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michel maffesoli
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Voici l'histoire d'une prodigieuse aventure intellectuelle. Celle de Michel Maffesoli, par lui dévoilée. Comment est-il devenu le grand sociologue de la postmodernité que l'on connaît ? Quelles sont les racines de son oeuvre ? Et comment a-t-elle rayonné dans le monde entier ?
Malgré les vents contraires, les effets de mode et les cabales, Michel Maffesoli a forgé une pensée originale, fondée sur une attention infatigable à l'harmonie des contraires. Tel qu'en lui-même, il raconte sa jeunesse et ses années de formation. Ses études et ses maîtres. Ses élèves et ses rencontres avec de célèbres philosophes.
Et nous offre, ce faisant, un formidable tableau d'époque traversant le xxe siècle.
De ses influences premières à ses évolutions récentes, du tribalisme au nomadisme, c'est tout son cheminement qu'il retrace, celui d'un penseur incontournable.
Une grande épopée pour (re)découvrir le parcours d'un intellectuel majeur, français et planétaire, de notre temps. -
Le rythme de la vie : Variations sur l'imaginaire postmoderne
Michel Maffesoli
- Cerf
- Lexio
- 13 Février 2025
- 9782204167796
D'une part, le rejet de la politique, le mépris pour la presse, le refus du débat d'idées. De l'autre, l'explosion des réseaux sociaux, le culte de l'apparence physique, le règne du plaisir, du débordement, voire du chaos. Serait-ce là l'émergence d'une nouvelle barbarie ? Bien au contraire, affirme Michel Maffesoli.
Par-delà ses excès, ce renversement des valeurs nous invite à retrouver le rythme de la vie au plus profond de nos existences. Délivré des carcans du rationalisme, notre imaginaire renoue avec la sensibilité. Notre identité redevient multiple. Décryptant les idéologies postmodernes et les transmutations épochales, convoquant les sagesses d'hier comme les mythes d'aujourd'hui, c'est une leçon dionysiaque que le penseur du tribalisme nous offre ici.
Un hymne à la vie. -
Après la modernité ? La logique de la domination, la violence totalitaire, la conquête du présent
Michel Maffesoli
- Cerf
- Lexio
- 14 Novembre 2024
- 9782204154420
Alors que notre société connaît de plus en plus de divisions, Michel Maffesoli s'intéresse aux notions fondatrices du lien social. En analysant l'évolution des modes de pensées et de dominations contemporains, il met au jour les lignes de fracture les plus saillantes traversant notre société.
Quelles formes complexes peut revêtir le processus violent ? Quelles sont ses différentes modalités d'expression à travers l'histoire ? Le sociologue de l'imaginaire et de la postmodernité explore et décrypte, réfléchit sur les notions de force, de progrès, d'espérances révolutionnaires et de totalitarisme : qu'est-ce que gouverner, en effet, sinon appliquer un système de forces à un autre ?
Ce qui est ici en jeu, c'est la possibilité de réviser tout le vocabulaire de l'anthropologie politique, et en premier lieu la distinction classique mais désormais délaissée du pouvoir et de la puissance.
Un volume essentiel, par l'un des sociologues contemporains les plus brillants et les plus débattus, maître de la pensée sur l'imaginaire. Une parole profonde, élégante, corrosive, pour comprendre aujourd'hui. -
La modernité a passé. Mais comment penser la postmodernité, la caractériser ? Le sociologue s'attache à décrypter ce phénomène du "réenchantement du monde".
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Le Grand Orient - Les Lumières sont éteintes
Michel Maffesoli
- Guy Tredaniel
- 17 Août 2023
- 9782813230126
On peut être Franc-maçon sans être laïcard, rationaliste, ou même tenant d'un progressisme matérialiste dévastateur.
Michel Maffesoli, analyste pointu de l'époque contemporaine et adepte des changements de valeurs à l'oeuvre dans la postmodernité, est entré au Grand Orient de France en 1972.
Il y a toujours été le tenant d'une maçonnerie symbolique et traditionnelle, qu'il considère comme un mode de rassemblement des personnes souhaitant parcourir un chemin initiatique, c'està- dire un chemin de vie reposant sur le rapport existant entre le visible et l'invisible.
Mais le Grand Orient a peu à peu abandonné sa tradition, a délaissé la recherche spéculative, a considéré les symboles et les rituels comme un décor plus ou moins dépassé pour devenir une sorte de club politique, un think tank socialisant. Il est obnubilé par les débats dits sociétaux : genre et autres sujets wokistes .
Les ambitions politiques, le carriérisme et les affaires prennent le pas sur la tolérance, la générosité, l'entraide et la recherche commune de la connaissance.
On est loin de l'idéal promu, de Joseph de Maistre à Gilbert Durand, héritage atavique de l'homme : la liberté de pensée.
C'est cet idéal qui retrouve, de nos jours, une force et une vigueur indéniables. En particulier pour les jeunes générations.
Cette critique du Grand Orient s'adresse à tous ceux, Francs-maçons ou non, qui sont attirés par un idéal initiatique attentif à l'harmonie des contraires et à la lutte contre tous les fanatismes. -
La franc-maçonnerie peut-elle réenchanter le monde ?
Michel Maffesoli
- Dervy
- Les Outils Maconniques Du Xxie Siecle
- 30 Novembre 2023
- 9791024217673
De bons esprits ont pu souligner que le mythe du progrès ou l'idéologie progressiste avaient contribué au fameux " désenchantement du monde ". Or, il existe, dans le trésor caché de la franc-maçonnerie traditionnelle et authentique, une philosophie " progressive " autrement plus pertinente, en ce qu'elle peut contribuer à un véritable réenchantement du monde devenant de plus en plus évident.
En effet, en un moment où le matérialisme dominant depuis le XIXe siècle tend à s'estomper, on assiste à une indéniable régénération spirituelle.
Au-delà d'un " sociétal " passe-partout et des caricatures " wokistes " de plus en plus désuètes, le chemin initiatique attire, sans coup férir, les jeunes générations.
De longue date, l'Ordre maçonnique a permis une incarnation du sacré d'où son évidente actualité. -
Essais sur la violence : banale et fondatrice
Michel Maffesoli
- Cerf
- Politique
- 19 Octobre 2023
- 9782204159913
Plongée dans l'ère des soulèvements, fondateurs d'un nouveau vivre-ensemble.
Comment comprendre l'invariance de la violence dans l'histoire ? Comment expliquer son omniprésence dans la société ? Comment analyser la fascination qu'elle ne manque pas d'exercer sur les esprits ?
Loin de verser dans une théorie simpliste de la violence ou d'avancer des solutions univoques, Michel Maffesoli entend dans cet essai précurseur mettre en lumière les aspects structurels de ce fait social. Il souligne également sa dimension fondatrice. Il montre enfin comment elle se déploie dans le débridement dionysiaque.
Il est vrai que cette mystérieuse part d'ombre imprègne nos vies et nos débats, taraude nos passions et nos raisons. Mais peut-être une violence ritualisée, homéopathisée est-elle préférable, nous dit Michel Maffesoli, à l'ennui mortifère d'une société aseptisée, génératrice d'explosions incontrôlées.
Une analyse profonde et flamboyante des soulèvements passés, présents et futurs. -
Nos peurs peuvent-elles être instrumentalisées ? Oui, répond Michel Maffesoli qui montre comment une élite centrée sur les anciennes valeurs productivistes et individualistes invente sans discontinuer de nouveaux dangers, pour normaliser et contraindre les comportements individuels.
La peur est un sentiment intemporel, propre à une espèce humaine consciente de sa finitude. Dans le passé ces émotions ont été régulées par diverses croyances religieuses et par des rites collectifs. La modernité a développé une idéologie du progrès, laissant accroire que l'homme pouvait éradiquer le mal, vaincre la maladie, voire la mort.
La gestion de la pseudo-pandémie s'est inscrite dans cette idéologie scientiste, rationaliste et les diverses élites au pouvoir (politiques, hauts fonctionnaires, experts médiatiques et médiatisés) ont amplifié les dangers, pour justifier la restriction des relations sociales et ce qui constitue en général l'essence de l'Être-ensemble.
L'auteur analyse ici la stratégie utilisée par le pouvoir : déni de la mort et de la finitude, utilisation de la scène médiatique, stigmatisation de tout mise en cause de la doxa. Il s'attache à inscrire cette critique dans l'idéologie moderne qu'il estime dépassée par les changements de valeurs à l'oeuvre dans la société de base.
Les divers mouvements de rébellion du peuple s'inscrivent en effet dans un refus de l'idéologie progressiste et réhabilite un ordre naturel que la modernité avait cru dépassé. Nous assistons un retour de la Tradition. -
Trente ans après son mythique Temps des tribus, le grand sociologue de l'imaginaire lance une nouvelle annonce prophétique. Reprenant un à un les récents séismes qui ont ébranlé nos représentations, il montre comment l'avènement d'un totalitarisme doux marque, par réaction, l'Ère des révoltes. Un essai indispensable pour comprendre ce que sera notre monde demain.
Dès les années 1980, Michel Maffesoli se fait l'observateur averti et implacable des temps postmodernes. Il annonce un effondrement social porteur d'un paradoxal retour des tribus, ce que prouveront les décennies suivantes. Il pronostique également que, profitant de la fin des idéologies, les élites au pouvoir entendent instaurer un ordre nouveau qu'il qualifie de totalitarisme doux. Ce que démontre l'actualité récente.
De l'éruption des gilets jaunes devenus un phénomène international à la contestation globale de la gestion de la pandémie, des grèves émeutières pour contrecarrer le libéralisme mondialisé à la vague d'émotion planétaire suscitée par l'incendie de Notre-Dame, le sociologue du quotidien et de l'imaginaire traque, de son oeil inégalé, le changement de paradigme que nous vivons.
Le règne de la rationalité, de la technicité et de l'individualité agonise convulsivement sous nos yeux. Pour le meilleur et pour le pire, l'ère des révoltes a commencé et ne cessera pas avant longtemps.
Cet essai flamboyant dit pourquoi et comment le peuple a raison de se rebeller. -
Logique de l'assentiment : dire oui à la vie
Michel Maffesoli
- Cerf
- Philosophie
- 19 Janvier 2023
- 9782204148634
Mouvement des gilets jaunes, révoltes contre la stratégie de la peur et du confinement, grèves en cascade, soulèvements divers... On aurait tort d'assimiler ces « crises » récentes à de simples revendications sociales et économiques. En réalité, toute la puissance de l'esprit rebelle populaire, c'est de dire oui, oui tout de même à la vie, oui à l'ordre des choses existant, oui au monde tel qu'il est.
Cette logique de l'assentiment n'est ni de la domination, ni de la résignation. C'est au contraire une sagesse de la vie présente, de la vie de tous les jours, avec ses malheurs (le sens du tragique, l'acceptation de la finitude) et ses bonheurs (la relation avec les autres, la solidarité, la vie quotidienne enrichie de sa part de rêve et d'imaginaire).
Dans ce nouvel ouvrage majeur, Michel Maffesoli déchiffre les valeurs émergentes dans la transmutation épochale que nous vivons, et à nous faire saisir les ressorts de l'être ensemble contemporain.
Une analyse cruciale de ce nouveau « vitalisme » qui s'ajuste tant bien que mal au monde tel qu'il est, sans prétendre le modeler. -
Après l'échec de l'individualisme, le souhait d'un nouveau vivre-ensemble.
Les constructions abstraites qui ont caractérisé l'essor et l'emprise de la modernité s'épuisent. De nouvelles formes de relations sociales, de solidarités, d'imaginaires émergent.
Entre autres manifestations cruciales, cette transformation se signale par la résurgence de l'émotionnel, de la fête, de l'ivresse. Car l'effervescence dionysiaque n'est pas un simple divertissement : elle vient raviver les formes archaïques de la socialité dans l'horizon postmoderne.
Derrière l'apparente apologie du plaisir, du débordement, de l'excès, voire du chaos, se profile la volonté de refonder l'être-ensemble : l'effervescence nous invite à délaisser la solidarité mécanique pour renouer avec une autre, plus organique, ou vitale.
Une analyse magistrale des mutations de notre époque. -
Voici le guide indispensable dans le labyrinthe idéologique de la post-modernité.
Le vrai grand chambardement : l'émotion contre la raison Implosion des repères, liquidation des valeurs, répudiation des idéologies, communautarisations ethniques, culturelles, sexuelles, radicalisations religieuses : le monde change. Oui, mais pourquoi et comment ?
De manière inégalée, Michel Maffesoli, le théoricien du temps des tribus, nous révèle ici la généalogie, le mécanisme et la finalité du mouvement planétaire qui voit le corps social muter sous la nouvelle culture du sentiment et de l'affection. -
Faut-il tout dire, parler sans limite, et oser jusqu'au blas- phème, au risque de détruire ce qui fonde la communauté, ce tacite consensus autour de valeurs partagées ? Un an après Charlie, Michel Maffesoli, avec la science et l'érudition qu'on lui connaît, risque la question. Il s'emploie à comprendre le retour du « sacral » : ce besoin collectif dans nos sociétés de communion émotionnelle, de reliance, d'éclatement dans l'Autre, l'autre de la communauté, l'autre du cosmos, l'autre de la déité. Pour mener à bien cette réflexion délicate, intuitive et spirituelle, Michel Maffesoli procède comme les théologiens médiévaux qu'il aime consulter : de Dieu, du divin, on ne parle que par évitement. Théologie apophatique qu'il applique à ce qu'il nomme alternativement le divin social, la religiosité ambiante, cause et effet du « sacral ». En définitive, c'est le « mystère communautaire » qu'il s'agira de préserver, c'est-à-dire ce qui initie les initiés entre eux et permet le partage et le vivre ensemble dans toute sa densité spirituelle.
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La faillite des élites ; la puissance de l'idéal communautaire
Michel Maffesoli, Hélène Strohl
- Cerf
- Lexio
- 3 Octobre 2019
- 9782204123303
Un livre contre le « bon vieux temps » de l'unité.
Face au resurgissement du besoin d'affirmation des différences, des spécificités langagières et idéologiques, des rassemblements autour d'une commune origine, réelle ou mythifiée, quelle attitude adopter ? Qu'elles soient musicales, religieuses, sportives, sexuelles ou culturelles, ces « tribus » postmodernes occupent le nouvel espace public. À l'harmonie abstraite d'un unanimisme de façade est ainsi en train de succéder une harmonie conflictuelle. Ne faudrait-il pas mieux accompagner cet idéal communautaire, plutôt que le dénier ?
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Homo eroticus ; des communions émotionnelles
Michel Maffesoli
- Cnrs
- Biblis
- 10 Septembre 2015
- 9782271086976
Alchimies festives, culte du plaisir, retour en puissance des affects et des émotions : Eros triomphe, et nous enseigne que la profondeur se cache toujours à la surface des choses, dans la banalité de notre quotidien. Triomphe de la raison sensible sur le vieux rationalisme scientiste, du vouloir-vivre collectif sur l'individu, de la joie dionysiaque sur les morales arides qui stérilisent l'action. Triomphe des pulsions et de l'imaginaire sur le progressisme empesé de nos élites et la pruderie de nos bien-pensants. Attentif aux humeurs et aux enthousiasmes du corps social, Michel Maffesoli signe une oeuvre essentielle, aboutissement de trente ans de réflexion, livre-manifeste qui chante l'éternelle jeunesse du monde.
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Se penchant sur le retour du religieux, le prophète du Temps des tribus dénonce notre pessimisme : c'est à la fois la totalité de l'individu et du collectif, de l'esprit et de la chair que vise la révolution en cours, celle de la raison intégrale. Une somme.
Après La Parole du silence, qu'il considère comme un traité de théologie pour la postmodernité, Michel Maffesoli s'attache dans son nouvel essai à décrypter ce qu'il nomme la " religiosité postmoderne ". Il étudie ainsi les étapes qui jalonnent ce " retour du sacral " : la réhabilitation des sens et d'une raison sensible, l'importance du partage, du mystère, de l'initiation - mais aussi l'ancrage nécessaire dans la tradition. C'est ainsi que les figures catholiques de la Trinité (l'unicité de Dieu en trois personnes) ou de la communion des saints représentent pour le penseur des " tribus " les métaphores les plus adaptées à l'imaginaire contemporain du sacré.
Un essai profond, qui propose au lecteur non pas un retour au catholicisme comme institution et dogmatisme, mais une véritable résurgence de la catholicité. Ainsi que le retour à une appréhension populaire et émotionnelle de la transcendance. -
Entre la Morale qui "dit" l'idéal et ceux qui "vivent" le réel, le fossé devient infranchissable. Des éthiques propres se développent par groupes. L'auteur en fait ici la démonstration et analyse le monde que ces mutations dessinent.
Quand on observe tous les phénomènes de violence dont l'actualité n'est pas avare, quand on voit les valeurs sociales traditionnelles perdre de leur force, ou les diverses autorités politiques, intellectuelles, journalistiques être tournées en dérision, on peut se poser la question : existe-t-il encore une morale universelle, applicable à tous ? C'est lorsque quelque chose n'a plus de réalité qu'on en parle beaucoup. Or, la Morale représente un monde qui n'est plus. Et c'est pour cela qu'on entonne, jusqu'à plus soif, des incantations en son nom.
Mais comme il faut bien vivre ensemble, on voit se développer des éthiques particulières. Celles-ci traduisant ce " sentiment d'appartenance " propre aux tribus postmodernes. A partir d'exemples concrets, ce livre s'emploie à analyser le glissement d'une Morale sclérosée vers des éthiques en gestation. Celle d'un " réenchantement du monde " que l'auteur a été le premier à annoncer et qu'il systématise ici.
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Imaginaire et postmodernité
Michel Maffesoli
- Manucius
- Modelisations Des Imaginaires
- 31 Janvier 2013
- 9782845781467
Cette technologie qui avait désenchanté le monde est en train, curieusement, de le réenchanter. Ce qui donne, et la chose n'est pas forcément péjorative, un spectacle collectif aux chatoiements divers. Au Moyen Âge les «Mystères», autour desquels la communauté communiait, se jouaient devant la Cathédrale. Il en est de même de nos jours. C'est dans les églises électroniques, au travers des videogammes, des sites, des blogs, des forums et des encyclopédies, que se jouent les «mystères» postmodernes. Mystères unissant entre eux tous ces initiés (sexuels, musicaux, sportifs, religieux, théoriques) formant la socialité en devenir.
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Comme le notait Chateaubriand, il est fréquent de prendre pour conspiration politique ce qui n'est que le malaise de tous ou lutte de l'ancienne société avec la nouvelle, combat de la décrépitude des vielles institutions contre l'énergie des jeunes générations . Nous sommes en un de ces moments où, journalistes, universitaires et politiques confondus, l'intelligentsia est en total déphasage avec la vitalité populaire. Aussi, afin de mieux apprécier cette dernière, n'est-il pas inutile de repérer la logique du conformisme intellectuel ambiant. C'est lorsqu'on cessera d'être obnubilé par le ronronnement du moralement correct , que l'on sera à même d'être attentif au véritable bruit du monde .
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Il est une nature des choses et on a eu la prétention de la changer. La dévastation du monde, naturel et social, en est la conséquence la plus évidente. Le refus des constructions sociales " contrenature ", abstraites et rationalistes, commence à se faire jour. D'où le besoin de fonder l'être-ensemble sur un sens (une sensibilité) commun, sur une accommodation collective à la nature des choses. C'est l'enjeu de ce livre que de repérer les courants qui silencieusement animent la nature en question. Ce que l'on nomme ici sensibilité écosophique. Professeur émérite à la Sorbonne et membre de l'Institut universitaire de France, Michel Maffesoli est l'auteur de nombreux ouvrages, notamment Le Temps des tribus (1988), Le Réenchantement du monde (2007), La Parole du silence (2016).
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Michel Maffesoli poursuit sa réflexion engagée dans la Transfiguration du politique. Sous la lunette du sociologue, on retrouve la vie sociale, la vie au quotidien, ses règles et ses principes. Avec le point central de la démonstration enraciné dans un maître-concept : l'image. Le problème étant, explique Michel Maffesoli, "de reconnaître la profusion, le rôle et la prégnance de l'image dans la vie sociale" ; un détail au passage : le phénomène ainsi décrit n'est pas soumis à évaluation morale. Deux grands axes charpentent l'analyse. Le premier consiste dans une revue de détail du "pourquoi" et du "comment" du style. Par style on entend la mise en forme, la physionomie, dans l'examen de l'apparence des choses - une explication de son caractère "insaisissable" -, insaisissable parce que le social est fragmenté, mobile. Le second développe ce qui donc apparaît comme le style des sociétés contemporaines : l'image. Laquelle joue un rôle essentiel dans la cohésion sociale, puisqu'elle est vecteur d'unité et de communion. L'image rapproche, l'image relie et soude, l'image approche de la "vérité" des choses.
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Comment penser l'irrationnel, comment penser la violence des banlieues, l'ignorance des lois sociales ? L'actualité récente montre bien quel fossé il y a entre une partie de la jeunesse et ceux qui en appellent à l'Etat de droit. Michel Maffesoli propose dans cet essai de penser le non-rationnel, ou du moins d'équilibrer l'intellect et l'affect. D'abord en élaborant un savoir dionysien, au sens où Dionysos était le dieu des fêtes et du chaos. Ensuite, rompant avec l'idéal de raison abstraite héritée du siècle des Lumières, par la proximité que devrait avoir l'observateur avec les événements décrits : c'est justement la Raison sensible.
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La force de l'imaginaire ; contre les bien-pensants
Michel Maffesoli
- Liber
- 11 Mars 2019
- 9782895786719
La polémique n'est pas toujours bonne conseillère. Mais son piment n'est pas inutile pour donner quelque saveur à ces plats fort peu ragoûtants que l'on confectionne trop souvent dans les insipides arrière-cuisines universitaires. Elle est même parfois fort utile quand elle s'emploie à redynamiser un débat intellectuel languissant ou par trop conformiste. Débat et non critique ad hominem, ainsi que le réclamait Karl Marx lorsqu'il voulait invalider un de ses ennemis. Et il est fréquent dans la décadence contemporaine que certains continuent d'une manière adolescente à se poser en s'opposant. D'où les médisances, les calomnies, les à-peu-près, en bref l'agressivité de plus en plus répandue dans ces garderies d'enfants que sont devenues nos pauvres universités. Un essai corrosif et stimulant de Michel Maffesoli contre la bien-pensance intellectuelle et les lieux-communs de notre époque qui nous plombent dans un fatras idéologique, mélange indigeste d'individualisme, de rationalisme et d'inévitable utilitarisme. «J'ai souvent indiqué que la postmodernité, en son moment naissant, s'exprimait pour le meilleur et pour le pire. Le pire, ce sont les parodies et autres billevesées que l'on trouve, à loisir, chez les plagiaires, les scientistes mimant l'authentique science et les militants confondant le "savant" et le "politique". Chacun d'eux rationalisant en d'ennuyeuses parénèses ou de pédantes exhortations ce ludique qu'est, on ne peut plus, le monde de la postmodernité ». « Le meilleur, c'est qu'au-delà ou en deçà de ces amusements d'"enfants attardés", on voit resurgir ce que j'appellerais la "force invisible de l'imaginaire". Elle est en train de nettoyer le cloaque des lieux communs et autres conformismes qu'ils soient scientistes ou politistes. »
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« Pourquoi tant de haine ? Tant d'hystérie ? Pourquoi ses détracteurs, au lieu d'opposer aux discours du président Sarkozy, à ses actes de gouvernement, leur propre programme, au moins une évaluation raisonnée du sien, en reviennent-ils toujours aux attaques ad hominem, aux injures, aux supputations sur son état amoureux, sa santé mentale, son caractère ? Ce qui en fait, du coup, un héros de roman, un être de fiction. » Ainsi parle Michel Maffesoli, sociologue reconnu de l'imaginaire et des tribus.
Dans ce livre iconoclaste, il décline à la façon des célèbres Mythologies de Roland Barthes un petit traité à la fois ironique et érudit sur l'art de gouverner. Ces « Sarkologies » décryptent le mélange inédit d'hostilité et de fascination que suscite depuis son élection l'actuel président.
On comprend à quel point la posture compassionnelle participe d'une stratégie délibérée, celle d'une empathie moins factice que le disent les commentateurs, - « l'opinion publiée » comme dit le sociologue - car relevant d'un talent : celui de souffrir avec, les victimes en l'occurrence, quelque soient les malheurs.
Son comportement ostentatoire est lui aussi un élément de communication très étudié qui ne doit rien au hasard ou à la maladresse.
Un tableau féroce autant que bienveillant, paradoxalement, d'un règne qui promet de susciter jusqu'au bout de furieuses polémiques.