Filtrer
Rayons
Support
Langues
Prix
Paul Guimard
-
À quelques pas de la gare Saint-Lazare, rue du Havre, Julien Legris vend des billets de loterie. Parmi les flots ininterrompus d'anonymes pressés qui défilent chaque jour à heure fixe, cet observateur hors pair a ses préférés?: François et Catherine. Persuadé qu'ils sont faits l'un pour l'autre, il se demande comment faciliter leur rencontre alors qu'une éternité de onze minutes sépare l'arrivée de leurs trains respectifs. Un jour peut-être... Hasard de la destinée pour ces trois personnages à un carrefour de leurs existences que Paul Guimard raconte avec tendresse et ironie, dans un Paris d'après-guerre dont il se fait le digne chroniqueur. Cette oeuvre, l'une de ses plus marquantes, évoque des thèmes qui lui sont chers?: l'étrangeté des circonstances, le croisement des êtres, le tragique de la fatalité, comme ce sera le cas dans son roman Les Choses de la vie, adapté au cinéma avec le succès que l'on sait par Claude Sautet.
-
Journal amoureux, 1951-1953
Benoîte Groult, Paul Guimard
- Le Livre De Poche
- Documents
- 11 Mai 2022
- 9782253104834
J'ai toujours su que ce Journal amoureux existait... Maman m'en avait parlé. C'est Paul qui est à l'origine de ce projet car il voulait aider maman à prendre confiance en son talent, auquel elle ne croyait guère à l'époque. C'était d'autant plus généreux de sa part qu'il n'a jamais tenu un journal de sa vie et que c'était même contraire à sa nature. Maman lui rendait souvent hommage pour cette initiative - et elle n'avait l'hommage facile pour personne !
Blandine de Caunes Jeunes trentenaires, Benoîte Groult et Paul Guimard racontent à tour de rôle leur quotidien, laissant déjà entrevoir le talent des deux écrivains reconnus qu'ils deviendront. Leur journal constitue par ailleurs un formidable document sur les années 1950 et sur le féminisme naissant d'une femme engagée qui participera à tous les combats de son époque.
-
«Lorsque la traverse de la barrière du champ défonce la portière, elle atteint le conducteur au sommet du crâne qu'elle scalpe sans entamer les os. À l'instant du choc contre le pommier, le corps désarticulé est projeté à travers l'ouverture béante du pare-brise qui le lacère. Il frôle les basses branches de l'arbre, boule sur le sol en pente et ne s'arrête que loin de la voiture en flammes.
Il ne s'est pas écoulé dix secondes depuis le moment où, sous le soleil mouillé, la MG roulant à 140 à l'heure a abordé le large virage du lieu-dit la Providence.»
-
«Sans l'apparition d'Ursula sur le seuil de mon bureau - "le département Information me prie de vous demander le dossier concernant..." - sans son entrée dans ma vie - "je vous vois souvent déjeuner seule au restaurant du personnel" - je n'aurais pas quitté Marie-Anne, non pas tant par lâcheté que par désir de ne pas détruire cette construction qu'était mon foyer, un peu fragile, mais conservant encore une part de la chaleur passée.»
-
" J'ai toujours su que ce Journal amoureux existait ; même si je ne l'avais jamais lu ni même vu... Ma mère m'en avait parlé. C'est Paul qui en a eu l'idée pour l'aider à prendre confiance en elle, et en son talent, auquel elle ne croyait guère à l'époque. Pourtant, elle vivait depuis toujours, dans et par les mots : elle tenait son journal intime et entretenait une nombreuse correspondance, amicale puis amoureuse, dans une famille où tout passait et se réglait par des lettres...
De là à penser publier, il y avait un pas qu'elle ne se décidait pas à franchir. Alors Paul a eu cette idée épatante d'écrire ce journal, chacun prenant la parole à tour de rôle pour raconter leur quotidien. C'était d'autant plus généreux de sa part qu'il n'a jamais tenu un journal de sa vie et que c'était même contraire à sa nature. Maman lui rendait souvent hommage pour cette initiative - et elle n'avait l'hommage facile pour personne ! ", Blandine de Caunes.
-
A l'âge où chaque au revoir pourrait être un adieu, Pierre, un grand architecte parisien épicurien de nature, a décidé de s'éloigner de sa propre vie. Il s'est exilé en Irlande et vit chaque journée dans sa plénitude, son oeil d'étranger captant avec délices tout ce que l'habitude empêche de percevoir : la rumeur d'un fleuve souterrain, la complicité discrète d'une femme, la rencontre de ces grands Irlandais qui, à deux pas d'un abri, poursuivent sous la pluie amicale de joyeuses conversations de noyés... Toutes les circonstances de la nouvelle existence de Pierre sont réelles mais le roman dépasse la réalité. Une inexplicable calcification, progressivement révélée, gagne son héros et le figera, sans douleur mais sans rémission. {L'âge de Pierre} est un livre de sagesse, celui de la réconciliation de l'homme avec sa destinée, quand, le coeur et la pensée rassérénés, il accepte de se fondre et se confondre avec les éléments qui soutiennent ce projet mystérieux entre tous, et auquel il a sans doute contribué : l'univers.
-
L'impression d'avoir contracté une dette est ressentie par tous ceux qui aiment Giraudoux, ce sentiment d'avoir reçu un message qui demande une réponse. Il n'est jamais trop tard pour cela. "Quand meurt une personne aimée à laquelle vous devez une lettre, si vous êtes égoïste, vous vous en réjouissez. Si vous êtes bon, vous n'aurez de tranquillité qu'après avoir écrit cette réponse" {(Juliette au pays des hommes)}. Nous sommes beaucoup à devoir une lettre à Giraudoux. P.G.
-
Georges Pompidou est président de la République. Karine est une jeune Russe en exil, danseuse et comédienne. Ils ne se sont jamais rencontrés, mais la mort de l'un, attendue, et celle de l'autre, inexpliquée, ne sont pas sans rapport. Quand une pierre tombe dans un étang, qui sait jusqu'où se propage l'onde de choc ? Un concours de circonstances faisant le bonheur des uns et le malheur des autres va brasser des destins dissemblables. Un homme d'influence surpris au milieu de sa vie, un flic prudent, une femme perplexe, une adolescente en proie à la haine amoureuse, une femme de ménage sans emploi, un prêtre à la dérive, un don Juan soviétique en service commandé... Leur point commun : l'ombre portée d'une danseuse morte qui enseigne à chacun combien la réalité est toujours opaque, complexe, dérisoire.