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"Il est clair que sa mère est Kichë. Mais son père était loup. Il y a beaucoup de loup et peu de chien en lui. Blancs sont ses crocs et Croc-Blanc sera son nom. J'ai dit." Le louveteau, qui venait de recevoir un nom devant le monde, ouvrait de grands yeux. Pendant quelque temps, les animaux humains continuèrent à émettre leurs sons de bouche. Puis, Castor-Gris prit un couteau (...) et s'en alla couper un bâton dans les taillis, sous le regard attentif de Croc-Blanc. Il pratiqua des encoches aux deux bouts du bâton et y enfila des lanières de peau, l'une qu'il attacha autour du cou de Kichë et l'autre autour d'un petit sapin. Croc-Blanc suivit sa mère et se coucha près d'elle...
Ainsi commence pour Croc-Blanc, né sauvage et libre, l'apprentissage de la soumission. Il subira la loi des hommes, jusqu'au jour où, pour l'amour d'un homme, le loup rebelle deviendra fidèle.
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Roman «Alors en équilibre sur un clou de soulier et le corps collé à la paroi, il se concentre pour tenir. Il sentit tout à coup que sa jambe était prise d'un tremblement de fatigue, il fit un brusque mouvement pour retrouver la prise de main, mais déjà il basculait. Ses doigts griffèrent le granit sans l'accrocher et il tomba à la renverse sans pousser un cri.» Pour ramener à bon port le corps de son père, foudroyé en pleine ascension, Pierre est prêt à braver tous les dangers. À Chamonix, les guides se mobilisent : Servettaz était le meilleur d'entre eux.
La montagne est une redoutable tueuse, elle sélectionne impitoyablement ses victimes. Celles-ci le savent bien qui la consomment comme une drogue, et la portent dans leur sang. Une histoire de passion, au courage et à la solidarité des hommes.
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On lit Le père Goriot quand on a quatorze ans, et on décrète qu'on n'aime pas Balzac... On le relit quelques années plus tard, et l'on découvre un géant de la littérature, un des meilleurs analystes de l'âme humaine, un des plus grands critiques d'une société qui est encore la nôtre.
Le père Goriot, ce n'est pas seulement un père pélican, victime consentante de ses deux filles trop gâtées. C'est aussi la pension Vauquer et son implacable médiocrité ; ce sont les débuts de Rastignac, étudiant pauvre et ambitieux qui perd son innocence au contact de Vautrin, cynique et brillant patron d'une mafia qui ne s'appelait pas encore ainsi. Le père Goriot, c'est un acte de cette éternelle comédie humaine dont nous sommes tous les acteurs. Oui, un livre très contemporain.
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«Et puis, qu'est-ce que ça veut dire, différents ? C'est de la foutaise, ton histoire de torchons et de serviettes... Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c'est leur connerie, pas leurs différences...» Camille dessine. Dessinait plutôt, maintenant elle fait des ménages, la nuit. Philibert, aristo pur jus, héberge Franck, cuisinier de son état, dont l'existence tourne autour des filles, de la moto et de Paulette, sa grand-mère. Paulette vit seule, tombe beaucoup et cache ses bleus, paniquée à l'idée de mourir loin de son jardin.
Ces quatre-là n'auraient jamais dû se rencontrer. Trop perdus, trop seuls, trop cabossés... Et pourtant, le destin, ou bien la vie, le hasard, l'amour - appelez ça comme vous voulez -, va se charger de les bousculer un peu.
Leur histoire, c'est la théorie des dominos, mais à l'envers.
Au lieu de se faire tomber, ils s'aident à se relever.
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«Mes frères ! s'écria Jonathan. Mille années durant, nous avons joué des ailes et du bec pour ramasser des têtes de poisson, mais désormais nous avons une raison de vivre : apprendre, découvrir, être libres !» Jonathan Livingston n'est pas un goéland comme les autres. Ses parents, les autres membres de son clan, ne voient pas plus loin que le bout de leurs ailes. S'ils volent, c'est uniquement pour se nourrir.Jonathan, lui, vole pour son seul plaisir. Et en volant toujours plus haut, toujours plus vite, il sait qu'il découvrira un sens plus noble à la vie. Effrayés par son audace, ses semblables le rejettent. Mais Jonathan va se faire de nouveaux amis...
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« Son ami plongea brusquement, saisit un pied de Vinca et la tira sous la vague. Ils burent ensemble, reparurent crachant, soufflant, et riant comme s'ils oubliaient, elle ses quinze ans tourmentés d'amour pour son compagnon d'enfance, lui ses seize ans dominateurs, son dédain de joli garçon et son exigence de propriétaire précoce. »Tous les étés, Philippe et Vinca se retrouvent en Bretagne dans une maison qui abrite leurs jeux et leur insouciante complicité. Mais l'enfance disparaît, laissant place à l'adolescence et aux sentiments troubles et nouveaux qui appartiennent à cet âge. La souffrance, la trahison et une mystérieuse dame en blanc viennent rompre la fidélité de Phil et troubler l'âme limpide de Vinca.Publié en 1923, Le blé en herbe s'imposa par son audace et son anticonformisme. Le scandale n'est plus de mise aujourd'hui, mais parmi l'oeuvre de Colette, l'histoire de Phil et Vinca reste le roman le plus subtil et le plus juste sur la fin de l'enfance.
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«Le sabre perça l'air avec le bruit sec d'une corde d'arc, et un cri foudroyant remplit l'espace vide... Un énorme soleil rouge jaillit en flammes au-dessus du Higashiyama... Fasciné, vibrant de vie, Musashi le regardait monter... Son sang parut sur le point de jaillir de ses pores. On eût dit le diable même, surgi de l'enfer.»Dans le Japon du XVIIe siècle, Miyamoto Musashi, jeune homme fougueux, n'aspire qu'à se battre. Recherché dans tout le pays, il est recueilli par un moine et n'a bientôt plus qu'un but : tendre à la perfection grâce aux arts martiaux. Son sabre sera désormais serviteur du bien. Il ira de combats en conquêtes à la recherche d'amour et de sagesse, épaulé par le chant de sa tendre Otsu. Un grand classique du récit initiatique qui marie amour, aventure et quête de soi.
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Drame bouleversant d'un enfant, différent des autres et rejeté par eux. Plus il cherche à sortir de sa solitude, plus il s'y enfonce, car le monde de l'enfance est aussi celui de la cruauté, inconsciente mais féroce.
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"Elle ressemble à une poupée de chiffon toute molle et ses yeux sont grands ouverts. Je pense aux films policiers où des tas de femmes se font tuer et après elles ressemblent à des tas de chiffons toutes molles et je me dis "c'est ça, j'ai tué maman."" Ainsi commence l'aventure d'Icare, alias Courgette, un petit garçon de neuf ans qui tue accidentellement sa mère alcoolique d'un coup de revolver. Paradoxalement, la vie s'ouvre à lui après cette tragédie, et peut-être même un peu grâce à elle. Placé dans un foyer, il pose avec une naïveté touchante son regard d'enfant sur un monde qu'il découvre et qui ne l'effraie pas. De forts liens d'amitié se créent entre lui et ses camarades. Et puis surtout, il tombe amoureux de Camille...
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Un autre regard : Des lignes et des cailloux : Histoires pour celles qui en ont marre de se faire exploiter
Emma
- J'ai Lu
- J'Ai Lu Illustré
- 16 Octobre 2024
- 9782290396414
Ce nouvel opus de la série «Un autre regard» est pour toutes celles qui en ont marre de se faire exploiter. Que ce soit au sein du couple ou à cause de la société de consommation, la responsabilité du foyer et des enfants repose encore trop souvent en très grande majorité - si ce n'est exclusivement - sur les femmes. Nourri de l'actualité et des observations d'Emma, cet ouvrage nous invite à faire un pas de côté et à poser un autre regard sur le monde qui nous entoure.
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Le navire de l'homme triste et autres contes marins
Irène Frain
- J'ai Lu
- Les Grands Romans J'Ai Lu
- 18 Juin 2025
- 9782290418598
"À toutes celles et tous ceux
qui croient toujours au Prince charmant,
aux sirènes et aux chats qui parlent...
Et aux esprits encore assez lucides
pour ne pas confondre leur ordinateur
avec une baguette magique..."
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La brume montait du large, s'entortillait le long des mâts et des coques brunes, brouillait peu à peu le soleil toujours haut en cette fin de journée. 859. Depuis les îles scandinaves, le chef viking Rourik embarque avec ses frères et sa flotte pour Novgorod. Pour quelles raisons le vieux prince Gostomysl, qui règne sur ce pays slave, a-t-il fait appel à son ennemi d'hier ? Sa fille Oumila s'interroge sur les intentions réelles de l'ambitieux Viking mais ne peut nier son trouble face à lui. Entre saga scandinave et conte russe, Les Vikings de Novgorod évoque la figure légendaire de Rourik, à l'origine de la dynastie qui fonda l'État Rus' de Kiev, puis régna sur la Moscovie jusqu'à la fin du XVIe siècle, d'Oleg le Sage ou saint Vladimir jusqu'à Ivan le Terrible.
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Bien sûr, qu'elle s'en souvenait. Elle était jeune. Vingt ans à peine. C'était dans les années terribles de la famine. Sa mémoire n'avait rien effacé. Pas le moindre détail. Comment aurait-elle pu ? Washington, 1950. Après Orson Welles et Arthur Miller, le sénateur McCarthy interroge une certaine Maria Apron, trente-sept ans, actrice. Elle est accusée d'être entrée en Amérique avec un faux passeport et d'avoir assassiné un agent secret de l'OSS en Union soviétique. Pour se défendre, Maria n'a qu'une arme : ses souvenirs. Telle Shéhérazade, l'actrice déploie son récit face à ses accusateurs durant les cinq jours de son interrogatoire. Elle se raconte, et ses révélations vont faire l'effet d'une bombe.
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Louis-Benjamin serra sa nouvelle fiancée contre lui, car il l'épouserait, le doute dans son esprit avait depuis quelques minutes fait place à une certitude aussi implacable que l'hiver, aussi forte que la bourrasque de l'est qui venait de se lever dans la nuit étoilée. Aux confins du Québec vivent les Lamontagne, une famille de bûcherons, de croque-morts et d'entrepreneurs, marquée pour l'éternité par Madeleine, cette «fiancée» venue d'Amérique avec pour seul trésor son livre de recettes, qui transformera la vie de toutes les femmes du clan sur quatre générations. La fiancée américaine est une fabuleuse saga familiale campée dans la petite ville de Rivière-du-Loup, sur les bords du fleuve Saint-Laurent, qui retrace le destin d'une lignée rare, peuplée d'hommes forts, de religieuses québécoises et de petites filles aux yeux sarcelle qui utilisent les tartes au sirop pour tuer leur frère.
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Il avait beau lui répéter qu'il se nommait Eyssette, Daniel Eyssette, le professeur persistait à l'appeler "Chose". Comme il était petit, le surnom lui est resté. Evidemment, quand on est pauvre, malingre et haut comme trois pommes, on a du mal à s'imposer. Et puis les gens sont si malveillants. Après l'école et son lot de brimades, ce fut le collège. En pion, cette fois ! Pensez... Le Petit Chose en train de surveiller des gars plus grands que lui. Des teigneux, ceux-là. Lui en ont fait verser, des larmes. Enfin, Dieu soit loué, il y a Jacques, le grand frère poule. Toujours prêt à le prendre sous son aile. Lui, au moins, connaît le génie poétique qui sommeille en son cadet. Parce que les autres, ils se moquent de ce Petit Chose et de ses prétentions littéraires. Mais c'est égal. Tous ces persifleurs n'auront qu'à bien se tenir, un jour...
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Là où les tigres sont chez eux
Jean-Marie Blas de Roblès
- J'ai Lu
- J'ai Lu
- 5 Janvier 2010
- 9782290017104
Eléazard von Wogau, correspondant de presse dans le Nordeste brésilien, reçoit un manuscrit retraçant la biographie d'Athanase Kircher, un jésuite de l'époque baroque. Entre enquête et souvenir, il croise Elaine, sa future ex-femme, archéologue, Moéma, sa fille, étudiante à la dérive, ou encore Nelson, jeune garçon infirme des favelas de Pirambu. Prix Médicis 2008.
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Roman «A quatorze ans et demi, élève de troisième, il se considérait comme un étudiant. D'ailleurs, il ne portait plus de culottes courtes, mais des knickerbockers. C'était là une étape décisive dans sa vie.» 1924. Aliocha, élève au lycée Pasteur de Neuilly-sur-Seine, a le sentiment d'appartenir à une race à part : les émigrés. Il est le «sale petit étranger», dont le nom est écorché par les railleries de ses camarades. Etranger aussi aux yeux de ses parents, car sa volonté d'intégration est un affront à leur obsession, retourner en Russie.
Récit en grande part autobiographique, Aliocha nous dévoile l'itinéraire touchant d'un adolescent apatride qui trouvera dans l'amitié et l'étude le courage de s'épanouir.
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«Lorsqu'il sentait son public avec lui, applaudissant et riant de ses loufoqueries, Omar-Jo changeait brusquement de répertoire. D'abord, il faisait taire la musique (...). Ensuite, il laissait un silence opaque planer au-dessus des spectateurs. D'un seul geste, il arrachait alors les rubans ou les feuillages qui dissimulaient son moignon. Puis il présentait celui-ci au public, dans sa toute crudité.» Omar-Jo est un orphelin rescapé d'un attentat. Avec les saltimbanques du Manège, il va s'attacher à recréer une nouvelle terre d'appartenance pour tous les déracinés... Parabole sur le refus de l'exclusion autant que récit initiatique, ce livre est avant tout un hymne poétique au respect de nos cultures et de nos différences.
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Alors qu'il ramassait du bois pour en faire un tambour, le fier Kinté est capturé par des toubabs qui l'envoient récolter le coton de l'autre côté de l'océan, en Virginie. Le destin de sa race est scellé : ses descendants seront esclaves de père en fils, humiliés, battus, vendus, séparés de ceux qu'ils aiment.
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De tempête et d'espoir : Pondichéry
Marina Dédéyan
- J'ai Lu
- Les Grands Romans J'ai Lu
- 23 Octobre 2024
- 9782290400937
J'ignore ce que je trouverai à Pondichéry, mais quoi qu'il advienne, je me rapproche de mon frère, tout au moins de ce qu'il a vu, vécu, éprouvé ici. Juillet 1763. Après avoir laissé Saint-Malo à des milliers de lieues derrière elle, Anne de Montfort a survécu aux caprices de la mer et pose enfin le pied sur le sable brûlant des côtes indiennes. C'est ici que sa véritable quête commence. Comment retrouver son frère, Jean, dans ce pays immense dont nul ne saurait dessiner la carte ? D'indices ténus en bribes de réponses, elle traverse les ruines de Pondichéry, l'opulente Madras, l'extravagante Calcutta et Golconde aux fabuleux diamants. En ces terres écrasées de chaleur, où le parfum des épices renverse l'âme, où les dieux dansent et où les rêves rendent fou, Anne parviendra-t-elle à rester fidèle à sa devise : non mudera, «je ne changerai pas» ?