorico-politique sur la stratégie du parti international. Comme l'écrit Arrigo Cervetto, théoricien, principal dirigeant politique et fondateur de Lotta Comunista, dans Luttes de classe et parti révolutionnaire (1964), « le parti est déjà contenu dans Marx ; il est, pourrions-nous dire, typique du marxisme ». -
Manifeste du parti communiste : en annexe : notes sur les premières éditions du "Manifeste" et sur sa diffusion
Friedrich Engels, Karl Marx
- Science Marxiste
- Classiques
- 24 Janvier 2022
- 9782490073429
L'école marxiste, notre école, a toujours considéré le Manifeste comme une synthèse inégalable de stratégie scientifique, annonciatrice du véritable mouvement de la classe révolutionnaire moderne, une classe internationale au même titre que le mode de production qui l'a engendrée. La diffusion du Manifeste à l'échelle mondiale est une confirmation de cette thèse.La révolution d'Octobre a donné lieu à une nouvelle période de diffusion du Manifeste dans le monde. L'enseignement du Manifeste a été contrecarré et dénaturé par la contre-révolution stalinienne et social-démocrate, par la répression nazie et fasciste. Dans la préface à l'édition polonaise de 1892, Friedrich Engels affirme que l'on peut « en quelque sorte » considérer la diffusion du Manifeste comme un instrument de mesure du développement de la grande industrie.« Dans la mesure où la grande industrie s'étend dans un pays, on voit grandir chez les travailleurs de ce pays le besoin d'être éclairés sur leur situation de classe ouvrière face aux classes possédantes ; le mouvement socialiste se répand parmi eux et le Manifeste est de plus en plus demandé. »Le capital génère sans cesse de nouvelles grandes industries. C'est d'elles qu'il se nourrit, grâce à elles qu'il entretient d'énormes appareils d'État, qu'il paie des millions de rentiers parasitaires, corrompt la classe salariée. Après chaque crise, après chaque destruction, de nouvelles énergies sont mises en oeuvre, de nouvelles générations d'ouvriers sont embauchées, concentrées, réunies par les mêmes intérêts, aussi bien dans les vieilles métropoles que dans les nouvelles, qui vibrent aujourd'hui presque partout dans le monde. Le Manifeste répond au désir des nouvelles générations « d'être éclairé[e]s sur leur situation » et les rapproche du communisme scientifique.
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Que faire ? ; la lutte décisive
Arrigo Cervetto, Vladimir Ilitch Lénine
- Science Marxiste
- Bibliotheque Jeunes
- 1 Juin 2019
- 9782490073108
Cette oeuvre vit le jour dans le feu d'une bataille décisive pour le prolétariat international. Le Que faire ? constitua l'arme essentielle pour battre le révisionnisme qui niait le caractère scientifique de l'analyse marxiste, c'est-à-dire qu'il excluait pour le prolétariat la possibilité même de se doter d'une stratégie.
Lénine se penche sur les précurseurs russes du marxisme révolutionnaire. Il rappelle la caractéristique principale de ces figures de révolutionnaires : «La grande importance de la théorie révolutionnaire, de la dévotion absolue à la révolution, de la propagande parmi le peuple, qui n'est jamais perdue même si des décennies séparent la période des semailles de celle de la récolte.» Avec Marx et Engels, la classe révolutionnaire moderne a porté la méthode de la recherche scientifique du domaine de la nature à celui des rapports sociaux. La bourgeoisie n'a pas intérêt à faire sortir cette méthode du domaine de la nature ; dans le domaine social, la bourgeoisie se cantonne à la défense de ses intérêts de classe, à la défense de la société qu'elle domine et qu'elle défend en propageant des illusions énormes.
La classe révolutionnaire est la seule classe qui a intérêt à ce que les lois qui régissent le mouvement de la société bourgeoise soient découvertes. Elle doit les utiliser à «ses propres fins», pour le dépassement révolutionnaire de la société divisée en classes. Et pour lier la théorie à l'action, elle a besoin de l'«instrument».
De la science à la stratégie, à l'instrument du parti : voilà, en synthèse, la signification que Cervetto donne au concept de parti-science. La fausse conscience de l'époque dans laquelle nous vivons recycle sans cesse de vieilles solutions.
Aujourd'hui, la méthode scientifique de Marx permet de comprendre la dialectique du mouvement réel : l'unité du marché mondial porte en elle sa propre contradiction, la scission de la collision entre puissances impérialistes de dimension continentale. C'est là le caractère dominant de notre époque, qui va caractériser toujours davantage les années à venir. Lénine a déjà démontré que le développement de l'impérialisme détermine l'émergence de nouvelles puissances et, par là, l'inévitable rupture de l'ordre mondial. Dans la dynamique de son évolution historique et naturelle, la biologie de l'impérialisme recèle les phases des catastrophes politiques, des guerres mondiales et des révolutions prolétariennes. On peut le nier seulement en ayant recours au sophisme, à l'opium de l'apparence. S'entourant de ce brouillard, l'homme bourgeois veut se nier lui-même, veut persuader que le processus évolutif fera de lui un singe pacifique et bienveillant.
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La guerre civile en France ; la forme politique enfin découverte
Arrigo Cervetto, Karl Marx
- Science Marxiste
- Bibliotheque Jeunes
- 1 Novembre 2008
- 9782912639318
Dans les «Adresses» qui furent publiées avec La guerre civile en France, nous trouvons la dignité, l'énergie, la documentation et, dessinées en une synthèse magistrale, les tendances principales du siècle à venir. Engels signalait la leçon fondamentale de cette lutte : «La Commune dut reconnaître d'emblée que la classe ouvrière, une fois au pouvoir, ne pouvait continuer à se servir de l'ancien appareil d'État.» L'État, né dans les sociétés anciennes en tant qu'organe pour la défense des intérêts communs, était devenu au fil des siècle un organe séparé, «au service de ses intérêts particuliers»; cela était évident «non seulement dans la monarchie héréditaire, mais également dans la république démocratique». La Commune n'est pas encore tombée quand, le 17 avril 1871, Marx écrit à Kugelmann: «La lutte de Paris a fait entrer dans une nouvelle phase la lutte de la classe ouvrière contre la classe capitaliste et son État. Quel qu'en soit l'issue immédiate, elle a permis de conquérir une nouvelle base de départ d'une importance historique universelle.» C'est un début car, écrit Cervetto, «l'époque des révolutions prolétariennes, avec leurs inévitables pas en avant et en arrière, ne fait que commencer. La forme démocratique de la révolution bourgeoise a mis des siècles à s'imposer et à s'élaborer; la Commune de Paris, elle, n'a duré que quelques jours. Lénine le sait bien quand il restaure la découverte de Marx, cinquante ans plus tard et quelques mois avant qu'en Russie le mouvement réel la remette à l'ordre du jour de la théorie et de la pratique».
La forme politique enfin découverte par les prolétaires de 1871 est ainsi devenue «une nouvelle base de départ» confiée aux générations des communistes.
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Travail salarié et capital ; salaire, prix et profit
Karl Marx
- Science Marxiste
- Bibliotheque Jeunes
- 1 Décembre 2009
- 9782912639417
Les deux textes que nous avons rassemblés dans ce volume ont été rédigés entre 1847 et 1865. Mais bien qu'ils aient été écrits voici près de cent cinquante ans, et malgré leur concision, ils ont l'étonnante capacité d'éclairer nombre de problèmes actuels. Ils sont en outre une illustration des capacités de Marx à «populariser» des notions complexes : ils présentent en effet les fondements de l'analyse économique de manière à la fois simple et scientifique. Ces deux ouvrages, Travail salarié et capital ainsi que Salaire, prix et profit, offrent une base solide et irremplaçable pour l'étude de la théorie marxiste de l'économie.
Travail salarié et capital trouve toute sa richesse et sa modernité dans la combinaison entre le but pour lequel il a été écrit et son idée-force. Selon celle-ci, c'est le propre du capitalisme de dissimuler les rapports entre les hommes sous l'apparence de rapports entre « choses ». Les caractéristiques mystérieuses de « choses » telles que le capital ou le salaire peuvent être clarifiées en les ramenant aux rapports qui leur sont sous-jacents, des rapports entre les hommes. Et ce qui explique l'actualité de ce texte, c'est précisément que le rapport fondamental, aujourd'hui encore, n'a pas changé. La société se fonde sur la base du rapport instauré entre la minorité d'hommes qui monopolisent les moyens de production - les capitalistes - et la grande majorité de ceux qui en sont privés et qui, par conséquent, sont contraints de vendre leur capacité de travailler - les salariés.
Salaire, prix et profit poursuit le même but. À l'origine, il s'agit d'un document lu par Marx au cours de deux séances du Conseil général de l'Association internationale des travailleurs, la Première internationale. Les «nouveautés» que les deux dirigeants de la Première internationale, sans s'en rendre alors réellement compte, eurent la chance de connaître en avant-première, ne sont autres que la découverte fondamentale de la «valeur du travail» ou, plus précisément, du fait qu'il est impossible de déterminer cette valeur sans introduire le concept de «force de travail». Salaire, prix et profit constitue ainsi la première explication scientifique du mécanisme de l'exploitation capitaliste. -
Les luttes de classes en France ; le 18 brumaire de Louis Bonaparte ; la science de la révolution
Arrigo Cervetto, Karl Marx
- Science Marxiste
- Bibliotheque Jeunes
- 1 Septembre 2020
- 9782490073221
Les écrits de Marx recueillis sous le titre Les Luttes de classes en France par Engels, et la longue introduction qu'il a ajoutée, représentent une oeuvre fondamentale du marxisme selon au moins trois points de vue.
Tout d'abord, ils fournissent la reconstitution incomparable d'une phase révolutionnaire cruciale, celle de 1848. L'analyse détaillée de Marx est encore aujourd'hui ce que l'on peut trouver de mieux sur le sujet.
En second lieu, ce brillant résultat découle de la conception matérialiste de l'histoire. L'idée que les faits politiques ont en dernière instance des causes économiques - la géniale découverte qui a permis à Marx et Engels d'étendre les méthodes scientifiques à l'étude de la société est ici utilisée pour la première fois pour expliquer « un fragment d'histoire contemporaine à l'aide de sa conception matérialiste en partant de la situation économique donnée ».
En troisième lieu, l'analyse politique des rapports sociaux dans une phase de luttes si intenses et si concentrées permet à Marx de construire ou de perfectionner certains repères théoriques. C'est dans Les Luttes de classes en France que l'analyse de la revendication prolétarienne du « droit au travail », rappelle Engels, aboutit pour la première fois à l'affirmation de l'objectif du communisme, par la formule de l'« appropriation des moyens de production par la société ». C'est encore dans ce livre qu'est décrite pour la première fois la dialectique entre intérêts particuliers et intérêt général de la bourgeoisie, qui constitue le casse-tête jamais résolu et le moteur irrépressible de la transformation des formes de l'État bourgeois. Mais surtout, en analysant les années qui, à partir de l'insurrection de février 1848, aboutissent au coup d'État de décembre 1851, Marx découvre le lien entre crise et révolution.
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Antidühring ; la découverte de la politique
Arrigo Cervetto, Friedrich Engels
- Science Marxiste
- Bibliotheque Jeunes
- 1 Décembre 2007
- 9782912639257
Engels dut s'attacher, à partir de septembre 1876, à la «nouvelle théorie socialiste» de M. Dühring, une de ces «camelotes extra qui ont des prétentions à la supériorité et à la profondeur de pensée, à la différence de la camelote banale et platement vulgaire».
Ces articles finirent par être rassemblés dans un livre, qui devint le texte sur lequel se forma la nouvelle génération révolutionnaire, celle de Lénine.
Aujourd'hui nous nous trouvons dans moment de lutte qui prépare le batailles qu'il faudra livrer demain contre l'impérialisme et contre son opportunisme. C'est la raison pour laquelle nous gardons toujours le livre ouvert : « La conception matérialiste de l'histoire part de la thèse que la production, et après la production, l'échange des ses produits, constitue le fonda ment de tout régime social, que dans toute société qui apparaît dans l'histoire, la répartition des produits, et, avec elle, l'articulation sociale en classes ou en ordres se règle sur ce qui est produit et sur la façon dans cela est produit ainsi que sur la façon dont on échange les choses produites. En conséquence, ce n'est pas dans la tête des hommes, dans leur compréhension croissante de la vérité et de la justice éternelles, mais dans les modifications du mode de production et d'échange qu'il faut chercher les causes dernières de toutes les modifications sociales et de tous les bouleversements politiques ; il faut les chercher non dans la philosophie, mais dans l'économie de l'époque intéressée.» En dernière instance donc, tout changement politique trouve son explication dans l'économie, où il faut aller la chercher.
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La conception matérialiste de l'histoire ; les temps de science de la révolution
Arrigo Cervetto, Friedrich Engels, Karl Marx
- Science Marxiste
- Bibliotheque Jeunes
- 1 Juin 2008
- 9782912639295
Lors de la polémique qui l'a opposé aux populistes à la fin du XIXe siècle, Lénine a dû affronter cette objection : « Dans quelle oeuvre de Marx trouve-t-on sa conception matérialiste de l'histoire ? » L'idéologie allemande de Marx et Engels, écrite en 1845-1846 et publiée seulement en 1932, était à l'époque inédite.
Mais la controverse sur cette question a ses raisons qui dépassent cette donnée contingente. Le populiste - un professeur d'université - se plaint de l'absence d'une oeuvre qui exposerait la nouvelle conception du processus historique avec la même rigueur que celle que Marx a employée dans Le Capital pour l'économie. Lénine riposte que la conception matérialiste de l'histoire se trouve déjà dans Le Capital. Le point de vue de l'académicien et du communiste ne peuvent coïncider : la littérature marxiste n'est qu'une arme de la lutte révolutionnaire.
Et la théorie ne fait pas exception à la règle : le marxisme la met au premier plan uniquement parce qu'elle est indispensable à l'élaboration d'une solide stratégie révolutionnaire. D'un point de vue formel, l'académicien russe a raison : il n'existe aucun traité marxiste de philosophie de l'histoire. Cependant, il existe une conception radicalement nouvelle du «développement de la formation économico-sociale comme processus d'histoire naturelle», ainsi que le développements, les mises au point et le mise en oeuvre de cette idée que les échéances de la lutte politique révolutionnaire ont rendu, tour à tour, nécessaires. Cette anthologie présente différents moments de cette réflexion et obéit à la même logique révolutionnaire. -
L'impérialisme, stade suprême du capitalisme ; la théorie marxiste des relations internationales
Arrigo Cervetto, Vladimir Ilitch Lénine
- Science Marxiste
- Bibliotheque Jeunes
- 1 Août 2010
- 9782912639158
Dans la préface de juillet 1920 aux éditions allemande et française, Lénine met l'accent sur la double signification politique et stratégique de son texte L'impérialisme, stade suprême du capitalisme, écrit en 1916.
Cet essai était né de l'exigence de la lutte politique contre les idéologies pacifistes et contre l'optique illusoire de la «démocratie mondiale» qui empêchaient la minorité révolutionnaire du prolétariat international de trouver une perspective indépendante et de rompre avec leur subordination à l'idéologie de la classe dominante dans ses multiples variantes.
Le second point capital sur lequel Lénine insiste avec force est le caractère impérialiste de la guerre ; une guerre mondiale pour un nouveau «partage du monde» et une redéfinition des sphères d'influence, entre les six grandes puissances de l'époque.
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Critique de l'économie politique
Karl Marx
- Science Marxiste
- Bibliotheque Jeunes
- 1 Septembre 2009
- 9782912639387
Dans la préface de 1867 à la première édition du Capital, Karl Marx avertit le lecteur : «Dans toutes les sciences le commencement est ardu. Le premier chapitre, principalement la partie qui contient l'analyse de la marchandise, sera donc d'une intelligence un peu difficile.» Ce «premier chapitre», comme on le lit dans la même préface, est le résumé d'un écrit antérieur dont le Capital est le prolongement. Il s'agit précisément du présent livre, Critique de l'économie politique, que nous proposons de nouveau, cent cinquante ans après la première édition de 1859, dans la «bibliothèque jeunes» de notre maison d'édition.
Le choix d'insérer dans cette collection un texte que Marx lui-même considérait comme un des plus ardus de son élaboration s'explique en lui-même. La «bibliothèque jeunes» se fonde sur le présupposé qu'il existe, parmi les nouvelles générations, aujourd'hui plus que jamais, une faim de théorie qui ne se satisfait pas d'aliments prémâchés.
Le succès rencontré par les titres importants déjà publiés nous a confortés dans cette conviction. Les «lecteurs qui veulent apprendre quelque chose de neuf et par conséquent aussi penser par eux-mêmes» - vers lesquels Marx se tourne expressément - sont présents parmi les jeunes d'aujourd'hui en nombre beaucoup plus grand que ne le soupçonne le conformisme paresseux de nombreux sociologues à la mode.
La crise des relations globales actuelle a produit, entre autres, une énième «redécouverte de Marx». Ces fondements théoriques de la doctrine économique marxiste se devaient d'être présents dans la «bibliothèque jeunes». Car c'est précisément dans l'«analyse de la marchandise» que réside l'explication ultime du phénomène typiquement capitaliste de la crise.
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Socialisme utopique et socialisme scientifique ; Ludwig Feuerbach et l'aboutissement de la philosophie classique allemande
Friedrich Engels
- Science Marxiste
- Bibliotheque Jeunes
- 1 Novembre 2014
- 9782912639707
Socialisme utopique et socialisme scientifique et Ludwig Feuerbach et l'aboutissement de la philosophie classique sont deux chefs-d'oeuvre d'Engels. Dans la division du travail établie avec Marx, c'est à Engels qu'incomba en particulier le rôle de divulgateur et de polémiste. Toutefois, les textes que nous présentons ici sont à eux seuls suffisants pour prouver sa stature de théoricien.
Socialisme utopique et socialisme scientifique est composé des trois derniers chapitres, consacrés au socialisme, de l'Antidühring. Engels y présente le parcours historique qui, partant de la société mercantile, conduit à la nécessité du communisme, en passant par le développement capitaliste. Il s'agit en effet de la présentation des bases objectives qui permettent de fonder scientifiquement les idéaux communistes.
Ludwig Feuerbach et l'aboutissement de la philosophie classique allemande est, comme l'écrit Engels lui-même, « un exposé succinct et systématique de nos rapports avec la philosophie hégélienne, de la façon dont nous en sommes sortis et dont nous nous en sommes séparés ». Cette oeuvre, poursuit Engels, lui « parut s'imposer de plus en plus » parce que, quarante ans après avoir rédigé L'Idéologie allemande et abandonné son manuscrit « à la critique rongeuse des souris » par manque d'éditeurs disponibles, ni Marx ni lui n'avaient plus trouvé le temps de revenir sur ce sujet important. C'est dans ce texte qu'Engels désigne le mouvement ouvrier comme « l'héritier de la philosophie classique allemande » et qu'il formule l'hypothèse, pleinement confirmée par les événements ultérieurs, que la science sur le terrain social ne peut avancer « avec intransigeance et sans préventions » qu'en tant qu'arme révolutionnaire de la classe ouvrière.
Aujourd'hui, la compréhension des bases théoriques de la science marxiste, et la conscience qu'elle s'appuie sur la vision du monde la plus moderne élaborée jusqu'à présent par l'humanité, peuvent devenir un élément de force supplémentaire pour les jeunes, à qui cet ouvrage s'adresse en particulier. S'il est vrai, comme le prévoyait Engels, que le mouvement ouvrier est l'héritier naturel de la philosophie classique allemande, les jeunes générations d'internationalistes qui sont aujourd'hui dans la lutte sont les héritières naturelles de ce legs. -
La maladie infantile du communisme (le "communisme de gauche") ; le temps de la clarté de Lénine
Arrigo Cervetto, Vladimir Ilitch Lénine
- Science Marxiste
- Bibliotheque Jeunes
- 1 Avril 2019
- 9782490073085
La maladie infantile du communisme (Le «communisme de gauche») fut publié par Lénine en juillet 1920. Cette oeuvre s'insère dans le cycle politique caractérisé par la plus grande crise révolutionnaire que le prolétariat européen et mondial ait vécue. Notre école marxiste requiert une lecture léniniste de l'oeuvre de nos maîtres. Cela vaut encore et surtout pour l'étude de La maladie infantile du communisme. Ce travail de Lénine a été l'un des chevaux de bataille de l'idéologie stalinienne. Il était présenté comme une sorte de manuel de la tactique d'où l'on pouvait extraire à tout moment la formule magique pour exorciser et supprimer toute critique de l'idéologie du socialisme dans un seul pays. Pour l'idéologie démocrate et social-démocrate, en revanche, c'était une sorte de nouveau Prince de l'oligarchie russe qui, travesti en bolchevik, servait de couverture à un régime totalitaire. Cette phase-là, caractérisée par les idéologies du monde bipolaire imposait sa propre lecture de La maladie infantile du communisme. Il ne pouvait en être autrement : l'idéologie dominante est l'idéologie de la classe dominante, tel est l'enseignement que Marx et Engels nous ont légué dès le lointain 1846. Cette idéologie devait être mise en pièces par la minorité révolutionnaire qui, fidèle à la leçon de Lénine, lisait cette oeuvre pour en chercher le sens profond là où Lénine l'avait placé. «... certains traits essentiels de notre révolution n'ont pas une portée locale, ni particulièrement nationale, ni uniquement russe, mais bien internationale». Lénine précise que le sens de cette affirmation réside dans «la répétition historique inévitable, à l'échelle internationale, de ce qui s'est passé chez nous». La validité historique et universelle du léninisme était le point d'aboutissement auquel était parvenue la science. Il n'était pas possible de revenir en arrière. Dans son écrit, Lénine explique, à l'aide d'une série d'exemples concrets tirés de la lutte révolutionnaire incessante et chauffée à blanc de ces années-là, que le parti est l'instrument de la stratégie.
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Les guerres de la crise de l'ordre
Guido La Barbera
- Science Marxiste
- Textes
- 12 Septembre 2024
- 9782490073689
Pourquoi considérons-nous la guerre d'Ukraine et la guerre de Gaza comme des guerres de la crise de l'ordre ? La différence réside dans la nouvelle phase stratégique qui s'est ouverte avec le nouveau siècle et dans l'état de l'équilibre mondial des puissances, transformé et ébranlé par le développement inégal. Pékin est aujourd'hui un rival réel de Washington, capable de revendiquer la révision du vieil ordre et d'institutions dont l'architecture remonte à la fin de la Seconde Guerre mondiale. C'est la crise de l'ordre, précisément. Sur cette base, en évaluant les plans de réarmement chinois à l'horizon 2035 et en examinant les prévisions des centres stratégiques de la classe dominante eux-mêmes, nous avons émis l'hypothèse de deux évolutions possibles : soit une série de conflits partiels, qui s'enchaîneraient en marquant des années de « tensions inédites », soit la déflagration d'une guerre majeure entre grandes puissances.
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La situation de la classe ouvrière en Angleterre ; la vision historique de la transformation sociale
Arrigo Cervetto, Friedrich Engels
- Science Marxiste
- Bibliotheque Jeunes
- 28 Mars 2011
- 9782912639455
L'oeuvre que nous proposons ici montre comment l'approfondissement scientifique, disciplinant la passion, peut se traduire en un travail d'analyse minutieusement et précisément documenté, sans que la charge d'idéaux propre au tempérament juvénile en soit affectée. C'est en soi une bonne raison pour insérer La situation de la classe ouvrière en Angleterre dans la « bibliothèque jeunes » de notre maison d'édition, mais certainement pas la seule. De ce point de vue, le texte d'Engels est le premier d'une longue série d'oeuvres marxistes centrées sur différents aspects ou sur des moments successifs de l'évolution de la formation économico-sociale capitaliste. Ce texte porte sur une profonde transformation sociale, celle pour laquelle l'auteur forge la définition de « révolution industrielle », consacrée par la suite comme catégorie historiographique universelle. Dans la préface de 1892, Engels note que l'état de choses décrit dans l'ouvrage appartient au passé de l'Angleterre, et esquisse en quelques pages les profonds changements suscités en cinquante ans, précisément par la « révolution » que lui-même avait décrite dans sa jeunesse. Il estime toutefois que l'ouvrage mérite d'être reproduit intégralement, pour des raisons qui, en substance, coïncident avec celles qui motivent la présente publication. La « situation de la classe ouvrière », en Angleterre et en général dans les pays avancés de l'Occident, a aujourd'hui beaucoup changé, mais ce qu'a décrit Engels est un processus typique des premières phases d'industrialisation. L'Angleterre des débuts du XIXe siècle s'est reproduite maintes et maintes fois, à mesure que les phénomènes d'exode rural, de prolétarisation, d'urbanisation, de passage de l'artisanat au système de l'usine, analysés dans ce pays, se sont étendus à de nouvelles parties du globe. Aujourd'hui, de nouvelles Manchester parsèment par centaines les cartes des pays émergents ou récemment émergés ; par de nombreux aspects, elles ressemblent de façon surprenante à l'originale anglaise du XIXe siècle, elles en diffèrent profondément par d'autres, à commencer par une échelle démographique agrandie d'un facteur dix ou cent. Pour des jeunes qui, comme Engels en son temps, préfèrent « connaître la réalité de la vie » plutôt que de dissiper la leur en « conversations mondaines et cérémonies ennuyeuses », La situation de la classe ouvrière en Angleterre est plus qu'un modèle. Elle ne fait pas seulement qu'inciter à l'étude et à la compréhension des Manchester du XIXe siècle, mais fournit aussi d'excellents instruments pour s'y appliquer. D'un côté, des indications fondamentales de méthode, de l'autre une grande masse de données et d'observations pratiques indispensables pour ces comparaisons qui sont au coeur de la méthode marxiste elle-même. Si le marxisme est la recherche de la loi du changement social, il est essentiel de distinguer ce qui change de ce qui persiste, d'identifier ce qui est typique et ce qui est spécifique, de séparer ce qui est fortuit de ce qui, dans le changement, constitue précisément une règle. Disposer d'une analyse aussi approfondie et détaillée de ce qui arrivait à notre classe dans l'Angleterre d'il y a deux siècles est une base solide pour l'étude de la « situation » du prolétariat d'aujourd'hui dans de vastes zones de l'Asie, de l'Amérique latine et de l'Afrique. Après Engels, plusieurs générations de révolutionnaires ont continué à enrichir le laboratoire marxiste d'outils conceptuels et de recherches empiriques, le dotant ainsi d'un patrimoine théorique dont il tire avantage dans la compréhension des phénomènes inédits liés à l'émergence de nouvelles puissances, de dimensions continentales. Le point de vue théorique général de La situation de la classe ouvrière en Angleterre est encore embryonnaire par rapport au marxisme. C'est Engels lui-même qui l'affirme en 1892, prenant comme exemple la « grande importance » attribuée au fait que le communisme n'est pas seulement la doctrine du parti ouvrier mais une théorie « dont le but final est de libérer l'ensemble de la société, y compris les capitalistes eux-mêmes, des conditions sociales actuelles qui l'étouffent ». Ceci est vrai dans l'abstrait, note Engels, mais dans la pratique la bourgeoisie s'oppose de toutes ses forces au changement, et « la classe ouvrière se verra contrainte d'entreprendre et de réaliser seule la révolution sociale ».
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La guerre à Gaza : Une réponse internationaliste
Guido La Barbera, Nicola Capelluto, Arrigo Cervetto, Gianluca De simone
- Science Marxiste
- Textes
- 28 Septembre 2024
- 9782490073696
En Israël, « il y a une bourgeoisie et un prolétariat ». Dans les pays arabes, « il y a une bourgeoisie et un prolétariat ». Les travailleurs arabes et israéliens doivent s'unir pour empêcher la guerre, la transformer en révolution, et ne pas se laisser envoyer au massacre par leurs classes dominantes, de mèche avec l'impérialisme. En juin 1967, lorsque la guerre des Six Jours éclata, le critère de classe fut à la base de la stratégie internationaliste.
Depuis, le nombre de salariés en Afrique du Nord et au Moyen-Orient est passé de 20 à 120 millions, atteignant les deux tiers de la population active, et un quart d'entre eux font partie du prolétariat industriel. On peut percevoir la force que ce prolétariat pourrait exprimer s'il était organisé et orienté par une stratégie révolutionnaire.
Au cours des dernières décennies, la poursuite du développement capitaliste a poussé des dizaines de millions de migrants de la rive sud de la Méditerranée vers les grandes villes du Vieux Continent ; avec l'enracinement des deuxièmes ou troisièmes générations de jeunes, cela peut ouvrir une brèche pour la bataille internationaliste. Nous ne savons pas quelles guerres de la crise de l'ordre bouleverseront le monde dans la prochaine décennie, ni dans quelle mesure. Mais il est certain que de très nombreux jeunes et de très nombreux prolétaires, en Europe, au Moyen-Orient et dans le monde, seront confrontés à des questions fondamentales sur l'avenir barbare que cette société promet aux nouvelles générations.
La voie pratique à suivre est la suivante : enraciner le léninisme partout en Europe, parmi les jeunes et les prolétaires provenant d'Europe et d'ailleurs. Est-ce une voie difficile ? Regardez ce que l'on croit être la voie facile, la voie royale de la domination bourgeoise, du nationalisme ou du partage impérialiste : c'est une impasse, pavée de millions de victimes, et elle en promet des millions d'autres à l'avenir. -
Le racisme est chez nous ; anthologie
Collectif
- Science Marxiste
- Bibliotheque Jeunes
- 1 Septembre 2020
- 9782490073245
L'heure d'une lutte de classe moderne a sonné il y a longtemps dans les métropoles d'Asie : Marx n'est pas dépassé à Pékin, à Shanghai, à Wuhan, à Canton, comme dans les grandes agglomérations urbaines des nouvelles puissances asiatiques. Aux États-Unis, l'ascension sociale qui dure depuis cinquante ans a entraîné le développement d'une bourgeoisie et d'une classe moyenne noires, à côté du prolétariat noir. Malgré cela, les discriminations à cause de la couleur de la peau ont continué à masquer l'oppression de classe. Dans les quartiers des métropoles américaines, ce que les nouveaux flux d'immigrés, le prolétariat afro-américain et les stratifications de salariés blancs ont en commun, c'est la discrimination sociale.
Enfin, en France, en Italie, en Espagne ou en Allemagne, au fil des décennies, les métropoles ont aussi changé de visage : les tâches les plus pénibles et les salaires les plus bas sont réservés au prolétariat immigré. Ainsi, la vieille Europe, qui avait pourtant connu l'horreur du génocide, a replongé dans la honte du racisme et de la xénophobie.
« Black Lives Matter », bien sûr : les vies noires comptent, mais gare aux hypocrites qui ne dénoncent le racisme que chez les autres. Les vies des désespérés qui continuent à se noyer dans le canal de Sicile, les vies des ouvriers agricoles exploités dans des conditions inhumaines, celles des millions de travailleurs sans aucune protection dans les chantiers, les usines, les entrepôts et les hôtels : toutes ces vies comptent. La crise de la pandémie séculaire a révélé ce qui était sous les yeux de tout le monde, mais que personne ne voulait voir. Pour se battre contre toute oppression et toute exploitation, il faut alors retourner à Marx. Il faut retrouver le principe de l'unité de classe, dans la conscience scientifique du communisme.
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Écrits et correspondances sur la révolution en Chine en 1927
Victor Serge, Léon Trotsky
- Science Marxiste
- Documents
- 25 Avril 2025
- 9782490073795
L'épisode de 1927 reste dans les mémoires comme une défaite du prolétariat, comme il y en a eu d'autres depuis 1848 dans l'histoire internationale de la jeune classe salariée. L'assaut du ciel par les communards de Shanghai et de Canton fait partie des « premiers feux » allumés en Asie par la grande lutte entre les classes modernes, qui commença en Europe avec la révolution industrielle et l'essor du capital. Les fusillades et les décapitations de la main de la canaille bourgeoise ne pouvaient assurément pas effacer cette tentative généreuse, et rendaient plutôt indélébile la leçon apprise à la dure école de la lutte entre les classes et transmise aux futurs continuateurs de l'oeuvre d'émancipation communiste de la société.
1927 fut une occasion manquée, qui rendit impossible la connexion entre la révolution chinoise et la révolution européenne, qui aurait pu forcer le maillon le plus faible en Chine pour s'attaquer au maillon le plus fort en l'Allemagne, selon l'approche de Lénine. Arrigo Cervetto écrit : « En Chine se sont trouvées réunies les conditions objectives qui auraient pu permettre à un parti communiste révolutionnaire, en conduisant au maximum la réforme agraire et en utilisant le mouvement des masses paysannes, de conquérir le pouvoir comme en Russie, d'exercer la dictature du prolétariat et de mettre ce pouvoir socialiste à la disposition de la stratégie révolutionnaire de l'Internationale communiste. La rupture de ce «second maillon» aurait porté un coup formidable à l'impérialisme européen déjà ébranlé, et aurait accéléré et radicalisé la lutte de classe des puissances impérialistes. La dégénérescence soviétique a renvoyé à un autre rendez-vous historique l'occasion de pouvoir souder en une stratégie mondiale deux révolutions aussi puissantes. On peut discuter tant qu'on le voudra, mais cette occasion s'est perdue avec 1927. »
Le rendez-vous historique n'est que reporté, et attend les révolutionnaires qui sauront se mesurer à l'inédit stratégique du nouveau siècle. -
Matérialisme et empiriocriticisme ; la critique libérale de Bernstein
Arrigo Cervetto, Vladimir Ilitch Lénine
- Science Marxiste
- Bibliotheque Jeunes
- 1 Avril 2009
- 9782912639349
Au cours de son histoire, l'école marxiste a produit une série d'oeuvres qui sont devenues les piliers de la conception communiste. Ces oeuvres renferment les point de repère de l'identité communiste, nécessaires - mais non suffisants - afin de caractériser la lutte pour une société sans classes, la lutte pour que l'évolution sociale fasse un saut qualitatif, la lutte pour le communisme.
Matérialisme et empiriocriticisme est l'un de ces piliers, un ouvrage d'une importance mondiale. Il dépasse son temps et représente une pierre milliaire pour toutes les générations qui veulent comprendre la période dans laquelle elles vivent, ses contradictions et son évolution historiquement nécessaire. Ce livre, paru dans un contexte de lutte politique sur le terrain spécifique du matérialisme historique. La méthode que Marx et Engels ont élaborée en prenant pour point de départ les niveaux les plus élevés atteints à leur époque par la pensée mondiale dans le domaine de la théorie de la connaissance. La méthode de Marx et d'Engels, «héritiers légitimes de tout ce que l'humanité a produit de meilleur au XIXe siècle : la philosophie allemande, l'économie politique anglaise et le socialisme français», comme l'écrit Lénine en 1913.
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L'Etat et la révolution ; la doctrine marxiste de l'Etat et les tâches du prolétariat dans la révolution
Arrigo Cervetto, Vladimir Ilitch Lénine
- Science Marxiste
- Bibliotheque Jeunes
- 1 Octobre 2020
- 9782490073283
Lénine écrit L'État et la révolution en août-septembre 1917, en Finlande, où il s'est réfugié alors que le gouvernement provisoire russe a lancé un mandat d'arrêt contre lui. En février 1917, une forte crise politique en Russie a provoqué la chute du tsarisme et la naissance d'une république démocratique. On parvient à une situation de dualisme du pouvoir : le parlement et le gouvernement cohabitent avec les soviets, qui sont l'expression politique la plus authentique des forces révolutionnaires, les ouvriers et les paysans pauvres en uniforme. Le mouvement ouvrier révolutionnaire russe doit alors opérer politiquement dans le cadre de la république la plus démocratique que l'histoire ait jamais produite.
Dans ce contexte, sans une théorie révolutionnaire sur la nature de l'État bourgeois, qui puisse dénoncer les idéologies et les préjugés opportunistes à l'égard de l'État, il ne peut exister de mouvement révolutionnaire d'opposition à la démocratie, l'enveloppe la plus efficace de cet État. En quelques semaines, l'enchaînement rapide des événements met la théorie marxiste de l'État à l'ordre du jour, et celle-ci devient immédiatement un instrument dans la lutte pratique.
La révolution d'Octobre précède la publication de L'État et la révolution, en 1918, mais Lénine a déjà mis en oeuvre l'essentiel de la stratégie qui y est présentée. Les soviets, l'enveloppe politique de l'avant-garde russe du prolétariat mondial, ont vaincu la très démocratique république bourgeoise russe, l'enveloppe politique du secteur russe de l'impérialisme mondial.
L'État et la révolution devient l'un des piliers de la Troisième Internationale dont le premier congrès a lieu à Moscou en mars 1919. La victoire du prolétariat russe, comme la défaite tragique du prolétariat allemand, confirment l'essence de L'État et la révolution, qui pose un jalon important de la théorie marxiste : « La république démocratique est la meilleure enveloppe politique possible du capitalisme ; aussi bien le capital, après s'en être emparé, [...] assoit son pouvoir si solidement, si sûrement, que celui-ci ne peut être ébranlé par aucun changement de personnes, d'institutions ou de partis dans la république démocratique bourgeoise. »
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Le socialisme et la guerre
Vladimir Ilitch Lénine
- Science Marxiste
- Bibliotheque Jeunes
- 21 Février 2013
- 9782912639363
En ce qui concerne les guerres, les communistes nourrissent deux convictions : celles d'aujourd'hui sont des guerres impérialistes et quelle qu'en soit l'issue, quel qu'en soit le vainqueur et le vaincu, la lutte de concurrence reprend, plus âpre et virulente qu'avant, jusqu'à précipiter encore l'humanité dans le massacre et la destruction.
La deuxième conviction est que cette terrible spirale peut être brisée. Le prolétariat est par nature international. S'il réussit à faire valoir cette supériorité historique « naturelle », le prolétariat peut trouver précisément dans la guerre, la pire des catastrophes engendrées par le capitalisme, le passage pour imposer sa forme supérieure de société. La guerre impérialiste peut être transformée en une révolution communiste.
La brève anthologie Le Socialisme et la guerre illustre ces deux convictions.
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Engels ; science et passion révolutionnaires
Collectif
- Science Marxiste
- Documents
- 1 Janvier 2017
- 9782912639882
Friedrich Engels joua un rôle très important dans l'élaboration du patrimoine théorique à la base du matérialisme historique et dialectique. Si l'on considère effectivement tout ce qu'il a produit sur le plan théorique et politique, il apparaît clairement que le préjugé - répandu même dans la gauche européenne - qui voudrait opposer un Engels mécaniciste à un Marx dialecticien est complètement infondé. La collaboration entre Marx et Engels fut très étroite. C'est à ce dernier que nous devons la publication des Livres II et III du Capital de Marx. Des éléments essentiels du marxisme « classique » sont la contribution d'Engels : il suffit de penser à l'Antidühring et à L'Origine de la famille, de la propriété privée et de l'État. Son action en tant que dirigeant du mouvement ouvrier international fut tout aussi importante, de la Ligue des communistes à la Première Internationale et au Parti social-démocrate allemand.
C'est ce que démontre cette anthologie à travers un recueil d'écrits d'Engels lui-même, de Marx, de Marx et Engels, de Lénine et d'autres auteurs, organisés selon un schéma chronologique et thématique: la formation initiale du jeune Friedrich, l'expérience du prolétariat anglais, la maturation « de l'utopie à la science », la révolution de 1848, les guerres régionales bourgeoises, la Première Internationale, la lutte pour le parti et la stratégie. Chaque chapitre est introduit par une biographie politique d'Engels dans la période considérée.
Il en ressort la vie exemplaire d'un militant et dirigeant ouvrier. « En 1888 - pouvons nous lire dans l'introduction -, il écrivait que la volonté s'appuie sur la réflexion et la passion, bien que celles-ci soient déterminées par le cours profond de l'histoire. Il faut aujourd'hui s'en souvenir, d'autant plus que, dans la tradition politique de nombreuses couches du mouvement ouvrier européen, l'assimilation des leçons stratégiques, de la capacité tactique, de la ténacité organisationnelle de la tradition marxiste est absente. Réflexion et passion, pour le nécessaire travail de reconstruction d'un parti révolutionnaire - qui a plus de retard dans les consciences que dans les faits. »
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Le premier mai dans l'histoire du mouvement ouvrier ; anthologie
Anthologie
- Science Marxiste
- Documents
- 1 Avril 2019
- 9782490073078
Le Premier mai est né comme journée de lutte des prolétaires contre les capitalistes. Et ce, avant tout, dans ses origines historiques : le grand affrontement de classe qui se déroula à Chicago en mai 1886, réprimé, dans le paradis démocratique des États-Unis, par la république bourgeoise par excellence. Puis dans son développement, généralisé par la IIe Internationale en 1889 en tant que journée de lutte internationale pour la réduction « par voie légale » du temps de travail. À travers les décennies et les continents, le Premier mai est devenu une tradition de classe, construite, conquise et imposée par la lutte, au-delà des divisions nationales, ethniques ou religieuses.
Le Premier mai témoigne de ce que la lutte pour l'émancipation de la classe ouvrière n'est pas un problème national, mais un problème social. Partout où le mode de production capitaliste a pénétré, c'est-à-dire aujourd'hui le monde entier, le prolétariat s'est développé et a inévitablement mené sa lutte. Le Premier mai est devenu une régularité politique de cette lutte internationale. Le livre de parti que nous présentons, enrichi de nouveaux matériaux pour la première édition française, en offre un échantillon toujours actuel.
Le racisme est une vieille idéologie, simple et facile à populariser. Elle est utilisée depuis des siècles pour diviser les exploités. La bourgeoisie en a fait une large expérience, elle sait la présenter en toutes sortes de dosages, réactionnaires et démocratiques. Elle sait l'adapter pour les strates profondes du prolétariat et pour les strates propriétaires des salariés et de la petite bourgeoisie.
Le Premier mai est lui aussi appelé à donner une réponse : la revendication politique, vis-à-vis de l'État, de l'accueil et de l'unité de classe pour tous les prolétaires, sans discrimination de nationalité ou citoyenneté, doit revenir parmi ses mots d'ordre.
Il est crucial que le Premier mai continue de transmettre la pratique internationaliste au sein de la classe et devienne une tradition aussi pour les nouveaux travailleurs immigrés, qui continueront à alimenter les strates profondes du prolétariat métropolitain, mais ce n'est pas suffisant. L'internationalisme militant est le seul antidote pour ne pas finir à la remorque aussi bien des idéologies des populistes nationaux que de celles de l'européisme. L'enracinement du parti léniniste en Europe est la tâche à l'ordre du jour.
Amener et reconstruire l'internationalisme dans le troisième millénaire est la bataille militante des communistes. C'est l'actualité du Premier mai rouge et prolétarien.
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La révolution prolétarienne et le renégat Kautsky
Vladimir Ilitch Lénine
- Science Marxiste
- Bibliotheque Jeunes
- 1 Janvier 2014
- 9782912639622
«Sous ce titre, j'ai commencé d'écrire une brochure consacrée à la critique de celle de Kautsky : La Dictature du prolétariat qui vient de sortir à Vienne. Plus de quatre années d'une guerre réactionnaire, et des plus épuisantes, ont fait leur oeuvre. On sent en Europe le souffle de la révolution prolétarienne montante, à la fois en Autriche, en Italie, en Allemagne, en France, même en Angleterre. Et c'est à ce moment que le chef de la IIe Internationale, M. Kautsky, publie un livre sur la dictature du prolétariat, c'est-à-dire sur la révolution prolétarienne, livre cent fois plus infâme, plus révoltant, plus renégat que les fameuses Prémisses du socialisme de Bernstein. Les neuf dixièmes du livre de Kautsky, ou peu s'en faut, sont réservés à une question théorique générale d'importance capitale : les rapports entre la dictature du prolétariat et la "démocratie". Et c'est ici que la rupture totale de Kautsky avec le marxisme apparaît avec le plus d'éclat. » V.I. Lénine, début de l'article « La révolution prolétarienne et le renégat Kautsky », octobre 1918.