Jeanne et Toussaint, jeune couple d'ouvriers parisiens soudé par l'amour en dépit des aléas de la vie, voit son quotidien déchiré par la déclaration de guerre de 1914. Toussaint part au front tandis que Jeanne, ouvrière fleuriste, élève seule leur petite fille dans un climat de pénurie. L'absence est combattue par des lettres qui ouvrent sur une forme de communication jusque-là inconnue, maladroite parfois, boulever- sante souvent. Fin 1916, Toussaint est blessé à Verdun et sera hospitalisé au Val-de-Grâce pendant presque deux ans. L'histoire commence au soir de son retour, quelques jours avant la fin de la guerre. L'homme que Jeanne retrouve est changé, retiré en lui-même, le visage dissimulé sous un bandeau : Toussaint est une Gueule cassée. Tandis que Sidonie, la voisine, reçoit enfin des nouvelles de son fils disparu au com- bat, chacun tente de trouver sa place dans l'espace minuscule de l'appartement. Jeanne mène sa propre bataille pour renouer des liens avec son mari et, peu à peu, la force de l'amour et du désir charnel viennent remplacer les mots.
Dans le coeur de Maria, il y a d'abord Marcus, son petit-fils de trois ans. Ensemble, ils guettent les oiseaux, collectionnent les plumes et s'inventent des mondes.
À l'arrivée d'un deuxième enfant, les parents de Marcus font un choix radical. Nul ne saura le sexe du nouveau-né. Ni fille, ni garçon, leur bébé sera libéré des contraintes de genre.
Maria est sous le choc. Abasourdie, abandonnée, elle se débat pour trouver sa place et ses mots. Reste l'éblouissement de l'amour pour Marcus, restent les oiseaux dont les ailes les abritent. Mais pour combien de temps ?
Alabama, 1880. Dans une plantation du sud des États-Unis, la naissance d'Helen console sa mère d'un mariage bancal. Un monde s'ouvre entre Kate et sa fille, et puis tout bascule : les fièvres féroces ravagent l'enfant adorée.
Cette fillette à la destinée extraordinaire, beaucoup la connaissent. La renommée d'Helen Keller, aveugle, sourde et muette, enfant farouche tenue pour folle et puis surdouée, a franchi frontières et années.
Kate Keller, que La Belle Lumière éclaire aujourd'hui, semblait en revanche repoussée dans l'ombre à jamais. Sans elle, pourtant, sa fille aurait-elle pu accéder au miracle de la connaissance ?
Comme glissée au coeur de son héroïne, tant vibre dans ces pages le corps déchiré de Kate, Angélique Villeneuve restitue, de son écriture sensuelle et précise, la complexité d'une femme blessée et dévorée par l'amour. Dans ce Sud encore marqué par la guerre de Sécession et les tensions raciales, le lecteur traverse avec elle une décennie de sauvagerie, de culpabilité et de nuit. Mais découvre aussi, et c'est là la force du livre, un temps de clarté et de grâce.
Qui n'a rêvé d'avoir un peu la paix, quand tout le monde s'agite autour de soi ?
Sans cesse sollicitée, au coeur d'une famille ultra vivante mais tout aussi bruyante, Ester décide de prendre la poudre d'escampette : et hop, la voilà qui grimpe dans l'arbre dont les branches taquinent sa fenêtre.
Elle va s'y construire son monde bien à elle, s'y trouver des amis à plumes ou à fourrure rassurants - avant de pouvoir revenir dans sa chambre, grandie et apaisée.
Gourmandise et exploration au menu d'un album délicieusement acidulé !
Citronnette, timide et proprette, quitte rare- ment sa cuisine pour s'aventurer dans son jardin sauvage. Mais ce matin, elle a vu des ombres. S'approchant à petits pas, elle dis- tingue un grand chapeau noir qui avance par bonds, un long nez pointu caché derrière un arbre, un rocher gris râpeux qui grogne et qui marmonne. Vite, Citronnette se réfugie dans sa cuisine ! Et si elle les amadouait avec des mets chauds et savoureux, elle qui aime tant cuisiner ? Elle prépare alors un véritable fes- tin. qui va lui changer la vie !
Nous voici au pays des jouets de plage, dans la peau de Piccolo, un minuscule canard jaune. Il rêve d'être choisi par un enfant aimant, qui va le serrer contre son coeur et l'emmener vivre des aventures merveilleuses. Mais c'est surtout la fille cruelle qui rôde autour du chariot du marchand - et détruit les jouets qu'elle achète les uns après les autres ! La fille gentille, elle, a bien remarqué le timide Piccolo au fond du chariot, mais son père lui interdit les jouets. Un matin, la fille cruelle achète Piccolo pour un sou...
Ils n'avaient jamais eu et ne voudraient jamais, lui hurlèrent-ils à la figure, ni d'un père, ni d'une mère.
Et d'elle certainement pas, avec son gros corps lourd, son air de vache, sa cervelle piétinée. Ils oublièrent ce qu'ils étaient avant, un seul corps à eux trois. Ils devinrent comme des animaux et elle, dans le terrier, après l'effondrement, n'eut d'autre solution que de se dessiner, lentement, un espace humain où se tenir debout. Elle le trouva dans le geste. Elle le trouva dans le linge, dans l'éponge, dans l'évier.
Mais elle le trouva, et elle se tint debout.
Dans une maison modeste et peuplée des fantômes du passé, une femme vit sous le joug d'enfants devenus grands. Qui sont ce Garçon, cette Fille, qui s'acharnent sur elle ? Quel drame s'est noué derrière ces murs ordinaires pour que tous trois en soient arrivés là ? Les souvenirs remontent. Ceux d'un temps où l'amour, la tendresse avaient aussi leur place.
Alors cette femme sans nom, dont l'existence n'est qu'apparente oppression, invente un territoire d'une bouleversante humanité et trace au fil des pages le chemin de la résilience. Dévoilant peu à peu les origines du drame, Angélique Villeneuve s'attache à l'intime, d'une écriture au ras du corps, parcourue de soudaines lumières.
« Une nuit, ton fils s'est tué dans sa chambre, au premier étage de votre maison. Au matin à huit heures, avec son père tu l'as trouvé.
Depuis, à voix basse, tu lui parles. Tu lui demandes s'il se souvient.
La mer étale à huit heures du soir, les talus hérissés d'iris, les pierres de la cour tièdes sous la peau du pied, les filles dont les yeux sourient, toutes les choses belles et la lande silencieuse.
Tu espères tant qu'il est parti gonflé d'elles. Mais comme tu n'es pas sûre qu'en aide, en ailes, ces choses lui soient venues cette nuit-là, tu les lui donnes par la pensée, la respiration, le murmure. » Avec une sensibilité vibrante, lumineuse et poétique, Angélique Villeneuve dit l'après : comment exister sans celui dont on respecte silencieusement le choix d'être parti ? Quelle place trouver parmi les vivants et comment leur dire, à travers ce livre, toute la beauté du monde ?
Mollux est un garçon tranquille quoiqu'un peu bavard, passionné de mousses au chocolat et collectionneur de dictionnaires, où il dégote à tout va des surnoms pour tout ce qui bouge. Ainsi, la plupart de ses profs et sa mère sont affublés de noms d'animaux étranges, tandis que son père, individu taciturne qui n'a adressé la parole à son fils qu'à deux reprises, répond au sobriquet de Sauf2fois. Mais voilà qu'un lundi, rentrant chez lui après avoir séché les cours, l'adolescent surprend son père au milieu du salon en compagnie d'un invité pour le moins inattendu : un paon ! Et quand l'incroyable volatile, puis Sauf2fois, finissent par mystérieusement disparaître, Mollux se lance dans une semaine d'enquête plus que loufoque, aidé, mais pas toujours, de l'inénarrable Procopé, son seul ami ici-bas.
presque cinquante ans, Dominique a gard un peu de la sauvagerie de
l'enfance, et reste trangre sa propre vie. Employe d'un fleuriste, elle se
rfugie ses heures perdues dans un coin de campagne qu'elle a, ds son plus
jeune ge, baptis Grand Paradis. Sa soeur, la farouche Marie, la recontacte un
jour pour lui signifier qu'elle quitte dfinitivement leur petite station
balnaire: elle souhaite cette occasion se dbarrasser de leurs souvenirs de
famille. En acceptant de les reprendre, Dominique retrouve les lettres
adresses par leur mre leur pre aprs qu'il les et mystrieusement
abandonnes, mais aussi les photos d'une aeule dont elle n'avait jamais
entendu parler: Lontine. L'un de ces saisissants clichs, pris par le
photographe Albert Londe, associ au professeur Charcot l'hpital de la
Piti-Salptrire, reprsente Lontine en pleine crise d'hystrie. Plus
qu'intrigue par cette image, Dominique entreprend de fouiller les archives de
la Salptrire pour en dcouvrir davantage sur l'hystrie, sur cette lointaine
parente, sur les siens... et sur elle-mme. AUTEUR: Anglique Villeneuve est
ne en 1965 Paris. Elle a vcu en Sude puis en Inde, et habite aujourd'hui
Paris. Grand Paradis est son troisime roman, aprs ge mental (Denol, 2001)
et Ne plus y penser (Panama, 2005).
J'ai bien un petit jardin aÌ moi, mais laÌ ni figuier trimilleìnaire, ni même pin balneìaire, olivier leìgendaire. Je n'ai rien de tout cela, et c'est bien triste quand on y pense. Un matin, j'en planterai un, en un an il fera six meÌtres, en deux ans il aura cent ans et cent histoires locataires. En attendant, il faut me reìsoudre aÌ l'eìcrire : aÌ ce jour, le figuier, je le vole en passant.
Les dix recettes - Asperges crues encore plus vertes - Langoustines allongées sous l'arbre - Un genre de nems rôtis - Rougets en sacs de couchage - Petits chèvres à l'huile de feuilles - Pâle sucre vert - Panna cotta d'ombre - Figues trop vertes et feuilles au sirop - Gelée de pommes tombées et figuier volé - Petit vin de figuier
Une drôle de bonne femme, conteuse solitaire, découvre une cabane abandonnée au milieu de rien. Elle se met à y écrire ses histoires, goûtant le calme des lieux. Soudain, sortent de tous les recoins des dizaines d'enfants bruyants, pas plus hauts qu'un stylo, qui vivaient là bien avant elle ! En fait de calme, c'est la foire dans la cabane... Pour les apaiser, la femme leur conte une histoire. Mais, bien vite, ils chahutent de plus belle. Tous, sauf une petite qui écoute avec attention... Peu à peu, les histoires écoutées la font grandir au sens propre. Et, quand la conteuse en colère chasse les enfants désobéissants, c'est la fillette qui retissera les liens en racontant sa première histoire.
Igor est un petit garçon qui a toujours peur. Il n'ose pas sortir de la maison pour aller au-delà du pont, vers le Grand Là-bas. Il n'y a qu'avec son père que l'enfant cesse d'être inquiet. Mais un jour, une idée formidable entre dans leur maison : pour aider son fils, le père d'Igor ramasse tout un tas de plumes colorées qu'il coud ensuite au manteau de l'enfant pour en faire deux grandes ailes. Grâce à celles-ci, Igor n'a plus de raison d'avoir peur ! Quelles découvertes le petit garçon va-t-il faire dans le Grand Là-bas ?
Raoul n'aime pas son prénom. Il le trouve nul, moche, et ridicule. Son amie Jacquotte, elle, a un si joli prénom. Si seulement lui pouvait se débarrasser de ce prénom qui lui pèse tant ! Mais Jacquotte n'est pas de cet avis, et aujourd'hui, elle est bien décidée à le convaincre du contraire. S'aimer et de s'accepter tel que l'on est, s'entourer d'amis bienveillants, voici les deux conseils que nous donne ce joli album qui apporte une belle bouffée d'optimisme !
Une histoire d'amitié qui joue sur les doubles lettres présentes dans les mots, sur les palindromes et sur les sonorités, pour peindre un monde ressemblant au nôtre, et pourtant parfaitement étrange... Un album pareil à nul autre, fin et délicat, plein de tendresse, qui montre que la beauté de l'âme l'emporte sur l'apparence.
Les herbes folles est une promenade comme la vivent les enfants, en portant attention aux détails d'un épi de blé, à une flaque d'eau, au chant d'un oiseau, au déplacement d'un colimaçon, par les chemins. La poésie d'Angélique Villeneuve suit les sensations du corps, une paille entre les dents. La marche, le sol, le ciel, elle sautille et elle roule, alors le chemin deviendrait rivière, elle explore les éléments.
La poésie est épurée et enfantine, elle a été écrite à partir d'un cahier de dessin d'Eugénie Rambaud, qui a tracé un fil continu, de page en page. Un fil dessiné, cousu, collé, pour accompagner peu à peu le lecteur parmi Les herbes folles.
Georgette a perdu son doudou... mais la vie continue !
Georgette se promène dans les bois. Ça sent bon la terre, la pluie, les champignons. Elle installe son doudou sur un lit de feuilles. Elle admire les belles couleurs de la forêt... Mais le soir, au coucher, il lui manque soudain quelque chose : elle a oublié son doudou ! Là-bas, tout seul sous le grand noir du ciel ! Et le lendemain, de retour sur les lieux, impossible de le retrouver. Courageuse et volontaire, Georgette s'entête. Elle cherche l'odeur perdue du dodo, dans ce grand dehors. Et elle réussit : elle ramènera chez elle un petit loup gris, un vrai, bien vivant, mariant la douceur du dedans... à l'odeur du dehors.
Ce grand poulpe-là a une sacrée personnalité. Ou plutôt, il en a huit, autant que de tentacules. Le premier, amoureux d'une femme-homard aux longs cheveux noirs flottant dans l'onde, a le coeur tendre. Le deuxième, le plus gourmand, est le pourvoyeur de nourriture, le troisième et le quatrième sont les bâtisseurs, le sixième, l'artiste collectionneur, etc.
Mais le huitième, lui, semble ne servir à rien...
Qui est-il ? D'ailleurs, quand une terrible murène dévore ce tentacule inutile, le grand pouple se dit que c'est peu de chose. Et pourtant... il se sent bancal.
Le dernier bras repoussera. Tout de travers, certes, mais rétablissant l'équilibre. Et le grand poulpe saura : ce bras-là est le plus tenace, le résilient, celui qui montre qu'on peut réparer les malheurs.
Nine habite en face de la tour. Tous les jours à cinq heures, une fenêtre s'ouvre au 13e étage et un bras lance des choses mystérieuses aux oiseaux. En bas, Nine ferme les yeux ; dans sa tête, elle entre chez celle qu'elle a surnommée madame Mouette. Elle imagine le salon qui ressemble à une plage, la cuisine à un bateau pirate. Elle voit madame Mouette en maillot de bain qui coiffe son anémone violette, déguste des tartines aux crevettes et pêche à l'épuisette dans sa baignoire.
Un soir, Nine décide d'aller sonner à sa porte. Mais soudain, elle s'arrête. Et si elle s'était trompée ? Si madame Mouette était plutôt un ours sur la banquise ? Ou un pingouin ? Un hippopotame ? Nine redescend en courant : il y a encore tant d'images dans sa tête, elle préfère bien mieux les garder !
Il était une fois trois très petits cochons, Jambon, Rillette et Lardon, qui, lassés de ranger leur chambre constamment, décidèrent de quitter leur maman pour construire leur propre maison. L'un la fit avec des pailles, l'autre la fit de pain grillé, le troisième la fit en morceaux de sucre... Comme chacun le sait, seule la maison de sucre résista au souffle de l'affreux loup dégoûtant et vorace...
Auteure et plasticienne préoccupée par les questions environnementales, Martine Camillieri s'est emparée des Trois petits cochons pour créer des oeuvres éphémères en recyclant jouets, déchets ou nourriture, qu'elle a ensuite photographiées. Une façon inédite et originale de dénoncer la société de surconsommation.
De tous les endroits que John Paul Carmona a eu la chance de visiter à travers le monde, l'île d'Yeu est l'un des plus beaux, et certainement l'un de ses préférés. Il y est arrivé pour y travailler, un jour de l'été 2005 sans avoir la moindre idée d'où il mettait les pieds. et en est tombé instantanément amoureux. De ses premiers pas sur le marché du port à ses premières ballades sur la dune et la plage, il a été fasciné. En tant que Chef, Il y a trouvé des produits qui ont su rivaliser avec ceux vus dans les meilleurs restaurants partout dans le monde. John Paul Carmona a travaillé pour des restaurants multi-étoilés. Voici une quarantaine des recettes nées de l'exceptionnelle rencontre entre un chef surdoué et une île.