Welcome to The Rabbit Hutch. An online obituary writer. A young mother with a secret. A woman waging a solo campaign against rodents. Separated by the thin walls of the Rabbit Hutch, a low-cost housing complex in the run-down Indiana town of Vacca Vale, these individual lives unfold. But Blandine is different. Ethereally beautiful and formidably intelligent, she shares an apartment with three teenage boys she neither likes nor understands, all of them - like her - products of the state foster system. Plagued by her past, let down by the very structures that were supposed to keep her safe, she spends her days reading Dante and dreaming of becoming a female mystic. Until, that is, one sweltering week in July culminates in an act of violence that will change everything, and finally offer her a chance to escape. Blandine is desperate to save a community that has been left behind, but that salvation will come at a terrible price. Bristling with intelligence and humour, The Rabbit Hutch is a piercing look at a community on the brink, from a major new voice in American fiction.
The breakthrough book from the highly acclaimed author of By the Sea
Après le succès de Tout Paris, Bertrand de Saint Vincent, de sa plume caustique et spirituelle, revient sur notre bonne vieille capitale et ses moeurs aussi brillantes qu'impitoyables, mais toujours enviées. Dans une succession de chroniques sur les vedettes de la ville, il revient sur un temps qui n'existe plus. C'était avant la fin du monde, de ce qu'on a appelé « le vieux monde ». Paris n'était plus tout à fait une fête, et pourtant, cela allait encore. L'imprévu, la fantaisie existaient. On sentait que cela ne durerait pas éternellement, mais il y restait ce brin d'insouciance, ce souci d'élégance, cette manière d'être. Des écrivains prenaient la pose, d'autres croyaient à la littérature. On croisait des figures de légende ou leurs souvenirs. Champagne ! Les enfants des années 80 avaient déjà des cernes sous les yeux et ceux de 68 achevaient d'étrangler leurs idéaux. On n'avait jamais vu autant de financiers se passionner pour l'art contemporain. Le cinéma regardait tomber ses géants et on avait le sentiment que quelque chose s'éloignait de nous. Au-delà de Paris, c'était la France ou l'idée que l'on s'en faisait, depuis des siècles.
A travers ses chroniques, reflets de ses rencontres, de ses moments partagés, de ses observations, Bertrand de Saint Vincent évoque, par touches fines et mordantes, les vestiges de l'esprit français. S'il y entre de la mélancolie, c'est que rarement celui-ci lui aura paru aussi menacé. Un bijou d'archéologie parisienne.
«Quand le moment du départ arriva, tout parut irréel à Yusuf. Il dit adieu à sa mère sur le seuil de la maison et suivit son père et son oncle jusqu'à la gare. Il portait son petit ballot contenant deux shorts, une chemise, un Coran et un vieux chapelet de grès. Il ne lui vint pas à l'esprit, ne fût-ce qu'un instant, qu'il serait peut-être séparé de ses parents pour longtemps ou même qu'il ne les reverrait jamais. Il n'avait pas pensé à demander quand il reviendrait ni pourquoi tout avait été décidé si soudainement.» Quand ses parents disent à Yusuf, douze ans, qu'il va partir séjourner quelque temps chez son oncle Aziz, il est enchanté. Prendre le train, découvrir une grande ville, quel bonheur pour un petit Africain qui n'a jamais quitté son village. Il ne comprend évidemment pas que son père l'a vendu, vendu pour rembourser une dette trop lourde et qu'Aziz, de toute façon, n'est pas son oncle, simplement un riche marchand qui a besoin d'un esclave de plus chez lui. À la suite de Yusuf, nous allons découvrir l'Afrique de l'Est au début de ce siècle, les immenses étendues désertiques que traversent de lentes caravanes, une nature splendide et hostile à la fois où le poids d'une vie peut être celui de quelques gouttes d'eau...
« Rosette, Claire, Claude. Mon arrière-grand-mère, ma grand-mère, ma tante. Toutes trois descendent des barons de Menasce, illustre famille de l'aristocratie juive d'Alexandrie. Longtemps, j'ai regardé cette famille, son histoire, comme n'étant pas la mienne. Jusqu'au jour où j'ai eu envie de faire connaissance.
Rosette est la baronne Félix de Menasce. Une Franco-Espagnole sortie on ne sait comment de la pauvreté à la fin du XIXe siècle. Aux yeux de la "bonne société" d'Alexandrie où elle prend soudain place, cette belle catholique convertie reste un corps étranger. Elle amuse les hommes, les femmes un peu moins.
Claire sa fille, c'est une autre affaire. Si elle s'est coupé les cheveux dès les années 1920, ce n'est sans doute pas un hasard. Spirituelle et brillante, elle voit le siècle changer, l'Égypte colonisée s'agiter. Pendant la Seconde guerre mondiale, elle aide les Forces françaises libres et serait devenue la maîtresse du général Catroux, l'un des premiers soutiens de De Gaulle.
Claude enfin, dont la beauté et le talent n'empêchent pas la vie tragique. Elle épouse l'écrivain britannique Lawrence Durrell, fort buveur et futur auteur du Quatuor d'Alexandrie. Du fait que Claude écrive elle aussi, je n'avais jamais entendu parler dans mon enfance.
La grand-mère, la fille et la petite-fille tissent notre légende d'Alexandrie : un monde laissé en arrière dont les échos des rires, des bals et des guerres résonnent encore dans les albums photo. Trois Alexandrines pour retrouver le fil de cette légende, traverser le siècle d'Alexandrie la cosmopolite, son ascension, son apogée, son déclin. Je retrace leur histoire et dans ces retrouvailles une évidence s'impose. J'étais d'Alexandrie et je ne le savais pas. »
Philippe Herbet est photographe. Il aime photographier les gens qui lui racontent leurs histoires de vie lors de ses voyages, notamment en Russie, où il vit une partie de l'année, et en Orient. Il a fui une enfance terne et difficile, à l'image de celles magnifiées dans l'oeuvre des frères Dardenne.
Mais combien faut-il avoir traversé de pays pour pouvoir un jour se retourner sur sa propre enfance ? Et découvrir ainsi dans le modeste et l'ordinaire, dans le silence d'une enfance parfois malheureuse, le sentiment de la joie.
Janvier 1200. Aliénor d'Aquitaine, deux fois reine et mère de deux rois, fait son entrée dans la cité de Palencia. Elle vient quérir, au lointain royaume de Castille, l'héritière du trône de France. Un mariage censé sceller une trêve dans la guerre que se livrent Capétiens et Plantagenêts : Urraca, l'aînée de ses petites-filles, épousera Louis le Capétien, fils du roi Philippe Auguste. Mais, défiant l'évidence, Aliénor porte son choix sur la cadette, la rêveuse et profonde Blanca.
Bravant l'hiver finissant, Aliénor va ramener avec elle la jeune fille. Ensemble, elles traversent les Pyrénées pour rejoindre Bordeaux : un aventureux périple de deux mois, durant lequel la grande reine et la jeune infante apprendront peu à peu à se connaître. Un voyage qui accordera une dernière étincelle d'espérance à la vieille reine, et forgera les convictions et le caractère de celle qui deviendra Blanche de Castille, mère de Louis IX, futur Saint Louis...
Suivant le fil de l'Histoire et rebrodant, avec une grande sensibilité, ce que la tapisserie du temps a estompé, Marie-Noëlle Demay raconte, d'avril 1199 à avril 1200, cette année cruciale dans la vie d'Aliénor d'Aquitaine. Mère, amoureuse, stratège, guerrière, visionnaire : une femme hors du commun, magnifiquement contemporaine.
Psychanalyste, Simon a fait profession d'écouter les autres, au risque de faire taire sa propre histoire. À la faveur d'une brèche dans le quotidien - un bol cassé - vient le temps du rendez-vous avec lui-même. Cette fois encore le nouveau roman de Jeanne Benameur accompagne un envol, observe le patient travail d'un être qui chemine vers sa liberté. Pour Simon, le voyage intérieur passe par un vrai départ, et - d'un rivage à l'autre - par le lointain Japon : ses rituels, son art de réparer (l'ancestrale technique du kintsugi), ses floraisons...
Quête initiatique qui contient aussi tout un roman d'apprentissage bâti sur le feu et la violence (l'amitié, la jeunesse, l'océan), c'est un livre de silence(s) et de rencontre(s), le livre d'une grande sagesse, douce, têtue, et bientôt, sereine.
A visual exploration of fabled landscapes and historical gems, this magnificent volume celebrates the rich culture of AlUla, Saudi Arabia, through the lens of Gilles Bensimon.
Pour l'Ukraine est composé de vingt-trois discours choisis parmi les plus marquants de ceux que le président Zelensky a prononcés depuis la veille de la guerre, puisque, le 21 février, pressentant l'attaque, il a solennellement appelé son peuple à l'unité de la nation. On y trouvera les dramatiques discours du premier jour (le matin et le soir de l'invasion), mais aussi les grands discours institutionnels comme ceux qu'il a tenus devant le Congrès américain, le Parlement français, le Parlement anglais, et de nombreuses adresses à la population ukrainienne, diffusées sur les réseaux sociaux.
Sans relâche, il se pose en défenseur de son pays et, bien au-delà, des valeurs humanistes et de liberté mises en danger par cette guerre. Volodymyr Zelensky nous avertit : si l'Ukraine tombe, c'est l'Europe qui tombe. Une parole qui restera à l'égal des plus grands discours de défense de la démocratie.
Cet ouvrage exclusif, publié avec l'accord des autorités ukrainiennes sur la base de textes autorisés, constitue la première édition mondiale de ses discours.
PREMIERE PUBLICATION MONDIALE.
TOUS LES PROFITS DE LA VENTE DE L'OUVRAGE SERONT REVERSÉS A L'ORGANISME DE SOUTIEN AU PEUPLE UKRAINIEN GÉRÉ PAR L'AMBASSADE D'UKRAINE A PARIS.
« J'avais 21 ans, j'étais seule avec Andy Warhol à la Factory. Il me lance : ''Diane, tu dois te mettre à écrire ton journal'', je le regarde : ''Je n'ai que 21 ans, j'ai déjà un pied dans la tombe, tu veux que j'y mette les deux ?'' Réponse de Andy : ''Just do it.'' ».
Quitter le luxe de l'avenue Foch, les dorures des châteaux lorrain et portugais, les jardins à l'anglaise, les dizaines de domestiques, les robes à smocks et autres excentricités aristocratiques familiales ? Il en faudrait plus pour effrayer Diane, la petite dernière des princesses Beauvau-Craon, qui débarque dans un New-York en pleine effervescence artistique.
Bien décidée à mener une existence hors du commun, elle devient à 18 ans, en 1973, l'apprentie de Roy Halston, le Yves Saint Laurent américain, avant de créer elle-même sa collection de vêtements. Très vite, elle est l'une des plus étonnantes figures du milieu underground new-yorkais. Ivre de vin blanc et de cocaïne, elle écume les boîtes de nuit en compagnie de Warhol et Mapplethorpe, avec qui elle se lie d'amitié. De la Factory au Studio 54, en passant par les grands défilés de mode, elle côtoie tous les artistes mythiques des années 1970-1980 : Mick Jagger, John Lennon et Yoko Ono, Margaux Hemingway, Diana Vreeland, Timothy Leary... Dans cet univers de paillettes et d'acide, Diane vit à cent à l'heure.
De rencontres exceptionnelles en péripéties romanesques, des affres de la dépendance aux années sida, Diane de Beauvau-Craon dresse le portrait d'une époque libre. Sans départir sont des mémoires généreux où le faste ne va pas sans légèreté. Une ode à la vie, pleine d'humour et de tendresse pour un monde aujourd'hui disparu.
«Elle est entrée comme une ombre. Elle a glissé et s'est fichée dans mon oeil, entre mes paupières que la poussière a refermées.»Elle, c'est Maud Gonne, la muse de l'écrivain William Butler Yeats. Enterré en France en 1939 dans le cimetière de Roquebrune-Cap-Martin pour être rendu à l'Irlande une décennie plus tard, le voilà qui revient sous les traits d'un fantôme. Il sort de sa tombe pour raconter son amour contrarié avec Maud, histoire qui se confond avec celle de l'indépendance de l'Irlande, dont ils ont été tous deux des acteurs emblématiques.Si le fantôme s'est brusquement réveillé, c'est parce que des documents diplomatiques longtemps tenus secrets ont refait surface, jetant le doute sur le contenu du cercueil rapporté au pays pour des funérailles nationales. Où est donc passé le corps du poète? Plane-t-il encore, comme il l'a écrit, «quelque part au-dessus des nuages»? Que reste-t-il de nos amours et de nos morts, si ce n'est leur poésie?
Dakota du Nord, 1953. Thomas Wazhashk, veilleur de nuit dans l'usine de pierres d'horlogerie proche de la réserve de Turtle Mountain, n'est pas près de fermer l'oeil. Il est déterminé à lutter contre le projet du gouvernement fédéral censé « émanciper » les Indiens, car il sait bien que ce texte est en réalité une menace pour les siens.
Contrairement aux autres jeunes employées chippewas de l'usine, Pixie, la nièce de Thomas, ne veut pour le moment ni mari ni enfants. Pressée de fuir un père alcoolique, insensible aux sentiments du seul professeur blanc de la réserve comme à ceux d'un jeune boxeur indien, elle brûle de partir à Minneapolis retrouver sa soeur aînée, dont elle est sans nouvelles.
Pour « celui qui veille », n'ayant de cesse d'écrire aux sénateurs dans le but d'empêcher l'adoption de la loi, quitte à se rendre lui-même à Washington, comme pour Pixie, qui entreprend le premier voyage de sa jeune existence, un long combat commence. Il va leur révéler le pire, mais aussi le meilleur de la nature humaine.
Inspirée par la figure de son grand-père maternel, qui a lutté pour préserver les droits de son peuple, Louise Erdrich nous entraîne dans une aventure humaine peuplée de personnages inoubliables. Couronné par le prix Pulitzer, ce majestueux roman consacre la place unique qui est la sienne dans la littérature américaine contemporaine.
'Toni Morrison was the lodestar who inspired us' Bernadine Evaristo
Twyla and Roberta have known each other since they were eight years old, when they were thrown together as roommates in a girls' shelter. Inseparable then, they lose touch as they grow older, only to meet again later at a diner, a grocery store and then at a protest. The two women are seemingly at opposite ends of every problem but, despite their conflict, the deep bond their shared experience has forged between them is undeniable.
Recitatif keeps Twyla's and Roberta's races ambiguous throughout the story. We know that one is white and one is black, but which is which? And who is right about the race of the woman the girls tormented at the orphanage?
This story is a masterful exploration of what keeps us together and what keeps us apart, of race and the relationships that shape our lives. Now with a new introduction by Zadie Smith, it is as radically compelling and relevant today as it was when first written nearly forty years ago.
'Toni Morrison is the greatest chronicler of the American experience that we have ever known' Tayari Jones
'Her work is an act of giving her community back to itself, so that people - African-Americans but the diaspora as well - can see and witness themselves' Diana Evans
«Paix, liberté et justice sont incrustées en moi. L´indescriptible douleur qui m'a broyée le 14 janvier 1986 s'est muée en cartilage, qui m'articule depuis à celle de l'horreur injuste, laquelle, nous reliant les uns aux autres, est la donnée commune de notre humanité.» Activiste, humaniste, écologiste, Albina du Boisrouvray est de ces figures qui marquent par le courage et la force de leurs actions. Métisse, héritière d'une grande famille franco-bolivienne, rebelle, elle a passé son enfance dans des palaces aux quatre coins du monde et a très tôt coupé les ponts avec ce milieu de paillettes et ses facilités.De Mai 68 à l'écologie ainsi qu'à Médecins du monde, elle n'a cessé d'affirmer son engagement dans les luttes majeures de la seconde moitié du XXe siècle, avant de dédier sa fortune à l'aide humanitaire militante et au sauvetage des enfants à travers le monde.Si la vie de celle qui fut par ailleurs une brillante productrice de cinéma a de quoi faire rêver, elle cache pourtant de nombreuses blessures, dont la plus profonde:la mort tragique de son fils François-Xavier lors du Paris-Dakar de janvier 1986, dans le crash de l'hélicoptère à bord duquel il transportait Thierry Sabine, directeur de la course, et Daniel Balavoine.Ce livre retrace l'itinéraire de cette femme hors du commun, libre et engagée dans son temps, ayant su transformer les épreuves de la vie en richesse inégalable.
« Année après année, Mathilde revint à la charge. Chaque été, quand soufflait le chergui et que la chaleur, écrasante, lui portait sur les nerfs, elle lançait cette idée de piscine qui révulsait son époux. Ils ne faisaient aucun mal, ils avaient bien le droit de profiter de la vie, eux qui avaient sacrifié leurs plus belles années à la guerre puis à l'exploitation de cette ferme. Elle voulait cette piscine, elle la voulait en compensation de ses sacrifices, de sa solitude, de sa jeunesse perdue. » 1968 : à force de ténacité, Amine a fait de son domaine aride une entreprise florissante. Il appartient désormais à une nouvelle bourgeoisie qui prospère, fait la fête et croit en des lendemains heureux. Mais le Maroc indépendant peine à fonder son identité nouvelle, déchiré entre les archaïsmes et les tentations illusoires de la modernité occidentale, entre l'obsession de l'image et les plaies de la honte. C'est dans cette période trouble, entre hédonisme et répression, qu'une nouvelle génération va devoir faire des choix. Regardez-nous danser poursuit et enrichit une fresque familiale vibrante d'émotions, incarnée dans des figures inoubliables.
Une toute jeune fille que rien, mais vraiment rien, ne prédisposait à la célébrité. Comment est-elle devenue la chanteuse préférée des Français ? Sa cote dure depuis un demi-siècle.Ce livre relate l'éclosion d'une artiste déroutante, d'un destin qui aurait pu tout autant ne pas s'accomplir. Françoise Hardy a emprunté des voies inhabituelles pour se faire un nom. Ce voyage dans sa vie en recèle un autre, fascinant. Aucun artiste n'a su aussi bien - parfois à son corps défendant - incarner une façon d'être et une modernité dans laquelle nous vivons encore. Armée de sa beauté et d'une élégance innée, Hardy représente mieux que quiconque la génération qui a renvoyé ses aînés dans la coulisse.
______________ 'Elegant, filthy - and quite possibly the queerest thing you will read all year.' - Guardian 'Intriguing and inventive.' - Electric Literature, "Most Anticipated LGBTQ+ Book of the Year" 'A dizzyingly enticing and kaleidoscopic take on the spectrum of sexual experiences.' - Publishers Weekly, starred review _____________ A daring, category-confounding, and ruthlessly funny novel from National Book Award honored author Edmund White that explores polyamory and bisexuality, ageing and love. Sicilian aristocrat and musician, Ruggero, and his younger American wife, Constance, agree to break their marital silence and write their Confessions. Until now they had a ban on speaking about the past, since transparency had wrecked their previous marriages. As the two alternate reading the memoirs they've written about their lives, Constance reveals her multiple marriages to older men, and Ruggero details the affairs he's had with men and women across his lifetime-most importantly his passionate affair with the author Edmund White. Sweeping outward from the isolated Swiss ski chalet where the couple reads to travel through Europe and the United States, White's new novel pushes for a broader understanding of sexual orientation and pairs humor and truth to create his most fascinating and complex characters to date. As in all of White's earlier novels, this is a searing, scintillating take on physical beauty and its inevitable decline. But in this experimental new mode-one where the author has laid himself bare as a secondary character-White explores the themes of love and age through numerous eyes, hearts and minds. Delightful, irreverent, and experimental, A Previous Life proves once more why White is considered a master of American literature.
« L'idée que les mains brunes de mon fils fouillent un jour, au son des pétards de la fête mariale du 15 août, mes ossements français ironiques, et les dispersent au pied du Mont Hermon, où des chiens faméliques les retourneront d'une patte indécise, me rend de bonne humeur. ».
Le Retournement tient à la fois de l'archéologie familiale, de la généalogie historique, du questionnement identitaire et de la fouille existentielle : un texte autobiographique qui semble emprunter au genre littéraire de l'autofiction et aux sujets d'actualité (l'identité, le genre, la religion...) pour mieux les subvertir.
Comment le juif honteux de l'enfance est-il rendu à son judaïsme par la rencontre amoureuse avec son double inversé ?
Manuel est un descendant de Juifs alsaciens par la mère et de la communauté judéo-provençale des Juifs du Pape par le père ; Nour est une arabe d'Achrafieh, née à Boulogne, d'origine grecque-catholique. D'un côté, des minorités persécutées; de l'autre, une minorité schismatique et persécutée : la rencontre improbable et fusionnelle de Carpentras et de Beyrouth ! ls ont en partage l'aristocratie des opprimés qui ont retourné la persécution en distinction, mais doivent composer avec des univers culturels si différents que tout leur est sujet de querelle, source d'une histoire d'amour souvent drolatique. Et voilà que celui qui voulait être Swann, à naviguer habilement dans les eaux hostiles du beau-monde (sa belle-famille d'Ormesson par la grâce d'un premier mariage) et du Paris des lettres, se retrouve appelé au Liban « Abou Hadri » : le père d'Hadrien.
L'auteur ressuscite ici les mondes engloutis : les fantômes de sa famille sur laquelle plane l'ombre de morts plus présents que les vivants, le génie de la Jérusalem du Comtat-Venaissin, sa lignée d'ancêtres improbables où Nostradamus côtoie Maimonide et Bernard Lazare donne la main à Adolphe Crémieux.
Placé sous le signe d'une inquiétude mêlée d'ironie, ce récit est la plus merveilleuse réfutation qui se puisse imaginer à l'assignation identitaire qui caractérise nos temps modernes.