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Serge Koster
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Exercice stylistique et non pas cinéphilique dans lequel l'auteur dévoile les ressorts fantasmatiques du maître à suspens à partir du rôle accordé à quatre de ses actrices fétiches (Eva Marie Saint, Grace Kelly, Kim Novak, Tippi Hedren).
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Chapitre VI. - L. M.
Chapitre III. - J. R.
Chapitre III. - Kaddish / De profundis Chapitre IV. - Le tragique de l'amour Chapitre IV. - Rendez-vous avec Phèdre Chapitre VI. - Du côté de chez Proust
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Peu d'écrivains accèdent de leur vivant au statut de « classique ». C'est le cas de Michel Tournier.
Poussé par le désir de comprendre ce phénomène, Serge Koster inventorie et étudie ici les motifs et idées qui fondent la richesse et la puissance de l'oeuvre de Tournier.
Une oeuvre où, par le choix du roman, l'auteur aborde les grands mythes de la littérature et à travers eux les mythes universels. Ainsi le Robinson de Vendredi ou les limbes du Pacifique, être civilisé qu'un naufrage jette sur une île déserte dont il doit affronter et apprivoiser la sauvagerie.
Ainsi le Tiffauges du Roi des Aulnes, ogre envoûté par la beauté des enfants, traversant les épreuves de la guerre et de la barbarie nazie.
Une oeuvre à dimension initiatique chez un romancier de l'Histoire et de la géographie qui explore dans les Météores les mystères de la gémellité, de l'homosexualité flamboyante. Qui, dans Gaspard, Melchior et Balthazar revisite, à partir de la figure des rois mages, la Bible et les Evangiles.
Une oeuvre où l'emporte l'observation passionnée des phénomènes naturels et sociaux susceptibles d'attiser une curiosité toujours en éveil chez ce philosophe de formation, héritier de Flaubert et Zola. Ainsi ses exercices de « célébrations » de la vie sous tous ses aspects, comme dans son Journal extime.
Une oeuvre enfin au style limpide et dense, que le présent essai, enrichi entre autres de dialogues avec Michel Tournier, s'attache à scruter avec lucidité et ferveur.
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«Je m'étais habitué à la mort de Tournier plus facilement qu'à celle de Michel. Contrairement à lui, j'étais plus sensible à l'intime qu'à l'extime. Sa condition me ramenait toujours à celle des Solitaires qui ne dédaignaient pas la fréquentation du monde. Ces réflexions furent ravivées au moment je fus approché par France Culture : appel téléphonique féminin, puis courriel. La Compagnie des Auteurs France Culture, par l'intermédiaire de Corinne Amar, m'informait de la programmation d'une semaine d'émissions consacrée à Michel Tournier du 27 février au 2 mars 2017. Je serais reçu à la Maison de la radio le mercredi 1er mars de 15h à 16h pour parler de l'oeuvre de Michel Tournier, et notamment de mon essai, Michel Tournier ou le choix du roman, paru en 2005. Emission en direct. « Vous serez notre seul invité en plateau. » Double joie : me retrouver dans un studio de France Culture, où j'avais exercé le métier annexe de critique littéraire ;
évoquer librement la figure et l'oeuvre de mon ami disparu. Cette séance, où je me savais écouté, où je me saurais écouté par un public disparate, comme cet homme qui jouait au tennis de table dans la même salle où je le croisais chaque jeudi et qui, à mon entrée, accourut pour me dire qu'il m'avait entendu l'autre fois, cette séance de direct, j'eus l'impression de la traverser comme en état second, dans un complet aplanissement de la maladie. Je planais, accomplissant, en une sorte de transfert métaphorique, ce Merveilleux Voyage de Nils Holgerssohn qui assurait la survie de Selma Lagerlöf, auteur de ce « livre fétiche », dont Michel Tournier écrit dans Les vertes lectures ( 2006 ) qu'il ne l'a « jamais quitté ». Je répondais aux questions du journaliste, je remettais des choses en place, je dialoguais avec Tournier impassible dans sa tombe janséniste, je ne doutais pas que la mort eût triomphé de son génie, son génie survivait à la mort, comme j'espérais qu'à travers le son assourdi de ma voix inexorablement voilée un souffle bercerait un météore fait de l'invention de Tournier et de l'amour de la reine de mes années.»
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Souvenirs mêlés, racontés dans le désordre, comme ils viennent, regrets, remords, joies, deuils et, au-delà de tout, le bonheur d'écrire, le désir irrépressible de tout dire : Je ne mourrai pas tout entier est de ces livres testamentaires qui, malgré la sombre lumière qui les baigne, sont les plus vibrants éloges de la vie.
On y retrouve, l'intime et le public interférant sans cesse, aussi bien une histoire familiale tragiquement marquée par la Seconde Guerre mondiale que les obsessions amoureuses, les joies et les échecs de la carrière littéraire que les rencontres d'écrivains, d'artistes comme Francis Ponge, Graham Greene, Michel Tournier, Claude Lanzmann ou Bernard Giraudeau.
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"Je me suis si souvent brouillé avec les autres qu'il faut que je le sois depuis toujours avec moi-même.".
Lorsqu'on écrit, est-il inévitable de se fâcher? Comment concilier l'orgueil de l'artiste avec le besoin de s'assurer la bienveillance du milieu littéraire ? Par quel biais s'émanciper de ses mentors sans prendre le risque de les perdre ? A ces questions, Serge Koster répond par le récit de ses propres brouilles, à la cause souvent dérisoire, mais aux effets ravageurs, et qui se poursuivent tout au long de l'existence. Grâce à quelques querelleurs célèbres, qui sont pour lui autant d'auteurs de prédilection, tels Léautaud, Proust, Ponge, Chamfort, Voltaire ou Rousseau, Serge Koster raconte avec tendresse les raisons pour lesquelles il s'est, un jour, opposé à ses amis, à ses confrères ou à ses pairs, voire à certaines personnalités politiques. Retranscrire ce qui a été vécu et qui reste sur le coeur rejoint l'envie littéraire de donner corps à la nostalgie, de se réapproprier ce qui a échappé et de renouer le dialogue avec les absents.
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Emporté dans le mouvement d'un récit fantastique, Serge Koster se retrouve, un beau jour de 1592, au chevet de l'illustre auteur des Essais, dont la lecture l'accompagne depuis de longues années. Arrivé également au seuil de l'existence, il cherche, dans un ultime tête à tête, à dialoguer avec Montaigne, espérant trouver auprès de lui les mots qui sauront apaiser ses angoisses face à la mort, à la perte de l'être aimé et à la fin de l'écriture.
« En ce moment, c'est-à-dire toujours, je relis Montaigne. Inépuisable. Indémodable. Je pioche, ici ou là. Dans le désordre. Le tohu-bohu de mes centres d'intérêt. Pour voir comment il réagit à la cruauté du temps, à son vieillissement, aux relations avec tel et tel, etc. » Comment ne pas recourir aux Essais ? Ce que c'est que de philosopher ? Ce que cela nous apporte, nous rapporte ? En quoi cela nous enrichit, nous tonifie, nous fortifie ? Je scrutai Tournier et avançai une citation : « Je ne dis les autres, sinon pour d'autant plus me dire. » Chaque phrase vaut une pharmacopée entière.
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Florilège de citations, anecdotes, etc., autour de l'idée reçue qui fait de l'amour et de l'argent deux ennemis moralement irréconciliables. 158 entrées concernant l'Europe ou les Etats-Unis et datées sur une période allant de l'Antiquité à l'époque moderne.
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David et Mathilde s'aiment, comme dans les livres, comme dans les films, comme dans la vie. Et dans la vie, Mathilde regarde les films et David vend des livres. Et ces livres, il y a des hommes qui les brûlent et d'autres qui les écrivent, sans que cela change rien à l'histoire des hommes, qui continue de s'écrire toute seule, dans l'horreur, l'arrogance et l'absurdité. Ce scandale du non-sens, David l'éprouve soudain avec une telle violence, un tel vertige qu'il lui faut en toute hâte dresser l'acte d'accusation des coupables, et le sien. Le voilà qui devient chasseur, et meurtrier, comme par mégarde. Le voilà gibier, poursuivi par un étrange vigile, quasi muet. Le voilà enfin entouré de tous ses accusateurs, et abandonné par Mathilde, qui n'en peut plus, malgré l'amour. Le sort à lui échu, il sera donné à Mathilde et au lecteur de le découvrir ensemble et sans mot dire, dans la dernière séquence de ces «langues de terre» que guettent le feu, la chute, la tombe. Ô livre, pierre précieuse, pierre tombale !
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Nil ne se sent juif que parce qu'on le désigne ainsi. Pour le reste, il ignore ce que c'est de l'être ou de ne l'être pas. Ainsi, son meilleur ami, Jean-Noël, ne l'est pas. Le malheur veut qu'au temps de leur naissance leurs pères aient eu à affronter la guerre, l'occupation et la persécution, chacun dans son camp. Ils firent face comme ils purent, et peut-être sans que la morale y trouve absolument son compte. Voilà pourquoi aujourd'hui, au seuil d'une carrière sans doute brillante, Jean-Noël cherche à récupérer un dossier compromettant, sur lequel Nil a pour office de veiller sans en connaître le contenu. Valait-il mieux continuer à n'en rien savoir ? Un verset de la Bible le proclame : «Les pères ne mourront pour les fils, ni les fils pour les pères. Chacun mourra pour son propre crime.» Mais ce sont là des leçons qui semblent perdues. Est-ce pour toutes ces raisons que cet homme, Nil, deviendra un meurtrier ?
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Dans la vie de Mathias Falcon, professeur de lettres, deux femmes jouent un rôle essentiel : Nora, sa fille ; Irène, sa compagne. Entre le père et la fille, le conflit est ouvert, violent comme l'amour qu'ils se vouent sans oser se l'avouer. Obsédé par les astres, captivé par son métier de professeur, Mathias Falcon se trouve tout à coup face à une situation où son autorité paternelle autant que ses sentiments profonds vont être bouleversés : un de ses élèves, Samuel, s'enfuit à moto sur les routes d'Espagne avec Nora. Tandis qu'à Dakar où l'a entraînée un congrès de médecine, Irène vit une intrigue «expérimentale» aussi brève qu'absurde, Mathias Falcon se lance éperdument à la poursuite de sa fille à travers la péninsule ibérique. C'est vers Cordoue que tous les personnages convergent, presque à leur insu, et où ils se retrouveront en un dénouement inattendu. Quant à Mathias Falcon, cette poursuite quasi initiatique lui aura permis de découvrir, depuis la place du passager, une façon moins chimérique d'aimer les êtres.
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Depuis des années, Léautaud accompagne Serge Koster, et fait son enchantement.
Il était temps pour lui de rendre hommage à celui qu'il nomme son " compatriote ", dont le Journal littéraire est le miroir de sa propre vie. Il entremêle, par touches légères, ses souvenirs, une interrogation permanente sur lui-même, sur son identité et son passé, à une promenade érudite et réjouissante dans cette oeuvre irremplaçable. En filigrane, apparaît une question que tout lecteur passionné se pose : qu'est-ce qui rend certains écrivains plus proches de nous que quiconque ?.
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Quel secret recle la fuite de Pauline, l'hrone du roman? Le fil conducteur du dsir qu'elle sme, en mme temps que la mort, sur son passage, droule tout au long une trajectoire romanesque qui, srement, magnifie le voyage comme nerf de l'amour.
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Ddaigner le monde et exiger de lui la gloire, c'est la contradiction laquelle est soumis, au dire de Mallarm, tout crivain digne de ce nom. Entre ascse et divertissement, Flaubert cde aux tentations de Paris, Proust parcourt les salons mondains, puis vit en reclus... Seul Lautaud, misanthrope et zooltre, aurait savour sa notorit sans rien attendre du lecteur.
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J'ai dû heurter un astre : triptyque amoureux
Serge Koster
- La Musardine
- 10 Décembre 1999
- 9782842710873
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Catulle ou l'invective sexuelle
Serge Koster
- La Musardine
- L'attrape-corps
- 28 Octobre 2002
- 9782842711931
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Pluie d'or ; pour une theorie liquide du plaisir
Serge Koster
- La Musardine
- L'attrape-corps
- 27 Septembre 2001
- 9782842711085
Proposant " une théorie liquide du plaisir ", Serge Koster aborde avec Pluie d'or le traitement par les artistes du thème de l'urine, fantasmes et représentations esthétiques.
En effet, nombreux sont les écrivains, peintre, cinéastes et psychanalystes, de Rembrandt à Antonioni en passant par Ferenczi, qui ont abordé ce sujet dans leurs oeuvres. En plus de ce tour d'horizon artistique, l'auteur déduit de l'association des zones urinaire et sexuelle une théorie originale du plaisir, où l'excitation se mêle au tabou. Dans un style flamboyant, l'ouvrage de Serge Koster offre une vision particulièrement joyeuse et lumineuse de la " pluie d'or ".
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La collection "Perspectives critiques", dirigée par Roland Jaccard, écrivain et journaliste, et Paul Audi, philosophe et écrivain, publie des textes de psychiatrie, de psychanalyse, de sociologie, de pédagogie et d'esthétique, échappant à toute orthodoxie et s'inscrivant dans un cadre interdisciplinaire. Elle propose des essais clairs, rigoureux et polémiques, écrits par des universitaires ou des chercheurs et visant à démystifier l'imaginaire personnel et collectif. Elle accueille également les témoignages de ceux qui ont contribué à façonner l'univers mental et social de l'homme post-marxien et post-freudien.
La collection a fêté son 25ème anniversaire en septembre 2000.