Chef-d'oeuvre de la littérature mondiale, Voyage au bout de la nuit conte la descente aux enfers de Ferdinand Bardamu, rescapé de la guerre de 1914.
Janvier 1999. Viktor Mendi, un homme d'affaires, et son épouse s'écrasent avec leur avion de tourisme dans le massif pyrénéen du Mont-Perdu, à la frontière franco-espagnole.Vingt-quatre ans plus tard, leur fils, Antoine, arrive dans la région. Auparavant en fonction chez les chasseurs alpins, il vient d'obtenir sa mutation dans la gendarmerie du village natal de son père.Très vite, sa supérieure, la redoutable capitaine Elda Flores, comprend que sa nouvelle recrue lui cache quelque chose. Quel secret obsède Antoine? D'où lui vient cette défiance envers les habitants du village? Quels liens entretient-il avec la communauté qui vit en autarcie dans la forêt voisine, et notamment avec la mystérieuse Miren?Lorsqu'un berger découvre dans son pré sept bonhommes de neige disposés autour du message «Ont vous auras», tracé dans la poudreuse, le village est saisi d'effroi.
«Nous ne savons pas ce qui nous arrive et c'est précisément ce qui nous arrive», écrit José Ortega y Gasset.Que nous arrive-t-il ? Qu'arrive-t-il à la France ? Au monde ? Notre impéritie vient-elle d'une myopie à l'égard de tout ce qui dépasse l'immédiat ? d'une perception inexacte ? d'une crise de la pensée ? d'un somnambulisme généralisé ?Tant de certitudes ont été balayées !Comment naviguer dans un océan d'incertitude ? Comment comprendre l'histoire que nous vivons ? Comment admettre enfin que, en dégradant l'écologie de notre planète, nous dégradons nos vies et nos sociétés ? Comment appréhender le monde qui se transforme de crise en crise ? Comment concevoir l'aventure inouïe de notre humanité ? Est-ce une course à la mort ou à la métamorphose ?Serait-ce à la fois l'un et l'autre ?Réveillons-nous !E. M.
En ce début de trentième millénaire, l'Empire n'a jamais été aussi puissant, aussi étendu à travers toute la galaxie. C'est dans sa capitale, Trantor, que l'éminent savant Hari Seldon invente la psychohistoire, une science toute nouvelle, à base de psychologie et de mathématiques, qui lui permet de prédire l'avenir... C'est-à-dire l'effondrement de l'Empire d'ici cinq siècles et au-delà, trente mille années de chaos et de ténèbres. Pour empêcher cette catastrophe et sauver la civilisation, Seldon crée la Fondation. Récompensé par le prix Hugo de la " meilleure série de science-fiction de tous les temps ", le cycle de Fondation est l'oeuvre-socle de la S.-F. moderne, tous les amateurs du genre l'ont lu un jour.
Nouvelle édition en 2018
Ode à l'amitié amoureuse et inoubliable instantané du New York des années 60-70, ce récit d'initiation poétique retrace l'ascension de deux jeunes artistes.
Chacun a sa propre idée de l'Amérique, nourrie par des lectures, des musiques, des films, des rêves ou des fantasmes.Au gré de ses voyages, Sempé s'amuse de ce monde qui le fascine, l'impressionne et l'étonne. S'il demeure amoureux du jazz mais se révèle parfois déconcerté par la formidable liberté qui paraît régner dans le pays, rien ne lui échappe de ces moeurs nouvelles qui pointent au coin des rues. Au-delà du réalisme de certains croquis et dessins, le documentariste vigilant reste admiratif et lucide pour nous offrir sa vision de l'Amérique dans un parcours poétique où l'humour guide le lecteur avec une extrême délicatesse.
Et si les animaux n'étaient que de malheureuses sentinelles.
" Je fais encore des cauchemars. D'ailleurs, j'en fais si souvent que je devrais y être habitué depuis le temps. Ce n'est pas le cas. Personne ne s'habitue vraiment aux cauchemars. " Ainsi parle Johnny Errand au seuil de cette Maison des feuilles , et de poursuivre sa mise en garde : " Ça ne se produit pas immédiatement, mais sans prévenir vous vous apercevrez que les choses ne sont pas telles que vous pensiez qu'elles étaient.
" Dans son introduction, Johnny explique comment il a trouvé un mystérieux manuscrit à la mort d'un vieil homme aveugle, décidé de le mettre en forme et de l'annoter de façon très personnelle. Le texte se présente comme un essai sur un film, le Navidson Record, réalisé par Will Navidson, un photoreporter, lauréat du prix Pulitzer. Will, qui vient d'emménager avec sa famille dans une maison en Virginie, filme son installation, réalisant une sorte de "home movie".
Tout s'annonce bien jusqu'à ce qu'il découvre une pièce qui jusqu'alors n'existait pas. Passé l'étonnement, il se rend à une évidence troublante : la maison est plus grande à l'intérieur qu'à l'extérieur. Navidson tente d'explorer les lieux mais, après avoir manqué se perdre, il engage des explorateurs professionnels. L'horreur commence alors. Aussi bien pour les membres de l'expédition que pour le lecteur - lui-même égaré dans le dédale des notes qui envahissent les pages comme un lierre maléfique.
Que cache la maison ? Quel est ce grondement qu'elle émet de temps en temps ? Pourquoi Johnny a-t-il ces cicatrices ? Pourquoi le manuscrit de Zampanù semble-t-il le rendre fou ? A la fois jeu de piste, récit fantastique, dérive personnelle, essai faussement académique, La Maison des feuilles a pour effet de changer progressivement le lecteur en apprenti sorcier, monteur de salle obscure, détective amateur, spectateur.
Une lecture littéralement habitée.
La résidence K, édifice de briques rouges abritant des femmes célibataires, apparaît aux habitants de Tokyo comme une demeure tranquille pour dames respectables. Lorsque le passe-partout qui permet de pénétrer dans les cent cinquante chambres de I'immeuble disparaît de la loge de la gardienne, les locataires retiennent Ieur souffle. Car la clé n'ouvre pas seulement les portes, mais donne aussi accès aux secrets les plus intimes des résidentes. Certaines femmes ont tout intérêt à brouiller les pistes. Publié en 1962 au lapon, Le Passe-Partout est un grand classique du roman noir. Une pépite pleine de tension délicieusement tokyoïte.
1975, banlieue de Belfast. Malgré des attentats quotidiens, la jeune Cushla tente de mener une vie normale. La journée, elle enseigne dans une école catholique ; le soir, elle travaille dans le pub familial. Un jour, derrière son bar, elle rencontre Michael, un avocat qui s'est fait un nom en défendant des membres de l'IRA. En dépit du bon sens - l'homme est non seulement protestant mais aussi plus âgé et marié -, Cushla se laisse attirer par lui et son monde sophistiqué. Mais le fragile équilibre de la communauté et du jeune couple se rompt lorsqu'un parent d'élève est laissé pour mort.Aussi tendre qu'impitoyable, Troubles est un drame déchirant d'amour contrarié et de loyautés irréconciliables.
«Qu'il soit entendu que je ne donne de leçons à personne. J'essaie de tirer les leçons d'une expérience séculaire et séculière de vie, et je souhaite qu'elles soient utiles à chacun, non seulement pour s'interroger sur sa propre vie, mais aussi pour trouver sa propre Voie.»E.M.À 100 ans, Edgar Morin demeure préoccupé par les tourments de notre temps. Ce penseur humaniste a été témoin et acteur des errances et espoirs, crises et dérèglements de son siècle. Il nous transmet dans ce livre les enseignements tirés de son expérience centenaire de la complexité humaine.Leçons d'un siècle de vie est une invitation à la lucidité et à la vigilance.
Aux 50 ans du roman La Disparition, on l'imprima 4 321 fois au format 16 x 22. Nasty y tagua rabats ou incipits ; quant à la fin, on y trouvait un avis fort instruit sur la chair du manuscrit.
On ne présente plus La Disparition de Perec, roman en lipogramme français dont la particularité et le génie est l'absence de la lettre « e ». Ce « e » qui pourrait être « eux », les parents de Perec disparus pendant la Seconde Guerre.
Au-delà de la prouesse littéraire, La Disparition est un étonnant roman policier. Anton Voyl disparaît, laissant derrière lui quelques messages mystérieux. La police, intriguée, enquête, mais, désorientée, ne peut empêcher une deuxième disparition, tout aussi mystérieuse et inexplicable, celle d'un avocat marocain. Réunis à Azincourt dans la propriété de l'un d'eux, les amis des disparus essaient de comprendre ce qui s'est passé, rassemblant d'innombrables informations, chaque fois lacunaires, ressuscitant d'anciens souvenirs. Au fur et à mesure que l'enquête progresse, chacun sent que les menaces se précisent, que les dangers se rapprochent. À nouveau la Mort, La Disparition, surgit.
Quel mystère plane sur ce livre ? Qui sont ces êtres qui disparaissent et quel est le secret qu'ils emportent dans leur tombe ? Nous ne l'apprendrons jamais, mais au moins saurons-nous qu'il les fit vivre et qu'il les fit mourir et que le livre entier n'est que l'exacte trace de cette damnation sans fin.
Ils étaient cinq.
Cinq soldats français condamnés à mort par le conseil de guerre pour s'être automutilés. Cinq soldats qu'on a jetés dans la neige de Picardie, un soir de janvier 1917, devant la tranchée ennemie, pour qu'on les tue. Toute une nuit et tout un jour, ils ont tenté désespérément de survivre. Le plus jeune était un Bleuet, il s'appelait Manech.
Il n'avait pas vingt ans.
Après la guerre, Mathilde, qui aime Manech d'un amour à l'épreuve de tout, va se battre pour le retrouver, mort ou vivant. Elle y sacrifiera ses jours, et malgré le temps qui passe, malgré les mensonges et la loi du silence, elle ira jusqu'au bout de l'espoir insensé qui la porte.
Mai 1940, Berlin fête la campagne de France. La ferveur nazie est au plus haut. Derrière la façade triomphale du Reich se cache un monde de misère et de terreur. Seul dans Berlin raconte le quotidien d'un immeuble modeste de la rue Jablonski. Persécuteurs et persécutés y cohabitent. C'est Frau Rosenthal, Juive, dénoncée et pillée par ses voisins. C'est Baldur Persicke, jeune recrue des SS qui terrorise sa famille. Ce sont les Quangel, désespérés d'avoir perdu leur fils au front, qui inondent la ville de tracts contre Hitler et déjouent la Gestapo avant de connaître une terrifiante descente aux enfers.
Aucun roman n'a jamais décrit d'aussi près les conditions réelles de survie des citoyens allemands, juifs ou non, sous le IIIe Reich, avec un tel réalisme et une telle sincérité.
Écrivain réaliste populaire, Hans Fallada, pseudonyme de Rudolf Ditzen (1893-1947), a dressé un tableau très fidèle de la société allemande entre les deux guerres, pour terminer en 1947 par Seul dans Berlin, son chef-d'oeuvre, dont Denoël publie une nouvelle traduction, pour la première fois dans sa version originelle et non censurée. Cette édition restitue enfin la vision de Fallada dans son intégralité, sans simplification possible : celle d'un homme et d'une femme debout.
Après avoir exploré dans Fun Home et C'est toi ma maman? les figures complexes de son père et de sa mère, c'est à la recherche d'elle même qu'Alison part avec ce nouvel ouvrage. Et où mieux se trouver que dans cette passion pour les sports violents, ineptes ou dangereux qui la pousse depuis l'enfance vers les derniers modèles de sneakers, tatamis, skis de fond, moutain bikes et autres instruments de torture? Mais plus Alison se cultive physiquement, plus sa psyché semble lui faire obstacle. C'est donc du côté des philosophies orientales et des poètes romantiques et transcendantalistes des siècles passés, de Coleridge à Jack Kerouac, que notre exploratrice traque l'illumination. En artiste virtuose et athlète qui-ne-rajeunit-pas, elle parvient à la conclusion que le secret de la force surhumaine ne réside pas dans la vie au grand air et les abdos en plaquette de chocolat, mais plutôt dans le fait d'accepter sa dépendance aux autres, cruciale à la survie mentale. Comme dans toute son oeuvre, humour, culture, introspection et profondeur de vue entrent en fusion pour faire de ce Secret de la force surhumaine une pierre de plus dans le jardin zen d'Alison Bechdel et une nouvelle pépite du roman graphique.