J. a passé toutes ses vacances d'enfance dans une île. À la mort de sa mère, alors que la maison de vacances revient à son frère, elle décide de ne pas se battre et de faire construire sur cette île SA maison, il s'agit pour elle de s'installer dans l'île, d'en faire partie, d'être acceptée par le paysage comme par ses habitants, de devenir insulaire. Elle veut réinventer un ancrage, des souvenirs, un refuge sûr et tranquille sur la falaise toute proche du phare. Mais quand il s'agit de travaux rien n'est simple en ces lieux comme ailleurs, J. se heurte à toutes les difficultés possibles et imaginables, jusqu'à défaillir et avoir le sentiment de mourir. Alors pourquoi se mettre dans de telles situations ? Que symbolisent les maisons ? Quels sont ces attachements, ces fausses filiations, ces véritables entraves qui nous comblent de joies et nous donnent des sueurs froides ? Ce livre est celui de nos bonheurs inventés, reconstruits, envolés.
Suivre cette femme dans ses péripéties invite à méditer sur le sens profond de notre vie, sur le courage et la persévérance, sur l'espérance.
L'histoire de la Corse est inséparable de l'histoire de ses enfants illustres. Un fait bien souvent occulté, tant on a tendance à en limiter le récit au strict territoire de l'île. Ce livre veut réparer cette injustice en racontant le destin brillant des Corses qui se sont illustrés dans l'histoire. Il montre en particulier ce qu'ils ont accomplit au nom de la France. L'exercice est gratifiant tant pour l'île que pour ses habitants, tant ceux-ci ont été nombreux à faire preuve d'imagination, de savoir-faire pour se glisser dans tous les domaines aux plus hautes places, souvent aux quatre coins du monde. Près de deux cents personnes sont mentionnées, représentatives des différentes catégories d'insulaires et des différentes époques de l'histoire, médiévale, moderne et contemporaine. Citons en quelques-unes : Pascal Paoli, Charles-André Pozzo di Borgo, Fred Scamaroni, ce très grand résistant, Francis Carco, Paul Valéry. Sans oublier évidemment Napoléon. Leurs portraits mettent en lumière les étapes de l'histoire de l'Europe et racontent la Corse elle-même et la singularité des moeurs de ses habitants.
Ce n'est pas un hasard : l'histoire de la Corse est une suite ininterrompue de convoitises, de tentatives de conquêtes et d'invasions étrangères. Les habitants y ont acquis une solide expérience dans la résistanceà l'ennemi.
Au centre des relations internationales, au coeur de l'Europe, au milieu de la Méditerranée, la Corse, longtemps, a subi l'histoire plus qu'elle ne l'a écrite. C'est le récit des évènements tumultueux de son passé, depuis les origines jusqu'à nos jour, qui constitue la matière de ce livre. Tous les grands hommes, réels ou légendaires, qui, au fil des siècles, ont fait de la Corse ce qu'elle est, sont là : Giudice de Cinarca, Vincetello d'Istria, Sampiero Corso,PascalPaoli,NapoléonBonaparte...
Mais sont là aussi tous les autres Corses, moins illustres, tous ces hommes qui, tour à tour, furent Phéniciens, Etrusques, Grecs, Romains, Sarrasins, Pisans, Génois, Aragonais, Anglais, Français, tous ces hommes qui réussirent l'exploit, à travers les vicissitudes et les tourments de l'Histoire, de savoir, avant tout,rester eux-mêmes.
Dix jours avant sa mort, par l'intermédiaire du prêtre corse qui lui tenait compagnie à Sainte-Hélène, Napoléon fait passer un pli scellé à la comtesse de Kilmannstegge, son admiratrice, son agent plus ou moins secret en Saxe et en Prusse. A la même personne, il avait déjà remis deux ans plus tôt une autre enveloppe scellée, tout aussi mystérieuse. Ces plis étaient destinés au roi de Bavière et au tsar. Que pouvaient-ils bien contenir ? Qu'est-ce que quelques heures avant sa mort Napoléon avait donc de si important à transmettre à l'empereur de toutes les Russies ? Et s'il s'agissait du secret, du but ultime de sa politique et des actions gigantesques qui, pendant vingt ans, l'ont conduit aux quatre coins de l'Europe ? Aucun historien, ne s'est jamais penché sur cette question.
Robert Colonna d'Istria a décidé de partir en quête de cette énigme. Avec l'intuition que le secret de Napoléon résidait dans sa vie même et ses actions. Sans se départir jamais d'un regard critique, il s'est engagé, en Italie, en Egypte, en Autriche, en Allemagne, en Russie, dans une traque historique et psychologique qui confine à la quête métaphysique. Un récit de voyage mené tambour battant, au rythme de l'épopée impériale, nimbé par de la tendresse pour la personne de l'empereur - son compatriote d'Ajaccio - et de la curiosité pour percer son secret.
L'histoire de la famille Colonna d'Istria n'aurait qu'un intérêt anecdotique si, en filigrane, on ne pouvait y lire l'histoire de la Corse et celle du monde. Conflits et rapports de force qui ont marqué l'Europe et la Méditerranée, affrontement entre chrétiens et Maures, déplacements des routes commerciales, découverte de l'Amérique, guerres mondiales, colonisation, décolonisation : tous ces événements ont laissé une trace dans le passé de cette famille.
À la frontière de l'histoire et de la légende, mais toujours fondé sur des faits rigoureux, le récit de cette épopée court sur une douzaine de siècles, évoque mythes et réalités, tradition et modernité, espérances, faits glorieux, dérisoires misères de la vie quotidienne. Romanesque à souhait, plein de merveilleux, de fracas et de bruit, tissé d'une somme infinie de petites aventures individuelles, il déborde de liberté.
Surtout, cet ouvrage permet d'esquisser les contours d'une manière singulière d'habiter la terre et d'entrevoir non pas une identité corse, mais un être corse, c'est-à-dire une manière unique de se situer dans le temps et dans l'espace, et de lutter contre la fondamentale solitude de la nature humaine.
Grand capitaine, conquérant, administrateur, souverain, Napoléon a exploré l'art de mener les hommes de mille façons.
Pour en tirer le meilleur, il a joué sur tous les registres de la psychologie. Ce qui donne à ses opinions une force et une vivacité inaltérables. Art militaire, femmes, beaux-arts, réussite, vices, vertus, presse, surnaturel, histoire, législation... rien n'échappe à sa sagacité. En tout, il fait preuve de hauteur, de profondeur, de bienveillance.
D'autorité et de sagesse. De lucidité. Par-dessus tout il est toujours positif. Plein d'énergie. Il ne s'arrête jamais aux tares, aux défauts, aux difficultés, aux échecs : tant qu'on peut agir, il y a de l'espoir, il faut réussir. Ses maximes révèlent une pensée supérieure, un homme attachant... et des traits de caractère agaçants. Il est pardonné : c'est un génie !
À la frontière des Pays-Bas, de la Belgique, du Luxembourg et de la France, l'Allemagne romantique se visite par le biais d'une croisière sur le Rhin. Châteaux (plus d'une trentaine), cathédrales de styles carolingien, gothique ou roman, visite des villes telles que Cologne, Düsseldorf, excursion à Aix-la-Chapelle font l'objet de ce livre.
« Moi, Napoléon, le plus illustre personnage de l'histoire de France, je vais vous raconter mon histoire, mon histoire vrai, pas la légende. Sainte-Hélène : je viens de dicter le Mémorial de Sainte-Hélène, la version offi cielle de ma vie, MAIS je rédige secrètement pour la postérité, un autre texte. Destiné à n'être publiés que longtemps après ma mort, ce récit dit toute la vérité sur mon épopée. » Ce sont ces mémoires inédites qui sont exhumés aujourd'hui.
Érudit mais aussi sensible et teinté d'un humour à l'humeur noire, le texte de Robert Colonna d'Istria est une approche original et délicieuse de Napoléon.
Plus de 200 reproductions : tableaux, gravures, portraits, documents, appuient le récit napoléonien.
40 facsimilés : acte de naissance, diplôme d'offi cier, ordres de mission, lettres, dessins, affi ches, cartes de géographie...
Cet ouvrage n'est pas un essai, pas un roman, pas une pièce de théâtre. Il n'a rien à voir avec de la poésie, n'est pas un dictionnaire, pas une encyclopédie. Il ne s'apparente à aucun genre connu.
Concept hors-norme, objet littéraire non identifié (OLNI) autoproclamé et vérifié, ce Testament du bonheur se penche sur la thématique de la création et joue avec le registre de la satire. Après une mise en bouche qui assure de son sens de la dérision, il plonge le lecteur à la découverte d'une cinquantaine de chroniques fictives permettant d'aborder thèmes, genres, sujets, styles, écrivains qui n'ont de limite que l'imagination débordante de l'auteur? Sa prouesse ? Parvenir à faire regretter que ces livres n'existent pas.
Mais, tour de force supplémentaire, ce sont les lecteurs in fine qui prennent la main, et peuvent voter pour celui de ces cinquante-deux ouvrages qu'ils aimeraient voir publier. Robert Colonna d'Istria est à leur disposition?
Créé en 1808 par Napoléon, le baccalauréat a traversé tous les régimes politiques, s'est adapté à chacune des transformations de la société, aux divers changements culturels et démographiques, et continue de servir de repère dans la société française.
La première promotion de bacheliers comptait 32 lauréats. Ils sont aujourd'hui 500 000, garçons et filles, à être titulaires d'un bac général, technologique ou professionnel. Au XIXe siècle, le baccalauréat, qui n'était obtenu que par une infime partie des Français, était un « brevet de bourgeoisie », garantissant l'accès à de confortables conditions de vie. Au XXe siècle, il a été l'un des vecteurs de la démocratisation de la société.
Actuellement au coeur d'un grand débat, le baccalauréat est-il complètement dévalué? A-t-il encore un sens ? Faut-il le conserver ou le supprimer ? En quoi pourrait consister une réforme du diplôme et que penser de celle avancée actuellement par Jean-Michel Blanquer ? Comment envisager le bac de demain ?
La Grande Histoire du baccalauréat est un livre vivant composé de la somme des histoires de tous ceux, candidats, lauréats, enseignants, recteurs, ministres, surveillants, qui, depuis plus de deux cents ans, participent à la notoriété, à la valeur symbolique et au bon fonctionnement de ce diplôme. Il est enfin le fruit d'un engagement pour rendre au baccalauréat la place et le prix qu'il a su s'acquérir et qu'il est peut-être en train de perdre.
Du temps des mythes au IXe siècle aux Compagnons de la Libération, en passant par les chevaliers médiévaux, les révolutionnaires, les corsaires et les aventuriers dans les colonies, le projet de 1200 ans de solitude est de raconter l'histoire d'une famille, sur la très longue distance. De rappeler les faits, les personnages, ceux qu'on connaît et ceux qu'on a oubliés, de tenter de reconstituer la vie quotidienne, les joies et les peines des uns et des autres, de comprendre ce qui n'est plus, d'essayer de trouver ce qui demeure. Et à travers l'histoire de cette famille, de relire l'histoire du monde.
En récompense de ses services, un excellent chevalier, Ugo Colonna, aurait reçu de Charlemagne la Corse en fief. Peu importe l'authenticité des faits qui fondent cette origine ; la légende est indissolublement liée à l'histoire de cette famille. Au fil des âges, les Colonna vont tenter de s'illustrer, s'efforçant chacun de prendre le meilleur de son époque : une ribambelle de seigneurs au Moyen-âge puis deux vice-rois de Corse, aux siècles suivants des gentilshommes et hobereaux. A l'époque contemporaine, on trouve une foule de gens honorables, convenablement ambitieux, qui, vaille que vaille, essayent de prendre leur place dans le train du monde. Avec, depuis deux cents ans, quelques personnages saillants : un évêque, des collections d'officiers, magistrats, artistes, médecins, avocats, et notamment deux compagnons de la Libération.
A travers l'histoire de la famille Colonna, c'est toute celle de la Corse et des Corses qui nous est contée ici.
Avec ses marchés, aux poissons, à l'ail, aux santons, avec ses toits de terre cuite, ses façades ocrées, son accent parfumé, c'est une ville provençale.
Avec ses collines, son ciel toujours bleu - qui, de l'aube au crépuscule, passe pourtant de l'orangé au rose -, avec ses habitants - en transit pour quelques jours ou quelques générations - accourus avec leurs tenues bariolées, leurs us et leurs coutumes, des trois continents qui bordent la mer antique, c'est une cité méditerranéenne. Entre l'Europe et l'Orient, le nord et le sud, le vieux continent et les mondes nouveaux, là où transitent les hommes et les marchandises, c'est un port.
Avec le soleil pour costume, l'Estaque et les calanques pour jardins, avec Notre-Dame-de-la-Garde pour protectrice et un passé millénaire, sensuelle, unique et singulière, de toutes les couleurs du charme, c'est Marseille.
Des villages perchés, des fontaines fraîches, des façades ocre, des terres cuites, l'odeur de la garrigue, le ciel intensément bleu : c'est la Provence, c'est le Var.
La Côte d'Azur, le parfum des embruns, les rochers rouges, la magie des îles, la joie des bains de mer, de la plage et du soleil : c'est la Méditerranée, c'est le Var. De vénérables abbayes, des vignerons depuis des siècles ancrés dans leur terroir, une gastronomie qui plonge ses racines dans un très solide art de vivre, des villes romaines, des ports, les gorges du Verdon, le golfe de Saint-Tropez : tel qu'en lui-même, c'est le Var.
Entre les Alpes et la mer, paradis des amis de la nature et de la randonnée, terre où se mêlent histoire et traditions, attachement à la foi et amour de la liberté, unique, singulier, varié, c'est le Var. Ce livre est une invitation à le découvrir et à l'aimer.
Léonie est moderne. Léonie est jeune. Elle est belle. Ambitieuse. Elle veut croquer le monde. Y laisser les traces de sa pensée, de ses rêves. De la pureté de ses exigences. Elle veut y imprimer les marques de sa poésie, de son imagination, de l'univers qu'elle porte en elle. Son désir suprême ? Devenir femme de lettres. Se faire une place dans le monde grâce à ses romans.
A Sainte-Hélène, Napoléon a dicté des souvenirs à ses compagnons d'infortune. Leurs récits, précieux, sont frappés d'une double tare : le besoin de construire une légende et celui, inlassable de faire de la propagande. Après avoir établi la version officielle de sa vie, le souverain déchu, pour lui, a éprouvé le besoin d'écrire la vérité : les Mémoires de Napoléon sont une espèce d'Anti-mémorial de Sainte-Hélène.
L'exilé s'y livre sans détour. Le fil de sa vie lui sert de prétexte à des mises en perspectives originales, à des confidences émouvantes et à une admirable collection de commentaires, notamment sur les hommes, le gouvernement, le rôle du prince, sur son temps ou sur la France. Napoléon, en faisant parvenir son manuscrit à un homme de confiance, lui avait prescrit d'attendre "six ou sept générations pour le livrer à la pâture du public".
C'est donc nous, gens de la fin du XXe siècle, qui avons le privilège, et la joie, d'en être les premiers lecteurs. Il y a dans ce récit, prévient l'auteur, "davantage de vérité que d'exactitudes". Il y a surtout une lucidité et une modernité tellement troublantes, une fraîcheur tellement intacte qu'on pourrait croire le livre écrit aujourd'hui. Il y a surtout une élévation qui, au delà de leur dimension romanesque, pourrait bien faire de ces Mémoires, comme avant eux La Guerre des Gaules, un classique du millénaire qui va commencer.
Pour les Corses, les amis de la Corse et tous les autres, voilà un livre réjouissant et indispensable. Car sont-ils vraiment fous, ces Corses ? D'aucuns les jugent paradoxaux, paresseux, hostiles, bref dignes de leur réputation. Clichés ! s'exclament les autres, inconditionnels au contraire de l'Île de Beauté, parant de toutes les vertus ce qu'ils tiennent pour le dernier refuge de l'authenticité et de la liberté. Rien de moins !
Robert Colonna d'Istria, en familier des rivages de la Méditerranée, recadre le débat. Ils sont fous ces Corses ? Oui et non ! S'appuyant sur mille faits de la vie quotidienne, se fondant sur l'histoire, les croyances, les traditions et la vie politique insulaires, il réussit, à force de bienveillance et d'impertinente lucidité, à faire entendre un ensemble polyphonique, celui de la Corse d'aujourd'hui - sans évacuer aucun sujet, si explosif soit-il.
Après Astérix en Corse ou L'Enquête corse, cet essai plein d'humour et de sagesse permet à l'initié comme au profane de s'instruire en s'amusant. Destiné à être lu sur la plage, Ils sont fous ces Corses ! peut aussi être savouré toute l'année. À moins que cet ouvrage ne vous serve à préparer votre prochain séjour dans l'île...
Dette inquiétante, projets de réforme perpétuels et perpétuellement inaboutis, gaspillages, privilèges, inefficacité : l'Etat est malade. Qu'est-ce que l'Etat ? À quoi sert-il ? Pourquoi ne remplit-il pas bien son rôle, c'est-à-dire ne protège-t-il pas bien les plus faibles, et décourage-t-il les plus modestes qui sont à son service ? Comment le réformer ? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles s'efforce de répondre ce petit essai. Selon le point de vue où l'on se place, l'Etat apparaît impotent, irresponsable, corrompu, manipulé, anesthésié, vague, flottant et mou, décomposé, obèse, monstrueux, hyperendetté ou encore braqué. Ce sont quelques-unes des plaies de notre temps : est-on à la veille de 1789, au commencement d'une crise de désintégration totale ? Peut-on encore éviter le " grand naufrage " ? Ce livre ouvre quelques pistes.