Le xxe siècle a été celui de l'image.
Henri cartier-bresson, photographe, né en 1908, est l'oeil du siècle.
Raconter sa vie, décrypter son oeuvre, c'est d'abord écrire l'histoire d'un regard. en déambulant dans son siècle, le regard de ce promeneur lucide a saisi la fascination de l'afrique des années 1920, croisé les destins tragiques des républicains espagnols, accompagné la libération de paris, capté la lassitude de gandhi quelques heures avant son assassinat et témoigné de la victoire des communistes chinois.
Cartier-bresson, c'est aussi l'assistant de jean renoir pour trois films majeurs.
Un artiste qui se veut artisan et fonde néanmoins magnum, la plus prestigieuse des agences de photo. c'est encore celui qui a fixé les traits de ses contemporains capitaux, mauriac en lévitation mystique, giacometti ou sartre personnages de leur oeuvre, faulkner on camus, et tant d'autres saisis à l'instant décisif, autant de portraits pour l'éternité.
Paul durand-ruel (1831-1922) est le seul dont on puisse dire qu'il a véritablement inventé le métier moderne de marchand de tableaux.
Le reconnaître n'entame en rien le mystère de ce grand bourgeois ultraconservateur, monarchiste, catholique et antidreyfusard qui prit tous les risques pour défendre ces révolutionnaires que furent les premiers impressionnistes, degas, manet, renoir, corot, sisley et les autres. il mit en péril son nom, sa fortune, la stabilité de sa famille pour soutenir un communard comme courbet, un anarchiste juif comme pissarro, un républicain comme monet.
Un comportement paradoxal qui tint à son âme de missionnaire. sa foi artistique, qui puisait son énergie dans sa foi religieuse, lui a permis de tout sacrifier pour soutenir " ses " peintres en leur offrant des conditions de création alors inconnues. plutôt que de flatter le goût du public, il a choisi d'imposer le sien. sa biographie est un récit souvent épique de ces années de lutte dans les coulisses du marché de l'art, des salons des plus prestigieux collectionneurs aux couloirs des salles de ventes en passant par les grands musées et les plus fameuses galeries d'europe et d'amérique.
Comment fait-on un grand film aujourd'hui en France?Une fois n'est pas coutume, un réalisateur-producteur a accepté de donner carte blanche à un journaliste pour mener son enquête derrière le décor de la plus excitante machine de cinéma mise à la disposition d'un seul homme au cours de ces dernières années.Pendant près de deux ans, l'auteur a suivi les trois grandes étapes du film: avant, pendant et après le tournage. Il raconte tout du montage financier et du choix des comédiens, de la fabrication des costumes et de la construction des décors, de la mise au point des effets spéciaux et de l'adaptation du livre de Zola, mais aussi des doutes et des certitudes d'une équipe, des angoisses et des espoirs de Claude Berri, un cinéaste qui s'est laissé guider par son seul instinct avant de se lancer dans l'aventure de Germinal, un film qui arrive sur les écrans déjà précédé de sa légende.Directeur de la rédaction de Lire, collaborateur de RTL et de L'Histoire, Pierre Assouline est l'auteur d'une douzaine de livres, notamment de biographies, la plus récente consacrée à Georges Simenon.
" On passe une vie à tourner autour de quelques êtres et ils finissent par nous habiter à notre insu.
Paul Durand-Ruel fut la présence secrète de mes livres sur Kahnweiler, Camondo, Gallimard et Cartier-Bresson ; aussi ai-je choisi de lui rendre grâces à mon tour sous la forme d'un récit forcément impressionniste, aussi sensible à ce qui part du dedans qu'à ce qui arrive au-dehors. " Comment devient-on une légende ? Cette question pourrait résumer l'intention de ma biographie autant que l'existence de Paul Durand-Ruel (1831-1922).
Une suite de drames, d'échecs, de coups du sort, de débâcles - comme ce 24 mars 1875 à Drouot, où un Renoir vaut à peine 180 francs -, qui tous ont renforcé une conviction comparable à la foi religieuse : être l'initiateur et le passeur d'une école de peinture. Cet homme d'ordre politique et moral agit comme mécène et marchand d'une révélation artistique ; il croit en son jugement esthétique et même la reconnaissance tardive de l'opinion, après 1900, ne l'entraîne pas aux accommodements.
" Au fond, celui qui a " fait " Renoir, Monet, Sisley, Puvis de Chavannes et d'autres, et promu toute la peinture française du XIXe siècle aux Etats-Unis a toujours rêvé de vivre dans un paradis qui aurait " la sereine douceur d'un paysage de Corot ou de Camille Pissarro ". " P.A.
Il y a vingt ans, un réseau ferré privait le treizième arrondissement d'un accès à la Seine. Aujourd'hui, équipements publics et culturels, logements, bureaux, jardins et un pôle universitaire relient les berges de la Seine au vieux XIIIe. Comment fabrique-t-on un quartier de 130 hectares en quelques années ? Qui y habite, y vient ? Comment y vit-on Pierre Assouline et Marc Mimram proposent une redécouverte de ce territoire ferroviaire devenu en quelques années un nouveau quartier de Paris. Au fil d'une promenade à l'antique, l'écrivain et l'architecte échangent dans un dialogue vivant considérations humaines et architecturales.
Tabliers, craies, encre, berlingots... jusqu'aux années 1960, ces objets ont fait partie de la petite enfance d'une France encore rurale et tranquille. Souvenirs d'un temps où l'omniprésent ordinateur d'aujourd'hui n'existait pas encore dans nos vies, et où thèmes et versions se rédigeaient à la plume et à l'encre violette, à coups de taches et de buvards salvateurs - pour les plus pressés.
Après la dispersion des foules et l'évanouissement de la circulation, le Paris des petits matins vibre sur des notes silencieuses. C'est le moment que le photographe a choisi pour réaliser des portraits de la ville : de l'Opéra jusqu'à Montmartre, le long des rives de la Seine, sur les traces de Baudelaire, Huysmann... P. Assouline entraîne le lecteur dans une promenade vagabonde littéraire.
« Paris au petit matin est l'une des rares villes où l'on a l'impression qu'il peut vous arriver quelque chose qui en vaut la peine. »
Une trentaine de lieux d'expositions jalonne un parcours d'art contemporain à Saint-Germain-des-Prés, du 29 mai au 22 juin 2008, autour d'une même thématique : Il était une fois... Cette année, pendant 3 semaines, la manifestation mettra en lumière des créations, associant artistes et écrivains aux boutiques de luxe du quartier (L.V.M.H, Armani, Christian Lacroix, Marithé & François Girbaud, Paule Ka, agnès b, Theory, etc.) ainsi qu'aux lieux qui constituent le paysage de Saint-Germain-des-Prés, sa place, le café des Deux Magots, le Café de Flore, les Beaux-arts de Paris.... Cet événement artistique renoue depuis 1999, avec une longue tradition qui fit de Saint-Germaindes- Prés l'un des symboles de la vie culturelle parisienne. « Il était une fois » propose de s'inspirer des contes et légendes populaires, qui constituent un fond culturel persistant et universel et qui irriguent par leurs figures et leurs thèmes nombre de formes d'expression traditionnelles ou modernes. Ce parcours met en lumière l'influence que la thématique des contes exerce sur l'imaginaire, sa valeur esthétique et culturelle, en donnant carte blanche aux artistes et écrivains pour qu'ils deviennent acteurs de leur propre conte. Parmi les artistes de cette manifestation, participent quatre anciens élèves de l'Ecole des Beaux-arts de Paris.
Commissariat d'exposition : Anne-Pierre d'Albis
Cette édition est soutenue par Cultures France et la mairie du VIe arrondissement.
Artistes participant au Parcours-Saint-Germain 2008 :
Claude Lévèque
Charles Fréger
Christian Gonzenbach
Gaspard Yurkievich
Karen Knorr
Catherine Baÿ
Kate Daudy
Laurent Pernot
Marlène Mocquet
Nicole Tran Ba Vang
Minj Schatje
Nicolas Buffe
Patrick Neu
Laure Tixier
Vincent Beaurin
Marina de Caro
Clark et Pougnaud
Fabrice Langlade
Françoise Pétrovitch
Majida Katthari
Olivier Babin
Le collectif 6bis
Katia Bourdarel
Richard Texier
Lila Jang
Isadora Chen
Lotie