Entreprise, économie & droit
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Mon dictionnaire d'économie : comprendre, se positionner, débattre
Thomas Porcher
- Fayard
- Documents Fayard
- 28 Septembre 2022
- 9782213716916
L'économie est désormais au coeur du débat politique, au point que les deux domaines se confondent presque. « Comment financez-vous cette mesure ? » ; « Laisserez-vous filer la dette ? » ; « Cette proposition est-elle crédible dans le cadre européen ? » : telles sont quelques-unes des questions qui résonnent sur les plateaux de télévision, à la radio, dans la presse ou sur les réseaux. Mais, avec ses chiffres, ses statistiques et ses théories parfois abstraites, l'économie intimide. De sorte que certains n'osent se prononcer sur ces sujets - et renoncent par là même à se forger une opinion sur des pans entiers de la vie publique.
Quoi de mieux pour y remédier qu'un dictionnaire ? Entrée par entrée, notion par notion, le lecteur pourra progressivement s'y réapproprier les termes d'un débat trop souvent confisqué.
A contre-courant de la pensée dominante, l'auteur y livre ses analyses. Libre à chacun d'y adhérer ou pas. L'essentiel est de relancer la réflexion, voire la controverse, et de permettre à toutes et tous d'y prendre part.
De « Déficit public » à « Planification écologique » en passant par « Homme déconstruit » ou « Argent magique », avec la gravité qui s'impose mais non sans une pointe d'ironie, ce livre offre un tour d'horizon de nombreuses problématiques cruciales pour notre présent et notre avenir.
Un dictionnaire en forme d'acte citoyen. -
Code pénal en argot : À l'usage des braqueurs, carambouilleurs et autres malfaisants
JoeyStarr, Polo Labraise
- Fayard
- Documents Fayard
- 15 Mai 2024
- 9782213727325
Michel Audiard, San Antonio, Antoine Blondin, monuments de la gouaille populaire, ont disparu avec le xxe siècle. Le moule est-il cassé, le style perdu à jamais ? C'est sans compter sur JoeyStarr et Polo Labraise, issus de la culture rap pour l'un et du journalisme sportif pour l'autre, qui ressuscitent ici un argot irrévérencieux avec ses formules hilarantes autour de la vie d'un détenu-écrivain et de son curieux avocat...
Préface de Me Jean-Yves Le Borgne, avocat au Barreau de Paris
Ce livre est publié sans l'approbation de l'implacable Anastasie Faucheux, sensitivity reader aux Éditions Fayard -
Penser l'alternative : Réponses à quinze questions qui fâchent
David Cayla, Philippe Légé, Christophe Ramaux, Jacques Rigaudiat, Henri Sterdyniak
- Fayard
- Documents Fayard
- 28 Février 2024
- 9782213727127
Peut-on encore espérer dépasser le capitalisme ? Oui.
Le protectionnisme est-il nécessaire ? Oui.
Pouvons-nous nous passer du nucléaire ? Non.
La dette publique représente-t-elle un danger ? Non.
Peut-on défendre et améliorer notre modèle social, qualifié par certains de « trop généreux » ? Oui.
Le revenu universel est-il un leurre ? Oui.
La décroissance est-elle une solution ? Non.
Le fédéralisme européen est-il une solution ? Non.
Etc.
En lisant ce livre, vous comprendrez pourquoi.
Cinq économistes de renom, membres du collectif des Economistes atterrés, ont mis leurs compétences en commun pour répondre à quinze questions qui fâchent. Leurs réponses constituent la trame d'un programme alternatif. Les débats sont ouverts... -
Petit précis de mondialisation Tome 7 : La Terre a soif, guerres et paix aux royaumes des fleuves
Erik Orsenna
- Fayard
- Documents Fayard
- 28 Septembre 2022
- 9782213720753
Dans La Terre a soif, Erik Orsenna raconte son tour du monde des grands fleuves.
En faisant le portrait de trente-trois d'entre eux, il nous donne à voir de près les causes de leurs maux : la pénurie mondiale d'eau, la pollution, la multiplication de barrages entraînant la destruction des ressources et des paysages. Un constat : aujourd'hui, les violences viennent de l'eau elle-même. Violences nées de sa rareté tout autant que de sa répartition.
« La Terre a soif. Et la soif est un appel. Le plus bouleversant, car le plus vital de tous les appels.
À cet appel, les rivières et les fleuves ont su répondre. En offrant l'eau réclamée, bien plus que les puits. Cette mission, essentielle entre toutes, combien de temps pourront-ils la remplir ?
Après L'Avenir de l'eau (2008), voici un grand voyage aux royaumes des fleuves. Trente-trois fleuves du monde, de l'Amazone à mon tout petit Trieux (Bretagne Nord).
Voici une géographie intimement mêlée d'histoire. Une musique venue du ciel, une pluie fatiguée de tomber qui continue son parcours dans un lit jusqu'à la mer. Un récit toujours semblable et chaque fois singulier : le théâtre de la Vie.
À Louang Prabang (Laos), un lever du jour sur le Mékong ; à Bâton-Rouge (Louisiane), un pianiste chante le blues pour prier le Mississippi de bien vouloir calmer sa crue.
Mille émerveillements nous attendent. De plus en plus souvent accompagnés d'effroi. ».
Erik Orsenna -
La monnaie : entre néolibéralisme et Etat, un choix politique
Bruno Colmant
- Fayard
- Documents Fayard
- 27 Septembre 2023
- 9782213725857
Nous connaissons des emprunteurs (États, entreprises, particuliers...), plus rarement des prêteurs.
De même, nous avons assisté à des dépenses spectaculaires, comme le renflouement des banques à la suite de la crise des subprimes ou le soutien à l'économie pendant la pandémie de covid, mais souvent sans nous interroger sur la provenance de cet argent.
Au coeur de ces questions se trouve une réalité à laquelle nous sommes confrontés tous les jours, dont nous avons quotidiennement l'usage, dont la possession nous rassure voire nous comble, et dont le manque nous angoisse : la monnaie.
D'où vient-elle? Qui est autorisé à en émettre? À quelles conditions? Dans quel but? Où des États déjà endettés trouvent-ils de quoi s'endetter plus encore? Et comment le discours politique peut-il passer au gré des circonstances de «les caisses sont vides» à «l'État paiera»?
Au terme d'une relecture historique des différentes théories monétaires produites par la science économique depuis ses origines, ce livre démontre que les réponses à toutes ces questions relèvent avant tout de choix politiques. La monnaie n'est pas neutre, et le rôle qui lui a été assigné ces quarante dernières années se trouve au coeur de ce qu'il est convenu d'appeler le néolibéralisme. Or d'autres conceptions et usages de la monnaie demeurent possibles, qui pourraient authentiquement changer le monde.
Bruno Colmant est membre de l'Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique. Docteur en économie appliquée, il a été président de la Bourse de Bruxelles et membre du comité de direction du New York Stock Exchange. -
La valeur des choses : qui produit et qui profite dans l'économie mondialisée
Mariana Mazzucato
- Fayard
- Documents Fayard
- 24 Mai 2023
- 9782213712130
La valeur des choses est une dénonciation percutante du système financier mondialisé actuel. Mariana Mazzucato y étudie avec rigueur et brio la manière dont la valeur a été définie par les économistes des différentes écoles de pensée depuis le xviiie siècle jusqu'à nos jours, où le débat autour de la notion, trop souvent rabattue au simple prix, a complètement disparu.
C'est ainsi que la distinction entre création de la valeur et extraction de la valeur est devenue de plus en plus floue. Cette confusion a permis à certains acteurs économiques de se considérer comme producteurs de valeur, alors qu'ils ne faisaient en réalité que déplacer la valeur déjà existante, voire tout simplement en profiter, sous prétexte d'avoir pris tous les risques. De la Silicon Valley au secteur financier et à la grande industrie pharmaceutique - dont l'analyse vibre d'actualité depuis la pandémie de Covid -, ce phénomène touche tous les secteurs du capitalisme et est à l'origine de graves distorsions dans les politiques économiques.
Pour sauver notre économie de la prochaine crise et pour permettre une croissance à long terme et durable, il nous faut redéfinir comment nous devons et souhaitons mesurer la valeur dans nos sociétés. Il s'agit rien de moins que de repenser le capitalisme, le rôle de la politique, et rêver à un avenir meilleur.
Traduit de l'anglais par Christophe Beslon Lauréate du Prix Léontieff 2018 pour l'avancement des limites de la pensée économique, Mariana Mazzucato est professeure d'économie de l'innovation et de la valorisation des biens publics à l'University College London (UCL), où elle a fondé et dirige l'Institut pour l'Innovation & l'Intérêt général (IIPP). Elle est l'auteure d'ouvrages très remarqués : L'État entrepreneur (Fayard, 2021), qui a reçu le prix Colbert 2021 de l'Institut de France, Mission Économie (Fayard, 2022) et, avec Rosie Collington, The Big Con (2023), sur les sociétés de conseil. Elle conseille les décideurs politiques du monde entier sur la croissance durable, inclusive et fondée sur l'innovation. -
« Madame, monsieur, bonsoir. » Pendant trente ans, Patrick Poivre d'Arvor a fait partie de la vie des Français. Il s'est invité dans notre salon tous les soirs à 20 heures. Nous étions dix millions à le regarder, à le croire, à l'aimer, à le lire, à suivre sa vie privée. Il incarnait le journaliste érudit et brillant, l'écrivain romantique et gentleman.
Aujourd'hui, les quatre célèbres initiales n'ont plus la même résonance. Vingt-deux femmes ont porté plainte pour agression sexuelle, dont onze pour viol, et dépeignent un « prédateur ». PPDA nie et porte plainte pour « dénonciation calomnieuse ».
Ancien reporter à TF1 et journaliste d'investigation, Romain Verley s'est attaqué au monstre sacré de la télé en signant pour Complément d'enquête le documentaire aux plus de deux millions de vues : « PPDA, la chute d'un intouchable ». Il a continué son enquête et rencontré plus de cent personnes : plaignantes, journalistes, éditrices, collaborateurs du roi de l'audimat à TF1. Grâce à des témoignages exclusifs, l'auteur met au jour les dessous des affaires Botton, Castro, Aristophil... Autant de facettes traçant le portrait du Prince Noir.
Après un an et demi d'enquête, Romain Verley dévoile enfin le système PPDA, la toute-puissance et l'impunité d'un homme qui a marqué notre histoire nationale. -
Le capitalisme est bloqué. Il n'apporte pas de réponses aux problèmes qui, depuis plusieurs décennies, constituent pourtant les défis vitaux de notre temps : les maladies, les inégalités, la crise environnementale.
Pour les résoudre, nous devons voir grand et restructurer fondamentalement le capitalisme de l'intérieur, l'orienter par un esprit d'innovation axé sur des missions, concrètes, impulsées par la puissance publique. L'État ne peut se contenter d'être un simple correcteur des marchés, mais doit au contraire les créer, gouverner les rapports entre les sphères publique et privée, et défendre le sens de l'intérêt général.
Mission Économie, dont les idées ont fait des émules dans le monde entier, propose une méthode pour sortir de l'impasse actuelle, en déterminant la nature même du capitalisme que nous voulons, inclusif, durable et gouverné par le bien public. -
En Amazonie ; infiltré dans le « meilleur des mondes »
Jean-Baptiste Malet
- Fayard
- Documents Fayard
- 2 Mai 2013
- 9782213677651
Pour son pic d'activité, à l'approche des fêtes de Noël 2012, Amazon recrute des milliers d'intérimaires. Pour la première fois en France, un journaliste décide d'infiltrer un entrepôt logistique du géant du commerce en ligne. Il intègre l'équipe de nuit. Après avoir souscrit au credo managérial et appris la novlangue de l'entreprise, c'est la plongée dans la mine : il sera pickeur, chargé d'extraire de leurs bins (cellules) des milliers de « produits culturels », amassés sur des kilomètres de rayonnages, marchandises qu'il enverra se faire emballer à la chaîne par un packeur, assigné à cette tâche. Chaque nuit, le pickeur courra son semi-marathon, conscient de la nécessité de faire une belle performance, voire de battre son record, sous le contrôle vigilant et constant des leads (contremaîtres), planqués derrière des écrans : ils calculent en temps réel la cadence de chacun des mouvements des ouvriers, produisent du ratio et admonestent dès qu'un fléchissement est enregistré... Bienvenue dans le pire du « meilleur des mondes », celui qui réinvente le stakhanovisme et la délation sympathiques, avec tutoiement. Plus de quarante-deux heures nocturnes par semaine, en période de pointe. Un récit époustouflant. Jean-Baptiste Malet nous entraîne de l'autre côté de l'écran, une fois la commande validée. La librairie en ligne n'a plus rien de virtuel, l'acheteur ne pourra plus dire qu'il ignorait tout de la condition faite aux « amazoniens ».
Jean-Baptiste Malet est journaliste. Âgé de vingt-six ans, il est l'auteur d'un premier livre : Derrière les lignes du Front (Golias, 2011).
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Libération, 1973-1981 ; un moment d'ivresse
Alain Dugrand
- Fayard
- Documents Fayard
- 11 Septembre 2013
- 9782213643670
Sans soutien des partis, sans pub, sans hiérarchie, Libération naît de l'ivresse de ses deux créateurs, Jean-Claude Vernier et Jean-René Huleu, en avril 1973. En une, cet appel : « Peuple, prends la parole et garde-la ! » Signé, entre autres, par Foucault, Chevènement, Gainsbourg, Sollers, Moustaki et Jean-Paul Sartre... Au prix de 0,50 franc, la « feuille de chou », six ans plus tard, aura convaincu 40000 lecteurs chaque jour. Feuilleter les premiers Libé, c'est retrouver les exaspérations, les révoltes, les utopies de Mai 68, les présidents Pompidou et Giscard, Georges Marchais, Michel Debré affublé d'un entonnoir. Bernard Blier y confi e son goût de Molière, Marin Karmitz raille les « petits-bourgeois de la Nouvelle Vague récupérés par le système » ; Guy Hocquenghem déplore - déjà... - que le mariage gay ne fasse qu'entériner la structure du couple, la famille, Jaubert salue la première de Lulu d'Alban Berg à l'Opéra, tandis que Pacadis prend le thé chez Karl Lagerfeld. Comptant parmi les quatorze fondateurs de la SARL Libération en 1974, Alain Dugrand livre ici un récit tissé de mille anecdotes, de portraits, de traits et de situations qui rendent un bel hommage aux talents fous de celles et ceux qui inventèrent Libé.Alain Dugrand est l'auteur de romans, d'essais littéraires et de documents parus chez Fayard. Lauréat des prix Roger-Nimier, Paul-Léautaud et Louis- Guilloux, on lui doit notamment Conrad, l'étrange bienfaiteur et Insurgés.
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Des jeunes essaient de tuer des policiers à coups de marteau et sortent libres du tribunal. Des violeurs en série sont libérés sans précaution et récidivent dans la foulée. Des multirécidivistes accumulent les sanctions symboliques avec un sentiment d'impunité. Des victimes terrorisées doivent déménager à la suite de jugements qui autorisent leur agresseur à revenir vivre à proximité. Face à un ministère de la Justice qui ne croit plus à l'utilité de la prison, ce livre choc démonte les illusions d'une pensée dominante qui s'évertue à nier la réalité des faits et des chiffres. Quand l'insécurité éclate, la question n'est plus : « Que fait la police ? », mais ; « Que fait la justice ? » Grâce à un travail en profondeur avec tous les acteurs concernés (juges, avocats, psychiatres, policiers, victimes, responsables politiques) et à une riche documentation, Xavier Bébin nous livre ici un texte vif et courageux qui analyse les dérives de notre Justice et propose des solutions concrètes pour un système pénal crédible et efficace.Diplômé de Sciences Po, juriste, criminologue et secrétaire général de l'Institut pour la Justice, Xavier Bébin intervient régulièrement dans les médias. Il est l'auteur de Pourquoi punir (2007).« Le grand livre qu'attendaient tous ceux que la Justice passionne », Philippe Bilger, ancien avocat général à la cour d'appel de Paris.
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La gestation pour autrui ; fictions et réalité
Muriel Fabre-Magnan
- Fayard
- Documents Fayard
- 17 Avril 2013
- 9782213677699
La gestation pour autrui donne lieu à des débats passionnés et affectifs, où il est question d'amour, de générosité et de don. Ces bons sentiments et ces bonnes intentions ne peuvent cependant suffire. De nombreux intérêts sont en effet concernés, dont bien sûr celui de l'enfant. Est également en jeu le type de société dans lequel nous nous apprêtons à vivre. Face à ces enjeux fondamentaux, on aspire à une argumentation rationnelle et cohérente, fondée sur autre chose que des slogans médiatiques.
La gestation pour autrui est pratiquée depuis plusieurs années dans quelques pays. Ce livre décrit la réalité de sa mise en oeuvre, en particulier en droit américain. Il donne à voir l'étendue de l'emprise consentie par la mère porteuse sur son corps et sa vie intime, les droits et libertés fondamentales auxquels elle renonce au profit du couple commanditaire, la modification juridique de la notion de filiation à laquelle elle conduit, ou encore les nouveaux rapports de classe qu'elle introduit.
Établi à partir de cas très concrets, le tableau ainsi dessiné permet à chacun de regarder la réalité en face et de se faire sa propre opinion.
On ne pourra pas dire qu'on ne savait pas.Muriel Fabre-Magnan est professeur de droit à l'Université de Paris I (Panthéon-Sorbonne). -
Les apprentis sorciers ; 40 ans d'échecs de la politique économique française
Patrick Artus, Marie-paule Virard
- Fayard
- Documents Fayard
- 27 Mars 2013
- 9782213671772
Les fermetures d'usines et les licenciements se multiplient. Le chômage est au plus haut, la croissance cale et 2013 s'annonce comme une nouvelle année de difficultés et d'inquiétudes pour les Français. Cette dégradation de la situation économique et sociale qui, aujourd'hui, semble irrésistible, vient de loin. La France paie quarante années de politique économique sans vision et les Français leur refus de s'adapter aux mutations qui emportent le monde dans un bouleversement sans précédent. Cette incapacité à affronter le réel, c'est la malédiction française.
Impossible pourtant d'espérer sortir de la crise sans comprendre d'abord l'enchaînement des événements, sans décrypter les erreurs de politique économique accumulées depuis le premier choc pétrolier.
De Valéry Giscard d'Estaing à François Hollande, les auteurs ont voulu refaire le parcours de nos apprentis sorciers nationaux pour mieux faire le tri entre les vraies pistes et les faux-semblants, les urgences et les illusions. Pour proposer aussi les réformes plus que jamais indispensables à la modernisation du modèle français.Directeur de la recherche et des études de Natixis, professeur à l'université Paris-I Panthéon-Sorbonne, Patrick Artus est membre correspondant du Conseil d'analyse économique auprès du Premier ministre. Marie-Paule Virard est journaliste économique. Elle a notamment publié avec Patrick Artus Le Capitalisme est en train de s'autodétruire et La France sans ses usines. -
Ressources naturelles, entreprises industrielles, filières technologiques : rien ne semble échapper à la boulimie d'acquisitions qui projette le dragon chinois aux quatre coins de la planète. Premier créancier des États-Unis, la Chine finance les déficits occidentaux, mais s'impose aussi auprès des pays pauvres comme une Banque mondiale bis. Après le rouleau compresseur des exportations, se profile une déferlante chinoise sur la finance.
À quelles sources s'alimente cette puissance financière ? Qui sont les acteurs de cette offensive et quels en sont les objectifs ? Le yuan pourra-t-il détrôner le dollar ? Domination commerciale, expansion financière : le géant chinois va-t-il céder à la tentation hégémonique ? Cet essai s'efforce d'apporter des réponses solidement argumentées, sans procès d'intention mais aussi sans complaisance.
Dans cet ouvrage essentiel, Claude Meyer fait le bilan de la puissance financière chinoise et la confronte aux stratégies du Parti communiste. Alliant analyse économique et prospective, il nous décrit le monde qui vient avec, en arrière-plan, cette énigmatique « renaissance du peuple chinois », dont le président Xi Jinping a fait son leitmotiv. Claude Meyer, docteur en économie et ancien dirigeant de banque, enseigne à Sciences-Po. Chercheur associé au CERI et au GEM, il a publié de nombreux ouvrages et articles sur l'Asie, dont Chine ou Japon, quel leader pour l'Asie ?, Presses de Sciences Po, 2010 (traduit en anglais, en chinois et en japonais). -
Rigoureuse indépendance vis-à-vis du pouvoir politique et formation très poussée, moyens matériels efficaces, tout cela, certes, est indispensable au corps judiciaire pour répondre aux demandes croissantes d'une société sans cesse plus complexe, qui tolère mal l'injustice (ou ce qu'elle tient pour tel) et dont les membres réclament de plus en plus qu'une tierce autorité les départage en cas de conflit. Encore faut-il que le magistrat qu'il soit agent de la société (procureur) ou bien organe de la loi (juge) sache que l'impartialité ne procède que de lui seul. Il doit se savoir dépendant d'abord de son milieu, de ses croyances, de ses amitiés, de ses inimitiés ; il doit être conscient des effets inattendus, parfois dévastateurs de la violence qu'il est chargé d'exercer ; enfin, il doit concilier l'irresponsabilité que son statut organise et se sentir responsable des sanctions qu'il est amené à prendre. Conditions ô combien difficiles à remplir.Pierre Truche a accompli une grande carrière dans la magistrature : il a été le « premier magistrat de France » en occupant de 1996 à 1999 le poste de premier président de la Cour de cassation, après une longue activité de procureur. Il a en outre été directeur des études à l'Ecole nationale de la magistrature (1974-1978), membre de la Commission Justice pénale et droits de l'homme en 1991, président du Comité de réflexion sur la création d'un tribunal international appelé à juger les crimes commis dans l'ex-Yougoslavie en 1993 et président de la Commission de réflexion sur la justice en 1997. C'est à la fois en humaniste et en expert qu'il s'interroge ici sur ce qu'aujourd'hui la nouvelle donne sociale requiert des hommes et des femmes qui rendent la justice.
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Repenser l'économie ; l'économie bottom-up
Olivier Pastré
- Fayard
- Documents Fayard
- 27 Février 2013
- 9782213672229
La France d'en bas, on la regarde de loin et on la traite d'en haut. Mais le monde globalisé est devenu trop complexe pour qu'il existe des solutions miracles pouvant être imposées par des élites qui prétendent décider de tout. La politique économique, de droite comme de gauche, a perdu toute efficacité car, depuis Keynes, elle s'appuie sur une philosophie « top-down », du haut vers le bas, du macro au micro, du global au local.
Un véritable renversement de perspective s'impose : une approche « bottom-up », du bas vers le haut, du micro vers le macro, qui résiste au chant des sirènes de l'autogestion et de la « démocratie participative ». Il faut repenser la politique économique, et en particulier le rôle des corps intermédiaires (syndicats, ONG, régions...).
Si nous acceptons de ne pas léguer à nos enfants le lourd héritage de nos lâchetés passées, si nous acceptons des réformes courageuses qui ne se trompent ni de cibles ni d'armes, dans le cadre d'une démarche « bottom-up », révolutionnaire mais parfaitement réaliste, la sortie de crise est désormais possible. Et l'avenir dépendra enfin de nous.Professeur d'économie à l'université Paris-VIII, Olivier Pastré est chroniqueur sur France Culture et Arte, membre du conseil scientifique de l'Autorité des marchés financiers et administrateur de plusieurs banques. -
Pour en finir avec les grincheux ; contre le discours du déclin
Sibylle Vincendon
- Fayard
- Documents Fayard
- 27 Mars 2013
- 9782213668758
« La France va mal », « la compétitivité est au point mort », « on a même laissé filer la croissance »... Voilà ce que nous serinent les grincheux, qu'ils soient hommes politiques, experts ou journalistes.
Nostalgie d'un âge d'or, comme le montre bien le débat récurrent sur l'école, ou obsession néolibérale, qui attribue tout le mal à l'État et aux protections qu'il dispense, le déclinisme est le refrain des prophètes de malheur. Une fois leur démonstration terminée, il ne reste qu'un champ de ruines, que personne ne se sent le courage de relever. Les grincheux tuent le désir et étranglent les possibles.
Dans cet essai stimulant, Sibylle Vincendon a décidé de démonter les discours du déclin en nous plongeant en plein coeur de la France qui pense et parle autrement, à la recherche de pistes innovantes, de celles qui donnent envie d'inventer un avenir.Sibylle Vincendon est rédactrice en chef adjointe de Libération. Elle a notamment publié Petit traité des villes à l'usage de ceux qui les habitent, Hachette Littératures, 2005. -
Dans la peau de Luka Magnotta ; histoire d'un web-killer
Karl Zéro
- Fayard
- Documents Fayard
- 9 Janvier 2013
- 9782213672274
« Je m'appelle Luka Magnotta. Le monde entier me connaît depuis qu'on m'accuse d'avoir massacré un étudiant chinois, Lin Jun, avec un pic à glace, avant de le démembrer, de faire l'amour avec les morceaux et d'en manger certains. Je suis un mannequin métrosexuel hyper gaulé et millionnaire, je suis un petit garçon abusé par un vigile et martyrisé par son beau-père, l'amant honteux de sa belle-mère, je suis un acteur porno gay sous-employé, je suis scientologue, je suis un escort-boy que vous pouvez louer pour une heure ou un week-end, je suis nécrophile et cannibale. Je suis tout cela à la fois. Je vais vous raconter comment et pourquoi je suis devenu celui que les médias appellent le "Dépeceur de Montréal"... Bon, en réalité, j'ai déjà tout raconté, depuis des lustres, sur le net. J'ai averti, j'ai mis en garde, j'ai dit plein de trucs. Mais en pièces détachées. Pendant des années, au hasard des réseaux sociaux, de blogs, de chats, de forums, de sites psy ou porno... Mais personne ne m'a lu. Ou ne m'a cru. C'est la raison d'être de ce livre. C'est ma compil. Mon best of. C'est aussi celui de notre temps. Car qui mieux que moi, Luka Magnotta, le web-killer, peut vous raconter notre époque ? Oui, je suis le pur produit de l'hydre que vous avez créée et que vous nourrissez sans relâche autant qu'elle vous nourrit : la Toile. »Karl Zéro est réalisateur, journaliste et écrivain.
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Guerre et paix entre les monnaies
Jacques Mistral
- Fayard
- Documents Fayard
- 29 Janvier 2014
- 9782213666327
L'histoire risque-t-elle de se répéter ? Est-ce au niveau des principales monnaies, le dollar, l'euro et le yuan, que pourrait se jouer la prochaine et la plus dramatique des séquences de la crise que nous vivons aujourd'hui ?
Que l'on parle de l'Amérique et de la Chine ou de l'Allemagne et de l'Europe du Sud, la question des dettes et des déficits empoisonne à nouveau l'atmosphère internationale. Gouvernance inachevée de l'eurozone, fin problématique des excès monétaires aux Etats-Unis, insertion réticente de la Chine dans l'ordre monétaire mondial, dévaluation compétitive agressive au Japon : le coeur de la crise est aujourd'hui monétaire. L'histoire nous enseigne que la paix monétaire est le plus important des biens publics globaux. Ce livre, pour la première fois, formule des propositions concrètes pour éviter le retour tragique des guerres monétaires.Jacques Mistral est économiste, il a fait carrière dans l'université, la haute fonction publique et dans l'entreprise. Il enseigne aujourd'hui dans les universités de Harvard, du Michigan et de Nankin ; il est senior fellow à la Brookings Institution à Washington, conseiller spécial de l'Ifri à Paris et membre du Cercle des économistes. -
" Jeunes de France, barrez-vous ! " En publiant dans Libération, le 3 septembre 2012, cette tribune cosignée avec Mouloud Achour, journaliste, et Mokless, rappeur, le communicant Félix Marquardt a mis les pieds dans le plat. Pour lui, la société française, dominée par une élite vieillissante indéboulonnable, a fait de la jeunesse la variable d'ajustement du marché du travail. Le taux de chômage des 15-24 ans a ainsi dépassé les 22 % au 2e trimestre 2012. La France est aussi, à l'image du reste de l'Occident, totalement aveugle aux changements en cours dans le monde. Car la destinée de la planète se décide aujourd'hui de façon croissante dans les pays que nous aimons qualifier d'" émergents ", où des hommes et des femmes sans nom et sans visage font déjà bouger les lignes.
Face à ce constat de déclin, Félix Marquardt prône une réaction radicale. Là où certains préconisent une déréglementation et une flexibilité accrues, d'autres des versions gauloises des Indignés ou d'Occupy Wall Street, lui est convaincu que le salut des jeunes Français se trouve loin de notre gérontocratie sclérosée et si rétive à la prise de risque. Il ne s'agit pas d'encourager la fuite des forces vives du pays, mais d'inciter les jeunes à partir à l'aventure, à se mettre en danger, à aller voir ce qui se passe ailleurs. Ils reviendraient ainsi enrichis de nouvelles expériences dont ils pourraient faire profiter notre pays - et enrichis tout court. Peut-être qu'alors la France pourrait se réconcilier avec la réalité mondiale.
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Soif de justice ; au secours des juridictions sociales
Pierre Joxe
- Fayard
- Documents Fayard
- 3 Janvier 2014
- 9782213672359
Sait-on qu'aujourd'hui encore on compte 700 000 accidents du travail par an en France, soit 2 000 par jour ? Que 40 000 d'entre eux entraînent une incapacité permanente, et que 500 en moyenne sont mortels, soit une dizaine par semaine ? Comment sont jugés les contentieux de pareils drames humains ?
Après son livre retentissant sur la justice des mineurs (Pas de quartier !, Fayard, 2011), Pierre Joxe explore ici un domaine peu connu et encore moins décrit : le fonctionnement des juridictions spécialisées dans l'application des lois sociales.
Il s'agit en particulier du Conseil des prud'hommes, des tribunaux des affaires de sécurité sociale, des Commissions départementales d'aide sociale, des tribunaux du contentieux de l'incapacité, de la Cour nationale de l'incapacité et de la tarification de l'assurance des accidents du travail, de la commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées, etc.
Comme à son habitude, Pierre Joxe illustre son propos d'études de cas et de « choses vues » ; il le complète en comparant l'état de notre droit social avec ses homologues allemand, suisse, belge, et conclut en proposant un plan à long terme pour créer un ordre de juridictions sociales à part entière, au sein d'un pouvoir judiciaire enfin rendu indépendant, en France, comme il l'est chez nos proches voisins européens qui consacrent tous plus de moyens humains et financiers à leur justice.
Ancien ministre, ancien président de la Cour des comptes, Pierre Joxe a désormais revêtu la robe d'avocat.
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Où sont passés les chefs ? Dans les salles de classe, au bureau mais aussi dans l'arène politique, le commandement se délite, disparaît, quand il ne dégénère pas en tyrannie ou en anarchie. L'entreprise semble être le dernier lieu régi par un principe hiérarchique, celui où une autorité s'exerce encore sur un collectif. Hélas, le capitalisme anglo-saxon a noyé l'art du bon gouvernement dans les eaux saumâtres du management.
Désormais, on laisse faire ses collaborateurs, on les abreuve de mots, on feint de les écouter, on les réunit et on les évalue sans cesse, on peut même les pousser au suicide : voilà quelques-unes des manifestations les plus courantes ou les plus spectaculaires de cet anti-machiavélisme de base, naïf et méchant, que l'on nomme le management. Imitant les patrons de multinationales, vos supérieurs hiérarchiques et vos élus politiques tentent d'appliquer à leur niveau les mêmes méthodes.
La Trahison des chefs explique brillamment pourquoi « manager », c'est préférer la précarité des salariés, le recrutement de clones et in fine le chômage. Et comment cette logique mène nos sociétés droit dans le mur.
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La moyenne entreprise, championne de la croissance durable
Yvon Gattaz
- Fayard
- Documents Fayard
- 9 Janvier 2002
- 9782213611457
L'Auteur :
Ingénieur de l'Ecole centrale de Paris, créateur d'une entreprise industrielle (Radiall) en 1952, Yvon Gattaz fut président du CNPF de 1981 à 1986. Il est membre de l'Institut depuis 1989, président de l'Académie des sciences morales et politiques en 1999. Il est l'auteur chez Fayard d'un livre d'entretiens avec Philippe Simonnot, Mitterrand et les patrons (1981-1986).
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DEFENSE ET ILLUSTRATION DE LA MOYENNE ENTREPRISE A TAILLE HUMAINE PAR L'ANCIEN PATRON DES PATRONS. -
Nous, représentants des peuples et des Etats souverains de l'Europe, héritiers d'une longue et douloureuse Histoire, dépositaires d'une grande civilisation, avons décidé de constituer ensemble une Union qui assure aux Européens les bienfaits de la paix, de la démocratie, des droits de l'homme, de l'éducation et de la culture, du progrès économique et social, d'un environnement protégé et de la solidarité.En conséquence, nous avons conclu le présent Traité qui donne à l'Union européenne une Constitution fondée sur nos valeurs communes.