Lytton Strachey
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Le 22 novembre 1906, la jeune Virginia Stephen adresse quelques lignes respectueuses à un ami de son frère (" Cher Mr. Strachey, nous aimerions tant vous voir, si vous pouviez nous rendre visite un jour prochain. Dimanche qui vient vous conviendrait-il, vers six heures du soir ? Vanessa va beaucoup mieux et aimerait vous parler. "). Vingt-cinq ans plus tard - l'arc de temps que couvre le présent volume -, ils sont l'un et l'autre célèbres, et à la tête d'oeuvres qui marquent déjà l'époque. Il est le démystificateur féroce du siècle de Victoria, et l'auteur d'essais lumineux sur la littérature, le théâtre et l'histoire ; elle a déjà publié plusieurs de ses oeuvres majeures, de La Chambre de Jacob à Mrs. Dalloway et La Promenade au phare. Ils s'entrelisent, se complimentent, se critiquent, évoquent leur quotidien, moquent les ridicules de l'infortunée Ottoline Morrell et disent tout le bien, et le mal, qu'ils pensent de ceux qui les entourent - de Roger Fry à E. M. Forster, via Keynes, Clive Bell ou Duncan Grant. Publié à l'origine dans une version largement censurée, pour ménager les susceptibilités de certains protagonistes, par Leonard Woolf et James Strachey, cet échange entre deux esprits aigus, et " pas toujours charitables ", offre une chronique fascinante du cercle de Bloomsbury, et paraît ici pour la première fois dans son intégralité, augmenté de lettres retrouvées depuis l'édition originale.
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La reine Victoria
Lytton Strachey
- Rivages
- Rivages Poche ; Petite Bibliotheque
- 19 Août 2015
- 9782228913720
"Un mari de reine était une entité inconnue dans la constitution anglaise ; il semblait ne pas y avoir de place pour lui dans les affaires de l'Etat ; et Victoria trouvait que c'était fort bien ainsi." (Lytton Strachey) Par son autorité et son prestige, la reine Victoria symbolise l'Angleterre impériale et victorieuse. Elle accède au trône en 1837, à l'âge de dix-huit ans. Trois ans plus tard, elle épouse, malgré l'avis de sa mère, son cousin Albert de Saxe-Cobourg. Durant son règne - le plus long de toute l'histoire du Royaume-Uni -, la Grande-Bretagne va s'installer au premier rang des puissances mondiales et l'Empire connaître son apogée coloniale. Lytton Strachey (1880-1932), ami de Keynes et de Woolf, membre du groupe de Bloomsbury, auteur d'un livre culte, Éminents victoriens, lui consacre ici une biographie devenue célèbre, tant l'ironie le dispute à l'irrévérence.
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Au coeur du XVIIIe siècle français, brille une longue suite d'amours malheureuses, d'amitiés trahies, de désespoirs et de ratages. Héroïnes du style et de l'esprit, virtuoses de la parole et de l'écoute, les salonnières furent comme fatalement la proie de ces passions impossibles, aimant qui ne les aimait pas, n'aimant pas qui les aimait.L'histoire de la relation contrariée de M?e du Deffand et de Mlle de Lespinasse est certes bien connue; mais il revient à Lytton Strachey, en deux «portraits miniatures» jusque-là inédits en français, d'en avoir tracé l'épure, concentrant en quelques pages lumineuses, d'un style cristallin, le récit de ces destinées admirables et erratiques, fascinées par le langage, soucieuses des formes, de l'élégance des rapports humains, prisonnières, pour finir, d'une géométrie de l'intenable.
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Cinq excentriques anglais
Lytton Strachey
- GALLIMARD
- Le Cabinet Des Lettres
- 3 Mars 1992
- 9782070726080
Au coeur du cercle de Bloomsbury, de ses passions irrégulières, de son intérêt pour les mouvements les plus secrets et les plus déconcertants de l'être humain, Lytton Strachey se voulut, et resta sa vie durant, un partisan des Lumières. Il entra en littérature par le biais de sa passion pour le XVII? siècle français et ne considéra la plupart du temps ses compatriotes que comme d'hypocrites puritains dont il fallait dénoncer les alibis, ou d'admirables excentriques dont saluer, le sourire aux lèvres, le délire. Tel est le ressort des cinq portraits miniatures ici rassemblés. Un courtisan élisabéthain, un obscur érudit et un fondateur de secte au XVII?, le merveilleux John Aubrey, auteur de Vies brèves à la vie paradoxale, l'intrépide Lady Mary Wortley Montagu enfin, aventurière racée, épistolière unique, constituent les cinq figures de cette galerie de portraits que rien ne relie, si ce n'est le regard acéré du biographe, son horreur viscérale de l'obscurantisme, une ironie cristalline, toute la mesure en un mot du style de Strachey.
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Emmanuel de Coulanges, cousin de Mme de Sévigné, dont sa femme disait : «C'est toujours son plaisir qui le gouverne et il est heureux : en faut-il davantage ?» ; David Hume, trouvant dans le détachement la valeur cardinale de son existence ; le président de Brosses, tout à la joie d'arracher à Voltaire le prix de quatorze moules de bois ; l'abbé Morellet passant la moitié de sa vie dans un «curieux ménage» avec Mme Helvétius ; Edward Gibbon, être extraordinairement sphérique, auquel tout semble acquis d'avance ; James Boswell, fainéant, snob et amateur de boisson, que rien ne peut inhiber ; Horace Walpole, vieux garçon accompli, en qui le XVIII? siècle atteint un incomparable degré de raffinement ; Mme de Lieven, expression anachronique du même art de vivre, qui trouve une reconnaissance inattendue auprès de M. Guizot...Huit personnages de ce XVIII? siècle qui fut l'un des lieux privilégiés de Lytton Strachey ; huit échos de cette douceur de vivre qui, selon un mot célèbre de Talleyrand, ne s'incarna dans l'Ancien Régime que pour disparaître avec lui.
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Reine de Grande-Bretagne et d'Irlande, Victoria accède au trône en 1837, à l'âge de dix-huit ans.
Elle témoigne d'un caractère indépendant et énergique et épouse en 1840, malgré l'avis de sa mère, son cousin Albert de Saxe-Cobourg. Initiée à la politique par Lord Melbourne, elle laisse fonctionner le régime parlementaire et essaie surtout d'intervenir en politique étrangère. C'est pendant son règne que la Grande-Bretagne s'installe au premier rang des puissances économiques mondiales et que l'Empire connaît son apogée coloniale.
Son ministre favori, Disraeli, lui fait donner en 1876 le titre d'impératrice de Indes. Par son prestige et son autorité, Victoria symbolise l'Angleterre impérialiste et victorieuse. La célèbre biographie que lui a consacrée Lytton Strachey (1880-1932), l'auteur de Victoriens éminents (Gallimard, 1980), se situe en marge des formes traditionnelles du genre. Elle reflète en particulier les préoccupations qui étaient celles du groupe de Bloomsbury, autour de Virginia Woolf et de ses amis.
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Elisabeth et le comte d'essex, histoire tragique. 11e edition
Lytton Strachey
- Hachette Bnf
- 1 Octobre 2019
- 9782329336022
Elisabeth et le comte d'Essex, histoire tragique, par Lytton Strachey. 11e édition Date de l'édition originale : 1929 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.
HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.
Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.
Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.
Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.
Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.fr
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Eminent Victorians consists of four short biographies by Lytton Strachey of Victorians who were famous in their day: Cardinal Manning, a powerful cleric; Florence Nightingale, founder of modern nursing; Thomas Arnold, creator of the modern-day English public school; and General Gordon, a popular officer of the British Army.
In Strachey's day, these people were considered heroes and paragons of Victorian morality and ethics. But instead of lengthy, glowing biographies, Strachey opts for short, witty, and biting biographies that skewer their subjects. All of them are portrayed with their human flaws and moral contradictions on full display, implicitly knocking down the sanctimonious visions of these former heroes (perhaps with the exception of Nightingale, who, while portrayed as an often-cold and mercilessly-driven taskmistress, nevertheless escaped with her reputation enhanced, not tarnished).
The biographies are not only interesting for their wit, humor, and readability, but because of the windows they open to the issues of the age. Manning's biography occurs against the backdrop of a time of upheaval in the English Catholic church, with concepts like Papal Infallability entering the picture; Nightingale's biography shines light on the appalling conditions of war; Arnold's biography is a lens on the development of formal education and schools; and Gordon's biography reveals England as an empire teetering unsteadily, whose ability to influence and control faraway lands is not as certain as it might think.
Eminent Victorians took six years to write and was met with glowing reviews on its publication. It made Strachey famous and cemented his name in the list of literature's top-tier biographers. -
The publication of Lytton Strachey's Eminent Victorians in 1918 was a tremendous success. In it, Strachey looked at four iconic figures of the Victorian Age and punctured the hagiographical illusions surrounding them. It seems only fitting that he should follow up in 1921 with a similarly unsentimental but fair biography of the person at the pinnacle of that era, Queen Victoria herself.
Thoroughly researched, with his references documented in hundreds of footnotes, Strachey looks at the life of the young woman who, when she was born, was by no means certain to become the British monarch. He also spends considerable time on her consort, Prince Albert, who, in Strachey's telling, develops from a careless youth to becoming a truly remarkable and effective figure in British society, while continuing to be generally perceived as an outsider.
Strachey's sardonic and witty style makes this account of Queen Victoria and Prince Albert an entertaining and very informative read.