Trois registres manuscrits conservés aux Archives nationales, relatent le quotidien du Roi à Versailles entre?1723 et?1785. Sur plus de 1?400 pages se déroulent 63 ans de vie officielle de la Cour enregistrée par l'administration des Menus Plaisirs sous l'angle de l'étiquette, de l'organisation pratique et de la réalité du métier de roi au jour le jour.
L'historien Stéphane Castelluccio, avec la collaboration du conservateur des Archives nationales Pierre Jugie, nous présente ce Journal de la Cour, document exceptionnel en majeure partie inédit. Du lever au coucher public du roi, de l'accouchement de la Reine aux funérailles de Louis XV, tout est noté, sans oublier les fêtes, les feux d'artifice, les cérémonies, les voyages et les présentations...
Cette édition des registres présente les extraits les plus instructifs, les plus descriptifs et les plus à même d'évoquer la mécanique ordinaire et extraordinaire de la Cour. Après une substantielle introduction, les extraits sont commentés, afin de rendre compréhensible cette source unique. Ce Journal de la Cour apparaît comme une source et une référence inépuisables pour l'histoire culturelle de Versailles et du pouvoir royal.
Cet ouvrage, réalisé à partir d'archives inédites, retrace les circuits commerciaux, l'évolution du goût et des usages de la porcelaine de Chine et du Japon aux XVIIe et XVIIIe siècles à Paris, sujet jamais traité en France.
Les contemporains privilégiaient l'effet d'ensemble à la qualité individuelle de chaque pièce.
À table, les porcelaines du Japon étaient utilisées pour le service du dessert, apothéose du repas.
À partir de la fin du XVIIe siècle, les importations se diversifièrent et les nouvelles générations rejetèrent l'accumulation des bleus et blancs pour préférer les pièces polychromes et les céladons, présentées en moins grand nombre dans les appartements. Les amateurs les mêlaient avec leurs collections de peintures et de bronzes, appréciant le contraste des matériaux. Le développement des montures de bronze doré fit des porcelaines orientales montées de véritables objets d'art. Par le rôle important qu'elles jouèrent dans l'histoire du décor intérieur, les porcelaines de Chine et du Japon constituent un élément capital dans l'histoire du goût et des arts décoratifs européens aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Spécialiste des xvii et xviii e siècles, Stéphane Castelluccio nous livre ici une étude passionnante sur les papiers peints chinois qui connurent une grande vogue en Europe au xviii e siècle.
Connu ici dès le xvi e siècle, le papier peint chinois est plus largement importé après la création des Compagnies des Indes en Angleterre, Hollande puis en France.
Vendus sous formes de feuilles, de paravents ou d'éventails, les papiers peints chinois sont fabriqués dans différentes sortes de qualités de papier?: à base d'écorce de bambou, ou d'autres arbres tels que les muriers, ormes et cotonniers.
Richement illustré, l'ouvrage analyse et explique les motifs de ces papiers : ornementaux, décors de fleurs, figures et d'oiseaux.
Il met en évidence une production chinoise dédiée à l'exportation vers l'Europe qui l'apprécie pour son exotisme et son pittoresque.
Enfin, en étudiant les circuits commerciaux, les coûts et les usages, Stéphane Castelluccio retrace le parcours de ces papiers, depuis les lieux de production situés à Nakin et Canton, jusqu'aux résidences royales dans lesquelles il connaissent une grande vogue au xviii e ?siècle.
Résidence non officielle des rois de France, le château de Marly a été un lieu d'expérimentations architecturales et mobilières. En effet, l'édifice étant destiné à devenir une résidence de chasse et de plaisance, son architecte, Jules Hardouin-Mansart, a bénéficié d'une certaine liberté dans sa construction et a pensé pour celui-ci une architecture éclatée en un Pavillon Royal et douze autres pavillons pour la cour. Cette demeure, considérée dès son origine comme une merveille, doit son caractère d'exception tant à son architecture originale qu'à son instrumentalisation politique par le roi Louis XIV qui en fit un symbole de l'attribution de ses faveurs à la cour : « Sire, Marly ? » Dans cet ouvrage, Stéphane Castelluccio retrace l'histoire du château de Marly depuis sa construction à partir de 1679 jusqu'à la Révolution. En grand spécialiste du décor d'intérieur et du mobilier des xviie et xviiie siècle en France, il étudie ici l'empreinte laissée par les différents monarques que le château a abrité.
Stéphane Castelluccio est diplômé de l'École du Louvre, docteur en histoire (Université Paris IV-Sorbonne) et chargé de recherches au CNRS. Il a publié de nombreux articles et ouvrages, notamment Le château de Marly sous le règne de Louis XIV (1996) et Vue des jardins de Marly. Le roi jardinier, en collaboration avec L. Bénech et G. Mabille (1998, ré-édité en 2011). Depuis plus de vingt ans, Stéphane Castelliccio étudie avec passion l'histoire du château de Marly.
Un livre objet fastueux qui enthousiasmera les amoureux des arts décoratifs du xviie siècle.
Spécialiste du XVIIe et XVIIIe siècles, Stéphane Castelluccio explore dans cet ouvrage l'usage de l'éclairage (lampes à huile, chandelles et bougies), du chauffage (bois et charbon), et de l'eau, dans les intérieurs parisiens aux xviie et xviiie siècles.
L'auteur y détaille les techniques de fabrication des chandelles et des bougies, les circuits commerciaux qui acheminaient à Paris suif, cire, bois, charbons et eau ainsi que leur livraison et leur stockage chez les particuliers.
Il étudie également l'influence du chauffage et de l'éclairage dans le décor et l'ameublement et tous les usage pratiques et quotidiens qui en découlent : niveaux d'éclairage au quotidien, ou lors d'une fête, horaires d'allumage, services chargés de fournir les bougies à la cour et usage symbolique de la lumière chez le roi. Le niveau d'éclairage des résidences royales reflétant bien une certaine conception de la fonction monarchique.
La consommation, les coûts et l'influence sur la vie sociale sont également abordés avec l'évocation des règles de civilité autour de la cheminée par exemple, ou bien autour des points de lumière dans les maisons. Pour l'eau, la mise en place des salles de bains, des lieux à l'anglaise et des glacières est également évoquée.
L'étude de la mise en oeuvre de l'éclairage (mise en place, allumage, mouchage et remplacement), du chauffage (usage des bûches, feux, évacuation des cendres), et de l'eau (quête à la fontaine, surveillance des réservoirs), montre à quel point ces usages domestiques était coûteux, lourds et contraignants pour l'ensemble de la société. Ce n'est qu'à partir des années 1950 qu'ils sont devenus disponibles à domicile, en abondance et pour un coût raisonnable.
L'ouvrage est organisé de façon simple en trois parties : l'éclairage, le chauffage et l'eau.
Il est nourri d'une documentation inédite : archives de la Maison du Roi, inventaires après décès, mémoires de contemporains, dictionnaires et traités techniques et d'architecture. Richement illustré, l'ouvrage n'est pas seulement un livre de référence sur le sujet, mais également un beau livre, élégant et très évocateur de la façon dont vivaient nos aïeux.
Cet ouvrage retrace l'émergence au cours du règne de Louis XIV de la spécialité du commerce des meubles et des objets d'art dans le corps des marchands merciers. L'étude de ce dernier, replacé dans son contexte humain, social, économique et politique, permet d'en saisir la richesse et la variété. Les merciers surent inventer des objets inédits et des modes nouvelles pour répondre aux attentes voire susciter des besoins nouveaux chez leur clientèle.
Le Garde-Meuble de la Couronne était l'administration chargée de la gestion du mobilier et des objets d'art destinés à l'ornement des appartements royaux.
Tout d'abord simple attribution du valet de chambre du roi depuis le Moyen Âge, la création d'une administration spécifique, dirigée par un intendant, s'avéra nécessaire pendant le règne de Henri IV devant le développement des maisons royales. La charge d'intendant général des meubles de la Couronne devint de plus en plus prestigieuse à partir du règne de Louis XIV grâce à l'attention croissante portée au mobilier royal par les souverains.
Les intendants furent des personnalités intéressantes et l'étude de leur origine sociale et de leurs parcours permet de mieux comprendre leur action à la tête du Garde-Meuble. Tour à tour excellents administrateurs, amateur éclairé ou favori du roi, ils contribuèrent au rayonnement du mobilier royal et de leur administration. Pour la première fois, le statut juridique du mobilier royal est abordé avec particulièrement la question de son inaliénabilité et les limites de celle-ci, ainsi que.
Parallèlement, celui des garde-meubles personnels des souverains qui géraient leurs biens mobiliers privés. Cette étude de l'histoire administrative, juridique et sociale du Garde-Meuble apporte un regard nouveau et complémentaire sur cette importante institution de l'Ancien Régime et son fonctionnement, incontournable pour l'étude du mobilier des XVIIe et XVIIIe siècles, ainsi que sur la personnalité de ses directeurs.