Roland marx, spécialiste reconnu de la question, a cherché à définir comment, au cours de quinze siècles d'histoire, s'est forgée une personnalité britannique.
A l'heure européenne, il a jugé indispensable de comprendre pourquoi un pays solidement ancré en europe avait, à partir du xve siècle, affermi une vocation maritime et mondiale, et dans quelles circonstances il en était venu à opérer l'étonnant retournement vers le continent dans les années 1960. les institutions et la vie politique, les structures de la société, l'évolution de l'économie, les opinions religieuses, les grands choix de la politique internationale sont analysés dans une étude chronologique qui souligne l'originalité des grandes périodes de l'histoire de la grande-bretagne.
Cette édition a été révisée par philippe chassaigne pour tenir compte des acquis les plus récents de la recherche et de l'évolution du royaume, notamment sous les gouvernements de tony blair.
Des premiers établissements humains au Néolitique jusqu'à l'arrivée de John Major à Downing Street, des grandes invasions jusqu'aux migrations contemporaines, de la conquête progressive de l'ensemble de la Grande-Bretagne et de la constitution du Royaume-Uni jusqu'à l'édification du plus grand empire colonial que l'Histoire ait connu, de la révolution politique du XVIIe siècle à la formidable mutation économique du XVIIIe siècle, de la résistance à Napoléon jusqu'à la victoire de 1945, de l'invention du sport à la domination de sa langue, de l'Habeas corpus au Welfare State, l'Angleterre a largement contribué à façonner le monde.
Il est assez vain d'expliquer, comme on l'a beaucoup fait, par la géographie la puissance et la prospérité qui furent celles de l'Angleterre: tous les royaumes insulaires n'ont pas connu sa fortune maritime, et le charbon est l'une des sources d'énergie les plus répandues qui soient. D'ailleurs, son aventure au grand large n'a guère duré que deux siècles tandis que sa participation à l'histoire de l'Europe s'ouvre avec le débarquement de César. L'histoire politique, la chronique des règnes et des guerres ne rendent pas davantage compte de cette surprenante destinée. Seule une mise en perspective, sur le temps long, d'un faisceau de phénomènes variés _ sociaux, culturels, religieux, économiques... (sans pourtant négliger l'événement et l'action des hommes) _ permet de proposer aux Français quelques clés et de les initier à une histoire inextricablement liée à la leur.
Professeur à l'université Paris III, Roland Marx est spécialiste de l'histoire des îles Britanniques à laquelle il a consacré de nombreux travaux.
La reine Victoria est née (en 1819) au lendemain de l'effondrement napoléonien et dans une Angleterre déjà engagée dans la révolution industrielle. Elle est morte (en 1901), après soixante-quatre ans de règne, quand son pays contrôlait le plus vaste empire qui fut jamais et alors qu'étaient perceptibles les premiers symptômes de déclin.
Si elle n'a pas exercé le pouvoir effectif - les grands hommes d'Etat anglais du XIXe siècle se nomment Palmerston, Disraeli, Gladstone... -, elle partage pourtant avec Auguste, Périclès et Louis XIV le très recherché privilège historique d'avoir donné son nom à un siècle. Sous son règne, l'Angleterre a en effet connu une puissance matérielle, un épanouissement intellectuel et artistique sans précédents.
Les idées d'égalité, d'émancipation des femmes, de tolérance religieuse, de progrès social (voire de socialisme) ont fait des avancées décisives, mais la part que Victoria prit dans ces bouleversements est modeste. Réticente devant l'innovation, approuvant l'extension de la domination de l'homme blanc sur le monde, apologiste de la femme au foyer (quoique mère peu prodigue de sa tendresse), elle n'incarne certes pas les valeurs de changement. En revanche, elle procure à son peuple ce que la fantastique machine économique anglaise est incapable de lui donner : elle est symbole d'unité, de stabilité, de permanence. Elle affermit un trône quelque peu malmené avant elle, elle tend aux élites traditionnelles comme aux hommes nouveaux et aux classes populaires un même miroir, qui se veut aussi un modèle. En particulier du vivant du prince Albert, elle incarne aux yeux d'uneAngleterre angoissée, désorientée par ses triomphes, les valeurs menacées. Son exceptionnelle longévité fait le reste. Sa popularité, immense, ne connaît pas d'éclipse. Ne serait-ce qu'à ce titre, elle a joué un rôle historique considérable.
Professeur émérite à l'université de Paris-III, Roland Marx est spécialiste de l'histoire des îles Britanniques à laquelle il a consacré de nombreux travaux dont, en dernier lieu, Histoire de l'Angleterre (Fayard, 1993).
« J'ai connu une vie merveilleuse... J'entends en rendre grâce à Dieu... J'ai possédé toutes choses qui, dans le monde des hommes, procurent le bonheur ».Ces quelques mots, écrits par Eamon De Valera peu avant sa mort, justifiaient quatre-vingt-douze années d'une vie peu commune, dont plus de soixante d'activité militante dans des mouvements révolutionnaires ou de présence dans les plus hautes avenues du pouvoir. Plus qu'à celui d'un condottiere, il correspondrait au portrait d'un croisé de l'ère contemporaine avec les aspirations et le comportement d'un homme d'Etat « chrétien » à coup sûr, mais bien différent de quelques autres « modèles » évoqués dans cette collection. De Valera appartient à une autre race. Si la comparaison n'était pas, ans son cas, blasphématoire, on penserait volontiers à le rapprocher d'un Cromwell : puritain, délégué confiant de Dieu sur terre, prêt à brandir le glaive au service de sa foi politique et, bien que capable du réalisme le plus grand, cédant le moins possible à l'orgueilleux romantisme de son camp... De Valera est un héros de l'indépendance irlandaise, un constructeur inspiré, un chef national d'une rare qualité. Cette étude, et surtout les textes qui illustrent son cheminement politique, poseront la question de la valeur de son oeuvre au regard de sa foi. Le jugement en sera plus incertain ! Comme l'écrit le Cardinal Poupard, « quels furent les rapports naguère, du pape Pie XII avec Alcide De Gasperi. De Mgr Angelo Giuseppe Roncalli, Nonce à Paris, futur Jean XXIII, avec le général de Gaulle ; hier, du pape Paul VI avec Aldo Moro ; aujourd'hui, de Jean-Paul II avec Tadeusz Mazowiecki ? C'est leur secret. Chaque homme d'Etat est comptable devant Dieu, devant son peuple, devant sa conscience. Chacun d'eau, à sa place, est en charge d'un bien commun. Et chacun se détermine, en son âme et conscience, à la lumière de l'Evangile ». Enfin, Brendan Malin, journaliste irlandais entré en 1933 à l'Irish Press créée par Valera, faisant carrière plus tard aux Etats-Unis et y vivant encore, apporte un témoignage précieux qui contribue utilement à préciser le visage de l'homme. Roland Marx est professeur à l'Université des Sciences Humaines de Strasbourg. Son autorité et sa compétence, ses connaissances et sa pratique des questions européennes lui permettaient d'aborder sans difficulté un personnage tel que de Valera, Président de la première République d'Irlande.
Elaborées pour les ateliers d'écriture en milieu scolaire dirigés par l'auteur, les petites fables réunies ici ont été sélectionnées par les enfants eux-mêmes. On y croisera aussi bien un petit cochon en voyage qu'un pot à lait, un fantôme ou un grand- père dans son jardin. Une farandole d'animaux singuliers et d'objets hétéroclites pour s'initier à la poésie.
Avant de répondre à cette abyssale interrogation, lisez Même au rang d'homme, pour partie auréolé de la même distinction du Prix de Poésie Paul Fort en 2008, où l'humour, cette « politesse du désespoir », côtoie la nostalgie et la gravité.
Alors, routine ?
Roland marx professeur à l'université des sciences humaines de strasbourg, roland marx s'est spécialisé depuis plus de quinze ans dans l'étude de l'histoire et de la civilisation britanniques. ses ouvrages antérieurs, consacrés en particulier à la révolution industrielle, aux mouvements révolutionnaires, à la vie religieuse, aux fondements de la société en grandebretagne ont contribué à faire connaître aux lecteurs français les réalités et les mutations d'un pays voisin, mais souvent étranger à nos mentalités et difficile à comprendre. ses articles et communications scientifiques font autorité.
La vie quotidienne en angleterre au temps de l'expérience socialiste (1945-1951) "c'est nous les maîtres à présent !" : ce cri d'orgueil et de joie émane de l'un des députés travaillistes élus lors des élections générales de juillet 1945. la surprenante majorité obtenue par le parti de clement attlee sème la panique parmi les bons bourgeois: "les rouges" sont au pouvoir et paraissent décidés à édifier le "commonwealth socialiste de grande-bretagne". ils disposeront de six ans pour construire un etat-providence dans lequel d'aucuns ne voudront voir qu'une forme humaine de capitalisme réaménagé. c'est l'époque où l'on rêve d'assurer à tous une sécurité du berceau à la tombe, le temps de la médecine nationalisée, du plein emploi et aussi d'importantes nationalisations.
On vit le rêve de l'égalité... et on réalise souvent l'unité de la nation dans l'austérité et le rationnement.
C'est que la grande-bretagne sort d'une guerre ruineuse dans un monde en ruines et bien des promesses et des espérances sont bientôt fanées. a travers le destin et la vie quotidienne des fermiers, des ouvriers, des bourgeois et des aristocrates d'une société avide de bien-être, mais aussi de culture et de jeux, d'un peuple qui a tendance à reléguer dieu au chômage, d'une nation encore fière de sa grandeur historique, on découvrira le fonctionnement d'une démocratie à l'heure du socialisme.
Un modèle à méditer au moment où les européens de l'ouest oscillent entre les tentations du socialisme et le retour au moins partiel à un nouveau libéralisme!
Entre 1914 et 1945, deux guerres mondiales apportent au Royaume-Uni l'éclat de victoires considérables, mais ajoutent aussi au poids de plus en plus insupportable d'un Empire devenu trop vaste et d'une mission mondiale de gendarme des mers.
Le " Titan fatigué " du début du siècle doit de plus en plus rechercher des alliances extérieures, et sa population vieillissante, une économie déséquilibrée, une société de plus en plus " duale " ont parfois, à tort, fait douter de la résolution de ses gouvernements et de la capacité même de faire face aux ambitions des systèmes agressifs.
La monarchie parlementaire demeure pourtant le cadre inchangé des conflits internes, la démocratie britannique résiste aux tentations totalitaires, l'esprit de compromis n'aboutit pas seulement aux aberrations de l'appeasement, mais autorise une solution partielle de la question irlandaise, la vie intellectuelle demeure des plus brillantes, marquée par un " engagement " au moins passager des meilleurs esprits.
Et ce n'est pas un hasard si l'Angleterre a, plus facilement que d'autres, surmonté la grande crise des années 1930 et su construire les fondements économiques de sa résistance au nazisme.
Les analyses, conduites par étapes, mènent au seuil des options contemporaines et, très particulièrement, introduisent aux débats qui ont permis la mise en place d'un Etat-Providence au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Descendant du duc de Marlborough, qui vainquit les généraux de Louis XIV, Winston Spencer Churchill naît au château de Blenheim en novembre 1874. Son enfance et son adolescence sont marquées par la gloire de son père, chancelier de l'Échiquier en 1886, et l'éclat de sa mère, une riche américaine. À vingt et un ans, Winston Churchill sort officier de cavalerie de l'école de Sandhurst. Sa carrière militaire est brève, mais il mène parallèlement des activités fructueuses de correspondant de guerre à Cuba, en Inde et au Soudan. Il publie divers ouvrages fort bien accueillis et aussi un roman, Savrola. En 1898, prisonnier des Boers en Afrique du Sud, il réussit une évasion très remarquée. À son retour en Angleterre, cet héritier - aventurier de l'instant - devient à vingt-six ans député conservateur d'Oldham, près de Manchester. Après une jeunesse déjà fertile en événements, sa vie politique commence.
Calembours, jeux de mots, acrostiches, messages secrets, autant de pièges sous les yeux du lecteur qui risque bien d'y perdre son latin, son français et son calme. Références à Georges Perec, trouvailles poétiques et énigmes font de ce petit recueil un moment de lecture agréable, surprenant, distrayant et savoureux.
(Pour les plus énervés ou les plus malchanceux, les solutions se trouvent en fin d'ouvrage.)