Il y a cent ans, le 11 juillet 1920, disparaissait l'impératrice Eugénie, dernière souveraine des Français. Cet ouvrage évoque le destin exceptionnel qui la conduisit de son Andalousie natale au trône impérial, puis à l'exil, au deuil et à la résilience. S'attachant à évoquer avant tout la femme, ses sentiments et l'évolution de son caractère, les auteurs, Laure Chabanne et Gilles Grandjean, mettent en lumière une personnalité forte et attachante de notre histoire.
Le regard de la photographe Pascaline Noack sur les collections du château de Compiègne accompagne ce parcours sur les pas d'Eugénie. Haut-lieu de la vie de cour sous le règne de Napoléon III, le château conserve une partie des appartements qu'elle y avait fait aménager. Il abrite également deux musées consacrés au Second Empire. Les photographies inédites prises pour cet ouvrage font revivre les nombreux souvenirs de l'Impératrice qui s'y trouvent.
Quelle destinée que celle de l'impératrice Eugénie, nièce par alliance de Napoléon, qui trouva refuge, ironie de l'Histoire, chez la « perfide Albion » puis termina sa vie sur la Côte d'Azur face au nid de l'Aigle ! De Grenade à Paris, des Tuileries à Saint-Cloud, de Fontainebleau à Compiègne, de Chislehurst à Farnborough, de Biarritz au cap Martin, de Suez à Ceylan, de la Méditerranée à l'Atlantique... l'existence d'Eugénie de Guzman ne fut qu'un long voyage à travers le monde et le temps.Celle qui ne supportait pas qu'on l'appelât « l'ex-impératrice Eugénie », affirmait encore au soir de sa vie : « Je peux bien être l'ex-impératrice des Français, mais je suis toujours l'impératrice Eugénie. » Quelques jours avant les fêtes de Noël 1915, le plus fidèle et incorruptible serviteur de l'impératrice, Franceschini-Pietri, rendait son dernier souffle. Dès lors, c'est à Félix de Baciocchi- Adorno, dévoué? et discret comme son oncle, que revint la tache de secrétaire des commandements de l'auguste exilée. Conscient d'avoir été le témoin intime et privilégié? d'un personnage historique devenu légendaire, ce dernier secrétaire particulier de l'impératrice décide, dans les années 1950, de prendre la plume afin de retracer l'existence de la dernière souveraine de France. Dans ce voyage « à la recherche du temps perdu », le comte Baciocchi relate avec précision les moments clefs et les dernières années de la vie de l'impératrice Eugénie à la lumière de documents, lettres et souvenirs inédits. Le centenaire de la mort de l'impératrice Eugénie offre l'occasion de la publication de ce témoignage extraordinaire, illustré par de rares clichés photographiques.