« Les commencements de la Révolution sont ceux d'une extraordinaire accélération de l'histoire. Les événements s'y bousculent dans un luxe d'acteurs, d'envolées, de confusion et de coups de théâtre. Ce qui s'est passé à ce moment-là n'est intelligible que si l'on restitue les faits dans une séquence fondatrice. ».
Le 17 juin 1789, les députés du tiers état forment l'Assemblée nationale. Le 23 juin, ils refusent de quitter la salle du Jeu de paume où ils ont juré de donner une constitution à la France.
Ce texte d'Emmanuel de Waresquiel, enrichi d'abondantes sources inédites, change radicalement notre lecture de la Révolution. L'auteur raconte « ses» sept jours tambour battant, en un récit alerte qui se lit comme un roman à suspense.
Il a fallu à la Révolution trois jours et deux nuits, du 14 au 16 octobre 1793, pour juger et exécuter Marie-Antoinette. Elle était condamnée d'avance. C'est bien sûr le procès d'une reine, c'est aussi celui d'une étrangère, c'est enfi n celui d'une femme et c'est celui d'une mère.
« Fouché, bien sûr, ne m'était pas un inconnu. Fouché de Nantes, le bourgeois impécunieux, le petit professeur en soutane des collèges de l'Oratoire, Fouché le conventionnel, le tueur de roi, le proconsul de Nevers et de Moulins, le mitrailleur de Lyon, le tombeur de Robespierre et le cauchemar de Napoléon, le ministre de tous les régimes, l'inventeur de la police moderne, le bâtisseur d'état, le théoricien et l'homme d'action, l'aventurier, le conspirateur et le parvenu.
Assurément l'un des hommes les plus puissants de son époque, en tout cas l'un des plus étonnants. Rares sont ceux qui inventèrent de nouvelles règles du jeu sans attendre la fin de la partie. Fouché a été de ceux-là ». Emmanuel de Waresquiel fouille jusque dans ses moindres recoins la vie d'un homme aussi dissimulé que contradictoire.Àl'aide de larges fonds d'archives - dont beaucoup sont inédits -, il dessine le portrait brillant d'un incroyable personnage jusqu'ici incompris et desservi par sa légende noire. Il nous donne ce faisant un Fouché d'une surprenante actualité.
Rien n'est plus évident qu'un événement lorsqu'il est advenu. Nous savons que ce sont les Bourbons qui vont prendre la place de Napoléon en 1814, inaugurant ce faisant une nouvelle période. La Restauration française n'est ni un retour à l'Ancien Régime ni une quelconque parenthèse ou un point d'arrêt à la marche du pays vers la république et la démocratie. Il s'agit plutôt d'une expérience inédite et très neuve. Une tentative originale de mettre un terme à la Révolution en la dépassant sans pour autant la nier.
« Rien dans l'histoire n'a ressemblé à ce quart d'heure », a écrit Victor Hugo. Il est vrai qu'on n'avait pas encore vu une telle bousculade de régimes et de dynasties, de serments prêtés et reniés, et ce en un peu plus de trois mois.
Napoléon débarque à Golfe-Juan le 1er mars 1815, il est à Paris le 20. Dans l'intervalle, le régime des Bourbons s'effondre et Louis XVIII quitte Paris pour l'exil en Belgique dans la nuit du 19 au 20 mars. Battu à Waterloo, Napoléon abdique le 22 juin. Le pays se dote le même jour d'un gouvernement provisoire sous la direction de Fouché. Le 3 juillet, Paris capitule devant les armées de la coalition. Louis XVIII rentre pour la deuxième fois dans sa capitale.
Les Cent-Jours ne sont pas seulement ceux de Napoléon, mais aussi ceux du roi. Tout change lorsque l'on observe les Cent-Jours du côté de ceux qui les ont subis, du côté des vaincus, des oubliés de l'histoire.
La restauration, c'est d'abord la fin d'une épopée militaire, impériale et révolutionnaire.
Les événements s'y bousculent : la campagne de france, les deux abdications de napoléon, la france occupée à deux reprises par les troupes russes, autrichiennes et anglaises, le retour de la paix et, ultérieurement, le dernier sacre d'un roi à reims. la restauration, c'est aussi une entreprise de reconstruction, économique et diplomatique avec la première révolution industrielle ou les interventions en espagne, en grèce et à alger.
La restauration marque enfin les débuts de la france contemporaine : égalité des droits, libertés fondamentales, naissance de la représentation et du parlementarisme, des partis, dans une effervescence illustrée par la révolution de 1830.
Grand seigneur corrompu, cynique absolu, charmeur irrésistible, multiple, paradoxal et successif, ce diplomate au long cours, l'homme aux treize serments et le ministre d'un demi-siècle a tout négocié : la Révolution, l'Empire, les Bourbons, la paix, l'Europe, son mariage, sa fortune et jusqu'à sa mort. Emmanuel de Waresquiel nous rappelle qu'au-delà des trahisons et des reniements, l'évêque défroqué fut un fils des Lumières, un libéral convaincu. Il nous montre le diplomate en action, le manoeuvrier et le visionnaire, le négociateur, le théoricien et l'inventeur du principe de légitimité. Il nous montre aussi l'homme d'affaires aux prises avec son « immense fortune », le formidable metteur en scène de son propre personnage. L'homme de fer qu'a été Talleyrand, apparaît derrière les masques, la pudeur et les secrets.
Un homme qui aura laissé la France moderne en héritage.
« Rien dans l'histoire n'a ressemblé à ce quart d'heure », a écrit Victor Hugo. Il est vrai qu'on n'avait pas encore vu une telle bousculade de régimes et de dynasties, de serments prêtés et reniés, et ce en un peu plus de trois mois.
Napoléon débarque à Golfe-Juan le 1er mars 1815, il est à Paris, le 20. Dans l'intervalle, le régime des Bourbons s'effondre et Louis XVIII quitte Paris pour l'exil en Belgique dans la nuit du 19 au 20 mars. Battu à Waterloo, Napoléon abdique le 22 juin. Le pays se dote le même jour d'un gouvernement provisoire sous la direction de Fouché. Le 3 juillet, Paris capitule devant les armées de la coalition. Louis XVIII rentre pour la deuxième fois dans sa capitale.
Les Cent-Jours ne sont pas seulement ceux de Napoléon, mais aussi ceux du roi. Tout change lorsque l'on observe les Cent-Jours du côté de ceux qui les ont subis, du côté des vaincus, des oubliés de l'histoire.
Après la chute de l'Empire, la Restauration ne parvint pas à s'imposer. L'échec de la fusion entre les anciennes et les nouvelles élites, est l'élément central pour comprendre l'évolution politique de la période. C'est l'une des causes principale de l'effondrement du régime de la restauration.
Formés sous l'Ancien Régime, les membres de l'élite de la Restauration traversent une période où les bouleversements politiques et sociaux les poussent soit à se réfugier dans un passé fantasmé, soit à se projeter dans un avenir en construction, ceci à travers le prisme de la Révolution.
Cette monarchie restaurée est-elle celle d'avant ou d'après 1789 ? L'aristocratie accepte mal de se trouver dépouillée de ses privilèges et de ses fonctions. La conservation des acquis révolutionnaires lui paraît intolérable. Le pouvoir se tourne donc vers les nouvelles élites, issues de la Révolution et de l'Empire, tentant de les intégrer, particulièrement par la mise en place du bicaméralisme. L'ancienne noblesse s'isole alors dans ses prétentions, vit dans son monde et ne daigne fréquenter qu'elle-même.
Charles X qui partage les points de vue des ultras oeuvre à renforcer l'aristocratie traditionnelle aux dépens des nouvelles élites, provocant ainsi des tensions qui participe au cheminement vers 1830.
L'auteur considère que la racine de tous les maux du régime se trouve dans les Cent-jours, qui sont l'occasion d'une guerre idéologique : guerre des symboles : drapeaux, cocardes, décorations ; guerre des mots et guerre des armes. Mais si Napoléon et Louis XVIII sont tous deux assimilés à l'étranger, l'empereur en tant que Corse, le roi en tant qu'émigré, c'est surtout l'image des fourgons de l'étranger qui reste collée aux Bourbons et leur fait du tort jusqu'à la fin du régime.
Dix écrivains devant la mort.
. Julien Gracq, Paul Léautaud, Stefan Zweig, Robert Brasillach, Jacques Rigaut et Jacques Vaché, Gérard de Nerval, Benjamin Constant, le Prince de Ligne.
Quand la vie bascule, l'homme est à nu. De ces destins si différents, l'auteur raconte les illusions et les doutes, les rêves et les cauchemars, la lumière et la nuit, non pas tant par le récit de leurs derniers instants que par celui de leur vie, à la lumière de la mort, comme une présence obsédante qui les habite, les nourrit, les oriente. On vit d'autant mieux que l'on se sait mortel : ce livre, parcouru par une réflexion sur la mort, est aussi une méditation sur la vie, une invitation à la célébrer. Ces écrivains sont très divers. Ils n'ont de commun qu'une même passion de lecture de l'auteur.