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Sciences humaines & sociales
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La voix qui nous parle n'a pas besoin de visage : Chroniques et reportages (1946-1957)
Armand Gatti, Pierre Joffroy
- Gallimard
- Hors Série Connaissance
- 11 Avril 2024
- 9782073050397
Armand Gatti a 22 ans lorsqu'il rejoint la rédaction du Parisien libéré, en janvier 1946, puis se lie d'amitié avec un autre jeune chroniqueur, Pierre Joffroy. Ensemble, ils vont bientôt signer leurs reportages à quatre mains : «Courrier du désespoir», «Donnez-leur encore une chance !», «Leur dernier quart d'heure», «À nous deux Paris», «Police des fantômes», avant que Gatti n'obtienne en 1954 le prix Albert-Londres pour sa périlleuse enquête sur les dompteurs de fauves. Des 59 articles sélectionnés dans ce volume, écrits en duo ou en solo, émerge un journalisme de terrain, qui éclaire l'envers du décor de l'après-guerre avec ses sans-logis, ses sans-patrie et ses sans-le-sou, tout en prêtant attention à d'autres figures insolites. Autant d'hommages épiques à des destinées sans visage annonçant les matrices imaginaires du futur homme de théâtre Armand Gatti, ce grand marginal des lettres françaises, né il y a tout juste un siècle.
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Un poète entre dans la cage aux fauves et raconte les ménageries de cirque aujourd'hui disparues. Un reportage sans concession, sensible et prophétique.
Armand Gatti, célèbre auteur de théâtre, a aussi été journaliste. En 1954, il écrit une série d'articles sur un métier qui nourrit de nombreux fantasmes : les dompteurs de fauves. Panthère, ours, lion font partie des animaux qu'il côtoie au cours de ce reportage aux allures de bestiaire. Il expérimente ainsi la peur et l'adrénaline que procure la proximité des fauves, récolte des histoires stupéfiantes et décrit la relation parfois tendre et souvent cruelle entre l'homme et la bête. Une enquête qui esquisse une réflexion sur la place de l'animal dans notre société.
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Ce quatrième numéro de AG. Cahiers Armand Gatti est consacré aux « journalismes d'Armand Gatti ». Gatti déclarait, dans ses entretiens avec Marc Kravetz: «Je dois beaucoup au journalisme ». Cette activité, il l'exercera une quinzaine d'années, dans l'immédiat après-guerre. Gatti a beaucoup écrit et de façon tout à fait singulière, pour Le Parisien Libéré, Libération, L'Express, Les Lettres françaises, Esprit, etc. Le prix Albert Londres, en 1954, le consacre pour une série d'enquêtes: «Envoyé spécial dans la cage aux fauves ». Le recensement des textes publiés, parfois canularesques, le plus souvent profonds, dessine, en deçà et au-delà de cette consécration, le vaste spectre de ses investigations: tribunaux, camps de réfugiés, bidonvilles, fractures d'un quotidien qui aurait pu être sans histoire(s). Des centaines d'articles parus au total, dont nous publions, en épilogue, la bibliographie la plus exhaustive à ce jour - matière à travailler et à rêver.